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Pour une large gamme d'options haute résolution et professionnelles en déplacement ou en studio, utilisez le caméscope Panasonic AG-UX90 UHD 4K pour enregistrer des vidéos jusqu'à UHD 3840 x 2160 et 8 modes gamma. L'AG-UX90 est doté d'un grand capteur MOS de type 1.0 qui crée un bokeh spectaculaire avec son objectif grand angle et sa distance focale avec un zoom optique 15x va de 25,4 à 367,5 mm. Le stabilisateur d'image hybride à 5 axes de l'appareil photo fournit une correction anti-tremblement pour un mouvement fluide, et la conception de l'objectif à 3 bagues permet un contrôle manuel précis de l'iris/de la mise au point/du zoom. Le système d'obturation fonctionne en trois modes—Système, Lent et Syncro Scan—qui permettent des vitesses d'obturation de 1/60 à 1/8000 par seconde. Le commutateur de gain variable en trois étapes permet un meilleur contrôle de la luminosité et de l'obturateur.
Les fonctions d'enregistrement incluent les résolutions UHD 4K/FHD/HD/SD, les formats MOV, MP4 et AVCHD avec compression MPEG-4 et H.264, des fréquences d'images jusqu'à 60 ips, la fonction de pré-enregistrement Pre Rec, l'enregistrement à intervalles pour le time-lapse , arrêt sur image, horodatage et code temporel, enregistrement d'images fixes JPEG jusqu'à une résolution de 8,3 MP 3840 x 2160 et audio stéréo LPCM ou Dolby 16 bits / 48 kHz. Deux emplacements SD enregistrent sur un support SDHC/SDXC et le format UHS-I est pris en charge. L'enregistrement par roulement est également pris en charge, ce qui permet à l'enregistrement de continuer en basculant automatiquement vers le deuxième emplacement lorsque la première carte est pleine. L'enregistrement sur un support externe est également pris en charge via une sortie USB 3.0. La caméra prend en charge l'entrée double XLR, la sortie vidéo/audio HDMI/composite et la sortie casque stéréo 3,5 mm.
Les opérations d'assistance automatique de l'appareil photo comportent une variété de tâches telles que la mise au point automatique 4K haute vitesse, la balance des blancs automatique, l'AF à une touche, l'assistance à la mise au point manuelle et la transition de préréglage de la mise au point, ainsi que les fonctions d'affichage de pointe, d'iris automatique et de luminosité. Les préréglages de réglage de l'image incluent la correction des couleurs sur 16 axes, les détails de la peau et du maître, et six fichiers de scène prédéfinis avec des emplacements pour les scènes personnalisées. Utilisez l'écran HD de type 3,5 ou le viseur OLED de type .24 pour prévisualiser votre vidéo et afficher vos paramètres.
L'AG-UX90 prend également en charge la prise de vue infrarouge avec une lumière infrarouge disponible séparément, et il prend en charge la transmission sans fil avec un module sans fil disponible séparément. Les options de montage des accessoires incluent un support de sabot froid sur le dessus. Une batterie 5900mAh AG-VBR59, un chargeur de batterie, un support de microphone, un adaptateur secteur, un œilleton, un pare-soleil avec cache-objectif et un capuchon de borne INPUT sont inclus.
E-image EG03AA Kit Trepied Video Aluminium AT7402A +Tete Fluide GH03
Ce kit E-image EG03AA est composé d'un trépied AT7402A et d'une tête fluide GH03 avec bol 75mm. Parfaitement adapté pour vos tournages avec des réflex numériques ou caméras professionnelles, il supporte un poids maximal de 5kg.
Les deux sections de jambes du trépied sont extensibles et munies d'un système de serrage rapide et agréable à utiliser. Un triangle ajustable placé à mi-hauteur est également fourni. Un système de niveau type bol 75mm, permet d'ajuster votre horizon rapidement, sans avoir à régler chaque hauteur de jambe.
La tête GH03 possède un système de fluide qui lui donne des mouvements panoramiques et d'inclinaisons très doux et précis. Le coté de la tête est équipé de pas de vis 1/4' et 3/8' afin d'y installer un bras articulé pour un moniteur ou une vis de serrage supplémentaire pour votre attache rapide.
Un levier panoramique pour la tête et un sac de transport souple sont également inclus.
Sandisk Carte memoire SDXC 'Ultra' 128GB
Conçue pour les appareils SD capables de capturer des vidéos Full HD, ainsi que des photographies brutes et JPEG, la carte mémoire SDXC Ultra UHS-I de 128 Go de SanDisk a une capacité de 128 Go et offre des vitesses de lecture allant jusqu'à 120 Mo/s. Il est compatible avec le bus UHS-I et présente une classe de vitesse de classe 10 et U1, qui garantissent toutes deux des vitesses d'écriture minimales de 10 Mo/s. Conçue pour des conditions extrêmes, cette carte résiste à l'eau, aux chocs, aux rayons X et à la température pour aider à protéger vos données, tandis qu'un commutateur de protection en écriture intégré aide à protéger votre contenu.
Porta Brace CAR-2CAM Cargo Case, Black, Camera Edition, Medium
Le sac Cargo Edition Caméra (CAR-2CAM) bénéficie d'une conception ultra légère et de mousse rigide pour assurer la protection optimale du matériel. Il est conçu pour s'adapter aux caméras vidéo de moins de 42 cm de longueur et plus spécifiquement adapté à certains modèles comme les HM600, PMW200, AC160, HPX250, XF100, XF305, C300, et la Caméra Cinéma Blackmagic. Ce sac résistant est fabriqué avec des matériaux durables tels que du nylon Cordura® - et des anneaux en acier. Des fermetures éclair inversées et un fond rigide antidérapant imperméable renforcent la durabilité et l'efficacité du sac.
Nouvelle conception ultra légère avec mousse double rigidité pour protection maximale du matériel
4 poches extérieures
hauteur intérieure de 23 cm pour garder votre matériel en configuration 'prêt à tourner'
Plus léger qu'aucun autre sac équivalent
Intérieur fait en Veltex 100% Nylon avec base en mousse polyester
Fabrication durable à base de matériaux et tissus résistants comme du nylon Cordura 1000 denier
Bandoulière et poignées en daim véritable
Fond rigide antidérapant et imperméable
Fermetures éclair inversées pour plus d'imperméabilité et de durabilité
Facile à ouvrir, matériel facile à sortir du sac
Système de compartiments pouvant être personnalisés et repositionnés
Fabriqué aux Etats-Unis
Fiche technique
Filtre ND intégré : Non
Vitesse d'obturation : 1/60 à 1/8000 s
Gagner : 0 à 30 dB (natif)
Éclairage minimum : 1,3 lux à 1/30 vitesse d'obturation
Balance des blancs : 2000 à 15,000K
Taux de zoom optique : 15x
Zoom numérique maximal : 10x
Ouverture maximale : f/2.8
Ouverture minimale : f/4.5
Taille du filtre : 67 mm
Anneaux de contrôle : Mise au point
Anneaux de contrôle : Zoom
Anneaux de contrôle : Iris
Contrôle de la mise au point : Mise au point manuelle
Fréquences d'images variables : 1080p : 2 à 60 ips
Fréquences d'images variables : 1080p : 2 à 60 ips
Connecteurs audio : 2 x XLR 3 broches niveau micro/ligne (+48 V alimentation fantôme)
Connecteurs audio : 1 x sortie casque stéréo 1/8" / 3,5 mm
Type de microphone intégré : Stéréo
Autres E/S : 1 x entrée de contrôle d'interface de caméra de 2,5 mm
Autres E/S : 1 x entrée de contrôle d'interface de caméra de 3,5 mm
Autres E/S : 1 x sortie de données d'interface de caméra USB de type A
Autres E/S : 1 x entrée/sortie de données d'interface de caméra USB Micro-B
Type d'affichage EVF : OLED
Taille de l'écran : .24"
Résolution EVF : 1 560 000 points
Type de batterie : Série AG-VBR de Panasonic
Connecteurs d'alimentation : 1 x entrée propriétaire (7,2 à 12 VDC)
Consommation d'énergie : 12,2 W
Température de fonctionnement : 32 à 104°F / 0 à 40°C
humidité d'exploitation : 10 à 80%
Support d'accessoire : 1 x support de chaussure froide
Dimensions : 6,65 x 7,68 x 13,39" / 169 x 195 x 340 mm (sans saillies)
Poids : 4,2 lb / 1,91 kg
Si je vous dis "appareil Panasonic avec un capteur 1 pouce et un zoom 15x", vous allez sûrement attendre le petit frère du Lumix FZ2000 ? Et bien non, Panasonic propose des caméscopes professionnels sur cette base. Avec le UX90, Panasonic complète sa gamme de caméscopes professionnels. Cette gamme succède à la gamme AC (AG-AC130, AG-AC160), dont nous avions apprécié les nombreuses qualités. Mais la HD ne fait plus vendre, nous en sommes à l'Ultra HD ou au 4K sur les derniers caméscopes sortis. Évidemment dérivé du UX180, le UX90 propose l'Ultra HD à un tarif comparable aux caméscopes Full HD de ses concurrents. Il vient ainsi bousculer Canon et Sony, en proposant une gamme assez étendue, malgré la vague de fond des APN dotés de fonctions vidéos.
En mars 2017, ce nouveau caméscope est proposé à environ 2300 € HT par les vendeurs, alors qu'il vient de sortir. Avec son gabarit et son tarif, le UX90 arrive dans un segment de marché assez encombré, surtout si on ignore la définition Ultra HD. Quels sont les arguments qui permettraient à ce nouveau modèle de remporter la décision d'achat ?
A noter que les tests ont été menés avec la version 1.04 du firmware, la version à jour en mars 2017.
Concept du AG-UX90
Le Panasonic AG-UX90 est un caméscope UHD professionnel de poing, c'est à dire qu'il est capable de ramener des images de qualité professionnelle du terrain. Ce type d'appareil permet d'enregistrer des images de bonne qualité dans des endroits peu accessibles où la mobilité est importante. Chez Panasonic, la série AG-UX succède à la fameuse série AG-AC qui avait connu un succès certain en HD. Même si l'ergonomie est modifiée, elle ne perturbera pas trop les habitués de la marque. Par rapport au caméscope AC160, le UX90 est moins lourd, moins gros mais perd du côté de l'optique. Il est comparable en gabarit et en poids au Z150 de Sony, avec qui il partage quelques caractéristiques.
Lorsque vous regardez ce caméscope ou lisez les arguments de Panasonic, l'UX90 est vendu comme un caméscope 4K. Mais, comme parfois chez Panasonic, ce n'est pas vrai : le UX90 ne fait que de l'Ultra HD (c'est indiqué ainsi dans le menu), mais pas de 4K au sens strict. Il n'est pas possible d'avoir les 4000 points de large à l'image, juste 3860 points. Pour avoir du vrai 4K à 24 ips, il faut passer au UX180, son grand frère.
Le UX90 dispose des caractéristiques des caméscopes professionnels, c'est à dire :
commande de zoom à bascule,
vitesse de zoom très variable, de 2 à 70 secondes pour balayer la page du zoom 15X,
vitesse de zoom fixe et réglable sur la poignée,
double déclencheur d'enregistrement,
bague de zoom,
bague de focus,
bague d'iris,
13 boutons personnalisables,
menus complets,
personnalisation de la colorimétrie, dont le gamma,
peaking, zebra réglable,
boutons directs pour les fonctions principales,
batterie de haute capacité,
2 entrées XLR avec alimentation 48V,
réglage niveaux audio par molette,
griffe standard et porte micro,
sortie HDMI et composite,
viseur relevable et œilleton,
double emplacement pour carte mémoire,
Ses 2,3 kg en ordre de marche sans accessoire, font que le caméscope appartient à la catégorie "léger" pour un pro. Pas un poids plume comme les compacts, mais pas non plus un lourd comme le DVX200. Le UX90 est aussi de taille moyenne, toujours entre les compacts et les gros caméscopes de poing. C'est un compromis taille/poids/qualités agréable qui pourra intéresser plus d'un vidéaste. En particulier si vous êtes gêné par l'ergonomie des petits caméscopes (pas assez de boutons ou pas assez accessibles) ou le poids des plus gros. La taille du UX90 est assez trompeuse à cause de son imposant pare-soleil. A la première prise en main, il apparaît étonnamment léger, on s'attend à quelque chose de plus lourd au vu du volume.
La construction tout plastique, avec de nombreuses vis apparentes peut sembler basique et fragile. Mais la finition est correcte et l'assemblage semble solide. Les caches, capots et autres pièces à risque semblent simples à changer (avec les vis apparentes). Seul le temps dira si cette construction vieillit bien.
Capteur, objectif-zoom
Le capteur CMOS 1" (13,2 x 8,8 mm) est connu. On l'assimile en vidéo à la catégorie des gros capteurs, car il est sensiblement plus large que les classiques 1/3", 1/2,8" ou 1/2,33". Panasonic ne l'indique pas, mais c'est probablement le capteur de 20 millions de photosites que le fabricant intègre dans ses Lumix, il y a donc largement assez de photosites pour la HD. D'ailleurs, Panasonic, comme Sony, n'utilise pas toute la surface du capteur en vidéo, mais uniquement 18 Mp en HD (le capteur est de type photo, donc 3/2 et non de type vidéo en 16/9) et 9 Mp en UHD. Comme nous l'avons vu dans l'article sur les capteurs, c'est insuffisant pour de la vraie Ultra HD, mais un peu trop pour de la HD.
Ce capteur 1" est donc connu. S'il est rétro-éclairé, il n'est pas empilé comme celui de Sony. La sensibilité est donc correcte, mais la vitesse d'acquisition des pixels n'est pas à la hauteur du capteur Sony. Ce petit retard technologique de Panasonic n'explique pas complètement l'une des différences avec le Z150 de Sony : le UX90 ne monte pas en fréquence, il reste sagement à 25 ips en UHD et à 50 ips en HD. C'est plutôt une limitation du processeur de traitement qui explique ce bridage, puisque le capteur similaire du UX180 parvient à monter en débit.
Le zoom 15X signé Leica est probablement dérivé du zoom 20X du UX180. Comme nous le savons, signé Leica ne veut pas dire fabriqué par Leica dans son usine allemande. C'est juste une collaboration, notamment marketing. Pas de mensonge sur l'amplitude du zoom : c'est bien un zoom optique 15X (focales de 8,8 à 132 mm). Le zoom du UX180 étant étrangement proche de celui du Lumix FZ2000, on peut déduire que celui du UX90 est une variation assez simple. Panasonic a probablement augmenté la focale minimale pour simplifier la formule optique, puis profite ensuite de la surface du capteur 1" pour retrouver un grand angle correct en HD.
La focale minimale en HD est équivalente à du 24,5mm (angle de vue de 83°), ce qui est une très bonne valeur sans convertisseur. Cette focale est dans les plus courtes existantes sur les caméscopes professionnels. L'angle de vue ne varie pas avec l'activation ou non du stabilisateur, c'est une bonne chose. En Ultra HD, c'est nettement moins bon : Panasonic n'utilisant plus que le centre du capteur en Ultra HD, la focale minimale monte à 35,4 mm (angle de vue de 63°). Et la, c'est franchement médiocre de nos jours. On retrouve le même problème qu'avec le Lumix FZ2000, tiens, tiens...
La plage du zoom est de 15X pour une focale maximale équivalente de 368 mm (angle de vue de 7°) en HD et de 531 mm (angle de vue de 5°) en Ultra HD. Cette plage de zoom est correcte, même si on pourra préférer le 20X du UX180 ou de quelques concurrents en HD. On peut pousser légèrement la focale en utilisant la fonction iZoom, sans abuser.
L'objectif ouvre à f/2,8 au grand angle et à f/4,5 au télé. C'est comparable aux autres caméscopes concurrents, comme le Z150. Cela peut sembler faible par rapport à d'autres objectifs qui ouvrent à f/1,6- f/3,2, mais le capteur est nettement plus gros, une grande ouverture demanderait un zoom qui ne serait plus du tout compact. On retrouve en fait des valeurs honorables d'un zoom photo "à grande ouverture", par exemple celles du Lumix FZ2000...
La commande de zoom à bascule est agréable d'utilisation, suffisamment large et confortable. Bien située, elle permet des zooms dont la vitesse varie et reste sans à coup. Nous avons balayé la plage de zoom (15X) en 2 secondes au plus vite, ce qui est rapide. Le zoom est plutôt bruyant en mode rapide, plus silencieux en mode normal. Mais en mode normal, il est assez lent et la commande par la bague souffre d'un délai d'action important.
Ce zoom sait être vraiment lent. Il faut attendre 70 secondes pour balayer toute la plage du zoom en essayant d'être au plus lent. C'est excellent, surtout pour ceux qui apprécient les zooms lents pour animer un plan presque fixe. On retrouve des valeurs proches de celles du zoom X20 du XF200 de Canon, une référence. C'est beaucoup plus progressif que le zoom du Z150 de Sony.
Pour mieux maîtriser la vitesse de zoom, il faut utiliser le bouton de zoom sur la poignée associé au réglage dans le menu sur 8 niveaux. Il n'y a pas de blocage possible de cette commande sur le caméscope. Pour éviter les coups de zoom intempestifs, il faudra aller dans le menu pour régler la vitesse à zéro. Par contre, belle idée que la protection du second bouton d’enregistrement sous une trappe qui se manipule d'un coup de pouce.
La bague de zoom sans butée est précédée d'une bague de mise au point, sans butée non plus. Elle est suivie d'une classique bague d'iris. La bague d'iris est inopérante lorsque le mode auto iris est activé, la bague de mise au point reste active en mode autofocus, si jamais il faut aider l'automatisme. La bague de zoom reste active en permanence. Ces bagues ne sont pas directes : elles ne font que contrôler électriquement les moteurs de l'objectif. Avec une telle compacité, nous n’attendions pas de zoom mécanique ou de bague à butée, mais pour ceux qui viendraient d'un AC160, ce sera une déception.
La bague de focus est large, silencieuse et pas trop rapide : la mise au point fine est plutôt facile. La touche "agrandissement" (Focus Assist) est toujours utile, la définition de l'écran et du viseur ne permettant pas une mise au point précise sans cette loupe. Cette fonction Focus Assist est d'ailleurs bien développée, avec contrôle direct à l'écran de la zone à agrandir et du facteur d'agrandissement. On aurait préféré ne pas en avoir besoin, mais elle rend bien des services.
Une fine bague d'iris (diaphragme pour les photographes) complète utilement les deux autres bagues. Le contrôle de la profondeur de champ en est facilité. Pas de bouton dédié au "Push Iris", mais il est possible d'affecter une des six touches personnalisables à cette fonction.
La commande des filtres neutres est très classique, large et facile à manipuler avec le pouce gauche. Rappelons au passage que ce type de commande est mécanique, pas électronique. Elle est donc à effet immédiat, sans transition.
Le zoom est bon, et nous avons un mode macro, heureusement. La distance minimale de mise au point est de 95 cm à fond de zoom sans la mode macro, 91 cm avec le mode macro. Au grand angle, elle est d'environ 30 cm sans le mode macro, et de 5 cm en mode macro (le sujet touche presque la lentille et se trouve dans le pare-soleil). C'est correct au grand angle, mais trop long au zoom.
Le stabilisateur du UX90 reprend les avantages du FZ2000 (vous allez commencer à trouver que les convergences sont flagrantes) : classique en Ultra HD, hybride et personnalisable en HD. Il vaut bien ceux de la concurrence, notamment celui du Z150, mais pas les stabilisateurs de type BOSS de Sony. Il ne remplace pas complètement les stabilisateurs externes, les nacelles et autres mécanismes, mais il rend de bons services aux marcheurs et aux automobilistes. À l'avantage du UX90 en HD, le stabilisateur ne modifie pas la focale minimale. Par rapport au stabilisateur du AC160, qui était bon pour un stabilisateur classique, l'amplitude de stabilisation est en net progrès.
Micro, audio
Le UX90 intègre un micro en bout de poignée, comme il est d'usage dans les caméscopes de poing. Par contre, pas d'entrée audio jack, alors qu'on la trouve chez Canon ou JVC. C'est vraiment dommage, car souvent utile pour raccorder sans adaptateur des petits micros ou d'autres entrées audio. Le signal enregistré est stéréo mais le micro intégré ne semble pas capable de rendre un effet stéréo. En résumé, il se comporte comme un micro mono sur deux voies. Le porte-micro livré mais non monté dans ce test est déporté à droite de la prise XLR 1, un placement encore très classique.
Les deux prises XLR sont séparées : la première est près du porte-micro, plutôt destinée au branchement d'un micro canon monté sur le caméscope. La seconde se trouve en bas du flan droit et plutôt destinée au branchement d'un micro déporté, ou d'une sortie d'une régie audio par exemple.
Les réglages audio se trouvent sur le flanc gauche du caméscope et non sur la poignée. Ils sont bien regroupés, mais il manque les interrupteurs pour passer du niveau automatique au niveau manuel. Dommage de devoir passer par le menu pour cette commande. Un peu d'innovation dans l'ergonomie des boutons ne ferait pas de mal pour intégrer cette bascule sur les molettes de niveau.
Viseur, écran
L'écran est classique, encore trop classique. D'une diagonale de 88 mm (3,5"), il se contente de 800 x 480 pixels, même pas un quart de HD. Lamentable, il faut bien le dire en 2017. C'est moins bon que celui du Z150, pourtant peu défini. Déjà insuffisant pour la HD (cinq fois moins de points que l'image) et très nettement insuffisant pour l'Ultra HD (vingt-deux fois moins de points que l'image). Et l'écran ne se rattrape même pas sur la qualité. Manquant de luminosité et de contraste, même en forçant les réglages, il est difficilement lisible. Juste avant ce test du UX90, je testais un DJI Phantom 4 Pro+ avec son écran HD lumineux sur sa télécommande. Le fossé entre les deux écrans est immense. C'est bien d'avoir un caméscope pas trop cher et pas trop gros, mais si on doit rajouter un écran externe pour en profiter, où est l’intérêt ? Pas possible d'avoir un écran HD correct sur un caméscope pro sorti en 2017, c'est vraiment trop demander ?
L'écran est brillant. Sony fait ça pour augmenter le contraste, mais ce n'est pas le cas pour Panasonic. La brillance vient probablement de la couche tactile de l'écran. Eh oui, cet écran est tactile, et ça c'est bien ! L'ergonomie y gagne beaucoup, que ce soit dans les réglages du menu, dans l'apport des quatre boutons personnalisables supplémentaires (les boutons de 10 à 13) qui sont sur la gauche de l'écran dès qu'on appuie dessus. Par contre, pas de mise au point sur une zone de l'image touchée, c'est vraiment dommage car tellement pratique. En mode magnéto, la sélection des vignettes et la manipulation directe sur l'écran est un vrai avantage en comparaison des boutons traditionnels.
La couche tactile est résistive. Vous pourrez appuyer avec un stylo, avec des gants, mais elle est peu sensible : il faut vraiment appuyer, pas juste effleurer comme nous avons l’habitude avec nos téléphones dont la couche tactile capacitive est bien plus agréable. Cette couche tactile semble à l'origine de la piètre qualité de l'image et des reflets trop importants en extérieur.
Le rangement de l'écran est original, il se glisse dans la poignée. Panasonic utilise cette solution dans plusieurs de ses caméscopes récents (dont le AG-AC30). L'écran est ainsi bien placé, à hauteur de poignée et non à hauteur de l'objectif. Comme sur les caméscopes de JVC ou le Z150 de Sony.
Le viseur est mieux défini que l'écran (960 x 540 pixels), plutôt petit (0,4"). Il ne souffre pas des défauts de l'écran. N'utilisant pas beaucoup le viseur habituellement, la médiocrité de l'écran m'a conduit à l'utiliser bien plus souvent. L'oeilleton fourni est amovible et peut se retourner pour ceux qui veulent viser de l'oeil gauche. Par contre, le viseur est peu adapté aux porteurs de lunettes qui ne verront pas forcément la totalité du viseur, même en touchant celui-ci avec le verre de lunettes !
Pas de détecteur oculaire qui allume le viseur dès que l'oeil (ou autre chose, souvent autre chose) passe devant, mais un bouton pour basculer de l'écran au viseur. C'est simple et pratique, à défaut d'être automatique. Il y a tout de même un automatisme qui allume le viseur lorsque l'écran est rentré et qui éteint le viseur lorsque l'écran est sorti. Simple et pratique, encore !
Connectique & Batterie
Le UX90 fait partie de la gamme professionnelle, cela ne fait aucun doute sur la partie batterie. La batterie livrée est une AG-VBR59 de 43 Wh. C'est la même gamme de batteries que pour le DVX200 et la série PX de Panasonic. Les capacités disponibles sont nombreuses, dont celle de la grosse batterie "double", AG-VBR118 qui stocke 86 Wh d'énergie. L'emplacement est suffisamment profond pour accueillir ces grosses batteries sans souci. Nouveauté appréciable : Panasonic livre directement le chargeur rapide AG-BRD50 qui permet de charger deux batteries intelligemment. C'est à dire que le chargeur détermine l'état des batteries branchées et décide laquelle sera chargée en mode rapide et laquelle sera chargée en mode normal. Sa puissance est insuffisante pour charger deux batteries en mode rapide, mais ce n'est pas un gros défaut. Ceux qui ont des besoins de plusieurs charges rapides simultanément devront investir dans plusieurs chargeurs, mais c'est un cas assez rare.
La batterie de 43 Wh permet une autonomie théorique de 3,5 h, ce qui est déjà pas mal. Deux heures de tournage réels ne viendront pas à bout d'une batterie, ce qui s'avère suffisant. On double bien sûr cette autonomie avec la batterie double, qui est cependant très coûteuse (plus de 400 €).
L'adaptateur secteur (qui sert aussi au chargeur) est simple à brancher et débrancher du caméscope. Il n'est pas possible d'alimenter le caméscope tout en chargeant une batterie avec les accessoires fournis, mais le passage de l'alimentation externe à la batterie est très simple : il suffit de débrancher. De ce côté, c'est conforme aux attentes des professionnels qui captent en continu.
La connectique est assez fournie, conformément à cette gamme de caméscope qui n'est pas exactement compacte :
sortie HDMI 2.0,
sortie composite CINCH,
sortie audio CINCH
port miniUSB 3,
sortie casque (jack stéréo 3,5 mm),
entrées micro XLR,
entrées télécommande (focus/iris et zoom/shutter).
Pas de prise SDI sur le UX90, elle est réservée au grand frère, le UX180. Idem pour le TimeCode In/Out.
Pas de gêne pour manipuler la batterie, sur trépied ou non : l'accès est bien dégagé. On peut facilement passer de l'alimentation secteur à la batterie et inversement sans arrêter l'enregistrement, c'est une bonne chose.
La prise HDMI est standard, ainsi que la prise USB 3. Celle-ci est une prise Micro-B USB 3, compatible avec une connexion micro-USB 2. Bonne idée que d'être enfin passé à l'USB 3, les fichiers enregistrés à 100 Mbps pouvant devenir très gros. Aucun câble n'est livré, cela évite la multiplication des câbles inutiles.
On pourra outrepasser la compression MPEG-4 du AVCHD ou du H.264 via la sortie HDMI. La sortie HDMI 2.0 est capable de sortir de l'Ultra HD en 25p ou du Full HD en 50p.
Le UX90 n'intègre pas de récepteur GPS, et Panasonic ne liste pas d'option pour ajouter cette fonction. Dommage pour un caméscope qui sera à l'aise sur le terrain.
Le UX90 peut aussi communiquer via une connexion réseau, comme c'est maintenant l'usage pour les caméscopes professionnels. Malheureusement, aucune connexion WiFi ou Ethernet n'est livrée avec le caméscope. Il faudra brancher une clef USB AJ-WM50 (environ 150 €) ou AJ-WM30 sur le port USB host pour bénéficier d'une connexion réseau. Ensuite, il faudra passer par l'application Panasonic AG ROP, de préférence sur un iPad. On est très loin de JVC ou Canon de ce point de vue...
Prise en main
Même si on n'est pas encore dans une ergonomie de type DJI, les manipulations sont quand même plus agréables que sur le Sony Z150. La molette sur le côté et l'écran tactile y participent largement. Panasonic fait presque jeu égal avec JVC et se rapproche de Canon, sans y parvenir complètement. La faute à un système de menus encore bien rigide, c'est une partie que les concurrents maîtrisent mieux.
Le bouton d'enregistrement principal est correct : gros, visible, avec un bon retour pour ne pas faire d'erreur de déclenchement. Très peu de délai au déclenchement, c'est bien. Par contre, à l'arrêt de l'enregistrement, on est surpris de l'absence de réponse du caméscope. Si on se fie au voyant, il lui faut trois secondes pour stopper l'enregistrement, comme s'il était pris par l'élan. Mais en fait, le UX90 n'a enregistré qu'une seconde après l'appui sur le bouton. On s'y habitue, mais c'est quand même troublant. Le bouton sur la poignée, protégé par un capot amovible (bonne idée, ça), est un peu moins bon car plus mou.
Dommage que Panasonic n'ait pas prévu un troisième bouton, c'est quand même pratique et il y avait de la place sous l'objectif pour faire comme Canon. Par exemple en déplaçant le bouton de balance des blancs automatique.
Le bouton "Rec check" dédié pour relire instantanément le dernier clip est juste à côté de la bascule de zoom, c'est habituel et efficace. On pourra l'inverser avec celui du Focus Assist selon ses habitudes.
Le démarrage est assez long : environ 3 secondes, quel que soit l'état initial. C'est mieux que le Z150 qui a du mal à se mettre en route. Est-ce dû à la non activation des fonctions réseau, inactives par défaut ? C'est supportable, mais ça reste longuet.
Pas de mode "media", tant mieux. D'autant qu'il faut moins de 2 secondes après l'appui sur la touche Thumbnail pour afficher les clips enregistrés. Et ensuite, on profite de la navigation tactile. L'interface n'est pas rapide, on sent que la puissance interne est limitée, mais c'est utilisable. La encore, la faible définition de l'écran pénalise la navigation. En mode visualisation, on aurait aimé un écran HD. Cela permettrait par exemple de détecter un plan un peu trop flou et de le refaire avant de constater les dégâts sur ordinateur.
J'ai trouvé le UX90, avec sa batterie d'origine et sans micro supplémentaire bien équilibré, ses poignées permettent une tenue prolongée. La position de l'écran, sur le côté de la poignée, haut et vers l'avant permet de bloquer l'arrière du caméscope dans le creux de l'épaule et le stabiliser de manière efficace. On retrouve la tenue d'un JVC HM600, par exemple, ou du Z150 de Sony.
La plupart des réglages sont directement accessibles, facilement avec le pouce gauche. Les boutons sont francs et plutôt faciles à mémoriser sans les regarder, après quelques heures d'exercice. L'écran placé au-dessus ne gêne pas la manipulation. Comme Sony, Panasonic a remplacé les leviers par des boutons. Mais au moins ces boutons sont directs, pas forcément besoin d'actionner un levier supplémentaire. Si on souhaite utiliser la molette , on y gagne le réglage fin du gain et de l'ouverture. Et en mode balance des blancs variable, on pourra même s'en servir pour régler finement la température de couleur.
L'interrupteur de passage en mode automatique (Auto) ne porte pas à confusion et ne pourra pas être actionné par inadvertance. Le mode Auto est configurable dans un menu dédié pour régler l'ouverture automatique, la gain audio, la limite du gain vidéo, la balance des blancs, l'autofocus, etc. Vous pouvez décider que vous voulez une exposition entièrement automatique, mais pas la mise au point : intéressant pour un débutant qui pourra progresser à son rythme dans la maitrise de l'outil.
Le UX90 a 9 boutons personnalisables en dur sur la coque et 4 boutons tactiles sur l'écran, ce qui nous donne 13 boutons. C'est suffisant, bien qu'il soit possible d'affecter 41 fonctions à ces 13 boutons. Pourtant, il nous manque la fonction basique REC (déclenchement de l'enregistrement) dans ces fonctions. De ce point de vue, le UX90 est bien plus personnalisable que le Z150 et plus proche de Canon et JVC, qui en offrent quand même plus de ce point de vue.
Les menus sont disponibles en huit langues pour cette version UX90EJ, dont bien sûr le français. Les références asiatiques et américaines du UX90 proposent d'autres langues. Voilà qui devrait satisfaire ceux qui ne veulent pas naviguer dans des menus en anglais. Peu d'erreurs de traduction ont été relevées, mais plutôt des manques dans certaines fonctions, ce qui donne un mélange de français et d'anglais.
Deux innovations intéressantes de Panasonic dans cette série UX : le niveau à l'écran et la poignée porte accessoires. Le niveau à l'écran rappelle que Panasonic s'est fait une spécialité du niveau artificiel sur les caméscopes. Ici, nous avons l'horizontal en roulis, ce qui est déjà bien, mais aussi en tangage. Bien joué ! La précision n'est pas celle d'un niveau à bulle, mais c'est beaucoup plus rapide et suffisant dans beaucoup de situations.
On connaissait les pas de vis dans la poignée. Mais ici, nous avons droit à quatre filetages, deux gros et deux petits. On pourra donc monter facilement un éclairage et un écran, en plus d'un éventuel enregistreur. On pourra aussi facilement suspendre le caméscope avec deux vis, pour ne pas trop forcer sur une seule vis. Comme le caméscope pique du nez s'il est fixé au niveau d'une vis de la poignée, la fixation par deux vis fiabilise et stabilise le montage. Pratique et éventuellement décisif pour certains usages !
Qualité d'image et réglages, sensibilité
La refonte des gammes de Panasonic entérine le passage des trois capteurs CMOS avec un prisme vers un simple capteur plus gros. Nous pouvions donc craindre que la qualité d'image souffre de ce choix qui se justifie surtout par la baisse de prix du bloc capteur. Au résultat, ce n'est pas le cas : le capteur a suffisamment de photosites pour assurer une image Full HD très précise. En Ultra HD, nous avons vu que c'est un peu juste, et que nous aurons mieux dans l'avenir. L'examen fin des images confirme d'ailleurs un léger manque de définition dans certaines situations.
Est-ce dû à l'utilisation d'une large plage du capteur en Full HD ou au grand angle, mais les coins de l'image sont bien moins piqués que le centre, surtout à pleine ouverture. Ce défaut est difficile à détecter en Ultra HD, mode ou la zone du capteur utilisée est restreinte et le grand angle ... absent.
Les réglages d'image sont assez nombreux : niveau de noir, détail, gamma, colorimétrie, etc. En fait, on retrouve toutes les possibilités des caméscopes professionnels. Le UX90 donne un accès direct à 6 fichiers scène (des profils d'image) ce sera suffisant pour la plupart des usages. Et comme il est possible d'enregistrer ces fichiers scène sur carte SD, le nombre total de réglages différents ne dépend que de votre organisation. Durant les tests, nous avons surtout utilisé le fichier F1, celui par défaut. D'autres sont plus orientés cinéma ou diminuent le traitement d'image pour rendre une image plus plate, apte à être traitée au montage. Pas d’enregistrement Log sans traitement, toutefois.
Les fréquences d'image sont peu nombreuses, le UX90 est bien plus limité que le UX180 de ce point de vue. Il y a bien une fonction VFR (fréquence d'image variable), mais elle ne permet pas de monter en fréquence, juste de descendre de 2 à 50 ips. En Ultra HD, on se contentera du 25 ips. En Full HD, le UX90 ne propose que 25 ips en 25p ou 50i, ou 50 ips en 50p.
Pas de 30 ou 60 ips sur la version européenne du UX90, ce n'est pas bien grave. Par contre, on aurait aimé le 100 ips en Full HD, pour arriver au niveau du Z150 de Sony. Avec un débit maximum de 100 Mbps, c'était faisable.
Si l'on compare l'autofocus iAF de Canon, celui du UX90 semble lent. Sinon, il est comparable aux autres caméscopes de ce genre. Peu d'hésitation, sauf dans des conditions de manque évident de contraste. Il est vite perdu dans les tournages très dynamiques, comme tous les caméscopes qu n'ont pas une grande profondeur de champ. Avantage de la bague de focus toujours active, il est possible d'aider l'autofocus à la main, puis de le laisser faire ensuite. La position de mise à point à l'infini est pratique : si le sujet est loin, par exemple dans le ciel uniforme, inutile de faire pomper l'autofocus, autant lui dire que c'est loin !
Toujours pas de presets rapides de balance des blancs de type "photo" dans ce caméscope, c'est dommage. Pas non plus de levier "pro" pour les balances de blancs prédéterminées, nous en avons déjà parlé. Par contre, il est possible d'utiliser la molette pour modifier la température de couleur de façon fine, sans passer par le menu. La balance des blancs automatique est facile à déclencher, mais n'a pas toujours trouvé le bon réglage.
Les automatismes d'exposition ont semblé corrects. Pour bien contrôler, le UX90 peut afficher un histogramme, c'est déjà bien. Pas de forme d'onde ou de vectorscope. Panasonic fait comme Sony, mais ne propose pas autant que Canon.
Bénéficiant d'un capteur CMOS 1", le UX90 aurait pu prétendre, comme ses concurrents doté d'un capteur similaire, à une belle sensibilité. Mais la pléthore de photosites a limité la taille de chacun d'eux. Il faut bien comprendre qu'un photosite de ce capteur 1" de 20 Mp fait 2,5 microns. C'est exactement la même taille qu'un photosite d'un capteur 1/3" de 2 Mp, ceux qui étaient utilisés en HD. Pas de progrès à attendre de ce côté... Comme pour le Z150, on voit bien que le "grand" capteur n'est finalement pas si grand. Vous ne choisirez pas le UX90 pour sa sensibilité, il est très loin d'un EOS C100 dans ce domaine. On peut forcer le gain jusqu'à 30 dB, très finement avec la molette. Le traitement du bruit est performant, les images en basse lumière sont assez propres jusqu'à 12 dB, puis exploitables jusqu'à 20 dB.
Gain à 0 dB
Gain à 6 dB
Gain à 12 dB
Gain à 18 dB
Gain à 24 dB
Gain à 30 dB
Support d'enregistrement
La série UX de Panasonic est très raisonnable sur le support nécessaire : de simples carte SDHC ou SDXC conviennent. Pour enregistrer en AVCHD, une carte SDHC Class 4 suffit. Pour la HD à 50 Mbps, une carte SDHC Class 10 ou SDXC U1 suffit. Pour enregistrer en Ultra HD à 100 Mbps, il faudra prévoir une carte SDXC U3. Pas besoin de coûteuse carte propriétaire ou même de carte UHS II.
Tout ceci est très standard, ce qui nous va très bien. Pour le format d'enregistrement, on retrouve des fichiers MPEG-4 classiques qui se lisent sur tous les ordinateurs récents. Il faut certes une bonne puissance informatique pour que la lecture en Ultra HD soit fluide, mais c'est attendu : on ne traite pas 200 millions de pixels par seconde avec une calculatrice... En Ultra HD, le UX90 utilise le profil High@L5.1 du codec H.264. En Full HD, il se contente du profil High@L4.2 à 50 ips et même du profil High@L4.1 à 25 ips. C'est classique, cohérent avec les exigences de la compression et comparable aux concurrents.
En Full HD, le débit est limité à 50 Mbps, que ce soit à 25 ou 50 ips. Ce qui nous manque : un format Full HD 4:2:2 à 100 Mbps pour une meilleure richesse colorimétrique et plus de possibilité d'étalonnage
Les fichiers des rushs sont contenus dans un dossier DCIM habituel, lui même divisé en sous-dossiers dont le nom varie selon le jour de captation et le format d'enregistrement choisi : nnnRDRH0 pour l'Ultra HD 25p, nnnYDRH0 pour le Full HD 25p, nnnYBRH0 pour le FullHD 50p. Si on mélange les formats, comme c'est le cas lors d'un test, on peut se retrouver avec de nombreux sous-dossiers contenant des rushs.
Dossiers UX90
Les deux emplacements de carte SD permettent un vrai relais entre les cartes, de A vers B puis B vers A, jusqu'à 10 heures d'enregistrement continu. Le voyant d'absence de carte est visible à l'écran, mais pas perturbant : il ne clignote pas. C'est plus pro que le comportement du Z150. Il est aussi possible d'enregistrer en simultané sur les deux cartes pour plus de sécurité. Seul le UX180 permet d'enregistrer deux modes différents sur les deux cartes, ce n'est pas le cas du UX90, qui est donc plus limité que ses concurrents de ce point de vue.
Montage
Si vous enregistrez en AVCHD, aucun souci n'est à prévoir pour le montage. Ce format maintenant éprouvé est géré par tous les logiciels de montage récents, qu'ils soient professionnels ou grand public.
Si vous enregistrez en MPEG-4, c'est encore plus facile. La plupart des logiciels de vidéos sont capables de les lire sans souci, les logiciels de montage importent les rushs sans poser de question. Par contre, il n'y a pas de metadonnées dans les fichiers, comme on peut en trouver dans des fichiers MXF. Avantage de la simplicité, mais inconvénient d'un conteneur grand public. On pourra toutefois sélectionner les rushs selon leur format d'enregistrement (UHD, HD50, HD25) en filtrant selon les noms de dossier. c'est une méthode peu efficace, mais facile.
Spécifications mesurées du AG-UX90
Hauteur : 198 mm
Largeur : 165 mm
Longueur : 380 mm au complet avec le pare-soleil et l’œilleton
Diamètre du filetage : 67 mm
Diagonale de l'écran : 88 mm (3,5"), soit 77 x 44 mm
Diagonale du viseur : 12 mm (0,45"), soit 9 x 7 mm
Poids du caméscope nu (sans batterie, carte, pare-soleil, oeilleton) : 1920 g
Poids de la batterie AG-VBR59 : 232 g (pour une taille de 70 x 51 x 41 mm)
Poids du pare-soleil : 147 g (158 x 114 x 58 mm)
1 carte SDXC : 4 g
Oeilleton souple : 17 g
Poids de l'appareil en ordre de marche (avec la batterie standard, le pare-soleil, une carte SDXC) : 2320 g
Démarrage mode caméra : environ 3,5 s
Passage en mode visualisation des clips : environ 3 s
Retour en mode enregistrement : 2 s
La concurrence
En face du Panasonic AG-UX90, qu'avons nous sur le marché ?
Si nous prenons en compte l'aptitude à l'Ultra HD, le concurrent évident est le PXW-Z150 de Sony. Il en offre plus en HD, que ce soit pour la fréquence d'image (100 ips) ou la richesse colorimétrique (4:2:2) mais pas en Ultra HD. Son zoom est moins étendu, son ergonomie moins bonne. Il est surtout bien plus cher (d'environ 1000 € H.T., ce qui est 40% plus cher). En fait, le UX90 est au même prix que le X70 et son option 4K. Alors qu'il en offre bien plus.
Chez JVC, on arrive directement sur le HM200. Plus compact, plus léger, moins cher et pourtant plus connecté que le UX90, il souffre de la taille de son capteur et d'un zoom moins étendu.
Si on reste cantonné à la HD, la concurrence s'élargit. Canon propose l'inévitable XF200 au même prix que le UX90. On y gagne compacité, poids, étendue du zoom, richesse fonctionnelle (notamment le réseau) et ergonomie (les menus en particulier). Mais son "petit" capteur ne donne pas le même rendu.
En HD, on n'oubliera pas nos plus les triCMOS 1/3", comme le JVC GY-HM620 ou le Sony HX-NX5R.
Mais le principal concurrent du UX90, il n'est pas chez les concurrents, mais chez Panasonic même ! Pour à peine plus cher, vous pouvez avoir un HC-X1 de Panasonic. C'est le jumeau "amateur" du UX180, le grand frère du UX90. Un certain nombre d'inconvénients du UX90 tombent (grand angle en Ultra HD, 50p en Ultra HD, enregistrement haut débit, etc). Entre le HC-X1 et le UX180, quelles différences ? La connectique SDI, le TC in/out et la garantie pro. Alors si la garantie pro ne vous manquera pas (ce peut être un facteur décisif), vous préférerez le HC-X1 au AG-UX90.
Points forts
Qualité d'image, définition Ultra HD,
Zoom performant,
Grand angle en HD,
Stabilisation efficace en HD,
Taille et poids limités,
Nombreux boutons personnalisables,
Écran tactile,
Niveaux à l'écran,
Ergonomie des menus,
Bonne autonomie,
Chargeur externe double livré en série,
Filetages sur la poignée.
Points faibles
Pas de 50p en Ultra HD,
Pas de sous-échantillonnage 4:2:2, même en HD,
Pas de vrai 4K,
Grand angle en Ultra HD,
Écran médiocre,
Pas d'enregistrement à haut débit,
Viseur et écran basse définition,
Retard à l'arrêt d'enregistrement,
Ca se discute
Sensibilité moyenne pour un capteur de cette taille,
Construction tout plastique,
Fonctions réseau en option.
Verdict
Le UX90 est un caméscope a deux facettes : remplaçant efficace du AC160 en HD, il est décevant en Ultra HD. L'absence de grand angle, l'absence de stabilisateur hybride, l'absence de 50p et quelques autres restrictions rendent ce mode trop limité. Le UX90 est un caméscope de transition parce qu'il concrétise le passage de la vidéo professionnelle de terrain depuis le capteur 3 x 1/3" conçu pour la vidéo vers le capteur 1" conçu pour la photo et qu'il propose une découverte de l'Ultra HD. Si vous avez l'intention de produire en Ultra HD, il faudra augmenter le budget et passer au UX180 ou au HC-X1, plus puissants et moins limités en Ultra HD.
Son gros atout est son prix, car il concurrence des caméscopes HD bien installés. La déception sur l'Ultra HD passe mieux : la possibilité de capter en Ultra HD est presque offerte, tant pis si elle est incomplète. Les similitudes avec le bridge Lumix FZ2000 sont troublantes, il y a probablement de nombreux composants communs, on constate une logique industrielle visant à compresser les coûts de production. Ce qui engendre des limitations certaines, mais permet de proposer un caméscope complet à un prix raisonnable.
Le AG-UX90 est fabriqué au Japon, la batterie en Chine, comme la plupart des accessoires.
Défocalisation d'arrière-plan et priorité visage AE
Micro directionnel à 3 capsules et bonnette anti-vent
Ports casque et microphone
Objectif E PZ 16-50 mm f/3.5-5.6 OSS
Description
DANS LA BOÎTE
Appareil photo sans miroir Sony ZV-E10 avec objectif 16-50 mm (noir)
Objectif Sony E PZ 16-50mm f/3.5-5.6 OSS
Batterie rechargeable lithium-ion Sony NP-FW50 (1020mAh)
Capuchon de boîtier Sony ALC-B1EM pour appareils photo à monture électronique
Adaptateur secteur Sony
Câble micro-USB
Bretelles
Bonnette
Sony ZV-E10L boitier avec optique 16-50mm
Parfait pour les vloggers, le Sony ZV-E10 associe un grand capteur APS-C et une polyvalence sans miroir à un ensemble de fonctionnalités spécialisées conçu spécialement pour les créateurs de contenu. Améliorant le smartphone omniprésent, le ZV-E10 est un appareil photo Alpha qui offre une qualité d'image améliorée, un plus grand choix d'objectifs et un contrôle accru pour augmenter votre créativité lors de la prise de vue.
Reprenant un concept qui a pris naissance avec le ZV-1, le ZV-E10 est la continuation sans miroir de cette idée d'un appareil photo construit autour du concept de vlogging. Il s'agit d'un appareil photo très performant et portable, mais qui intègre une série de choix de conception et de modes de prise de vue idéaux pour les productions à une seule personne. Un écran à angle variable vous permet de cadrer avec précision les prises de vue, le micro directionnel intégré est spécialement conçu pour enregistrer un son plus précis à partir de sujets orientés vers l'avant et des modes de prise de vue tels que le flou d'arrière-plan et la vitrine de produits vous aident à mettre en évidence des sujets spécifiques avec facilité.
En termes de spécifications, le ZV-E10 s'articule autour d'un capteur CMOS APS-C Exmor de 24,2 MP, qui permet l'enregistrement vidéo UHD 4K jusqu'à 30p, l'enregistrement Full HD à 120p et la prise de vue jusqu'à 11 ips. La sensibilité varie de 100 à 32 000 pour travailler dans une variété de conditions d'éclairage et la conception du capteur intègre également un système AF hybride rapide à 425 points pour un suivi et une détection précis des sujets.
La conception du boîtier rappelle les autres appareils photo à monture Alpha E de Sony et présente une disposition de commande intuitive ainsi qu'un écran LCD tactile fonctionnel de 3,0 pouces à angle variable pour un contrôle et un cadrage intuitifs des paramètres. L'audio étant une préoccupation principale du vlog et du contenu créatif, le Le ZV-E10 se concentre sur cet aspect de l'enregistrement en incluant un micro directionnel à 3 capsules dans la conception de l'appareil photo ainsi qu'en incorporant à la fois des ports micro et casque 3,5 mm et en ayant le sabot multi-interface supérieur prenant en charge une interface audio numérique pour une qualité audio améliorée.
Fonctionnalités de vlog
Conception de caméra optimisée
L'écran ACL tactile arrière de 3,0 po à 921,6 000 points est doté d'une conception rabattable sur le côté, idéale pour vous filmer ou prendre des selfies de manière naturelle et intuitive.
L'écran à ouverture latérale permet une plaque supérieure redessinée, qui intègre un microphone directionnel à 3 capsules spécialement conçu pour l'enregistrement audio directionnel vers l'avant. De plus, un pare-vent dédié pour le micro intégré est inclus pour aider à obtenir un son plus propre lorsque vous travaillez à l'extérieur.
Des ports microphone et casque 3,5 mm sont également disponibles pour un enregistrement audio plus avancé, et la griffe multi-interface bénéficie également de capacités d'enregistrement audio. Cette griffe porte-accessoires prend en charge une interface audio numérique qui permet de réduire le bruit pendant l'enregistrement et élimine également l'encombrement des câbles et le besoin d'une alimentation externe lorsque vous travaillez avec des micros compatibles montés sur griffe.
La lampe témoin avant sert d'indicateur visuel lorsque l'enregistrement est en cours. En outre, l'écran LCD peut afficher un cadre de bordure rouge pour servir d'indicateur d'enregistrement supplémentaire.
La diffusion en direct est possible directement depuis la caméra en connectant simplement la caméra à un ordinateur ou à un appareil mobile compatible via USB, ce qui permet d'utiliser les capacités vidéo et audio de la caméra pour les médias sociaux en direct et les vidéoconférences. Les normes UVC et UAC sont prises en charge pour une meilleure qualité d'image et de son pendant la diffusion.
Modes de prise de vue spécialisés
Le paramètre Product Showcase est idéal pour le vlogging et la revue de produit ou les vidéos de démonstration et permet des transitions de mise au point rapides et fluides entre le visage d'un sujet et un objet placé devant l'objectif.
La défocalisation d'arrière-plan vous permet de passer immédiatement au réglage d'ouverture maximale de l'objectif fixé, à l'aide d'une fonction de bouton personnalisée, pour isoler votre sujet en utilisant une faible profondeur de champ et un bokeh.
L'AE à priorité visage détecte le visage du sujet et ajuste l'exposition pour s'assurer que le visage est représenté dans une luminosité idéale, même si vous marchez d'un endroit lumineux à l'ombre. La technologie AE supprime également les changements brusques d'exposition si le sujet se détourne rapidement du cadre pour éliminer les prises de vue inattendues ou extrêmement sombres.
La science des couleurs raffinée aide à optimiser les tons de peau pour n'importe quel sujet, à la fois en mode photo et vidéo, afin d'obtenir un aspect sain et naturel qui inclut différents âges, sexes et ethnies.
L'effet peau douce peut être utilisé pour adoucir et lisser les rides ou les imperfections du visage d'un sujet afin de créer un teint naturel et lisse. Le paramètre par défaut est Mid et peut être réglé sur Off, Low ou Hi. Pour les prises plus longues, un enregistrement vidéo continu prolongé est disponible lors du réglage de la température de mise hors tension automatique. fonction sur Élevé.
Les séquences vidéo peuvent être étiquetées avec des métadonnées spécifiques pour indiquer l'orientation verticale de l'enregistrement pour une lecture directe dans les applications pour smartphone ou pour d'autres cas où la lecture vidéo verticale est nécessaire.
Active SteadyShot est un mode de stabilisation d'image avancé qui garantit une vidéo stable tout en se déplaçant, même lors de la prise de vue à main levée tout en marchant.
Qualité d'image, mise au point automatique et vidéo 4K
Capteur CMOS APS-C Exmor 24,2 MP et processeur BIONZ X
Un capteur CMOS Exmor 24,2 MP au format APS-C révisé offre une qualité d'image fluide et nuancée avec un bruit minimal et une sensibilité élevée de 100 à 32 000 ISO, qui peut encore être étendue à 51200 ISO pour travailler dans des conditions de faible luminosité.
Les dimensions du capteur sont environ 3 fois plus grandes qu'un capteur 1', et jusqu'à 10 fois plus grandes que certains capteurs de smartphone, permettant une plus grande sensibilité, une réduction du bruit et un meilleur contrôle de la profondeur de champ.
La combinaison du capteur et du processeur BIONZ X offre également une cadence de prise de vue continue maximale de 11 ips avec AF et AE et permet une sortie de fichier brut 14 bits pour une large échelle de tons et de couleurs.
AF hybride rapide à 425 points
La conception du capteur intègre un système AF hybride rapide à 425 points, qui combine à la fois des méthodes de détection de phase et de détection de contraste pour obtenir des performances de mise au point rapides, naturelles et précises.
Le système de mise au point sur puce couvre 84 % du champ du capteur et est capable d'effectuer la mise au point en aussi peu que 0,02 s.
Eye AF en temps réel peut donner la priorité à la mise au point sur les yeux humains ou animaux pour une netteté garantie lors de la réalisation de portraits. Lorsqu'elle est sélectionnée, cette fonction est activée en appuyant à demi sur le déclencheur et vous pouvez en outre choisir de donner la priorité à l'œil droit ou à l'œil gauche.
Le suivi en temps réel utilise des algorithmes basés sur l'IA pour reconnaître et suivre automatiquement les sujets en mouvement. Si AF priorité visage/yeux est activé, cette méthode de suivi suivra davantage l'œil ou le visage d'un sujet en temps réel avec un changement continu en fonction de l'état du sujet en mouvement.
Enregistrement vidéo 4K
L'enregistrement vidéo UHD 4K est possible jusqu'à 30p et utilise une lecture complète des pixels avec suréchantillonnage 6K pour obtenir plus de détails avec un moiré et un crénelage réduits. L'enregistrement Full HD 1080p est également pris en charge à des fréquences d'images allant jusqu'à 120 ips, et les deux résolutions utilisent le format XAVC S 100 Mb/s contenu dans un wrapper MP4 avec un échantillonnage 4:2:0. En plus de l'enregistrement interne haute résolution, la sortie HDMI non compressée permet également l'utilisation d'un enregistreur externe en option pour un enregistrement 4K propre avec un échantillonnage 4:2:2.
Le mode Slow & Quick (S&Q) permet aux tireurs de capturer des vidéos Full HD à des étapes spécifiées entre 1 et 120 ips. Ces paramètres vous permettront de ralentir l'action ainsi que d'accélérer une scène au ralenti.
Aucune limite d'enregistrement pour l'enregistrement de films, permettant des prises plus longues et une prise de vue ininterrompue d'événements en direct.
Offrant des commandes de couleur et de gamma personnalisables étendues, le ZV-E10 permet aux utilisateurs de régler le gamma, le niveau de noir, le coude, le niveau de couleur, etc. Utilisez la même courbe gamma S-Log2 que celle que l'on trouve sur les caméras Sony Cinema haut de gamme, qui compresse jusqu'à 1300% de plage dynamique en plus dans le signal vidéo que l'enregistrement traditionnel Rec. 709, pour une flexibilité de post-production accrue. La prise en charge HLG (Hybrid Log-Gamma) est également disponible, ainsi que l'espace colorimétrique BT.2020, pour l'enregistrement dans une large gamme de couleurs et, en plus de S-Log2, S-Log3 est également disponible pour produire un 14-stop efficace plage dynamique avec un contrôle de gradation accru dans les zones d'ombre à demi-teintes de l'image.
Le mode de prise de vue par intervalles est idéal pour créer des films en accéléré à l'aide du logiciel Imaging Edge. Les intervalles peuvent être sélectionnés entre 1 et 60 secondes pour enregistrer jusqu'à 9999 séquences libres. De plus, le chargement de la batterie dans l'appareil photo est possible via le port USB à l'aide d'une batterie portable pour profiter de sessions de prise de vue à long intervalle.
Conception physique et connectivité sans fil
Conception du corps de la caméra
Conçue pour les applications portables et une utilisation à une main, la caméra intègre une grande poignée droite et une disposition de contrôle physique intuitive.
La conception de la poignée, ainsi que l'écran LCD à angle variable, conviennent également au travail à partir d'angles orientés vers l'avant, par exemple lors de vlogging ou de selfies.
Le levier de zoom intégré entoure le déclencheur et fonctionne en conjonction avec certains objectifs Power Zoom.
L'écran à angle variable peut être fermé contre le corps, avec l'écran tourné vers l'intérieur, pour éteindre automatiquement l'appareil photo même lorsque l'interrupteur d'alimentation est réglé sur « On ».
Les boutons d'enregistrement de film dédié, de flou d'arrière-plan, de présentation du produit et de S&Q offrent un accès direct aux fonctionnalités courantes utilisées par les vloggers.
La batterie NP-FW50 incluse est conçue pour jusqu'à 440 prises de vue ou environ 125 minutes d'enregistrement par charge. L'alimentation peut également être fournie à l'appareil photo via le port USB Type-C ou en utilisant l'adaptateur secteur AC-PW20AM en option.
Sans fil et partage
La connectivité Bluetooth et Wi-Fi intégrée permet le transfert instantané d'images vers des appareils mobiles pour un partage direct en ligne sur les réseaux sociaux, par e-mail et vers des sites de stockage en nuage. Une fois connecté, l'appareil mobile lié peut également afficher une image en direct sur son écran et, à l'aide de la télécommande intelligente, contrôler à distance le déclencheur de l'appareil photo.
Le ZV-E10 est également compatible avec le module complémentaire Movie Edit de l'application mobile Imaging Edge.
La connectivité Bluetooth permet de se connecter à la poignée de prise de vue sans fil GP-VPT2BT en option pour un contrôle efficace de la caméra.
Objectif E PZ 16-50 mm f/3.5-5.6 OSS
L'objectif E PZ 16-50 mm f/3.5-5.6 OSS inclus est un zoom équivalent à 24-75 mm caractérisé par sa plage polyvalente et son design élégant et rétractable. Un élément à très faible dispersion et quatre éléments asphériques contribuent à offrir une excellente qualité optique sur toute la gamme pour lutter contre diverses aberrations et améliorer le contraste. L'objectif intègre également la stabilisation d'image optique SteadyShot et un mécanisme de zoom motorisé, qui vous aideront tous deux à capturer des images fixes et des vidéos fluides et stables. De plus, il a une conception de mise au point interne, une distance de mise au point minimale de 9,8 'et utilise une ouverture circulaire à sept lames pour un bokeh fluide.
Obturateur mécanique 1/4000 à 30 secondes Mode Bulb 1/4000 à 1/4 seconde en mode Film
Méthode de mesure
Moyenne pondérée centrale, multizone, spot
Modes d'exposition
Priorité à l'ouverture, Auto, Manuel, Programme, Priorité à l'obturation
La compensation d'exposition
-5 à +5 IL (pas de 1/3, 1/2 IL)
Plage de mesure
-2 à 20 EV
Balance des blancs
Auto, Nuageux, Filtre de température de couleur, Personnalisé, Lumière du jour, Flash, Fluorescent (Blanc froid), Fluorescent (Blanc du jour), Fluorescent (lumière du jour), Fluorescent (Blanc chaud), Incandescent, Ombragé, Sous-marin
Prise de vue en continu
Jusqu'à 11 ips à 24,2 MP pour jusqu'à 116 images (JPEG) / 46 images (brute)
Enregistrement à intervalles
Oui
Retardateur
Délai de 2/5/10 secondes
Modes d'enregistrement
XAVC S 4:2:0 8 bits UHD 4K (3840 x 2160) à 24,00p/25p/29,97p [60 à 100 Mb/s] Full HD (1920 x 1080) à 23,976p/25p/29,97p/50p /59.94p/100p/119.88p [16 à 100 Mb/s]
chevron_rightCanon EOS C70 Caméra Super 35 4K CMOS Dual Pixel - Monture RF
PROMO
Canon EOS C70 Caméra Super 35 4K CMOS Dual Pixel - Monture RF
EOS-C70
En stock chez video plus
Garantie 2 ans
4549292167467
POINTS FORTS DU PRODUIT
Première caméra EOS Cinéma à monture RF
Capteur DGO 4K Super 35 mm
Plage dynamique étendue avec plus de 16 diaphs
Enregistrement jusqu‘à 120 im./s en 4K
Autofocus CMOS Dual Pixel amélioré avec l'iTR AF X
Terminaux E/S professionnels
Compatible avec la bague d'adaptation monture EF-EOS R 0.71x pour utiliser des objectifs à monture EF de Canon
Deux emplacements cartes SD UHS-II (cartes de type V90 préconisées) prenant en charge l'enregistrement simultané
Description
DANS LA BOÎTE
Boîtier de l'EOS C70
Bouchon de boîtier
Crochet de mesure
Grip appareil photo
Butée
Support de microphone
Base d'adaptateur de griffe
Bride d'adaptateur de griffe
Vis pour support de microphone (M4)
Poignée
Boulon à tête hexagonale (1/4 po)
Bandoulière SS-1200
Adaptateur secteur compact CA-CP200 L
Câble secteur EU
Chargeur de batterie CG-A20 OTH
Batterie BP-A30 OTH JP
Documents imprimés
Unité de conditionnement
Canon EOS C70 Caméra Super 35 CMOS Dual Pixel - Monture RF
L'EOS C70 est une caméra EOS Cinéma à monture RF de nouvelle génération dotée d'un capteur 4K DGO Super 35 mm conçue pour un large domaine d’applications incluant la réalisation de documentaires, la production de films de tous types de métrage, le reportage d’informations, et même les tournages de clips destinés aux réseaux sociaux grâce à sa possibilité exclusive de tournage en cadrage vertical. De par sa compacité et ses caractéristiques techniques, cette nouvelle caméra permet les tournages à main levée et à partir d’un drone ou d’un stabilisateur de type gimbal, libérant ainsi toute la créativité de ses utilisateurs.
Une caméra cinéma compacte de qualité professionnelle
Les tournages vidéo avec des boitiers reflex ou hybrides sont de plus en plus courants. L’EOS C70 vient combler l’espace qui subsistait entre deux gammes de produits Canon : celle des appareils photo à objectifs interchangeables et celle des caméras EOS Cinéma Canon. L’adoption de la monture Canon RF (dont la caractéristique fondamentale est un tirage court) a permis la conception compacte de l’EOS C70. Bien que cette caméra soit la plus petite et la plus légère de la gamme Canon EOS Cinéma, elle est dotée de caractéristiques et de fonctions compatibles avec de nombreuses exigences de la réalisation vidéo professionnelle. L’EOS C70 comporte ainsi 13 touches assignables, une poignée-grip multifonctionnelle assurant une excellente prise en main, des connecteurs d’entrée/sortie de type professionnel dont un HDMI et 2 mini XLR pour l’audio, ainsi qu’un système de ventilation indépendant. D’autre part, l’EOS C70 permet l’enregistrement sur cartes SD UHS-II (cartes de type V90 préconisées) en plusieurs formats dont la 4K jusqu’à 120 fps en 4:2:2 10 bits en XF-AVC (All-I ou Long-GOP) et en MP4 en HEVC (H.265) ou H.264, apportant aux réalisateurs la possibilité de répondre à diverses exigences de production.
L’ouverture de la monture RF pour le cinéma
La technologie de la monture RF a été développée pour apporter des avantages essentiels en applications vidéo et s’avère donc parfaitement adaptée au Système Canon EOS Cinéma. Cette capacité offre aux utilisateurs de l’EOS C70 l’accès à un choix complet d’objectifs de haute qualité issus de la gamme RF qui se développe très rapidement, et qui comprend déjà des téléobjectifs, des zooms, des focales fixes de très haut niveau ainsi que des optiques à très grande ouverture et des objectifs macro. Afin d’assurer une stabilisation d’image optimale, l’EOS C70 permet la stabilisation combinée qui associe l’action du stabilisateur optique des objectifs RF et celle de la stabilisation électronique assurée par le boîtier de la caméra. Les résultats obtenus sont spectaculaires en tournage à main levée. Les possibilités de communication renforcées entre l’objectif et la caméra sont également à l’origine de nouvelles fonctions inédites comme la possibilité d’affichage de la distance-objet sur l’écran LCD de la caméra.
Qualité d’image 4K irréprochable
Parce qu’elle bénéficie de l’avantage de son capteur Super 35mm DGO (à double gain en sortie) déjà intégré dans l’EOS C300 Mark III, l’EOS C70 produit une qualité d’image exceptionnelle avec un potentiel de dynamique de 16 IL. Tout comme l’EOS C300 Mark III, l’EOS C70 délivre des couleurs réalistes de type cinéma, des images en faible lumière d’une pureté exceptionnelle et offre des possibilités d’acquisition de magnifiques images HDR. Grâce au capteur DGO et au puissant processeur DIGIC DV 7, l’EOS C70 représente un choix idéal pour les professionnels qui cherchent à produire des contenus en 4K de haute qualité. Elle est également compatible avec l’enregistrement de vidéos en ralentis grâce à la possibilité d’acquisition en 4K 120p, toujours avec la compatibilité de l’AF CMOS Dual pixel et de l’enregistrement audio.
Des fonctionnalités inédites au profit du Système EOS Cinéma
L’EOS C70 apporte plusieurs ‘premières’ au Système EOS Cinéma. En plus de la compatibilité avec le système AF CMOS Dual pixel, elle est aussi la première caméra intégrant le système d’autofocus EOS iTR AF X (avec suivi et reconnaissance intelligents) initié par le nouvel EOS R5 lancé récemment. Ce système met en œuvre un algorithme de détection de tête et de visage ultra performant. En travaillant en association avec l’AF de détection de visage, cette fonction sophistiquée améliore grandement la fiabilité de mise au point et de suivi d’une personne. D’autre part, l’EOS C70 inaugure aussi le mode ISO AUTO qui apparaît pour la première fois dans une caméra du Système EOS Cinéma.
Avec l’EOS C70, Canon atteint également un nouveau sommet en proposant la première caméra du Système EOS Cinéma proposant un mode spécifique de tournage en cadrage vertical conçu pour être compatible avec l’enregistrement de contenus destinés aux réseaux sociaux et à des applications de signalétique numérique.
Simplicité de sauvegarde et de flux
L’EOS C70 propose plusieurs options d’enregistrement avec résolutions 4K, UHD, 2K et Full HD. Conçus pour les producteurs de contenus qui souhaitent fluidifier leurs flux de post-production, les deux logements pour cartes SD UHS-II (cartes de type V90 préconisées) autorisent diverses configurations comme l’enregistrement double, l’enregistrement relais et l’enregistrement simultané. Pour la première fois avec une caméra EOS Cinéma, il est désormais possible d’enregistrer sur chaque carte en format, en résolution, et en profondeur de couleurs différents, ce qui assure une véritable flexibilité en flux d’enregistrement.
Daniel Craig est le fils de Tymothy John Wroughton Craig (qui sert dans la marine marchande et exerce divers métiers) et d'Olivia Williams (professeur d'art)2. Il a une ascendance drômoise3 et une sœur plus âgée prénommée Lia.
En 2005, intégré à la distribution prestigieuse de Munich sous la direction de Steven Spielberg, il est aussi un dealer de cocaïne dans le polar britannique Layer Cake, avec Sienna Miller, où sa prestation froide et habitée attire l'attention des producteurs de la saga James Bond.
James Bond (2005-2021)
Daniel Craig aux côtés de la productrice Barbara Broccoli, en octobre 2015, pour la première allemande de Spectre.
Daniel Craig est le deuxième acteur anglais, après Roger Moore, à endosser le smoking de James Bond. Excepté George Lazenby qui est australien, tous les autres acteurs sont originaires des îles Britanniques5. Son choix a déçu, voire choqué de nombreux fans de l'agent 007, dont une partie proposa même de boycotter Casino Royale6. De nombreux acteurs ont exprimé publiquement leur soutien à Craig à la suite des nombreuses polémiques. Sean Connery a déclaré que Craig était « un très bon choix pour incarner 007 »7.
Casino Royale, réalisé par Martin Campbell, dont le tournage a commencé fin janvier2006, sort le 22novembre2006, suivi, le 31octobre2008, par le vingt-deuxième James Bond de la série officielle réalisé par Marc Forster8 : Quantum of Solace, qui poursuit et conclut les événements relatés par le précédent film. Si les retours critiques sont très positifs pour le premier, ils sont plus mitigés pour le second.
Il faut ensuite attendre quatre ans pour que soit dévoilé le vingt-troisième épisode de la série : Skyfall, sorti le 26 octobre 2012, est extrêmement bien reçu par la critique, c'est aussi le plus gros succès commercial de la franchise. À la suite de ce succès, Craig signe pour deux films supplémentaires. La 24e aventure de l'agent secret, Spectre, sort le 11 novembre 2015. Malgré le maintien de Sam Mendes à la mise en scène et de John Logan au scénario, les critiques sont bien plus mitigées9.
Daniel Craig reprend aussi le smoking de 007 pour les adaptations vidéo-ludiques, comme l'avait fait auparavant son prédécesseur Pierce Brosnan. Il prête ses traits et sa voix pour le jeu 007 Quantum of Solace, qui sort sur la plupart des consoles et des PC. Puis il reprend le costume pour deux aventures, dans GoldenEye, une aventure adaptée du film homonyme sorti en 1995, où Craig remplace Pierce Brosnan, et dans 007 Blood Stone, une aventure inédite comme l'étaient les épisodes Nightfire, ou encore Quitte ou Double. Les jeux sortent le 5 novembre, sur Wii pour GoldenEye, et également sur PS3, XBOX 360, PC et Nintendo DS pour Blood Stone.
Le 27juillet2012, Craig participe à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Londres, il reprend son rôle de James Bond dans un court-métrage où il est chargé d'escorter sa majesté la reine Élisabeth II, en hélicoptère, depuis son palais de Buckingham jusqu'au stade. C'est l'unique apparition de la souveraine dans un film de fiction.
Avant la sortie de Spectre, il réaffirme qu'il réendossera le costume de l'espion britannique pour un cinquième et dernier film10. Cependant, après la sortie de Spectre, il déclare vouloir arrêter d'endosser l'uniforme du célèbre agent secret11. En 2016, son engagement pour un cinquième film est toujours d'actualité et il affirme que ses propos tenus après la sortie du dernier film étaient dus à une fatigue après une longue production12.
En 2017, il confirme endosser le rôle de James Bond pour une cinquième et dernière fois13, dans le film Mourir peut attendre, avec une sortie prévue en 2020 puis repoussée à 2021 en raison de la pandémie de Covid-19.
Début 2007, l'acteur exprime publiquement son souhait de jouer dans l’univers Star Trek15 mais le reboot alors développé par J. J. Abrams se fait sans lui : Star Trek sort en 2009.
L'année 2011 est très riche : il partage d'abord l'affiche du blockbuster d'action et de science-fiction Cowboys et Envahisseurs avec Harrison Ford. Le film divise néanmoins la critique et rembourse à peine son budget. Il se marie le 22 juin 2011 à New York avec l'actrice Rachel Weisz.
Sort ensuite le thriller psychologique Dream House, un échec critique et commercial cuisant, dont la production tumultueuse conduit le réalisateur Jim Sheridan, Daniel Craig et son épouse et partenaire à l'écran, Rachel Weisz, à refuser d'en assurer la promotion.
À la fin de l'année, il tient le rôle du journaliste d'investigation Mikael Blomkvist dans Millénium : Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes (The Girl with the Dragon Tattoo), adaptation cinématographique par David Fincher de la saga littéraire Millenium de Stieg Larsson. Le film, très coûteux, déçoit au box-office, conduisant le studio Sony à mettre en suspens les projets de suite.
Finalement, la production d'une suite est relancée en 2015 à la suite de la sortie d'un quatrième roman à succès, The Girl in the Spider's Web. Cependant, c'est une toute nouvelle équipe qui se voit confier la réalisation de ce nouveau film : le réalisateur américain David Fincher est remplacé par l'uruguayen Fede Alvarez, l'Américaine Rooney Mara par l'anglaise Claire Foy et enfin l'Anglais Craig par le Suédois Sverrir Gudnason16.
Films indépendants (depuis 2017)
En2017, Craig surprend dans des rôles éloignés de son registre habituel et du cinéma commercial : tout d'abord, il incarne Joe Bang, un voyou haut en couleur dans la comédie noire Logan Lucky, film qui marque également le retour au cinéma du réalisateur Steven Soderbergh. Puis il partage l'affiche du drame indépendant Kings, avec Halle Berry. Il s'agit du deuxième film de la réalisatrice franco-turque Deniz Gamze Ergüven, après l'acclamé Mustang.
Il a été en couple avec Heike Makatsch de 1994 à 2001. Il se marie le 22 juin 2011 à New York avec l'actrice britannico-américaine Rachel Weisz, rencontrée sur le tournage du film Dream House. Seulement quatre personnes ont été invitées : Ella Craig (la fille que Daniel Craig a eue au cours de son premier mariage avec l'actrice écossaise Fiona Loudon), Henry Chance (le fils que Rachel Weisz a eu avec le réalisateur Darren Aronofsky) et leurs deux témoins19.
En avril 2018, sa femme Rachel Weisz annonce être enceinte de leur premier enfant20. Le 1er septembre 2018, il est annoncé qu’ils sont devenus les parents d’une petite fille21.
↑« Rachel Weisz enceinte à 48 ans : Elle attend son 1er enfant avec Daniel Craig ! », Purepeople, 20 avril 2018 (lire en ligne [archive], consulté le 20 avril 2018).
Daniel Craig dans le costume de James Bond - Universal
Si James Bond a changé la vie de Daniel Craig, Daniel Craig a changé à jamais James Bond. Premier agent 007 blond, Daniel Craig a réussi à faire oublier ses prédécesseurs avec une relecture plus humaine et plus violente du mythe créé par Ian Fleming dans les années cinquante.
Vivement critiqué à ses débuts, Daniel Craig est désormais plébiscité par les fans et il est considéré comme l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, interprètes de James Bond de la franchise. A l'occasion de la sortie ce mercredi 6 octobre de Mourir peut attendre, son ultime film dans la peau de l'agent 007, retour sur les apports de l'acteur à cette franchise immortelle mais toujours à deux doigts d'être obsolète.
La réponse de James Bond à Jason Bourne
Sans La Mémoire dans la peau (2002), Casino Royale (2006) n’aurait sans doute jamais vu le jour. Le premier film de l’ère Daniel Craig, qui se démarque par sa violence graphique et son rythme saccadé, peut être interprété comme la réponse de Barbara Broccoli et Michael G. Wilson, les producteurs de la saga, au thriller nerveux de Doug Liman sorti le 25 septembre 2002, soit deux mois avant Meurs un autre jour, avec Pierce Brosnan.
Matt Damon brille en agent amnésique poursuivi par une CIA paranoïaque dans ce premier thriller hollywoodien à parler du monde post 11-Septembre. Sorti le 20 novembre 2002, Meurs un autre jour paraît au contraire complètement démodé avec son intrigue réchauffée de la guerre froide et son méchant, un colonel nord-coréen qui pour se venger de Bond change d’identité grâce à la chirurgie esthétique.
Inspiré d’un récit de Ian Fleming, Casino Royale offre plus qu’un retour aux sources, une véritable relecture du mythe selon les codes du cinéma d’action contemporain. Martin Campbell, déjà aux commandes de la renaissance de Bond dans les années 1990 avec Goldeneye, s'est inspiré dans Casino Royale de la mise en scène saccadée de Paul Greengrass dans La Mort dans la peau (2004).
La séquence inaugurale du film, en noir et blanc, avec son image sale et délavée, a marqué les esprits. Bond y apparaît sans pitié, tel qu'on ne l'avait jamais vu, en train de fracasser des crânes contre des lavabos. Alors ringardisé par la capoeira de Jason Bourne, James Bond est contraint d’adopter une nouvelle manière de se battre, plus physique. Casino Royale le voit notamment faire du parkour, dans une scène époustouflante.
Dans le sillon de La Mémoire dans la peau, la CIA (incarnée par Felix Leiter) fait aussi son grand retour dans Casino Royale. Ce n'est ainsi pas une coïncidence si Félix Leiter est avec M (Judi Dench) l'unique personnage de la franchise à y faire une apparition: avec ce film, Broccoli et Wilson ont tenté de faire table-rase des clichés de la franchise pour rendre James Bond plus crédible dans un monde désormais moins bipolaire, marqué par une décentralisation des conflits et une menace terroriste imprévisible.
Comme l'a depuis montré une série comme Le Bureau des légendes, on ne pratique plus l'espionnage au XXIe siècle comme pendant la guerre froide. L'espion britannique revu et corrigé par Daniel Craig s’est ainsi délesté de ses traditionnels gadgets pour se concentrer sur ses atouts principaux: des yeux bleus d'une grande intensité et une capacité à délivrer chaque réplique avec douceur et malice. Si le Bond de Craig a effectivement l'air d'un tueur, il n'est étonnamment jamais menaçant et apparaît toujours à l'écran comme un individu de chair et d'os.
La synthèse de ses prédécesseurs
Daniel Craig est la synthèse de ses prédécesseurs: cool comme Sean Connery, il a l’émotion de George Lazenby, la suavité de Roger Moore, la dureté de Timothy Dalton et les charmes de Pierce Brosnan. Daniel Craig est aussi très proche du James Bond écrit par Ian Fleming. Même dans un des volets les plus décriés de la saga, Quantum of Solace, Craig possède la cruauté du personnage d'origine.
"À mon sens c'est peut-être la bonne synthèse entre Sean Connery et Timothy Dalton", résume sur RTL Guillaume Evin, auteur de L'Encyclopédie 007. "Au premier, il emprunte l'aspect félin, tueur racé, cynique avec un magnétisme incroyable. Au second, il reprend cet aspect sensible, vulnérable, un peu tourmenté, plus humain et finalement c'est aussi ce qui plaît."
Ses prédécesseurs ne se sont pas trompés en le sacrant meilleur interprète de James Bond de la saga. Roger Moore avait estimé en 2012 dans Time Magazine qu’il était "l’incarnation par excellence" du personnage et qu’il avait "rallongé de cinquante ans l’espérance de vie de Bond" grâce à Skyfall! "J’ai trouvé Casino Royale exceptionnel", avait-il ajouté." "J’ai trouvé les scènes d’action extraordinaires - il a fait plus dans les trente premières secondes du film que moi en quatorze ans de Bond! Pour moi, il ressemble à un tueur. Il a l’air de savoir ce qu’il fait tandis que j’ai l’air d’un homme qui va tricher au backgammon."
Après avoir découvert les films de son successeur, Pierce Brosnan avait estimé de son côté qu’il n’était "pas à la hauteur". Selon l’humoriste Joe Rogan, Craig est le meilleur Bond "de loin" et pour une raison très simple: "La seule chose qui empêche les gens de penser cela est la nostalgie. Si vous y réfléchissez de manière objective et que vous vous demandez lequel de ces connards peut vraiment tuer des gens, c’est Daniel Craig. Ce n’est pas manquer de respect à Roger Moore ou à Tim Dalton. Le meilleur est Sean Connery si vous êtes une petite peste, ou Daniel Craig si vous êtes vraiment honnête."
Le James Bond le plus humain
Inspirés par les Batman de Christopher Nolan, les films de l'ère Daniel Craig se démarquent par ailleurs du reste de la série en développant sur cinq films un arc narratif pour explorer les traumatismes et le passé du personnage. Skyfall révèle la mort des parents dans un attentat, Spectre dévoile un lien inattendue entre Bond et Blofeld. Comme dans l'univers cinématographique Marvel, chaque personnage est lié et le récit est truffé de clins d'œil à la licence.
Sous l’impulsion de Daniel Craig, James Bond s’est humanisé et avec le temps, ses aventures sont devenues de véritables mélodrames. Ses missions et les méchants qu’il affronte occupent désormais moins de place dans l’histoire que sa famille choisie (M, Moneypenny, Q, Madeleine) et le personnage reste dans Mourir peut attendre toujours traumatisé par la mort quinze ans plus tôt, de sa compagne Vesper Lynd (Eva Green). L'une des grandes réussites de l'ère Craig aura aussi été l'alchimie entre 007 et M (Judy Dench).
Acteur plus subtil qu'on ne le croit, Daniel Craig a campé un Bond proche du burn-out et du refus d’obtempérer, comme beaucoup de héros de séries du début des années 2000. On retrouve dans son Bond un peu du mafieux dépressif Tony Soprano. Skyfall montre un James Bond complètement alcoolique, en train de rater son évaluation physique et psychologique, au bord de la retraite. Il est sur ce point fidèle au personnage de Fleming - et le Bond de Craig est celui qui a le plus consommé de boissons à l’écran (81 verres en quatre films, soit 26 dans Casino Royale et 25 dans Spectre).
Dans Mourir peut attendre, Cary Joji Fukunaga s'intéresse tout particulièrement à cette humanité et filme le plus souvent le personnage dans l'ombre ou le visage caché par des lunettes, comme s'il voulait disparaître.
Hormis Barbara Broccoli et Michael G. Wilson, personne n'a cru à cette version humanisée de James Bond. Même Sam Mendes pensait que ce serait une "très mauvaise idée", avait-il confié à la BBC en 2015.
"Je pensais que Bond était devenu l'opposé de ce qu'est Daniel - désinvolte, un comique affable et courtois, une sorte de parodie en quelque sorte - et je pensais que ça ne collerait pas avec la passion et l'honnêteté de Daniel en tant qu'acteur." Un corps qui souffre.
La renaissance de James Bond est passée par l’image d’un espion au corps bodybuildé, comme un miroir inversé de son âme tourmentée. Entraîné pendant quinze ans par l’ancien marine Simon Waterson, Daniel Craig s'est appliqué à détourner l'image traditionnelle de James Bond pour en faire une véritable machine à tuer - le Bond de Spectre fait par moment penser au Schwarzenegger de Commando.
Magnifié dans une scène de Casino Royale en hommage à Ursula Andress dans Dr. No, le corps musculeux de James Bond est devenu une partie intégrante du développement d'un personnage qui se montre de plus en plus vulnérable. Le Bond de Craig déguste un maximum (à l'écran comme sur le plateau). Il saigne beaucoup plus que ses prédécesseurs et il est régulièrement torturé. Dans Casino Royale, le Chiffre lui "gratte les couilles", à grands coups de corde à nœuds. Dans Skyfall, c'est MoneyPenny qui l'abat par accident. Dans Spectre, Blofeld lui perce le crâne. Du jamais vu dans une saga qui ressemblait auparavant plus à un aimable catalogue du Club Med.
Le Bond de Craig s’en sort rarement seul et s’appuie plus que ses prédécesseurs sur une aide extérieure, bien qu'il se révèle souvent incapable de sauver ses proches: Vesper Lynd (Eva Green) meurt dans Casino Royale, Strawberry Fields (Gemma Arterton) dans Quantum of Solace et Séverine (Bérénice Marlohe) et M dans Skyfall. Une douleur que Bond n’avait vécue que dans Au service secret de sa majesté (1969) et Permis de tuer (1989).
"Les films de Daniel Craig sont hantés par l'idée de James Bond ressuscitant des morts. Son corps est devenu l'archive vivante de son traumatisme", a expliqué à CNN la spécialiste de la saga Lisa Funnell. "James Bond joue toujours du côté de la mort - c’est le scénario qui veut ça - et c’est pour cette raison que Daniel Craig affiche une expression devenue une espèce de masque mortuaire", souligne également dans Le Figaro Frédéric Albert Lévy, auteur de Bond, l'espion qu'on aimait.
Le roi du box-office
Avec Daniel Craig, James Bond est redevenu cool, auprès d'un public lassé par ses aventures. A partir de Skyfall, la franchise a cessé de s’inspirer de La Mémoire de la peau pour puiser dans les Mission Impossible de Tom Cruise. Sous l’impulsion de Sam Mendes, la saga a retrouvé l’esprit des premiers films avec Sean Connery en réactivant une partie de la mythologie bondienne (gadgets, Aston Martin militarisées, retour de personnages récurrents comme Q et Moneypenny). Un retour au classicisme qui a néanmoins vu la série renouer avec ses travers machistes.
Daniel Craig s’est aussi imposé dans le rôle en réalisant les séquences d’action les plus mémorables de la saga: la course-poursuite à Madagascar dans Casino Royale, l’ouverture de Quantum of Solace à Sienne en Italie, l’attaque du train dans Skyfall, le plan séquence à Mexico dans Spectre.
Cette nouvelle formule a été aussitôt plébiscitée par le public. Daniel Craig est l'acteur de la franchise le plus lucratif, avec une recette de 3,6 milliards de dollars au box-office. Skyfall et Spectre ont tous les deux été nommés aux Oscars dans la catégorie meilleure chanson originale. En 2012, Daniel Craig a inauguré les JO de Londres en compagnie de la reine Elizabeth II. "Craig a ravivé l'intérêt du grand public pour la franchise en étant le meilleur acteur de la série, a résumé dans les colonnes du ObserverMark O’Connell, l'auteur de Catching Bullets: Memoirs of a Bond Fan.
Daniel Craig a aussi impulsé une nouvelle dynamique en attirant dans son escarcelle des réalisateurs prestigieux. Le cinéaste oscarisé Sam Mendes (American Beauty) a signé deux films, tandis que Cary Joji Fukunaga, récompensé aux Emmy Awards pour True Detective, est aux commandes de Mourir peut attendre. Denis Villeneuve et Kathryn Bigelow ont été en lice et Danny Boyle (oscarisé pour Slumdog Millionaire) a été embauché avant de quitter brutalement le projet en 2019. Longtemps entre les mains de faiseurs de films d’action, la saga James Bond est devenue un objet culturel prestigieux. Et Daniel Craig son icône presque indétrônable.
Publié le 08-12-20 à 09h15 - Mis à jour le 08-12-20 à 09h30
Les "coûts négatifs" sont en train de plomber financièrement la dernière aventure de Daniel Craig dans le smoking de 007.
Avec le coronavirus, James Bond affronte sans aucun doute son adversaire le plus coriace. Et le plus coûteux. Annoncé dans un premier temps à 250 millions de dollars (soit 40 de plus que pour Spectre, même s'il existe des discussions sur ce nombre), le budget de No Time To Die est en train d'exploser en raison des retards de sortie. Selon un rapport publié par B25 Ltd, une compagnie créée pour produire le film, les "coûts négatifs" ont fait grimper la note a 213.916.164 livres sterling, soit 285,42 millions de dollars. Le tout, hors frais de publicité et de promotion, estimés par la presse américaine à environ 50 millions de dollars.
Tant que le film n'est pas sorti, les frais continueront de s'élever. Et il se chuchote que les producteurs envisageraient un nouveau report, préférant attendre de voir comment d'autres blockbusters se comporteront lors de la réouverture des salles plutôt que de prendre le risque d'ouvrir le bal en avril 2021 avec ce film dispendieux.
Une chose est sûre: No Time To Die va devoir faire un malheur au box-office pour faire pencher la balance financière du bon côté.
Quel avenir pour James Bond, l'agent secret britannique qui reviendra forcément un jour au cinéma après le départ de Daniel Craig? Ce Crash Test S07E07 lui en imagine quelques-uns. Au shaker, pas à la cuillère...
Attention, spoiler! Dans Mourir peut attendre, James Bond meurt. Le générique final annonce toutefois déjà, comme c'est de coutume, le retour de James Bond: "James Bond will return". Sous quelle forme, sous quels traits? Noir? Femme? Gay? Ça spécule grave, souvent pour raisons plus militantes que cinéphiles. En tuant le personnage, la production a en effet ouvert la porte a bien des possibilités. Si cette mort fait partie du "canon James Bond", tous les films à venir ne pourront en effet que se dérouler soit dans le passé avec un jeune homme blanc, option pas forcément très excitante, soit dans la continuité de cette réalité où Bond/Craig est mort. Et c'est là que les scénaristes pourraient s'en donner à coeur joie. Déjà, dans ce cas, il devrait alors être admis, vieille théorie de fans, que James Bond n'est en fait qu'une identité factice, utilisée par les services secrets de Sa Gracieuse Majesté depuis la Guerre Froide. Le prochain James Bond pourrait donc être une "origin story" réparant les gros soucis de continuité des films précédents. Option aussi rentable qu'à la mode depuis que systématique dans les adaptations de comics d'une part et dans l'univers Star Wars de l'autre. Option qui permettrait surtout de donner le rôle à à peu près n'importe qui, sans forcément tout chambouler, et tout en ancrant totalement James Bond dans les années 2020, désormais complètement en phase avec les valeurs contemporaines. Le petit nouveau pourrait même passer par un stage chez 007, alias Nomi, tiens!
Après une série avec Daniel Craig assez sombre et doloriste, les prochains films pourraient surtout redevenir plus légers et amusants. On y verrait comment on entraîne les agents secrets à exceller aux cartes et à ne pas piquer du nez après le septième Martini-vodka, par exemple. James Bond pourrait aussi refuser de tuer, tant qu'on y est. Et devrait apprendre à correctement dire son nouveau nom, sans rire. Je pense vraiment que l'on va vers une solution du genre et personnellement, je trouve ça encore moins excitant que cette adaptation de Maigret par Patrice Leconte avec Gérard Depardieu qui a récemment été annoncée sur Twitter. Traduisez: ça sera sans moi. Pas que je boycotterais un James Bond black et woke. Rien de militant ou de réac de ma part. Juste une réaction cinéphile, justement. C'est que cela fait des années maintenant que James Bond me fait bâiller et pour me redonner envie d'aller voir un de ses films, il faudrait en fait se montrer vraiment créatif. Se décarcasser. Dépasser la facilité. Carrément oser la oufitude! Moi producteur, c'est d'ailleurs bien simple: je tape sur la table l'idée que puisque James Bond est mort, célébrons James Bond. Vive James Bond. Et donc, plutôt que de remplacer une série de films avec Daniel Craig par une série de films avec Idris Elba ou Regé-Jean Page tout en s'en tenant aux mêmes clichés traînés depuis des décennies, on fait de chaque film une fête. Une fête qui pète. Une méga-teuf, même. Le Tomorrowland du film d'espionnage mais un Tomorrowland où le clou du spectacle ne serait pas forcément David Guetta qui joue du Donna Summer pendant un feu d'artifice mais un ours qui mange David Guetta alors qu'il joue du Donna Summer pendant un feu d'artifice. Place à l'inattendu, autrement dit. Au genre de film où les mirettes s'ouvriraient bien larges non pas parce que James Bond y ferait une énième cascade à moto ou le kéké en skis mais parce qu'à chaque nouveau film, il y aurait une vision totalement neuve du personnage, de l'inattendu, des surprises monstres.
Cela fait des années que James Bond me fait bâiller et pour me redonner envie d'aller voir un de ses films, il faudrait en fait se montrer vraiment créatif.
Oui! Confions un James Bond à Quentin Tarantino et le suivant à Jordan Peele. Un autre à Christopher Nolan, encore un autre à Park Chan-Wook ou Matt Reeves. Ou même à Roberto Rodriguez, en mode série Z. Faisons un coup de James Bond un adolescent noir, le film suivant un vieux réac roux de 75 ans. Tuons-le plus souvent. Faisons-le combattre des Soviétiques dans la réalité de 1952 et le SMERSH de 2156, dans un monde au climat définitivement déréglé et surpeuplé de belles personnes à moitié nues. Faisons de Ernst Stavro Blofeld un anti-héros comme on l'a fait du Joker. Faisons de Moneypenny une taupe. Faisons un James Bond où James Bond est chargé de venger la mort de James Bond. Autrement dit, ramenons Pierce Brosnan le temps d'un seul film, qui peut lui aussi mal finir. Faisons Moonraker 2, une comédie où après avoir fait l'amour en orbite, James Bond s'endort et se réveille en 3999 sur une planète entièrement habitée de femmes nues. Hmmm, non. Faisons No Time To Sleep alors, alias James Bond contre Freddy Krueger. Faisons Vlad Bond, le vampire qui m'aimait. Bref, faisons tout et n'importe quoi, du moment que ça ne ressert pas encore la même purée avec un assaisonnement à peine différent selon l'air du temps pour les soixante ans à venir. Faisons aussi un James Bond qui ne soit plus une longue publicité pour de l'alcool, des voitures et une destination exotique. James Bond est mort. Comme Obi-Wan Kenobi. Comme Black Widow et Loki. Autant dire qu'à priori, ça ne va pas fondamentalement changer grand-chose. Ce qui serait tout de même bien dommage.
LE REALISATEUR DU CINEMA ALGERIEN LE KABYLE SAÏD BELLILI A TLEMCEN EN L' AN 2000
LE 7 ème ART EN ALGERIE
AUJOURD'HUI REGARD SUR
UN NOUVEAU REALISATEUR
QUI MONTE : SAÏD BELLILI
Rencontre avec le cinéaste Saïd Bellili,
réalisateur du film “La malédiction”
Avec sa dernière réalisation en l’occurrence "Daâwessou" un long métrage en langue kabyle de prés de deux heures.
Saïd Bellili, puisque c’est de lui qu’il s’agit entre par la grande porte dans le cercle très fermé du septième 7e Art.
Autodidacte, il a commencé sa carrière dans le théâtre pendant les années 80 avec à son actif 3 pièces théâtrales. Après une petite formation dans le domaine du 7e Art en 1998, à Alger, il se tourne vers le cinéma.
En 2000, il réalise son premier documentaire sur les sinistrés du séisme des Ath Ouarthirane. En 2002, il coréalise un deuxième documentaire sur les handicapés intitulé "A la recherche du bonheur" puis un court métrage de fiction de 26 minutes en 2005 sur la prévention contre le Sida.
Son nouveau film, retrace l'histoire de deux jeunes, Idir et Ferroudja, liés par un amour sincère.
A travers elle (cette histoire) c'est aussi l'histoire de toute une génération des années soixante. Une histoire poignante, un témoignage contre l'oubli que les damnés de la terre ont vécu comme une malédiction.
D’un autre côté, Idir voulait partir en France pour rechercher son frère disparu depuis plusieurs années, mais son père le lui interdit formellement.
Après la mort de ce dernier et en dépit de son insistance pour partir en France, sa femme tente de le dissuader, malgré le dénuement et la misère qui sévissent en cette période post-coloniale, mais cette fois-ci, Idir répond au chant des sirènes (chants de l'exil), et part en France et la malédiction de son père sur lui et le poursuivra à tout jamais.
Tourné en Kabylie, ainsi qu’à Aubervilliers et à Saint-Denis en France avec des comédiens amateurs — excepté la comédienne et poétesse Hadjira Oubachir qui y interprète le rôle féminin principal. A signaler également la participation du chanteur Hamid Ouagrani auteur d’un tube qui a rythmé la vie de toute une génération intitulé "Ourgagh Kem Athasekourth". Nous l’avons rencontré à Seddouk où il a accepté de répondre aimablement à nos questions.
A. T.
La Dépêche de Kabylie : “La Malédiction” de Saïd BELLILI :
Pourquoi ce titre ?
Saïd Bellili : Comme c’est un film qui retrace une histoire ancienne alors à travers cette œuvre je voulais faire un témoignage contre l’oublie donc "Daâwassou" ou La Malédiction en référence à ce qui se disait anciennement concernant la malédiction qui poursuit tout un chacun qui ose offusquer ou contredire la volonté de ses parents. L’histoire du film s’inscrit dans cette logique puisque le jeune Idir s’est opposé à la volonté de son père qui lui avait interdit de se rendre en France pour rechercher son frère disparu, mais une fois le père décidé, Idir succombe au chant des sereines et part en France. Une fois là-bas, il n’a ni réussi son exil ni retrouvé son frère.
Quel sont les lieux du tournage de ce film ?
Le tournage a eu lieu dans deux villages : le premier c’est Ighil Melloulen commune de M’cisna à 1000 mètres d’altitude où a eu lieu le premier tour de manivelle un certain 25 décembre 2003 et le deuxième à Beni Djaâd, commune d’Amalou et je tiens à remercier au passage l’Association Tafsut de Beni Djaâd. C’est grâce à eux et au dévouement de l’ensemble des habitants que j’ai pu tourner pendant 15 jours. Ensuite, je me suis déplacé en France a Aubervilliers, Courneuve et à Saint Dennis non sans difficultés avec une équipe réduite étant donné le manque de moyens financiers.
Concernant exactement ce point avez-vous reçu une aide financière pour concrétiser votre projet ?
A part l’aide de l’ONDA et les recettes dérisoires que j’ai récolté de la vente de l’un de mes documentaires à l’ENTV, aucune aide ne m’a été attribuée. J’ai réalisé ce film avec l’aide de l’équipe technique et des comédiens, à ce jour, personne n’a reçu un seul sou, car ils savaient bien que les moyens financiers manquaient cruellement, mais Dieu merci, on a travaillé dans une bonne ambiance. Je vous signale au passage à ce sujet que j’ai introdui un dossier au niveau du ministère de la Culture en 2004 car on m’avait promis de m’aider. Mais en 2007 c’est un rejet que je reçois.
Comment avez-vous procédé au choix des comédiens ?
Pour commencer je dirai que pour moi l’artiste n’a pas de statut. Il n’y a donc pas de différence entre les comédiens amateurs et les professionnels même si je compte dans mon équipe des visages très connus à l’image de Hadjira Oubachir qui a joué dans plusieurs films ainsi que Hamid Ouagrani qui est un chanteur très connu. Pour réunir cette équipe, j’ai dû organiser un casting à l’université de Béjaïa et à la Maison de jeunes de Seddouk afin de dénicher des comédiennes car c’est là que réside le problème étant donné que ce n’est pas facile de trouver des filles pour des rôles dans le cinéma vu nos traditions et coutumes.
Quelles sont les difficultés que rencontre un réalisateur qui fait un film en kabyle ?
Rien n’est facile dans le cinéma notamment quand il s’agit du tournage d’un film qui retrace une histoire ancienne ; alors là les choses se compliquent davantage vu le décor spécifique que cela nécessite ! Notons que les villages kabyles ont beaucoup changé.
Il est presque impossible de trouvé un bon endroit pour tourner une scène sans que le béton ne soit associé ou qu’un poteau électrique ne fasse son apparition.
Comment s’est déroulée l’avant-première de votre film à la Cinémathèque de Béjaïa ?
Le film a été reçu favorablement lors de sa projection en avant-première à la cinémathèque de Béjaïa et son directeur m’a assuré qu’ils n’ont jamais vu un tel engouement de la part du public pour une production quelconque depuis quinze (15) ans, chose qui m’a énormément fait plaisir. J’ai aussi projeté mon film à Timezrit avec l’association “Ciné plus” en hommage à Azzedine Meddour, à Ighil Ali en hommage à Taous Amrouche, à Ighzer Amoukrane, en hommage à Malek Bouguermouh.
Les prochaines projections auront lieux au village Beni Djaâd et à Seddouk que le public a réclamé volontiers avec insistance, et finalement à la salle El Mouggar en été probablement. Le film sortira aussi en France.
Avec qui comptez-vous sortir et distribuer ce film en France?
Probablement avec Akfadou Production étant donné que le patron de cette boite que j’ai eu au téléphone m’a donné son accord de principe, reste maintenant à discuter les négociations sur le contrat et autres détails.
D’autres projets en vue ?
Oui, les projets ne manquent pas. Actuellement j’ai quatre scénarios : entre autres un court métrage de 26 minutes et un feuilleton de 15 épisodes de 52 minutes chacun de Rachid Smaili consacré à la guerre d’Algérie ou je compte reconduire l’équipe qui a joué dans La malédiction et d’autres comédiens au besoin, mais pour ce faire j’attends toujours les subventions nécessaires, car je ne compte pas le lancer sans le montage financier.
Un mot pour conclure
Il y a une nouvelle génération de cinéastes qu’il faut prendre en charge et rendre au 7e Art sa place dans notre pays, étant donné que les volontés et talents existent pour redorer le blason de notre culture et continuer sur les traces de Azzedine Meddour, Lakhdar Hamina et Dda Abderrahmane. En ce qui me concerne, je dirais que le cinéma c’est ma vie tout simplement.
Interview réalisé par Arezki Toufouti
Interview avec le cinéaste Saïd Bellili
La Dépêche de Kabylie Pour les lecteurs et lectrices qui ne vous connaissent pas, qui est Saïd Bellili ?
Said Bellili : est un jeune cinéaste algérien… (rires) si vrai que si on regarde l’âge, je ne suis pas jeune mais si on regarde ma carrière cinématographique, on peut dire que je suis jeune parce qu’elle est un peu courte, mais si on regarde aussi le nombre de productions que j’ai faites, je ne suis plus jeune. Quand même j’ai une certaine expérience et une certaine ancienneté dans le domaine du cinéma. Je peux dire que je suis né avec le cinéma. Dès mon jeune âge, j’étais intéressé et captivé par le cinéma, j’ai toujours fréquenté les salles de cinéma, j’étais très curieux par rapport à l’image,au son, aux acteurs et je me posais beaucoup de questions sur le tournage, et les effets spéciaux. Je vais vous raconter une petite histoire, j’avais 7 ans quand mon père m’a emmené une fois au marché où on a rencontré un homme portant un costume blanc. Alors, j’ai demandé à mon père de m’acheter un costume comme celui-ci, il m’a répondu que c’est les artistes qui portent des costumes blancs, je lui ai répondu que moi aussi je suis un artiste… Dieu merci, jusqu’à présent, j’ai fait quatre films et j’ai eu plus d’encouragements que de critiques… et le dernier mot revient au public de juger tel ou tel artiste.
Ça fait combien de temps que vous êtes dans le cinéma ?
Ça fait 11 ans que je suis dans le cinéma, ma carrière d’artiste je l’ai débutée dans le théâtre où j’était metteur en scène, j’ai écrit quelques pièces théâtrales. J’étais animateur chez les scouts, de là, j’ai eu l’occasion de réaliser mon rêve et d’aller vers le cinéma.
Et vous avez fait une formation dans le domaine du cinéma ?
Oui, j’ai fait une petite formation accélérée de 6 mois parce qu’on n’a pas eu la chance de fréquenter les anciens centres et écoles étatiques comme l’ENPA et le CRIC, alors j’ai fait une formation de réalisateur à Alger. En outre, j’essaie toujours de continuer à m’instruire même seul car on peut toujours apprendre de nouvelles choses sur le cinéma. Aujourd’hui, je pense qu’on est chanceux car avec l’Internet, on peut obtenir énormément de connaissances sur n’importe quel domaine y compris le cinéma.
Vous êtes sur le point d’entamer votre cinquième produit, pouvez-vous nous donnez un aperçu ou un synopsis ?
C’est vrai, j’ai déjà fait le tour de manivelle le 09 juillet passé, au Palais de la Culture avec la présence de grandes figures du cinéma comme les réalisateurs Lamine Merbah et Rachid Ben Allal. C’est un feuilleton historique de 15 épisodes d’une durée de 52 minutes chacun, qui parle de la guerre d’Algérie, il se situe dans la période de 1954 à 1962, et s’intitulera "le soleil se lèvera bien demain", le scénario est de Rachid Smaili. Le fait de réaliser un feuilleton historique est une responsabilité très lourde mais je suis entouré par une bonne équipe technique. Je veux que ce feuilleton soit un miroir pour que le public et le peuple algérien en général se reconnaissent dans ce film mais aussi pour mettre l’accent sur les repères du pays, comme je souhaite passer aussi un message à la jeune génération pour qu’elle reconnaisse les sacrifices qui sont faits pour qu’elle devienne libre et indépendante j’espère qu’on sera à la hauteur et en mesure de répondre aux aspirations du peuple algérien.
Vous avez déjà organisé un casting. Allez-vous enrôler des figures déjà connues de l’écran ou vous allez vous basez beaucoup plus sur les nouveaux talents ?
Concernant les acteurs, les rôles principaux sûrement seront joués par des professionnels mais on va donner la chance aussi aux jeunes talents et là, je préfère ne pas citer de noms. Concernant l’équipe technique, à la direction photo, un nom très connu dans le monde du cinéma algérien, c’est Zine.
Pouvez-vous nous parlez de vos autres produits; vous avez quatre films entre documentaire, court métrage et long métrage…
"Les sinistrés" est un documentaire que j’ai coréalisé en 2000, le deuxième est un documentaire que j’ai réalisé en 2002, il s’intitule "A la recherche du bonheur", l’objectif était de sensibiliser les gens par rapport à la cause des handicapés. Le troisième, je l’ai réalisé en 2005 c’est un court métrage que j’ai intitulé "La rencontre mortelle", il parle de la prévention de la maladie du sida malgré que ce soit un sujet tabou mais le sida existe bel et bien dans toutes les sociétés y compris la nôtre et on ne peut pas l’ignorer. Quant au quatrième travail, c’est un long métrage intitulé " la malédiction " sorti sur les écrans en 2008.
Vous avez à votre compte déjà de nombreuses participations aux festivals de cinéma, parlez nous un peu plus de ces expériences
Effectivement, j’ai participé à tous les festivals du film amazigh que se soit à Annaba, Tlemcen ou à Bel Abbès. A l’étranger en 2003, j’ai participé à Bobigny lors de l’année de l’Algérie en France, j’ai pris part aussi au festival de Taghit en 2007.
Revenons un peu à votre projet actuel...
Comme je vous l’ai dit, c’est un feuilleton social et historique à la fois car il traite le vécu de la société algérienne pendant la guerre de Libération nationale, c’est un projet auquel j’accorde un grand intérêt parce que je veux rendre hommage à travers ce travail, à tous ceux et celles qui ont subis l’atrocité et la répression coloniale. C’est un hommage au million et demi de chouhadas et à ceux qui vivent encore, et qui gardent de douloureux souvenirs et les séquelles de la guerre.
Rencontrez-vous des entraves ou des obstacles lors de l’exercice de votre métier ?
Evidemment, les obstacles sont nombreux dans tous les domaines toutefois, il faut croire à ce qu’on fait pour avancer et surmonter les difficultés parce que la clé de toute réussite c’est le sérieux et la persévérance. L’obstacle majeur rencontré par tout cinéaste est sans l’ombre d’un doute, le manque de moyens financiers parce que sans ces derniers, on ne peut pas faire de la création cinématographique ; c’est très difficile d’obtenir des aides ou des subventions pour la réalisation d’un film mais quand même, on ne baisse pas les bras. Dernièrement, il y a des cinéastes qui veulent relancer ce secteur, les autorités doivent les encourager.
Pensez-vous que l’apparition ou la création de nouvelles chaînes peut relancer ou aider le secteur du cinéma à se remettre ?
Bien sûr, toute nouvelle chaîne est une aubaine pour les cinéastes, c’est un espace d’exposition, d’expression et de rencontre entre les spécialistes de l’art et de la culture et bien évidemment, le déverrouillage du secteur de l’audiovisuel ne peut qu’être bénéfique pour le secteur du cinéma. Ça va contribuer à la connaissance de la langue, la culture, l’art et ça va améliorer aussi l’image de notre pays.
Un petit mot de la fin !
D’abord, je tiens à remercier la dépêche de Kabylie qui nous a accordée la chance de rester en contact avec le public, comme je profite de l’occasion aussi pour lancer un appel aux jeunes et les inviter à fréquenter les salles de cinéma et de se rapprocher des cinéclubs et des associations qui activent dans ce domaine afin de découvrir le monde merveilleux du cinéma. Il faut qu’ y ait une relève mais pour que cela se concrétise, il faut que l’Etat ouvre des écoles et des centres pour permettre aux jeunes talents de suivre une formation dans les domaines de cinéma, de photographie, etc.
Réalisé par M. C. Ait meziane
ENTRETIEN AVEC LE RÉALISATEUR
SAÏD BELLILI
«Le cinéma amazigh est un enrichissement»
Par Entretien réalisé par Aït Ouakli OUAHIB - Dimanche 22 Mars 2009 - Lu 1112 fois
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Il était présent avec le film La malédiction à la dernière édition du Festival international du film amazigh.
Saïd Bellili est un jeune réalisateur qui a percé rapidement dans le monde cinématographique. À son actif, quatre productions qui traitent de plusieurs sujets sensibles, parfois des thèmes qui fâchent. Le réalisateur de Daawessu (La malédiction), a entamé sa carrière par un violent thème, le séisme de Beni Ourtilane en 2000.
L´Expression: Que suscite pour vous le cinéma d´expression amazighe?
Saïd Bellili: Le film amazigh est un enrichissement pour le cinéma algérien de manière générale et pour le cinéma d´expression amazighe en particulier. Espérons que le Festival du cinéma amazigh va durer dans un cadre caractérisé par la compétitivité.
Lors de la dernière compétition, les Marocains ont remporté les meilleurs titres, quelles sont vos impressions?
Certes, il y avait la participation marocaine. Du moment que le festival est maintenant international, on ne peut pas priver un pays voisin comme la Tunisie, ou le Maroc d´y prendre part surtout qu´ils rentrent dans la ligne du festival. Il y a une amélioration du cinéma marocain mais également du cinéma algérien. Aussi, chez nous, le rituel est connu. Quand on a des invités, les Kabyles sacrifient un coq. Seulement, on n´a pas le droit de priver ses enfants de cette fiesta et les laisser sur leur faim.
Où se situe le cinéma amazigh par rapport au cinéma algérien de manière générale?
On ne peut pas différencier le cinéma d´expression amazighe du cinéma national. Moi je considère que le cinéma d´expression amazighe est national. Ça reste dans le cadre du cinéma algérien, il n y a pas de cinéma amazigh, arabe ou français. Il y a du cinéma d´expression amazighe, arabe, française...
Parlons de votre film, La Malédiction
J´aurais souhaité qu´il ait sa place parmi les films sélectionnés à la compétition à l´Olivier d´or. C´est le choix du comité de sélection que je respecte. Mais c´est vraiment dommage, je suis un peu déçu, car j´ai vu un peu les autres films, qu´ils soient de longs, courts métrages ou documentaires. Je ne vois pas pour quelle raison mon film n´a pas été sélectionné si on regarde sa qualité technique et artistique. Le film s´intitule La Malédiction (Daawessu).
Le film retrace quelque peu un comportement vécu pendant une certaine période en Kabylie où l´amour était interdit..
Effectivement. Le film s´articule autour d´une histoire d´amour qui repose sur trois sujets dominants, amour, autorité, et désespoir. Côté amour, le film raconte l´histoire simple, profonde et émouvante des jeunes de l´époque, des années 60, de la Kabylie profonde qui s´aiment d´un amour sincère. Mais l´autorité des parents prime le choix et les sentiments. Le jeune n´a pas la chance d´épouser la femme qu´il aime, il finit par épouser une femme élue par son père, l´autorité. Le troisième sujet est le désespoir. A la recherche de son frère, disparu avant la guerre, le jeune n´a pu se rendre en France qu´après la mort de son père alors que ce dernier lui avait interdit de voyager. Et c´est à partir de là que commencent le désespoir et la malédiction parentale. La malédiction le poursuit, le jeune en question n´a ni réussi son exil ni retrouvé son frère.
On dit que Saïd Bellili a trop galéré pour devenir cinéaste...
Écoutez, le parcours d´un cinéaste, d´un artiste, est un parcours d´un combattant, très difficile et plein d´obstacles. Avec la volonté et l´amour que je porte pour le cinéma, j´ai pu dépasser toutes ces embûches. C´est avec le courage que j´ai pu réaliser ces quatre films.
Les moyens financiers font-ils défaut?
Les moyens financiers ne peuvent freiner l´artiste pour faire quelque chose. Qu´on soit chanteur, poète, cinéaste ou écrivain, il faut aimer ce que l´on fait. Il faut que ça vienne du coeur.
On croit savoir que la tutelle - autrement dit, le ministère de la Culture - s´est engagée pleinement à encourager le cinéma...
Il y a une petite ouverture, j´espère que cette ouverture sera grande. Avec la manifestation «Alger capitale de la culture arabe 2007», on a vu pas mal de productions cinématographiques, littéraires, théâtrales. Je suis optimiste, mais il faut se battre, il faut s´imposer, on n´a pas le choix, on est condamné à améliorer nos productions et à aller de l´avant.
Un mot en conclusion...
Comme je l´ai toujours dit, il ne faut pas encourager la médiocrité. J´insiste sur l´esprit de compétitivité qui encourage la production cinématographique. Cette année, il y a eu la 9e édition du film d´expression amazighe, si on encourage la médiocrité il n y aura pas de 10e ou 11e édition.
Béjaïa, Dimanche 21 Février 2010 -- Le tour de manivelle d’un long métrage sur cheikh Mohand Ameziane Belhaddad est prévu pour bientôt, avons-nous appris du cinéaste Saïd Bellili, le réalisateur. Le scénario est de Mohand N’Aït Ighil, journaliste, dramaturge et écrivain en amazigh, auteur de pièces de théâtre et de romans au succès indéniable. Cette éminente production se veut une projection sur un siècle et demi en arrière et, par ricochet, une invitation à jeter un regard sur une page glorieuse de l’histoire de notre pays. Une œuvre méritoire car cheikh Belhaddad a inscrit en lettres d’or son nom dans l’histoire de la libération du pays. Il était le guide de la Tarika Rahmania, une puissante organisation religieuse qui coiffait une centaine de zaouïas répandues à travers tout le pays et comptait 300 000 fidèles environ. Par ailleurs, cheikh Belhaddad n’était pas seulement un homme érudit qui formait dans sa zaouïa, à Seddouk, des étudiants en théologie venant de partout, mais il était aussi connu pour avoir provoqué une insurrection paysanne contre l’occupation française en lançant un appel au djihad au marché de Seddouk devant 1 200 fidèles un certain 8 avril 1871. Une guerre sanglante qui avait duré six mois et qui s’était soldée, outre les milliers de morts et les expropriations de terres, par des emprisonnements et des déportations de chefs de guerre vers une île du Pacifique, la Nouvelle-Calédonie. C’est ce pan de l’histoire que Saïd Bellili s’attelle à mettre en images pour les générations actuelles et futures. Nous avons croisé Saïd lors de la rencontre cinématographique d’Akbou où il a présenté son court métrage sur le sida la Rencontre mortelle, un film agrémenté d’un débat houleux suite aux tabous qui entourent le sujet.
Pour ce jeune cinéaste né en 1966 à Seddouk (Béjaïa), le cinéma était au départ une simple passion. Mais, à force de persévérance, il est vite devenu sa raison d’être. D’ailleurs, il ne cesse de donner des coups de manivelle pour des productions qui intéressent la société car ayant pour thématiques les drames sociaux, notamment ceux qui souffrent dans l’ombre loin du regard des autres. Il a débuté sa carrière dans le théâtre tout en aimant le cinéma, ce qui l’a incité à suivre une formation de réalisateur de six mois Alger. «J’ai commencé avec les moyens de bord. En 2000, j’ai réalisé mon premier documentaire, qui porte sur le séisme de Béni Maouche, à Béjaia. Intitulé les Sinistrés, je l’ai réalisé avec un support DV. Mon deuxième documentaire, sorti en 2002, traite des handicapés. Ce documentaire, que j’ai présenté au festival d’expression amazighe d’Annaba, m’a poussé à aller de l’avant en voyant des gens émus et en sanglots, sensibles aux souffrances qu’endure cette frange de la société. Mon premier court métrage, la Rencontre mortelle, je l’ai réalisé en 2005 et mon premier long métrag, d’une heure quarante-cinq minutes et intitulé la Malédiction, est sorti en 2008. J’ai participé avec ce long métrage au festival du film d’expression amazighe de Sidi Bel Abbès. Enfin, j’ai mis en veilleuse, en attendant des jours meilleurs, un feuilleton de quinze épisodes de cinquante-deux minutes chacun. J’en ai donné le coup de manivelle le 9 juillet 2009 au palais de la Culture. Comme il traite de la guerre d’Algérie, j’ai sollicité une aide au ministère des Moudjahidine et j’attends toujours une subvention pour pouvoir entamer le tournage», nous a déclaré ce cinéaste qui ne manque ni de volonté ni de talent.
Le soleil se lèvera bien demain, par Said Bellili
Le soleil se lèvera bien demain du grand cinéaste Said Bellili sera projeté,demain, au Palais de la culture Moufdi Zakaria d’Alger.
L’histoire de ce nouveau produit cinématographique relate les différentes étapes des événements de la guerre d’Algérie 1954-1962, vécues par des familles algériennes et particulièrement celle de Si Moh. Après, le décès de la mère à la suite d’une longue maladie, et après avoir donné naissance à Zahia qui sera élevée par sa tante, les enfants Mohamed, Yamina, Dehbia et Rachid, connaîtront la vie avec une belle-mère dénuée de tout amour.
Mohamed est le seul à lui tenir tête, Yamina lui fait bien sentir qu’elle ne pourra en aucun cas prendre la place de leur mère ce qui lui vaudra d’être donnée en mariage très jeune. Par contre, Dahbia est condamnée aux travaux ménagers et à la garde de ses demi-sœurs qui naîtront par la suite. Rachid, qui ne comprend pas exactement ce qui se passe, ne fait que suivre le cours des événements.
L’évolution de la guerre est suivie avec intérêt par les habitants du quartier, certains vont rejoindre le maquis laissant leurs familles aux représailles des soldats français, d’autre font partie du mouvement FLN sur place, ce qui multiplie les contrôles nocturnes dans les maisons et les brutalités de l’armée française. Yamina retourne à sa famille avec une petite fille. La belle-mère pour qui ce retour est source de nouveaux problèmes fait tout pour que le père se retourne contre sa fille et la battre
La mobilisation de Mohamed pour le service militaire jette Yamina dans le désespoir, la malheureuse sera victime d’accusations qui feront augmenter la colère de son père, mais l’arrestation de certains voisins par les autorités française consolide la solidarité du quartier.
Par la suite, la désertion de l’armée par Mohamed pour rejoindre le maquis est accueillie avec fierté par Yamina et son père puis c’est le cessez-le-feu et une lueur d’espoir jaillit dans les foyers.
A l’indépendance, les rayons de soleil pénètrent les cœurs et éclaireront de toute leur splendeur les âmes, les quartiers et toute l’Algérie.
Le public du 7e art découvrira les détails de ce feuilleton, la souffrance de la famille de Si Moh, et, celle de tout le peuple et ce pour que l’Algérie vive libre et indépendante.
TOMBER DE RIDEAU
SUR LE FESTIVAL
NATIONAL DU FILM AMAZIGH
L’Olivier d’or attribué à “Vava Moh” de Yazid Smaïl
Par : Kouceila Tighilt
Après quatre jours de compétition, la cérémonie de clôture du 12e Festival national du film amazigh a attiré la foule des grands jours, mercredi soir, à la grande salle de spectacles de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Cette cérémonie a été marquée par la présence de plusieurs figures du cinéma algérien et du monde de la culture. Finalement, le grand prix, l’Olivier d’or, dans la catégorie longs-métrages a été attribué à Vava Moh, de Yazid Smaïl (qui a rendu hommage, dans son discours, à l’équipe qui a travaillé sur son film). Vava Moh agit, selon son réalisateur, en conformité au droit coutumier et aux règles qui régissent la société kabyle, soit une histoire d’héritage familial entre les cinq enfants de Vava Moh considéré comme le père, le juge et le saint. Dans la catégorie du court-métrage, l’Olivier d’or a été décerné au film l’Encre et le monde, de Sofiane Bellali.
Ce film reflète un duel entre la puissance et la fragilité. Suivant la lecture symbolique adoptée par le réalisateur, ce dernier a exprimé à sa façon l’inégalité entre les hommes, un “excès” de puissance qui devient dévastateur, et une fragilité infime et vulnérable. Dans la catégorie des films documentaires, l’Olivier d’or a été attribué à Fatima Sissani pour la Langue de Zahra. Saïd Bellili, lui, a été primé dans la catégorie des Jeunes talents, pour son beau film Aït Ouabane Tiwizi, dans lequel il est allé à la rencontre des villageois d’Aït Ouabane dans leur quotidien. Un documentaire qui traite du volontariat au sein de la société kabyle. Comme annoncé cette année, et pour la première fois, le public a eu son mot. Le grand prix du public, l’Olivier d’or, est revenu logiquement au film Vava Moh de Smaïl Yazid, alors que quatre prix d’encouragement ont été décernés : Kra n’wussan d’yilmezyen kwiryet, de Larbi Lalima, Timzizel di taddert, de Rabah Belabed, Agerruj n’tezgi, de Katia Saib et le Menteur, d’Ali Mouzaoui. Si El-Hachemi Assad, commissaire du FCNFA, a rappelé, dans son discours, la dimension socioculturelle du festival. “Le Festival du film amazigh, a-t-il dit, fait partie de cette chaîne de promoteurs de la culture algérienne à travers sa triptyque amazighité, arabité et islamité. Le festival s’est réalisé par l’expression de cette diversité. Il a su réunir et rassembler les différentes dimensions de notre algérianité autour d’un même défi, l’unité dans la diversité. Une diversité source même de cette algérianité. Nous avons découvert d’autres univers, plus de cinquante films et des cinémas venus d’ailleurs. Pour la première fois, des films libyens ont été projetés en avant-première mondiale et nous sommes fiers de contribuer à la création de leur premier festival dans les prochains mois.” Slimane Hachi, représentant du ministère de la Culture, a souligné : “Je peux dire que le festival du film amazigh a plusieurs vertus. La première c’est qu’il a su réunir des hommes du monde du cinéma, certes, mais également des hommes de culture, des penseurs, des musiciens, des poètes, etc. ; la deuxième c’est de s’être étendu à toute la wilaya en touchant plusieurs communes ; et enfin, il a permis l’émergence de jeunes talents.” Et ce fut dans une ambiance de fête que les responsables du festival ont donné rendez-vous à tout ce beau monde, l’année prochaine, pour la 13e édition.
L’année 2013 sera une très mauvaise année pour l’Algérie, pratiquement absente du Festival de Cannes excepté du côté du Short Film Corner.
On pourrait aller beaucoup plus loin en clamant que le continent africain, hormis le Tchadien Mahamat Saleh-Haroun («Grisgris», sélection officielle), ne sera aucunement représenté dans la «Quinzaine des réalisateurs», «Semaine de la critique» et «Un Certain regard». Triste état des lieux d’une cinématographie, paradoxalement glorifiée dans d’autres rendez-vous internationaux, mais mise à la porte du plus grand festival au monde. Que dire ? Que rajouter d’autre ? Avons-nous des films tellement médiocres qu’ils ne méritent pas d’être vus par les 5 000 journalistes cannois et le public ? Il faudrait pour cela questionner Thierry Frémaux, Charles Tesson et Edouard Waintrop (respectivement délégué général de la Sélection officielle, Semaine de la critique et de la Quinzaine des réalisateurs), discuter avec l’ensemble des équipes de programmateurs, tirer des conclusions avant de sombrer dans l’extrapolation. Ce qui est certain, c’est une profonde curiosité matinée de tristesse qui nous emporte, surtout que nous connaissons quelques dizaines de cinéastes dont les films pouvaient se ranger dans la même case que les sélectionnés. C’est la règle du jeu. Passons !
Hier et avant-hier, la Semaine de la critique et la Quinzaine des réalisateurs dévoilèrent leurs nouveaux titres. Du côté de la Semaine, que des visages inconnus, ce qui est une bonne nouvelle, tant Cannes sert avant tout de découvertes et non de resucées. On remarquera tout de même «Salvo», premier long-métrage de fiction du binôme italien, Fabio Grassadonia et Antonio Piazza, déjà remarqué pour leur court, «Rita», en 2009, dont l’univers onirique avait fait sensation. Du côté de la Quinzaine, des noms familiers tels que Serge Bozon, Yolande Moreau, Ari Folman, le toujours incroyable Jodorowski dont une nuit spéciale lui sera consacrée, Nadjari qui avait étonné, trois ans auparavant, avec son indispensable «Histoire du cinéma israélien», et Marcel Ophuls qui revient avec un «documentaire époustouflant, une leçon de cinéma, le premier film sélectionné» (dixit Edouard Waintrop). Au total, pas moins de 21 longs métrages dont 7 premiers films, «une sélection où il y a des comédies, des films policiers, 2 films d’horreurs, 3 documentaires» (toujours Waintrop). Et point d’Algérien. Pas de Merzak Allouache dont on espérait, peut-être, la présence avec son nouvel opus, «Les Terrasses». Lui qui avait été remarqué avec «Le Repenti». Ce fut l’année dernière. Une autre époque.
Donc, pour dénicher des films algériens, faudra aller du côté du «Short Film Corner», immense laboratoire de films courts provenant du monde entier, dont les films sont accessibles sur demande, après que les producteurs aient payé les inscriptions. Sont donc visibles, «Le Fou du schiste» de Sofiane Bellali, «Aït Waâbane» de Said Rabah Bellili, «Dayen» de Abdelkader Salmi, «Tarzan, don Quichotte et nous» de Hassen Ferhani (dont nous avions dit le plus grand bien dans ces colonnes), «La Nuit» de Yanis Koussim et «L’Ile» d’Amin Sidi-Boumediene. On les découvrira (excepté «L’Ile», vu au Festival du film arabe d’Oran) sur un téléviseur, dans une salle aménagée, à défaut d’aller dans des salles de cinéma pour les voir… La suite ? Le 15 mai pour le lancement de la 66e édition du Festival de Cannes…
Chris Pine est un acteur des États-Unis d’Amérique dont les apparitions les plus populaires incluent Star Trek, Star Trek Into Darkness, Star Trek Beyond, Unstoppable, Into the Woods et Jack Ryan: Shadow Recruit. En 2017, Chris Pine est apparu dans une série comique appelée Angie Tribeca et une autre série comique appelée Wet Hot American Summer: Ten Years Later.
Peut-être connaissez-vous très bien Chris Pine, mais savez-vous quel est son âge et sa taille, et quelle est sa valeur nette en 2020? Si vous ne le savez pas, nous avons préparé cet article sur les détails de la courte biographie-wiki de Chris Pine, sa carrière, sa vie professionnelle, sa vie personnelle, sa valeur nette actuelle, son âge, sa taille, son poids et d’autres faits. Eh bien, si vous êtes prêt, commençons.
Jeunesse
Christopher Whitelaw Pine est né le 26 août 1980 à Los Angeles, Californie, États-Unis. Son père, Robert Pine, est un acteur, tandis que sa mère, Gwynne Gilford, était une actrice, mais elle a cessé d’apparaître à la télévision dans les années 1980. Chris Pine a une sœur, son nom est Katherine Pine, elle est née en 1972 et elle est actrice.
En 2002, Chris Pine a obtenu un BA en anglais de l’Université de Californie à Berkeley. Il est également allé à l’Université de Leeds, en Angleterre, dans le cadre d’un programme d’échange d’étudiants. Chris Pine passe du temps au Williamstown Theatre Festival et a ensuite étudié au American Conservatory Theatre.
Vie privée
Chris Pine n’a encore jamais été marié. Cependant, il a eu de nombreuses relations; il a passé du temps avec l’actrice Sorel Carradine, l’actrice et mannequin Olivia Munn, le mannequin sud-africain Dominique Piek, Iris Björk Jóhannesdóttir et avec l’actrice, chanteuse et mannequin Zoë Kravitz.
En 2017, Chris Pine pourrait sortir avec la danseuse, mannequin et actrice algérienne Sofia Boutella.
Âge, taille et poids
Né le 26 août 1980, Chris Pine a 40 ans au 28 octobre 2020. Il mesure 1,83 m et pèse 78 kg.
Carrière
Pendant ses jours à l’université, Chris Pine faisait des représentations dans les théâtres. Sa première apparition dans un rôle mineur était dans la série dramatique diffusée sur NBC, ER, suivie de la série dramatique The Guardian, de la série dramatique procédurale policière CSI: Miami, de la série dramatique American Dreams et d’autres.
De 2005 à 2010, Chris Pine a eu beaucoup de grandes apparitions au cinéma; il est apparu dans le thriller Confession, le film dramatique Surrender, Dorothy, le film de comédie romantique Just My Luck, le film de comédie romantique Blind Dating, le film à suspense Smokin ‘Aces, le film de comédie dramatique Bottle Shock, le film d’horreur Carriers, le film dramatique Small Town Saturday Night , aventure Quantum Quest: A Cassini Space Odyssey, et le film thriller Unstoppable.
Depuis 2012, Chris Pine a fait plusieurs grandes apparitions dont le film dramatique romantique Celeste & Jesse Forever, le film d’espionnage comique This Means War, le film dramatique People Like Us, le film fantastique d’animation Rise of the Guardians, le film d’espionnage d’action Jack Ryan: Shadow Recruit , film comique Horrible Bosses 2, film fantastique musical Into the Woods, film dramatique de science-fiction Z pour Zachariah, thriller dramatique The Finest Hours et thriller policier Hell or High Water.
Chris Pine est apparu dans le film d’aventure de science-fiction Star Trek et ses suites Star Trek: Into Darkness et Star Trek: Beyond. Il a également plusieurs apparitions dans des séries, notamment Robot Chicken, Wet Hot American Summer: First Day of Camp et SuperMansion.
Les apparitions de Chris Pine en 2017 incluent le film de super-héros Wonder Woman, la série humoristique Angie Tribeca et la série humoristique Wet Hot American Summer: Ten Years Later.
Les apparitions à venir de Chris Pine en 2018 incluent une autre Star Trek Sequel, un film dramatique d’action historique appelé Outlaw King, un film thriller appelé All the Old Knives et un film dramatique de science-fiction appelé A Wrinkle in Time.
Récompenses et réalisations
Chris Pine a reçu de nombreuses nominations, mais seulement quelques récompenses. Ses récompenses jusqu’à présent incluent le ShoWest Award for Male Star of Tomorrow (2009), le Boston Society of Film Critics Award pour la meilleure distribution (Star Trek), le Scream Award du meilleur acteur de science-fiction (Star Trek), le DFCS Award du meilleur ensemble d’acteur ( Star Trek), le prix satellite du meilleur ensemble, le film (Into the Woods) et le prix CinemaCon de l’étoile masculine de l’année (2013). En 2017, Chris Pine a remporté le Teen Choice Award for Choice Movie Actor: Action / Adventure (Wonder Woman).
Fortune et salaire de Chris Pine en 2020
En octobre 2020, Chris Pine avait une valeur nette estimée à plus de 40 millions de dollars. Il a fait fortune grâce aux grandes performances qu’il a réalisées dans des films et séries télévisées. Chris Pine a gagné environ 3 millions de dollars du film Unstoppable, près de 5 millions de dollars du film This Means War et une estimation de 4 millions de dollars du film Jack Ryan: Shadow Recruit. Il a également gagné 6 millions de dollars uniquement à partir du film Star Trek Beyond. En 2017, il a probablement beaucoup gagné du grand film qui a reçu jusqu’à présent environ 1 milliard de dollars, Wonder Woman. La maison de Chris Pine, à Los Angeles, vaut plus de 3 millions de dollars.
Chris Pine est l’un des acteurs de télévision les plus talentueux que les gens aiment regarder. Il est très populaire pour son apparition dans le film de science-fiction Star Trek et ses suites. En 2017, Chris Pine est apparu dans le film Wonder Woman, la série Angie Tribeca, la série Wet Hot American Summer: Ten Years Later.
Chris Pine n’est pas encore marié, mais il sort peut-être actuellement avec Sofia Boutella.
Cet article ou cette section traite d’une personne morte récemment (6 septembre 2021).
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Alternant dans les premières années de sa carrière des films populaires et de cinéma d'art et d'essai avant de pencher nettement pour la première catégorie, sa gouaille de titi parisien et ses cascades sans doublure contribuent à en faire rapidement l'une des plus grandes vedettes du cinéma français. Champion incontesté du box-office au même titre que Louis de Funès et Alain Delon à la même époque, Jean-Paul Belmondo a attiré dans les salles, en cinquante ans de carrière, près de 160 millions de spectateurs ; entre 1969 et 1982, il a joué à quatre reprises dans les films les plus vus de l'année en France : Le Cerveau (1969), Peur sur la ville (1975), L'Animal (1977), L'As des as (1982), égalant le record de Fernandel et n'étant dépassé sur ce point que par Louis de Funès1.
À partir du milieu des années 1980, ses films attirent moins de spectateurs, tandis que la critique ne l'épargne pas. Il est moins présent au cinéma et se produit surtout au théâtre. Il obtient cependant en 1989 le César du meilleur acteur pour son rôle dans Itinéraire d'un enfant gâté, distinction qu'il refuse. Depuis le début des années 2000, des problèmes de santé l'ont contraint à se retirer du cinéma et des planches, si l'on excepte un film sorti en 2009. Pour l'ensemble de sa carrière, il reçoit une Palme d'honneur au cours du Festival de Cannes 2011 puis, lors de la cérémonie des Césars 2017, un hommage lui est rendu en sa présence, au cours duquel le public lui fait une longue ovation debout.
Jean-Paul Belmondo vit ses premières années à la Villa Saint-Jacques, puis en 1938 il emménage au 4, rue Victor-Considérant, car son père a son atelier dans d'anciennes écuries au 77, avenue Denfert-Rochereau2. Jeune homme, il a longtemps occupé un deux pièces dans le même immeuble3. Durant l'enfance de Jean-Paul Belmondo, la famille connaît quelques privations, Paul Belmondo ayant du mal à vivre de son art pendant la Seconde Guerre mondiale et l'occupation allemandeGD 2.
Inscrit dans les meilleures écoles de la bourgeoisie parisienne (école paroissiale de la rue Henri-Barbusse, École alsacienne, d'où il est rapidement renvoyé, École Pascal, lycées Louis-le-Grand, Henri-IV et Montaigne)GD 3, Jean-Paul Belmondo, peu enclin aux études, est un élève indiscipliné. Il découvre très jeune le plaisir du sport, le cyclisme, le football (au lycée, il est gardien de but), puis la boxe, qu'il va longtemps pratiquer en amateur, et brièvement en professionnel durant son adolescence avec quatre victoires et un match nul en neuf combats. De cette passion pour la boxe il déclare : « À 15 ans, après avoir écouté à la radio la victoire de Marcel Cerdan sur Tony Zale, je n’avais qu’une idée : faire de la boxe. Mais, pour boxer, il faut avoir faim et avoir la haine. Ce n’était pas mon cas »4. En 1948, il admire Les Femmes savantes dans une nouvelle présentation qui marquait les débuts de Denise Gence dans la Maison de Molière. À seize ans, il est atteint d'une primo-infection de la tuberculose et ses parents l'envoient dans le Cantal à Allanche. Dans le calme et l'air vivifiant, le jeune homme décide de devenir comédienGD 4.
De retour d'Auvergne, malgré un avis défavorable du sociétaire de la Comédie-FrançaiseAndré Brunot5, il suit les cours de Raymond Girard et débute au théâtre en 1950 en interprétant La Belle au Bois Dormant dans les hôpitaux de la ville de ParisGD 5. Pendant six mois, Raymond Girard va l'aider à préparer le concours du Conservatoire national supérieur d'art dramatique, où il est recalé, mais admis en tant qu'auditeur libre en 1951. En janvier 1952, il repasse l'examen d'entrée mais échoue de nouveau. C'est seulement en octobre 1952 qu'il est enfin admis. Pierre Dux dont il est l'élève déclare un jour, « qu'avec la tête qu'il a, il ne pourrait jamais prendre une femme dans ses bras, car cela ne serait pas crédible »6. Ce professeur du Conservatoire lui prédit un abonnement aux seconds rôlesGD 6. Jean-Paul Belmondo y reste quatre ans et y rencontre notamment la « bande du Conservatoire » : il se lie d'amitié avec Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Bruno Cremer, Pierre Vernier et Michel Beaune. Il participe également à des spectacles théâtraux sous la direction de Michel GalabruGD 7. Avec Guy Bedos, il se livre sur la place du village ou aux terrasses de café à des numéros de cabaret en jouant des sketchs de Pierre Dac et Francis BlancheGD 8. En 1953, il fait la connaissance d'Élodie Constant, danseuse sous le nom de « Renée Constant », qui devient sa compagne. Le couple mène une vie « de bohème », ce qui n'empêche pas les deux jeunes gens d'avoir une fille, Patricia née la même année (morte en 1993, à 40 ans, dans un incendie)GD 9.
Les professeurs de Jean-Paul Belmondo continuent de ne pas tenir son talent en haute estime. En 1956, lors du concours de sortie du Conservatoire, il interprète une scène de la pièce Amour et Piano de Georges Feydeau : le public l'acclame, mais le jury présidé par Marcel Achard lui fait payer sa désinvolture et lui décerne un simple accessit7, lui interdisant ainsi l'entrée à la Comédie-Française. Les camarades de Belmondo le portent en triomphe pour le soutenir, tandis qu'il adresse un bras d'honneur aux jurésGD 10. L'acteur et enseignant au Conservatoire Henri Rollan lui dit alors : « Le professeur ne t'approuve pas, mais l'homme te dit bravo »8.
Vie privée et familiale
Le 17 janvier 1959, dans le 14e arrondissement de Paris, il épouse Renée Constant, dite Élodie Constantin, sa compagne depuis plusieurs années. Le couple a trois enfants :
Patricia, (1953-1993) ;
Florence (1960) qui a trois enfants : Annabelle (1988), Christopher (1993) et Nicolas (1997) ;
Paul (1963) qui a trois enfants : Alessandro (1991), Victor (1993) et Giacomo (1998).
Dans les années 1980, il est en couple avec l'actrice brésilienne Maria Carlos Sotto Mayor9.
Il se sépare en 2008 de sa femme Natty. Il vit ensuite avec Barbara Gandolfi, femme d'affaires belge et ex-mannequin, ayant notamment à son actif une participation à la version flamande de L'Île de la tentation ainsi que les couvertures de Playboy et de P Magazine10. La vie privée de l'acteur et les activités de sa nouvelle compagne suscitent l'intérêt de certains médias et entraînent des tensions au sein de sa famille11. Fin juin 2010, Barbara Gandolfi est accusée dans la presse de profiter de Jean-Paul Belmondo par abus de faiblesse et escroquerie12,13. Le 1er octobre 2012, Jean-Paul Belmondo annonce qu’il se sépare de sa compagne Barbara Gandolfi14.
En 2020, il est révélé qu'il serait de nouveau en couple avec Maria Carlos Sotto Mayor depuis plus d'un an15.
Carrière
Les débuts (1953-1959)
En 1953, Jean-Paul Belmondo fait ses vrais débuts sur les planches dans deux pièces au Théâtre de l'Atelier, Médée de Jean Anouilh et Zamore de Georges Neveux dans des mises en scène d'André Barsacq. Le jeune acteur se réjouit de jouer dans une pièce d'Anouilh, pour laquelle il est par ailleurs crédité sous le nom de Jean-Paul Belmondo : mais la tragédie s'avère un échec public, ce qui conduira Belmondo à déclarer « Médée est le premier bide de Jean Anouilh, et je joue dedansGD 11 ! »
En 1956, Belmondo joue dans le film Les Copains du dimanche, qui ne trouve pas de distributeur, et ne sortira qu'en 1967 : déçu du sort réservé au film, il retourne sur les planches, où il interprète des pièces de Feydeau et de George Bernard ShawGD 12. Sa carrière cinématographique débute vraiment avec un petit rôle, dans Sois belle et tais-toi, réalisé en 1958 par Marc Allégret : Belmondo y croise Alain Delon, également débutantGD 13. La même année, Jean-Paul Belmondo est envisagé pour tenir l'un des rôles principaux du film Les Tricheurs : le réalisateur Marcel Carné hésite cependant entre lui et Laurent Terzieff. Après une longue indécision, Carné finit par choisir Terzieff, qu'il juge plus crédible pour un rôle d'intellectuel : il embauche cependant Belmondo pour tenir le rôle de l'un des acolytes du personnage de Terzieff, ce qui permet au jeune comédien d'apparaître régulièrement tout au long du film, et d'améliorer sa situation financière en touchant un bon cachet16.
Belmondo tient l'année suivante son premier rôle important dans À double tour, de Claude Chabrol. Le film connaîtra une carrière commerciale moyenne. Belmondo enchaîne avec un autre film de la Nouvelle Vague, À bout de souffle, de Jean-Luc Godard, qu'il considère comme moins important que celui de ChabrolGD 16. Enthousiasmé par les conditions de travail avec Godard - les dialogues sont quelquefois improvisésGD 17 -, il tourne ensuite Classe tous risques, film policier réalisé par Claude Sautet, dont il partage la vedette avec Lino Ventura.
Avant même la sortie des films de Godard et Sautet, Belmondo achève la décennie en interprétant le rôle de d'Artagnan dans Les Trois Mousquetaires, dramatique télévisée réalisée par Claude Barma, tournée et diffusée en direct pour Noël 1959. Bien qu'en retirant un surcroît de notoriété, il n'apprécie guère ce premier tournage télévisuel, du fait des cadences imposées aux comédiens par les conditions du directGD 18.
1960 est l'année de la révélation pour Jean-Paul Belmondo : À bout de souffle sort en mars et remporte un triomphe public et critique, s'imposant comme l'un des films-phares de la Nouvelle Vague. Quant à Jean-Paul Belmondo, il a enfin surmonté les réticences que les tournages de cinéma lui inspiraient en tant que jeune acteur de théâtre. Le mois suivant sort Classe tous risques : si le film de Sautet, sorti peu après celui de Godard, est éclipsé par ce dernier, il bénéficiera ensuite de multiples rediffusions téléviséesGD 19. Très actif au cours des années 1960, durant lesquelles il tourne 34 films17, Jean-Paul Belmondo devient une figure de premier plan du cinéma français, et s'affirme rapidement comme un interprète aux multiples facettes, capable de tenir des rôles variés sous la direction des plus grands réalisateurs : il se distingue également comme un acteur très physique, appréciant de tourner sans doublure des scènes mouvementées.
Puis il joue dans Un singe en hiver réalisé par Henri Verneuil d'après le roman d'Antoine Blondin, et dont il partage l'affiche avec Jean Gabin. Très impressionné à l'idée de côtoyer Gabin, Belmondo s'entend finalement à merveille avec son partenaire après avoir eu des moments où Gabin boudait sans parler ni même lui adresser la parole. La fraternité tardive (ils ne se parlaient guère au début du tournage) entre les deux acteurs se retrouve chez les personnages du film, le dialogue de Michel Audiard faisant dire à Gabin, à l'adresse de Belmondo : « Môme, t'es mes vingt ansGD 23 ! » Si le film obtient un succès commercial inférieur à celui escompté, il est apprécié de Blondin, et Audiard le considère à l'époque comme sa plus belle réussite18. Un singe en hiver montre en outre un Belmondo capable de tenir tête à l'écran à un grand comédien de la génération précédente. Après plusieurs autres films - parmi lesquels L'Aîné des Ferchaux de Jean-Pierre Melville, d'après Georges Simenon - il retrouve Philippe de Broca pour les besoins de L'Homme de Rio, film d'aventures au rythme endiablé qui lui convient très bien, dont il partage la vedette avec Françoise Dorléac (sœur de Catherine Deneuve). Sorti en février 1964, L'Homme de Rio est pour Belmondo un nouveau triomphe commercial, approchant les cinq millions d'entrées en France. Ce mariage d'humour et d'action allie de surcroît succès critique et public19. Le 5 novembre 1963, Jean-Paul Belmondo est par ailleurs élu président du Syndicat français des acteursGD 24.
Les succès s'enchaînent, allant du film d'aventures (Cent mille dollars au soleil, d'Henri Verneuil) au film dramatique (Week-end à Zuydcoote, du même réalisateur). Il retrouve ensuite Philippe de Broca pour Les Tribulations d'un Chinois en Chine, comédie d'aventures à grand spectacle : sur le tournage, il rencontre et tombe amoureux de sa partenaire Ursula Andress ; son épouse demandera le divorce l'année suivanteGD 25 et la presse internationale rend abondamment compte de la liaison entre les deux acteurs20 ; ils vivent alors dans une maison située sur l'île des Corbeaux, le long de la Marne21. Puis il joue aux côtés d'Anna Karina dans Pierrot le Fou (1965), qui marque l'apogée de sa collaboration avec Jean-Luc Godard, et remporte un succès à la fois critique et publicGD 26. Jean-Paul Belmondo envisage à l'époque, poussé par Ursula Andress, de tenter l'aventure du cinéma américain, ils y vivent pendant 6 mois, mais y renonce finalement, ne se sentant pas à l'aise à HollywoodGD 27. Il alterne les œuvres de pur divertissement, comme Le Cerveau, de Gérard Oury, et les films plus sombres comme La Sirène du Mississipi, de François Truffaut : ce dernier film, sorti en juin 1969, est médiocrement accueilli par un public sans doute déçu de ne pas retrouver l'image de héros positif et désinvolte qui a tant fait pour le succès de l'acteur au cinéma. Jean-Paul Belmondo achève la décennie en donnant la réplique à Annie Girardot dans Un homme qui me plaît, film de Claude Lelouch, qui ne rencontre pas son publicGD 28.
Il acquiert le surnom de « Bebel », en lien avec le personnage « Pepel » joué par Jean Gabin dans le film Les Bas-fonds (1936) de Jean Renoir. Belmondo considérant que c'était un des plus beaux rôles du cinéma, son ami Henri Deschamps s'amuse à l'affubler de ce surnom22. À la suite d'une faute de frappe, Pepel est devenu Bebel, et le surnom est resté21.
L'apogée du succès (1970-1985)
Jean-Paul Belmondo en septembre 1971, peu après la sortie du film Le Casse.
Jean-Paul Belmondo entame la décennie 1970 avec Borsalino, film policier réalisé par Jacques Deray, dans lequel il partage la vedette avec son rival au box-office, Alain Delon. Le film remporte un triomphe commercial, approchant les cinq millions d'entrées. La collaboration Delon-Belmondo est cependant ternie par un procès opposant les deux acteurs à la sortie du film, Delon, producteur du film, ayant contrevenu aux modalités prévues en faisant figurer son nom deux fois sur l'affiche (comme producteur et comme acteur). Belmondo obtient finalement gain de causeGD 29.
En 1971, l'acteur fonde une maison de production, Cerito Films, dans le but de gérer plus efficacement sa carrière et de s'investir dans ses films de manière plus personnelleGD 30.
En 1974, Belmondo connaît cependant une déception (en tant que producteur et acteur) avec Stavisky d'Alain Resnais : si le film, contrairement à ce qui a pu être dit, n'est pas un four commercial, il remporte un succès bien moindre que celui auquel l'acteur est habitué. Belmondo, qui apprécie Stavisky, vit de surcroît très mal l'accueil médiocre réservé au film et à son réalisateur lors du festival de Cannes 1974. Dans les années suivantes, l'acteur préfèrera s'en remettre à des cinéastes plus « commerciaux », ce qui suscite de nombreuses critiques qui le peinent bien qu'il s'en défendeGD 31. Stavisky est souvent considéré comme ayant nettement modifié la carrière de Jean-Paul Belmondo, qui s'oriente désormais presque exclusivement vers le cinéma de divertissement23.
En 1975, Jean-Paul Belmondo remporte un très gros succès avec Peur sur la ville d'Henri Verneuil, dans lequel il exécute des cascades dangereuses et risquées, dont une scène où il apparaît suspendu à un hélicoptère au-dessus du vide. Belmondo retire du tournage quelques blessures, qui ajoutent à sa réputation. Si le succès public est plus que jamais au rendez-vous, son succès critique commence à décroître : il déclarera plus tard, « Pour l'intelligentsia parisienne, j'étais devenu un cascadeur, je ne savais plus jouer la comédie »GD 32. Belmondo enchaîne polars, films d'aventures, comédies : L'Incorrigible de Philippe de Broca, dans lequel il s'amuse à camper un « anti-superman », L'Alpagueur de Philippe Labro, Le Corps de mon ennemi d'Henri Verneuil, L'Animal de Claude Zidi. À la même époque, un projet de nouvelle collaboration avec Jean-Luc Godard — une adaptation du livre L'Instinct de mort de Jacques Mesrine — tourne court, et une polémique par voie de presse oppose ensuite l'acteur et le cinéasteGD 33.
En 1980, il rencontre une exilée brésilienne de vingt ans, Carlos Sotto Mayor, fille d'un banquier. La relation houleuse avec cette comédienne et chanteuse dure six ansGD 34.
Le virage commercial de l'acteur est symbolisé par les affiches où son nom seul apparaît en haut, écrit en grosses lettres capitales, toujours avec les mêmes caractères, tel une marque, à partir de Peur sur la ville.
Entre 1978 et 1983, la carrière de Jean-Paul Belmondo connaît son apogée commercial, chacun des films de l'acteur s'avérant un succès publicGD 35 auquel sa gouaille de titi parisien et ses cascades sans doublure ne sont pas étrangersGD 36. Il enchaîne trois films réalisés par Georges Lautner : Flic ou Voyou, qui dépasse, pour la première fois dans la carrière de Belmondo, le million d'entrées sur Paris-périphérieGD 37, Le Guignolo, dans lequel il réédite sa cascade en hélicoptère, et Le Professionnel, ce dernier film dépassant les cinq millions d'entrées en France. En 1982, il dépasse encore le score du Professionnel avec L'As des as, réalisé par Gérard Oury, qui triomphe commercialement malgré des rapports de plus en plus tendus avec la critique, à laquelle Belmondo n'a pas souhaité montrer le filmGD 38.
L'année suivante, Le Marginal, polar réalisé par Jacques Deray, est un nouveau triomphe commercial. Mais en 1984, Les Morfalous d'Henri Verneuil, tout en remportant un score très enviable, perd un million de spectateurs par rapport aux précédents succès de BelmondoGD 39. Les films de l'acteur font désormais l'objet de critiques sur leur caractère répétitif. Ce trait se ressent en particulier sur la publicité de ses films policiers, de plus en plus centrée sur un Belmondo qui, unique point de mire, affecte sur de nombreuses affiches une pose de justicier, ou de « superflic », immuable24. Belmondo décide alors d'infléchir son image en revenant à la comédie pure, dans Joyeuses Pâques, réalisé par Georges Lautner d'après la pièce de théâtre de Jean Poiret. Tout en souhaitant se renouveler au cinéma, Belmondo manifeste également ainsi son envie de remonter sur les planchesGD 40.
En 1985, Jean-Paul Belmondo tourne Hold-up, comédie policière d'Alexandre Arcady. Sur le tournage de ce film qui dépassera les deux millions d'entrées, il se blesse sérieusement en exécutant une cascade, n'ayant pas voulu être doublé. À cinquante-deux ans, le temps des films d'action semble révolu pour luiGD 41.
Retour au théâtre (1985-2000)
En 1987, Le Solitaire, film policier réalisé par Jacques Deray, est un échec commercial selon les critères habituels de Belmondo. C'est en effet la première fois, depuis 1963, qu'un film dont il tient la vedette attire moins d'un million de spectateurs dans les salles. L'acteur déclarera plus tard « Le Solitaire a été le polar de trop. J'en avais marre et le public aussi »GD 42.
La même année, Robert Hossein lui propose de remonter sur scène. Belmondo saisit l'occasion et, près de trente ans après avoir quitté les planches, interprète Kean de Jean-Paul Sartre d'après Alexandre Dumas, au Théâtre Marigny, de février à juin 1987, reprenant ensuite la pièce en septembre pour une prolongation de deux mois et demi. Enthousiasmé par ce succès, Jean-Paul Belmondo se dit ravi d'avoir retrouvé sa vocation d'origineGD 43.
Il crée le prix Paul Belmondo devant récompenser un sculpteur contemporain pour la qualité de son œuvre. En 1989 le lauréat est Cyril de La Patellière.
En 1988, Claude Lelouch lui offre le rôle principal d'Itinéraire d'un enfant gâté. Belmondo, ravi d'interpréter un rôle de composition qui lui permet de s'écarter de son image cinématographique habituelle, retrouve avec ce film le succès commercial. Sa prestation lui vaut également d'obtenir le César du meilleur acteur, lors de la 14e cérémonie des César en 1989. Il avait pourtant précisé, dès l'annonce de sa nomination, ne pas être intéressé par le prix, mais l'Académie passe outre en le lui attribuant. Belmondo n'est pas présent à la cérémonie et ne va pas chercher sa récompense, une manière de rappeler que, comme au début de sa carrère lors du concours d'entrée à la Comédie française, le public est le seul jury qui puisse lui accorder des distinctions. De plus Belmondo n'a jamais pardonné au sculpteur-compresseur César, qui a donné son nom à cette récompense du cinéma, d'avoir vivement critiqué le travail de son père Paul Belmondo25 Jean Paul trouvait les statuettes de César sans intérêtGD 44.
Jean-Paul Belmondo s'éloigne ensuite du cinéma pour plusieurs années : il retrouve Robert Hossein pour une mise en scène de Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand. Le spectacle, joué à partir de février 1989 (un mois avant la sortie du film tiré de la pièce, interprété par Gérard Depardieu), remporte un grand succès — attirant plus de deux cent mille spectateurs — et réalise en 1991 une tournée internationale, allant jusqu'au Japon. À son retour de tournée, Belmondo vend à Canal+ sa maison de production Cerito Films et fait l'acquisition du Théâtre des Variétés, dont il assure la directionGD 45.
Il ne revient à l'écran qu'en 1992, pour les besoins de L'Inconnu dans la maison, réalisé par Georges Lautner, puis laisse passer trois ans avant de tourner Les Misérables de Claude Lelouch, libre adaptation du roman de Victor Hugo dont une partie de l'action est transposée au vingtième siècle. Les deux films ne remportent pas un grand succès public, surtout pour ce qui est du film de LautnerGD 46. L'acteur est désormais surtout actif sur les planches, où il est l'interprète de grosses productions théâtrales, comme Tailleur pour dames et La Puce à l'oreille, de Georges Feydeau, mis en scène par Bernard Murat. En 1996, le film Désiré, réalisé par Bernard Murat d'après la pièce de Sacha Guitry, est un échec public, victime notamment d'un circuit de distribution réduitGD 47.
En 1998, Patrice Leconte met en scène Jean-Paul Belmondo et Alain Delon dans Une chance sur deux, comédie policière jouant ouvertement sur la nostalgie des anciens films du duo de Borsalino (Belmondo y exécute à nouveau, à 65 ans, une cascade accroché à un hélicoptère). Ce film, où les deux vétérans donnent la réplique à Vanessa Paradis, obtiendra finalement un score inférieur à celui escompté, dépassant à peine le million d'entréesGD 48.
La même année, Jean-Paul Belmondo interprète sur scène Frédérick ou le boulevard du crime, d'Éric-Emmanuel Schmitt. Il donne également son accord à Cédric Klapisch pour interpréter, aux côtés de Romain Duris, l'un des rôles principaux de Peut-être. Si cette fable de science-fiction ne remporte qu'un succès d'estime, Belmondo apprécie l'expérience du tournage. Fin novembre 1999, Jean-Paul Belmondo est hospitalisé à Brest à l’hôpital de La Cavale blanche, après avoir subi un malaise pendant une représentation de la tournée de Frederick ou le Boulevard du CrimeGD 49. Il doit ensuite observer un strict repos.
Jean-Paul Belmondo en 2013, à l'enregistrement de l'émission Vivement dimanche réalisée à l'occasion de son 80e anniversaire.
À partir de 2000, Jean-Paul Belmondo ne monte plus sur les planches. Au cinéma, il fait une apparition dans Les Acteurs, de Bertrand Blier. Amazone, tourné l'année précédente sous la direction de son vieux complice Philippe de Broca, sort à la sauvette en juillet 2000 et se révèle être un désastre commercialGD 50.
En 2001, il tourne pour la télévision, plus de quarante ans après sa précédente expérience, dans le téléfilm L'Aîné des Ferchaux. Belmondo tient le rôle tenu par Charles Vanel dans l'adaptation cinématographique de Jean-Pierre Melville tandis que le rôle naguère tenu par Belmondo est interprété par Samy Naceri. Il envisage de tourner ensuite pour la télévision une adaptation du roman Le Lion de Joseph Kessel (un téléfilm finalement interprété par Alain Delon). Mais, le 8 août 2001, un mois avant la diffusion de L'Aîné des Ferchaux, et alors qu'il se trouve en vacances en Corse chez son ami Guy Bedos à Lumio, près de Calvi, Belmondo est victime d'un accident vasculaire cérébral. Il est héliporté d'urgence à l'Hôpital Falconaja de Bastia. Bien que son état soit jugé sérieux (un caillot ayant entraîné notamment une paralysie faciale du côté droit), il est transféré dans la soirée vers l'Hôpital Saint-Joseph de Paris. Son accident de santé, qui le tient ensuite éloigné des plateaux comme des planches, est suivi d'une longue rééducationGD 51.
Il retrouve en 2008, après sept ans d'absence, les plateaux de cinéma pour tourner, sous la direction de Francis Huster, Un homme et son chien. Ce remake de Umberto D. de Vittorio De Sica est un drame dans lequel il incarne un homme qui se retrouve du jour au lendemain à la rue. Le film n'est cependant pas un succès public26.
En 2011, lors du festival de Cannes, il reçoit une Palme d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Il apparaît au festival accompagné de Barbara Gandolfi. Un documentaire lui est consacré à cette occasion, Belmondo, itinéraire..., avec une diffusion simultanée sur France 2 et sur la Croisette27.
Le 19 juin 2012, à Bruxelles, c'est pour l'ensemble de sa carrière qu'il reçoit la médaille de chevalier de l'Ordre de Léopold en même temps qu'un Coq de Cristal28.
Claude Lelouch annonce en juillet 2012 le retour de l'acteur dans son prochain film Les Bandits manchots29, projet qui n'a pas abouti.
Le 9 février 2015, Jean-Paul Belmondo annonce sur RTL sa retraite définitive du cinéma et du théâtre31. En avril de la même année, à l'occasion de ses 82 ans, il revient sur cette déclaration et confie au Parisien qu'il aimerait bien rejouer32. En octobre 2015, il apparaît à nouveau en public lors de la soirée d'ouverture du Festival Lumière.
Le 19 septembre 2019, meurt l'acteur Charles Gérard dont il est très proche depuis leur rencontre en 1948 dans une salle de boxe, et leurs passions communes pour le sport. Il lui rend hommage en ces termes : « notre amitié sans faille était prioritaire sur les plateaux de tournage. J’aimais le sentir à mes côtés dans Flic ou voyou et tant d’autres films. Oui, il était mon meilleur ami. Le plus important, celui de ma jeunesse. En un mot, il était mon pote »35.
Mort et nombreux hommages
Le 6 septembre 2021, Jean-Paul Belmondo meurt à l'âge de 88 ans à son domicile, dans le 6e arrondissement de Paris36,37. Son avocat, Michel Godest, qui annonce la nouvelle en diffusant un communiqué à l'Agence France-Presse, indique : « Il était très fatigué depuis quelque temps. Il s'est éteint tranquillement38. »
Dans les heures qui suivent cette annonce, plusieurs personnalités du monde du cinéma lui rendent hommage dont l'acteur Alain Delon, qui se dit « complètement anéanti » par la mort de celui qui fut son plus grand ami pendant plus de soixante ans. Le président de la République, Emmanuel Macron, rend hommage à l'acteur à travers ces mots : « Il restera à jamais le Magnifique. Jean-Paul Belmondo était un trésor national, tout en panache et en éclats de rire, le verbe haut et le corps leste, héros sublime et figure familière, infatigable casse-cou et magicien des mots. En lui, nous nous retrouvions tous. » Le soir même de sa mort, plusieurs chaînes de télévision bouleversent leur programme afin de diffuser des films dans lesquels Jean-Paul Belmondo a joué au cours de sa carrière.
Dans le film d'animation japonais Les Mille et Une Nuits (1969), le visage du héros Aladin reprend les traits de Belmondo.
Buichi Terasawa, fan de l'acteur, s'est inspiré de lui pour créer son personnage de Cobra54.
Ce n'est pas l'unique référence à l'acteur dans la culture nippone car la famille Belmont dont sont issus tous les héros de la série de jeux Castlevania s'appelait Belmondo avant la traduction occidentale55.
Voir aussi
Bibliographie
Alexandre Grenier, Jean-Paul Belmondo, Éditions Henri Veyrier, 1985.
Jean-Paul Belmondo, Belmondo - 40 ans de carrière, TF1 Éditions, 1996.
Oriane Oringer, Belmondo, un demi-siècle de carrière, une Palme d'or et la rage de vaincre, Ed. Exclusif, Collection Privée, 2011, (ISBN978-2-84891-102-1).
Jean-Paul Belmondo, Mille vies valent mieux qu'une, Fayard, 2016.
Jean-Paul Belmondo, Belmondo par Belmondo, Fayard, 2016.
Laurent Bourdon, Définitivement Belmondo, Larousse, 2017, 504 p.
Sophie Delassein, Jean-Paul Belmondo le magnifique, coffret livre-DVD, GM Éditions, 2018.
Jérôme Wybon (préf. Jean-Paul Belmondo), Belmondo le magnifique, Maison Cocorico, 2018, 192 p. (ISBN2364806631).
↑« À Paris, les parents de Jean-Paul décidèrent de le présenter à l'un de leurs amis, le comédien André Brunot, pour s'assurer de ses éventuelles possibilités. C'est ainsi qu'un soir, à l'entracte, Brunot vit débarquer dans sa loge le timide Jean-Paul, tétanisé par ce robuste comédien de 70 ans. N'ayant pas retenu grand-chose de son aléatoire scolarité, c'est à une fable de La Fontaine, Le Savetier et le Financier que le jeune homme se raccrocha pour prouver son talent… Il ne fallut pas plus de dix vers pour que le bon ami de papa ne l'interrompe : « Allez, je vais appeler ton père et lui dire qu'il vaut mieux que tu ailles à l'usine ! » Précisant sa pensée, il ajouta : « T'es nul. T'as pas de physique, t'as pas de voix, t'as rien » ». Cf Laurent Bourdon, Définitivement Belmondo, Larousse, 2017 (lire en ligne [archive]), n. p..
↑Jean Talabot, « César 2017: l'hommage de Dujardin à Belmondo », Le Figaro, 24 février 2017 (ISSN0182-5852, lire en ligne [archive], consulté le24 février 2017).
La Blackmagic URSA Mini Pro 12K est une véritable révolution dans le domaine des caméras numériques avec son capteur Super 35 12K 12 288 x 6 480 et ses 14 diaphragmes de plage dynamique, le tout dans le boîtier primé URSA Mini. La caméra allie 80 mégapixels par image, une nouvelle colorimétrie et la prise en charge du Blackmagic RAW pour permettre de travailler en 12K. Le suréchantillonnage depuis la 12K vous offre le meilleur de la 8K et de la 4K, avec des teintes de peau subtiles et d’incroyables détails dignes des appareils photo haut de gamme. Vous pouvez filmer à 60 im/s en 12K, 120 im/s en 8K et jusqu’à 240 im/s en 4K Super 16. La URSA Mini Pro 12K comprend une monture PL interchangeable, des filtres ND intégrés, deux logements pour cartes CFast et SD UHS-II, un port expansion SuperSpeed USB-C et bien plus. Le logiciel de post-production DaVinci Resolve Studio est inclus pour le montage, l’étalonnage, les VFX et bien plus !
Qualité numérique, résolution extrême
La résolution ultime de la URSA Mini Pro 12K va bien au-delà de la qualité numérique traditionnelle ! Vous bénéficiez des avantages du film, mais avec en plus d’incroyables détails, une plage dynamique étendue, ainsi que des couleurs riches et profondes. La caméra est idéale pour les longs-métrages, les émissions de télé, ainsi que les formats IMAX larges et immersifs. Son incroyable résolution autour des objets permet de travailler avec des fonds verts et des VFX, dont le compositing de prises réelles et d’images de synthèse. Grâce au suréchantillonage de la 12K, vous obtenez la meilleure résolution en 8K, mais également un aspect lisse car le crénelage est invisible. Cette nouvelle génération de technologie ouvre la voie à des images aussi authentiques et subtiles que l’analogique, pour une expérience numérique inédite.
Capteur Super 35 / 12K cinématographique
La Blackmagic URSA Mini Pro 12K est dotée d’un nouveau capteur révolutionnaire offrant une résolution native de 12 288 x 6 480, ce qui représente 80 mégapixels par image ! Le capteur Super 35 dispose de 14 diaphragmes de plage dynamique, ainsi que d'un ISO natif de 800. Le nouveau capteur 12K comprend la même quantité de pixels rouges, verts et bleus et il est optimisé pour les images à multiples résolutions. Vous pouvezfilmer en 12K à 60 im/s ou redimensionner les images du capteur pour filmer en 8K ou 4K RAW jusqu’à 120 im/s sans avoir à rogner ou changer le champ visuel. La monture interchangeable de la URSA Mini Pro vous permet de choisir entre une large gamme d’objectifs cinéma aussi bien modernes que vintage, pour capturer les moindres détails depuis vos objectifs favoris.
Filmez en 12K et montez sur un ordinateur portable
Le capteur de la URSA Mini Pro 12K et le Blackmagic RAW ont été conçus pour fonctionner ensemble et offrir un workflow RAW 12 bits en 12K fluide. Le Blackmagic RAW est un codec nouvelle génération extrêmement efficace qui vous permet de filmer en 12K et de monter vos images sur un ordinateur portable, ce qui est inédit. La très haute résolution du capteur vous permet de recadrer les prises en post pour les exportations en 8K et 4K. C’est comme si vous filmiez en multicaméras mais avec une seule caméra. C’est également idéal pour des vidéos au format vertical ou carré. Le design avancé du capteur et du Blackmagic RAW vous permet de travailler instantanément dans n’importe quelle résolution en post-production, sans avoir à faire un rendu, tout en conservant la précision des couleurs du capteur.
Capture d’images en Blackmagic RAW
Seul le Blackmagic RAW permet de filmer en qualité cinéma 12 bits, avec 80 mégapixels jusqu’à 60 images par seconde ! Les options de qualité constante Q0 et Q5, ainsi que les nouvelles options Q1 et Q3 verrouillent le niveau de qualité, permettant à la compression de s’adapter selon les détails de la scène. Les options de débit constant 5:1, 8:1, 12:1, ainsi que la nouvelle option 18:1, sont conçues pour vous offrir les meilleures images dans une taille de fichier prévisible et consistante. Vous pouvez enregistrer en RAW sur deux cartes simultanément, et ainsi filmer en 12K ou 8K sur des cartes CFast ou SD UHS‑II, même à des fréquences d’images élevées ! Le Blackmagic RAW stocke les métadonnées de la caméra, les données de l’objectif, la balance des blancs, les informations du clap numérique, ainsi que les LUTs personnalisées pour assurer l’homogénéité des images sur le plateau et tout au long de la post‑production.
Optimisée pour une post-production flexible et rapide
Filmer en RAW 12K permet de préserver et de contrôler les moindres détails, l’exposition et la couleur en post. Grâce au suréchantillonnage, vous obtenez des images 8K extrêmement précises sans bords durs. De plus, le Blackmagic RAW est conçu pour accélérer la 12K en post-production, vous permettant de travailler avec des fichiers HD ou Ultra HD. Il est hautement optimisé, multithread, conçu pour fonctionner avec plusieurs cœurs de CPU et il supporte l’accélération GPU pour travailler avec Apple Metal, CUDA et OpenCL. Ainsi, vous pouvez toujours travailler avec vos fichiers de caméra RAW sans avoir à faire de proxy. Les images en Blackmagic RAW 12K offrent une résolution et une qualité inédites pour les couleurs, les incrustations, le compositing, le recadrage, la stabilisation et le tracking en 4K et 8K.
ColorimétrieGénération
La colorimétrie Blackmagic de 5e génération comprend une nouvelle courbe Film conçue pour maximiser l’énorme quantité de données de couleur depuis le nouveau capteur de la URSA Mini Pro 12K. Ainsi, vous obtenez une meilleure réponse des couleurs pour des teintes de peau plus plaisantes, ainsi qu'un meilleur rendu des couleurs très saturées, telles que les néons et les feux arrières des voitures dans des scènes très contrastées. La colorimétrie de 5e génération gère les traitements d’image complexes du Blackmagic RAW pour préserver les données de couleur et de plage dynamique du capteur via les métadonnées, que vous pouvez utiliser en post-production. Comme elle est compatible avec tous vos précédents fichiers filmés en Blackmagic RAW, la colorimétrie de 5e génération vous permet de bénéficier de la nouvelle courbe Film, même avec vos fichiers existants !
La URSA Mini Pro 12K réunit plusieurs caméras en une, car elle est capable de filmer à des résolutions et fréquences d’images en 4K, 8K et même 12K ! Grâce aux 80 mégapixels par image à 60 im/s en RAW, vous pouvez capturer des images fixes et en mouvement simultanément avec une seule caméra. Vous pouvez filmer jusqu’à 60 im/s en 12K 12 288 x 6 480 17:9 ! Pour de plus grandes fréquences d’images, vous pouvez filmer à 120 im/s à 8 192 x 4 320, 160 im/s à 8 192 x 3 408 et même rogner le capteur en Super 16 pour capturer de la 4K à 240 im/s à 4 096 x 2 160 DCI ! La URSA Mini Pro 12K offre des options flexibles de fréquences d’images et de résolutions, et elle capture des images avec un rendu des mouvements amélioré. Ainsi, vous obtenez des bords plus doux en 8K et 4K, même à des fréquences d’images plus basses.
JUSQU’À 60 IM/S
JUSQU’À 120 IM/S
JUSQU’À 240 IM/S
Enregistrement à large bande passante
La URSA Mini Pro permet d’enregistrer avec une large bande passante car elle offre 3 options d’enregistrement en 12K, qui représente presque 10 fois la résolution de l’Ultra HD. Vous disposez de logements intégrés pour les cartes CFast et SD UHS-II, ainsi que d’un port expansion SuperSpeed USB-C afin d’enregistrer sur des disques rapides SATA et NVMe. Lorsque l’enregistrement en RAW sur 2 cartes est activé, la URSA Mini Pro 12K peut enregistrer simultanément jusqu’à 900MB/s sur deux cartes CFast, ou à 500MB/s sur deux cartes SD UHS-II. En troisième option, le port expansion SuperSpeed USB-C situé à l’arrière permet d’enregistrer sur des supports de stockage flash USB-C jusqu’à 900MB/s. Vous disposez ainsi de multiples choix pour capturer d’éblouissantes images en 12K jusqu’à 60p ou en 8K jusqu’à 120p !
Capteur 12K intégral 12 288 x 6 480 à 24 im/s
Le codec Blackmagic RAW offre des options d’encodage à qualité constante et à débit constant. Vous pouvez donc choisir de donner plus d’importance à la qualité d’image plutôt qu’à la taille de fichier et vice versa afin d’adapter les frais de production à votre budget.
Calculateur de débit de données URSA Mini Pro 12K
Réglez les options d’enregistrement pour estimerles débits de données et les temps d’enregistrement.
RÉSOLUTION
RATIO
FRÉQUENCE D’IMAGES (IM/S)
CODEC
DÉBIT DE DONNÉES
MAXIMUM
0MB/s
TEMPS D’ENREGISTREMENT
STOCKAGE
1 TB
MINIMUM
0Min
Rafraîchir
Choisissez parmideux modèles de qualité
URSA Mini Pro 4.6K G2
La URSA Mini Pro 4.6K G2 possède un capteur Super 35mm 4.6K avec une plage dynamique de 15 diaphragmes et peut filmer jusqu’à 120 im/s ou jusqu’à 300 im/s en 2K ! La monture d’objectif livrée en EF peut être interchangée avec des montures PL, F et B4 optionnelles. Vous disposez de filtres ND intégrés, des codecs Blackmagic RAW ou ProRes enregistrables sur des cartes CFast ou SD, du monitoring HD-SDI, de l’audio XLR, de l’entrée de timecode ou de référence et d’un port expansion USB-C.
URSA Mini Pro 12K
Dotée d’un capteur Super 35mm 12288 x 6480 révolutionnaire et livrée avec une monture PL, la URSA Mini Pro 12K offre une extra résolution pour les productions haut de gamme. Grâce aux 80 mégapixels par image à 60 im/s en RAW, vous pouvez capturer d’incroyables images fixes et en mouvement avec une seule caméra. La URSA Mini Pro 12K inclut également un port expansion SuperSpeed USB‑C 3.1 Gen 2 pour enregistrer sur des SSD NVMe très rapides.
Blackmagic OS facile d’utilisation
Grâce au système d’exploitation Blackmagic qui repose sur une technologie de pointe, vous bénéficiez d’une interface facile d’utilisation et intuitive. Le Blackmagic OS est un système d’exploitation avancé, il permet à chaque fonctionnalité d'opérer indépendamment et il est capable de mettre la caméra en marche quasi instantanément. Comme la URSA Mini Pro offre les mêmes commandes et menus que les autres caméras Blackmagic Design, vous pouvez passer d’une caméra à l’autre aisément. Grâce à son interface tactile résolument moderne, vous pourrez régler les paramètres, ajouter des métadonnées et visualiser l’état de l’enregistrement en quelques gestes. Vous disposez également d’un contrôle total des fonctionnalités avancées de la caméra, telles que la mise au point tactile et les outils d’exposition, les LUTs 3D, le HDR, la saisie des métadonnées, le timecode, le réglage du Blackmagic RAW et bien plus !
La URSA Mini Pro intègre tout ce dont vous avez besoin dans un format de caméra portable que vous pouvez emporter partout ! Le boîtier de la caméra, dont le poids est réparti équitablement, est fait d’un alliage de magnésium léger et robuste. Les boutons, interrupteurs et molettes sont disposés de façon intuitive, vous n’aurez donc aucun problème à les localiser lorsque vous utilisez le viseur. Un écran LCD rétro-éclairé externe vous permet de visualiser les informations critiques. De plus, grâce à l’écran tactile rabattable de 4", vous pouvez revoir les prises et accéder aux paramètres du menu. Vous disposez également de connexions d’entrée et de sortie 12G-SDI, USB-C, audio XLR avec 48 volts d’alimentation fantôme, pour l’entrée timecode et de référence. De plus, le Blackmagic Shoulder Mount Kit en option vous permet de passer du trépied au poing en quelques secondes !
Montures d'objectif interchangeables
Les objectifs varient selon les projets, c'est pourquoi la URSA Mini Pro intègre une nouvelle monture d'objectif interchangeable. Vous pouvez rapidement basculer entre une monture PL, EF et F sur la URSA Mini Pro 12K, mais également B4 sur la URSA Mini Pro 4.6K G2. Il est ainsi possible de travailler avec de larges objectifs cinéma PL, des objectifs photo à monture EF ou F, et même avec des objectifs broadcast B4. En effet, la URSA Mini Pro est compatible avec la plus large gamme d’objectifs professionnels possible. Les montures d’objectifs PL, EF, F and B4 sont quant à elles vendues séparément. La URSA Mini Pro fonctionne avec la grande majorité des objectifs professionnels, vous avez donc l'embarras du choix selon votre projet !
Objectifs cinéma à focale fixe Full frame PL
Objectifs cinéma à focale variable Full frame PL
Objectifs cinéma à focale fixe Super 35 PL
Objectifs cinéma à focale variable Super 35 PL
Anamorphique PL
Servo-assistance
Objectif cinéma vintage PL
Super 16 PL
Full Frame EF
Monture Full frame F
Filtres ND de précision intégrés
La URSA Mini Pro intègre des filtres gris neutre (ND) d'excellente qualité qui permettent de réduire la quantité de lumière entrant dans la caméra. Les filtres à 2, 4 et 6 diaphragmes, spécialement adaptés à la colorimétrie des caméras URSA Mini Pro, vous offrent de la latitude supplémentaire, même dans des conditions d'éclairage exigeantes. Les filtres infrarouges ont été conçus pour filtrer les longueurs d'onde optiques et infrarouges de façon uniforme afin d'éliminer la contamination infrarouge des images dont beaucoup de filtres ND souffrent. Les filtres ND de la URSA Mini Pro sont de véritables filtres optiques dotés d'un mécanisme précis pour une mise en place rapide. Les paramètres du filtre peuvent être affichés en tant que coefficient ND, réduction de diaphragme ou fraction sur l'écran LCD !
Enregistrez directementsur des disques externes USB‑C
La Blackmagic URSA Mini Pro possède un port expansion USB‑C haut débit. Le modèle 4.6K G2 est doté d’une connexion USB‑C 3.1 Gen 1 qui opère à 5 Gb/s, tandis que le nouveau modèle 12K possède une connexion USB‑C 3.1 Gen 2 d'une incroyable vitesse de 10 Gb/s. Vous pouvez ainsi connecter et alimenter des disques flash et SSD externes. Sur la URSA Mini Pro 12K, vous pouvez également connecter le nouveau URSA Mini Recorder pour enregistrer sur des SSD rapides NVMe. Les SSD NVMe sont parfaits pour filmer en 12K dans la meilleure qualité constante Q0 Blackmagic RAW 12 bits ou à des fréquences d’images élevées. À la fin du tournage, il suffit de retirer le disque externe et de le brancher à votre ordinateur pour commencer directement le montage, sans avoir à copier des fichiers.
Monitoring haute résolution et contrôle caméra
L'écran tactile rabattable de 4 pouces de la URSA Mini Pro offre un affichage couleur haute résolution et un large angle de vision, ce qui est idéal pour le monitoring et la vérification des prises sur le plateau. L'écran peut également afficher des informations essentielles, telles que le format, la fréquence d'images, l’iris, le timecode, l’angle d’obturation, la balance des blancs, l'ISO et autres. De plus, vous disposez de l'histogramme, de l'état d'enregistrement de la carte et de vumètres. Vous pouvez choisir d'afficher ou de masquer cet affichage en balayant l'écran vers le haut ou vers le bas. L'écran tactile rabattable vous permet également d'utiliser l’incroyable logiciel Blackmagic pour un accès rapide à toutes les fonctions de la caméra, au clap numérique pour la gestion des métadonnées et bien plus encore.
Clap numérique pour une saisie rapide des métadonnées
La URSA Mini Pro comprend un clap numérique qui vous permet d’ajouter rapidement des métadonnées à n’importe quelle prise. Balayez l'écran vers la gauche ou vers la droite sur l’écran tactile intégré pour afficher le clap numérique. Lorsque vous démarrez et arrêtez l'enregistrement, le clap incrémente automatiquement le numéro de la prise, vous n'avez donc pas à le saisir manuellement. Vous pouvez également choisir d’incrémenter automatiquement le numéro de la bobine à chaque fois que vous formatez une carte. Les métadonnées sont remplies automatiquement, mais elles peuvent également être saisies manuellement avec d’autres informations spécifiques concernant la production, les informations techniques et autres. Toutes ces métadonnées sont sauvegardées sur les fichiers pour la post-production, ce qui facilitera ensuite le montage et l'étalonnage sur le logiciel DaVinci Resolve.
Connexions durables compatibles avec les câbles standard
La URSA Mini Pro est dotée de nombreuses connexions telles qu'une sortie 12G‑SDI, une connexion LANC, une entrée audio XLR symétrique avec alimentation fantôme de 48 volts, une entrée timecode, une entrée de référence et un port pour le casque. Elle comprend également une sortie DC XLR à quatre broches pour alimenter les accessoires tels qu’un Viewfinder, ainsi qu’une sortie HD-SDI pour le monitoring. Ainsi, vous pouvez connecter des écrans SDI pour le monitoring des images sur le plateau avec ou sans les informations d’état à l’écran. La caméra dispose également d’un connecteur de contrôle Hirose à 12 broches pour contrôler les objectifs à zoom motorisé. La URSA Mini Pro 4.6K G2 et la URSA Mini Pro 12K incluent toutes deux un port expansion USB‑C pour l'enregistrement sur des disques externes, situé idéalement à l’arrière de la caméra
1.XLR Stéréo avec alimentation fantôme2.Entrée casque 3,5mm3.Sortie 12G‑SDI4.Sortie 3G‑SDI5.Entrée 12G‑SDI6.Entrée de référence et de timecode7.Alimentation 12V pour accessoires8.Alimentation 12V principale9.USB-C10.Connecteur pour le contrôle de l'objectif broadcast11.LANC
Contrôle sans fil via Bluetooth
Si votre caméra est positionnée en haut d’une grue ou sur un stabilisateur, vous pouvez la contrôler via Bluetooth jusqu’à une distance de 9 mètres. Vous pouvez télécharger l’appli Blackmagic Camera Control pour iPad ou utiliser une appli tierce, telle que Bluetooth+ ou tRigger sur vos appareils iOS et Android. Un SDK gratuit pour les développeurs et un exemple de code sont également disponibles depuis la page Développeurs du site de Blackmagic Design, pour créer vos propres solutions de contrôle à distance des caméras et du clap numérique. Vous pouvez, par exemple, développer une appli capable de copier le timecode et déclencher l’enregistrement de chaque caméra, tout cela en même temps. Les possibilités sont infinies !
Logiciel DaVinci Resolve Studio inclus
Le logiciel DaVinci Resolve Studio est fourni avec les caméras URSA Mini Pro. Vous pouvez ainsi profiter de la solution de montage, d’étalonnage, de post audio et d’effets visuels professionnelle la plus avancée au monde, le tout en un seul logiciel. DaVinci Resolve est utilisé pour la post-production de nombreux films hollywoodiens et dispose d’outils de post-production de pointe pour monter des vidéos natives depuis votre caméra. Que vous travailliez sur des longs-métrages, des émissions de télé, des clips musicaux, des publicités ou même sur des vidéos YouTube, DaVinci Resolve Studio vous offre un workflow de montage, d'étalonnage, d’effets visuels, audio et d'exportation natif.
Kit épaulière URSA en option
Les caméras URSA Mini Pro comprennent de nombreux pas de vis de ¼” sur leur face inférieure, vous pouvez ainsi les installer directement sur n'importe quel trépied. Si vous devez passer rapidement d'une utilisation sur trépied à une utilisation à l’épaule durant le tournage, vous pouvez utiliser le kit épaulière Blackmagic URSA Mini en option. Ce kit comprend une épaulière avec rosettes intégrées, des montures pour rails et des fixations à verrouillage rapide, vous pouvez ainsi installer la caméra sur la semelle du trépied sans retirer l'épaulière. Vous disposez également d’une poignée supérieure pour transporter la caméra et ses accessoires, tels qu’un Blackmagic URSA Viewfinder, un bras pour le Blackmagic Video Assist et bien plus !
Viewfinder haute résolution pour une mise au point précise
Le viseur optionnel Blackmagic URSA Viewfinder a été spécialement conçu pour les caméras URSA Mini Pro. Vous disposez d'un écran OLED couleur 1920 x 1080 doté de lentilles de verre offrant une précision optimale, d'un dioptre réglable et d'une mire de Siemens intégrée afin d’obtenir une mise au point parfaite pour chaque prise. En plus du clean feed de l’image, vous pouvez également voir les informations d’état critiques, telles que les repères de cadrage. Vous pouvez facilement accéder aux boutons de fonction assignables situés en haut du Viewfinder pour zoomer, pour afficher les informations, le focus peaking et bien plus. Grâce au capteur intégré, l'écran OLED ne s'allume que lorsque vous regardez dans le viseur, allongeant ainsi son autonomie. Il intègre même un voyant tally !
Écran OLED
Full HD 1960x1280
Lentilles en verre
Blackmagic URSA Mini Recorder
Le nouveau Blackmagic URSA Mini Recorder vous permet d’enregistrer des fichiers Blackmagic RAW 12 bits sur des SSD rapides de 2,5 pouces, dont le dernier SSD U.2 NVMe Enterprise. Les SSD, tels que les derniers U.2 NVMe 7mm, sont très rapides et capables de transférer des données à 900 MB/s ! Cette incroyable vitesse vous permet d’enregistrer pendant plus longtemps en pleine résolution 4K, 8K et 12K Blackmagic RAW 12 bits dans la plus grande qualité d’encodage Q0. Pour l’installer, il vous suffit de fixer le Blackmagic URSA Mini Recorder entre l’arrière de la URSA Mini Pro 12K et la batterie. Comme il est contrôlé via USB-C, vous n’aurez plus à vous inquiéter du démarrage ou de l’arrêt manuel de l'enregistreur.
Compatible avec les sources d'alimentation et les batteries conformesaux normes de l'industrie
Les URSA Mini Pro intègrent une prise XLR standard à quatre broches qui fonctionne avec les sources d'alimentation externes de 12V à 18V. Il est donc très simple de les utiliser avec toutes les sources d'alimentation et batteries que vous possédez. La face arrière de toutes les caméras URSA Mini Pro est dotée des mêmes connecteurs et fixations pour batterie, vous pouvez donc utiliser une large gamme de supports pour batterie provenant de fabricants tels que IDX, Blueshape, Anton Bauer et bien d'autres. Vous pouvez également utiliser les supports pour batterie VLock ou Gold de la Blackmagic URSA pour utiliser des batteries V‑Mount ou Gold Mount.
Offre un capteur 4.6K Super 35mm avec une plage dynamique de 15 diaphragmes et capable de filmer jusqu’à 120 i/s ou 300 i/s en 2K. Comprend 3 filtres ND, le Blackmagic RAW, l’enregistrement externe sur disque via USB-C et bien plus !
PRIX INDICATIF € 5 085,00
NOUVEAU
Blackmagic URSA Mini Pro 12K
Intégrant un capteur révolutionnaire 12K Super 35mm de 80 mégapixels avec la colorimétrie de 5e génération et une plage dynamique de 14 diaphragmes, la URSA Mini Pro 12K est conçue pour la production de films haut de gamme.
PRIX INDICATIF € 8 479,00
Blackmagic URSA Mini Pro EF Mount
Offrez-vous le kit Blackmagic URSA Mini Pro EF Mount si vous avez besoin d'une monture d'objectif supplémentaire à celle vendue avec la URSA Mini Pro.
PRIX INDICATIF € 155,00
Blackmagic URSA Mini Pro PL Mount
Monture d'objectif PL en option, dotée de broches de contact compatibles avec le protocole i/Technology de Cooke. Les informations concernant l'objectif peuvent ainsi être enregistrées en tant que métadonnées et utilisées dans des logiciels tels que DaVinci Resolve.
PRIX INDICATIF € 215,00
Blackmagic URSA Mini Pro F Mount
La URSA Mini Pro F Mount vous permet de fixer les objectifs traditionnels Nikon de votre choix et offre un contrôle mécanique du diaphragme fluide et extrêmement précis. Vous pouvez désormais allier la qualité des films numériques avec les objectifs Nikon des gammes AF‑S G et AF‑D.
PRIX INDICATIF € 329,00
Blackmagic URSA Mini Pro B4 Mount
Monture d'objectif B4 en option, dotée de lentilles de précision qui corrigent les aberrations sphériques. Cette monture a été spécialement conçue pour le capteur de la URSA Mini Pro et vous permet d'utiliser vos objectifs broadcast HD B4.
PRIX INDICATIF € 339,00
Blackmagic URSA Viewfinder
Viseur haute résolution pour les caméras URSA intégrant un écran OLED Full HD et des lentilles de verre offrant une mise au point parfaite.
PRIX INDICATIF € 1 449,00
Blackmagic URSA Studio Viewfinder
Transformez votre URSA Mini en une véritable caméra de studio grâce à ce nouveau viseur de studio de 7” !
PRIX INDICATIF € 1 739,00
Blackmagic URSA Mini Pro Shim Kit
Lot de 9 rondelles et outil pour déflecteur permettant de modifier avec précision le tirage mécanique sur les montures URSA Mini Pro EF, PL ou B4.
PRIX INDICATIF € 75,00
Blackmagic URSA VLock Battery Plate
Support pour batteries VLock permettant de fixer des batteries tierces à la caméra URSA.
PRIX INDICATIF € 85,00
Blackmagic URSA Gold Battery Plate
Support pour batteries compatible avec Gold Mount doté d’un connecteur Molex pour fixer des batteries tierces aux caméras
PRIX INDICATIF € 85,00
Blackmagic URSA Mini Mic Mount
Ajoutez une monture pour micro qui le protège des chocs et des vibrations sur votre caméra URSA Mini ou URSA Mini Pro !
PRIX INDICATIF € 119,00
Blackmagic 3G‑SDI Shield for Arduino
Envoyez vos commandes sur le flux SDI via une Arduino pour contrôler vos caméras Blackmagic Design.
PRIX INDICATIF € 85,00
NOUVEAU
Blackmagic URSA Mini Recorder
Avec votre URSA Mini Pro 12K, vous pouvez désormais enregistrer des fichiers Blackmagic RAW 12 bits sur des SSD rapides de 2,5 pouces, dont le dernier SSD U.2 7mm NVMe Enterprise.
PRIX INDICATIF € 369,00
Blackmagic URSA Handgrip
Poignée latérale optionnelle pour la URSA Mini Pro intégrant les boutons démarrage/arrêt de l'enregistrement, iris et focus. Elle comprend une rosette et une connexion LANC pour se fixer sur le côté de la caméra ou à l’avant avec le URSA Mini Shoulder Kit.
PRIX INDICATIF € 175,00
Blackmagic URSA Mini Shoulder Kit
Tournez où bon vous semble ! Ce kit comprend une épaulière intégrant des rosettes, des montures pour rail, une semelle pour trépied à attache rapide intégrée et une poignée.
PRIX INDICATIF € 355,00
Blackmagic 58mm Lens Cap
Code produit: BMUMCA/LENSCAP58 Le bouchon pour objectif de 58mm se fixe facilement sur votre objectif pour le protéger des rayures, de la poussière, de l’humidité et des traces de doigts lorsque la caméra n'est pas utilisée.
PRIX INDICATIF € 15,00
Blackmagic 77mm Lens Cap
Code produit: BMUMCA/LENSCAP77 Le bouchon pour objectif de 77mm se fixe facilement sur votre objectif pour le protéger des rayures, de la poussière, de l’humidité et des traces de doigts lorsque la caméra n'est pas utilisée.
PRIX INDICATIF € 15,00
Blackmagic 82mm Lens Cap
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Clint Eastwood le dernier géant du cinéma américain
dernière interwiew de Clint Eastwood
Il ne compte plus les présidents ni les guerres que son pays a connus. Clint Eastwood, 84 ans, exerce toujours sa liberté de penser. À l’heure où son dernier film, American Sniper, interroge à nouveau le rapport des États-Unis à la violence, ce monstre sacré s’est confié à Florence Colombani à Los Angeles.
Les grands séducteurs ne meurent jamais. Surtout à Hollywood. « Je suis heureux de vous revoir », me lance Clint Eastwood, 84 ans, comme s’il se souvenait de toutes celles qui ont croisé sa route, le temps d’un verre ou d’une interview. Nous sommes dans une suite du Los Angeles Athletic Club, l’hôtel Art déco où Charlie Chaplin avait ses habitudes. Le cinéaste n’a pas pris une ride depuis notre dernière rencontre, cinq ans plus tôt, à Paris. Il a toujours ce regard bleu électrique, cette posture bien droite, la voix joliment éraillée. Est-ce à cause de sa taille (1,93 m) qu’il doit sans cesse plier et déplier ses grands compas sous la table ? Il parle lentement. Observe chaque détail. Meryl Streep dit que « Clint est à tout moment parfaitement conscient de l’effet qu’il produit » et elle a raison. L’acteur donne l’impression que rien ne compte plus à ses yeux que d’être là, maintenant, face à vous. Son sourire vous emporte : « J’espère que vous allez aimer Los Angeles. »
Clint Eastwood est un paradoxe vivant. En apparence, il ressemble au papy machiste et réactionnaire de Gran Torino (2008). Il incarne toujours une Amérique sûre d’elle, persuadée que ses interventions militaires sur la planète vont punir les méchants et rétablir l’ordre. Son nouveau film, American Sniper, dont la sortie française est prévue le 18 février, ne va pas améliorer les choses. Dans ce drôle d’objet aux accents militaristes, qui figure parmi les meilleurs films du cinéaste, Clint retrace la vie de Chris Kyle, tireur d’élite devenu célèbre pour avoir abattu pas moins de cent soixante « terroristes » en Irak, femmes et enfants compris, sans jamais exprimer le moindre regret sinon celui de ne pas en avoir tué davantage. Après la guerre, le soldat rentre aux États-Unis, monte un club de tir et se fait assassiner à bout portant par un marine de 25 ans. Clint Eastwood a rencontré la veuve et les enfants de Chris Kyle pour écrire cette histoire. Même s’il récuse les comparaisons avec son héros (« Je suis patriote mais je n’ai jamais ressenti la nécessité de me battre pour mon pays »), il porte un regard tendre sur un homme « qui veut être sur le terrain alors que sa famille a besoin de lui à la maison ». Il ajoute : « Pas mal de gars avaient ce genre de convictions dans le temps. »
C’est l’autre face du cinéaste, celle qui le rend si désarmant : il trouve toujours un gramme d’humanité quelque part, même au milieu d’un torrent de boue. Et il le sublime avec grâce. Qui aurait pu imaginer l’inspecteur Harry tournant un portrait de femme aussi touchant que Sur la route de Madison ? Quand il jouait les cow-boys, il affichait déjà cette élégance minimaliste. Sergio Leone lui avait expliqué qu’il devait en faire le moins possible, rester calme et immobile sur le champ de bataille au moment où tout le monde se tirait dessus. Quand il filme aujourd’hui, les personnages semblent avoir trouvé la paix intérieure à l’image de Kevin Costner dans Un monde parfait. Quel autre réalisateur aurait pu transformer Matt Damon en capitaine courage pour Invictus ? Même la délicate Hilary Swank est devenue boxeuse dans Million Dollar Baby. Lors de sa rencontre avec Clint Eastwood, elle avait les mains moites, le cœur qui battait à cent à l’heure. Lui s’est contenté de poser ses pieds sur la table en disant : « Bon, t’as intérêt à t’entraîner. »
Maître-nageur pendant la guerre
L’acteur a longtemps été associé à une réplique. Souvenez-vous: au début du Retour de l’inspecteur Harry (1983), il pénètre dans un restaurant, surprend des braqueurs en action, abat aussitôt l’un d’eux, mais un autre, plus coriace, s’empare de la serveuse et menace de la tuer. « Go ahead ! Make my day », lui répond Harry-Clint dans une savoureuse formule, ainsi traduite en français : « Vas-y ! Fais-moi plaisir. » Le message est clair : rien ne peut altérer le plaisir de « Dirty Harry » quand il veut faire régner la justice. Deux ans plus tard, un autre acteur (moins bon que Clint, il est vrai) devenu président des États-Unis, reprendra l’expression : « Je suis prêt à signer un veto pour bloquer toute augmentation des impôts imposée par le Congrès, lance Ronald Reagan à un parterre de chefs d’entreprise. Et je n’ai qu’une chose à dire à ceux qui veulent augmenter les impôts : “Go ahead ! Make my day.” »
Cette formule a longtemps associé Eastwood à une droite réactionnaire, en particulier auprès des critiques de cinéma. La terrible Pauline Kael, critique cinématographique du New Yorker, est allée jusqu’à qualifier l’acteur de « fasciste ». « Je vous assure que ces films n’ont pas été faits par des fascistes », me glisse aujourd’hui Clint Eastwood. La réalité est évidemment plus complexe. En 1952, cet enfant de la classe ouvrière d’Oakland, Californie, a pris sa carte du parti républicain pour soutenir Dwight Eisenhower. Il militait surtout pour un candidat désireux d’en finir avec la guerre de Corée (1950-1953). « J’avais 11 ans au moment de l’attaque de Pearl Harbor, me raconte-t-il. Je me rappelle le patriotisme de ces années de guerre, la ferveur des gens... mais ça a été une période terrible. À la fin, tout le monde disait : “C’est merveilleux, c’est terminé.” Et cinq ans plus tard, tout recommençait. On mobilisait à nouveau et je devais faire partie du contingent. On me parle de la Corée. “Où c’est ? j’ai demandé. Qu’est-ce qui se passe là-bas ?” C’était surréaliste. » Il ne participera pas aux combats. Officiellement, l’armée a préféré utiliser ses qualités de maître-nageur pour former les jeunes recrues au camp de base.
“Je préfèrerai qu'on essaie de s'améliorer plutôt que d'intervenir chez les autres. ”
Aujourd’hui, l’acteur critique ouvertement la longue tradition interventionniste des États-Unis, au risque de brouiller son image de cinéaste fasciné par les guerres : « Je pense qu’il faut laisser les autres tranquilles, soupire-t-il. Si la guerre de Corée n’était pas nécessaire, celle du Vietnam ne l’était pas davantage. Et l’Irak, était-ce obligatoire ? Si encore on avait remplacé Saddam Hussein par Abraham Lincoln... Et si les armes chimiques sont si importantes, pourquoi est-ce qu’on ne bombarde pas l’Iran ? » Il précise :« Mon point de vue sur la guerre n’est pas du tout celui de Chris Kyle. Lui pense qu’il a eu raison sur toute la ligne. Il refuse de s’excuser. Il pense que c’est juste d’aller là-bas et de se battre pour un pays qui, de toute façon, ne croit sans doute pas à la démocratie. Moi, je préférerais qu’on reste ici et qu’on essaie de s’améliorer, d’améliorer notre situation plutôt que d’intervenir chez les autres. »
C’est l’ambiguïté – et le génie – de Clint Eastwood : il n’aime pas la guerre mais dépeint mieux que quiconque la fraternité qui se tisse au fil des épreuves. Dans Lettres d’Iwo Jima (2006), récit de la Seconde Guerre mondiale vue du côté nippon, il filme les soldats japonais avec une infinie précision et délicatesse. « Je parvenais à m’identifier à eux », me dit-il. Pourquoi ? « Parce que c’étaient des conscrits. Ils n’avaient pas choisi d’être là. Quand on est mobilisé, on vous arrache à votre vie, on vous soumet à un entraînement pour vous transformer en militaire, à la fois dans le corps mais aussi dans l’esprit. Toute mon unité est partie en Corée, à un moment dramatique où il y avait beaucoup de morts. Et moi j’ai échappé à cela. » Ses souvenirs traversent American Sniper. Clint, le jeune homme qui n’est pas allé au front en Corée, n’a pas oublié ses camarades morts au combat. À 84 ans, après tant de succès et d’honneurs, il a aussi fait ce film pour leur rendre hommage.
La mélancolie des "old days"
Clint Eastwood se définit comme un « libertarien » : il est convaincu que l’État doit intervenir le moins possible dans la vie des individus afin de ne pas entraver leur liberté – les impôts sont considérés comme une hérésie. Le cinéaste ne s’est pas limité à la théorie, il s’est confronté au terrain. Entre 1986 et 1988, il a été maire (sans étiquette) de Carmel-by-the-Sea, chiquissime station balnéaire de Californie. Il y vit toujours, entre sa splendide villa et son club de golf huppé où Jack Nicholson travaille son swing, cigare au bec. Il pratique la méditation, fait du yoga chaque matin, se nourrit de plats végétariens. Il s’est promis une chose : jamais on ne le reprendra à briguer un mandat. Comme s’il avait compris que le public pouvait excuser un mauvais film, pas un mauvais édile. « La politique, me confie-t-il, c’est derrière moi. Tout ce que je demande aux élus, c’est de travailler davantage. Allez les gars, arrêtez de faire campagne, mettez-vous au boulot. »
Les républicains sont fiers de ses engagements. En 2008, Clint a soutenu le candidat John McCain, vétéran du Vietnam : « Je l’admirais pour son courage et son honnêteté, raconte-t-il. Je respecte son expérience de soldat. Il a été prisonnier de guerre pendant des années. Il a même été torturé. Mais est-ce qu’il aurait été un bon président ? On ne le saura jamais. » Quatre ans plus tard, le cinéaste s’est donné sans compter pour le candidat Mitt Romney. Un épisode de la campagne est resté célèbre. Lors d’un meeting républicain, il est monté sur scène pour interpréter un curieux sketch dans lequel il dialoguait avec une chaise vide censée être occupée par le président Obama. « Je sais que, dans votre parti, certains ont été déçus que vous ne fermiez pas Gitmo [le surnom donné à la prison de Guantanamo]. Moi, je me dis : pourquoi fermer une chose qui nous a coûté tant d’argent ? » Un monologue gênant. Sur Twitter, le vrai Barack Obama a répliqué avec humour, en diffusant un portrait de lui assis dans un fauteuil du Bureau ovale, accompagné de ce commentaire : « Cette chaise est occupée. »
À l’évocation de cet épisode, Clint Eastwood se montre sévère à l’égard de Mitt Romney : « Il manquait d’élan, d’énergie. Il prenait les coups sans répondre. » Il confie n’avoir « jamais caché [ses] doutes sur la capacité de Barack Obama à être un grand chef d’État. » Mais précise-t-il, « il me semblait qu’il manquait d’expérience et je pense qu’on a vu que c’était le cas. » Cela ne l’a pas empêché de croire que ce premier président noir « mettrait un point final au racisme par sa seule existence ». En 2009, lors de la sortie d’Invictus, film sur la réconciliation en Afrique du Sud après l’apartheid, il m’avait raconté avec dégoût les souvenirs de la ségrégation en Amérique. « Même si j’ai parfois l’air nostalgique, je reconnais qu’il y a des domaines où mon pays est meilleur qu’autrefois. La tolérance et le respect de l’autre ont beaucoup progressé depuis ma naissance. Et j’en suis heureux. »
La nostalgie. C’est l’autre versant d’Eastwood qui ajoute encore à son charme. Au fil de l’interview, il s’enflamme pour « des vieux films, des séries B, qui dépassaient souvent ce que l’on peut faire aujourd’hui ». Il regrette le temps où les hommes ne se lamentaient pas. « Après la guerre, on leur disait : “Allez, rentrez chez vous, adios.” Il n’y avait pas d’accompagnement psychologique. Les gens repartaient chez eux mais ils n’avaient pas le droit de se plaindre, alors qu’aujourd’hui, c’est la mode. » Il lui arrive de prononcer l’expression « old days » (autrefois) avec une pointe de mélancolie. Les old days, ce pays disparu où il écoutait la radio pendant des heures avec ses copains : « Imaginez un peu, on s’asseyait près du poste et on restait là, sans bouger, captivés par la magie des mots ou de la musique. Ça paraît incroyable aujourd’hui. » Rien ne l’agace davantage que ces débats télévisés où l’hystérie empêche toute discussion. « Tout ce qu’on voit, c’est des gens qui se crient dessus, qui se coupent sans cesse la parole, qui passent leur temps à dire que c’est la faute des autres », confiait-il au magazine GQ en 2011. Aujourd’hui, il ajoute dans un regard attristé : « Autrefois, il n’y avait pas la famille Kardashian. »
Impitoyable : "Notre Consitution protège la liberté de culte et celle de porter une arme"
La remarque n’est pas anodine. Elle recèle une part d’amertume personnelle : c’est la téléréalité qui a eu raison de son dernier mariage avec l’animatrice Dina Ruiz. Pour de mystérieuses motivations, Mme Eastwood avait eu envie de s’afficher dans une émission intitulée Mrs. Eastwood & Company avec ses filles Francesca et Morgan. Des caméras suivaient les trois femmes dans des occupations aussi passionnantes que la pose d’un piercing sur le nombril et les séances de shopping. Tout le programme reposait sur l’apparition du grand Clint. Mais celui-ci a surtout passé son temps à éviter la caméra. « En tout et pour tout, l’inspecteur Harry n’apparaît qu’au détour de deux scènes, visiblement dépassé par cette dictature de la transparence que tout le monde, à part lui, a l’air de trouver normale », a relevé Télérama. Le programme a dû s’arrêter au bout d’une saison, faute de spectateurs. Et le mariage entre l’icône du cinéma et l’animatrice n’y a pas résisté.
Avec le temps, Clint Eastwood est devenu un expert ès séparations. Les femmes lui sont souvent tombées dessus. « À Hollywood, il y a beaucoup de moyens de régler son flux hormonal », a coutume de dire le malheureux séducteur. Officiellement, il a vécu avec cinq femmes, eu sept enfants. Sa séparation houleuse avec l’actrice Sondra Locke, au milieu des années 1990, a fait la joie de la presse américaine. Devant le juge, Clint Eastwood a répété soixante-dix-neuf fois la formule : « Je ne me souviens pas. » Grand prince, il a quand même autorisé l’actrice à conserver son téléphone mais il s’est battu pour la garde du perroquet. Les enfants ont-ils souffert de ses multiples histoires ? Le cinéaste ne le dit pas. Kyle, âgé de 46 ans, est un pianiste de jazz reconnu. Alison, sa petite sœur, a joué dans Minuit dans le jardin du bien et du mal. Scott, sosie du père, marche dans ses pas : en novembre 2014, il a joué au côté de Brad Pitt dans Fury. Un film de guerre, évidemment.
Un corps sur le pavé
Devant la caméra d’Eastwood, les enfants sont souvent des victimes. Meurtris, violés, assassinés comme dans L’Échange ou dans Mystic River. Dans American Sniper, plongés au cœur de la barbarie des adultes, ils portent des bombes qui menacent d’exploser à tout moment. « Mon grand âge me rend sans doute plus sensible, glisse le cinéaste. L’innocence des enfants peut être si facilement broyée par la société. Les enfants meurent de faim ou simplement parce qu’ils sont au mauvais endroit au mauvais moment. » Chris Kyle est lui-même élevé à la dure par son père. La scène de chasse est filmée comme un rite de passage vers l’âge adulte. « Moi aussi, j’ai chassé quand j’étais gamin, confie Clint Eastwood. Mais je n’ai pas aimé ça. Jamais je ne tirerai sur un cerf. »
Ce que le film exalte, le réalisateur le tempère avec soin. En particulier l’association de la Bible et du fusil, si souvent présente dans les westerns. « Notre Constitution protège la liberté de culte et celle de porter une arme. Pour ma part, je ne suis pas vraiment actif sur le plan religieux, même si je respecte ceux qui croient. Et je n’aime pas les armes, même si je comprends que l’on veuille en avoir une avec soi. Quand les choses dégénèrent, ça ne suffit pas de compter sur la police. Les policiers eux-mêmes vous diront qu’ils ne peuvent pas vous protéger. Si vous les appelez, ils vous diront : “On arrive dans trente-cinq minutes.” Et tout ce qu’ils trouveront, c’est un corps sur le pavé autour duquel ils dessinent à la craie. »
Avant de le quitter, je lui demande s’il a un autre projet en tête. Il a soudain l’air anxieux. Le temps file si vite. Il veut encore tourner « un vieux film, dit-il. Un film d’autrefois. » Il marque une pause, regard lointain, voix fébrile : « Vous aussi, vous aimez les vieux films, non ? » Une fois de plus le sortilège opère. J’en viens presque à imaginer que Clint Eastwood s’intéresse à ma réponse. Les grands séducteurs ne meurent décidément jamais.
Article paru dans le numéro 20 de Vanity Fair France (février 2015).
Clint Eastwood a toujours été mystérieux sur ses origines, sa vie privée et son passé. Eastwood est sélectif car il veut être celui qui sait sans divulguer. Lors d'interviews, il dévoile seulement la partie de son arbre généalogique qui met en valeur son imageN 1,L1 1. Pourtant, les origines d'Eastwood suivent de près l'histoire américaine. Ses ancêtres arrivent en Amérique du Nord au milieu du XVIIe siècle. Ils font partie des premiers colons à se lancer dans la conquête de l'Ouest. Sa famille se partage donc entre des membres installés à New York, dans l'Ohio, dans le Michigan, en Virginie, dans l'Illinois, en Louisiane, au Kansas, dans le Colorado, le Nevada, en Californie et enfin en AlaskaL1 2. Bien avant que Clint Eastwood naisse, sa famille est marquée par le monde du spectacle. Le premier Eastwood né en Amérique est Lewis Eastwood. Ses parents sont venus d'Angleterre ; ils sont toutefois d'origine irlandaiseL2 1,1. Bien qu'il ait déclaré à la presse être « le premier de la famille à avoir réussi »L1 3, Clint Eastwood est bien loin de la vérité : à la fin du XVIIIe siècle, Lewis Eastwood est devenu un entrepreneur renommé, classé cent troisième parmi les mille deux cents commissionnaires de la ville de New YorkL1 3. L'un des petits-fils de Lewis, Asa Bedesco Eastwood, l'arrière-grand-père de Clint, quitte la ville pour devenir mineur. C'est à cause de lui que le réalisateur a souvent montré, à travers ses films, une tendresse particulière à l'égard des mineurs, comme dans La Kermesse de l'Ouest (1969), L'Homme des Hautes Plaines (1973) ou encore dans Pale Rider, le cavalier solitaire (1985)L1 4. Habitué du commerce, Burr, l'un des fils d'Asa Bedesco, quitte sa famille pour travailler comme magasinier, emploi dans lequel il monte rapidement l'échelle socialeL1 5. Il épouse Jessie Anderson, une immigrante d'ÉcosseL1 5, qui lui donne deux fils, dont Clinton. Clinton se marie en 1927 avec Margaret Ruth Runner, une femme de la haute sociétéL2 1. Ils donnent naissance à un garçon qui leur dédie plus tard l'Oscar du meilleur film qu'il remporte pour ImpitoyableL1 6,2,3 :
« Cette victoire est simplement merveilleuse, je la décerne à toutes les personnes auxquelles je pourrais penser. […] Durant cette année de la femme, la plus grande femme sur la planète est ici ce soir — ma mère, RuthN 2. »
Clinton Eastwood Jr. est donc né le 31mai1930, à l'hôpital Saint Francis de San Francisco. À cette époque, le nourrisson était déjà célèbre. Sa mère déclare au journal anglais News of the World : « C'était le plus gros bébé de la maternité. Il pesait 5,2 kg. Les infirmières s'amusaient beaucoup à le montrer aux autres mamans. Elles l'appelaient « Samson ». Il était tellement grandL1 7,4. » Il fut surnommé Clinton Jr. en hommage à son père, bien que son nom complet soit Clinton Elias Eastwood Jr5. Toutefois, il fut surnommé par ses parents « Sonny »N 3. Les liens familiaux sont forts chez les Eastwood, comme l'exprime Ruth lors de la naissance de son fils : « Je suis tombée amoureuse de lui dès qu'il est néL4 1 ! ». Et cet amour est largement restitué dans tous les films dans lesquels Clint Jr. est impliqué par la suiteL4 1.
Ses différents attachés de presse ont, durant quarante ans, clamé que Clint Eastwood était originaire d'OaklandL1 8, ville ouvrière qui mettrait en valeur la réussite d'Eastwood. Ce dernier a même déclaré dans une interview que s'il traitait si souvent les gens de « trous du cul » dans ses films, c'était probablement à cause de son enfance passée à OaklandL1 8. Mais cette information n'est pas vraiment exacte. Dans la biographie écrite par Schickel publiée en 1996, on découvre qu'Eastwood a, en fait, grandi à PiedmontL3 1,L1 8. Schickel y déclare que les Eastwood ont grandi dans une « modeste maison au toit couvert de bardeaux », mais il précise que « cette maison était [toutefois] située à la limite d'Oakland »L3 1. L'enfance de Clint Eastwood est marquée par la Grande Dépression et le passage au cinéma sonore. Les journaux locaux ne traitent guère de la crise. Toutefois le chômage ne cesse d'augmenter. Il atteint un taux de 28 % en Californie. Si Oakland, d'origine ouvrière, est très touchée par la Grande Dépression, Piedmont fait figure de banlieue chic où la crise n'a pas de réel impact sur la vie de tous les joursL1 8. Toutefois, les parents du jeune Eastwood quittent la région : Clinton Sr. vient de perdre son emploi de commercial chez East Bay Refrigeration ProductsL1 9,6.
Spokane, ville dans laquelle Clinton Sr. trouve un travail temporaire
Selon les divers témoignages, Clinton Sr. se met en quête de travail partout où il y en aL4 2. Il déclare ainsi à son fils : « dans la vie, on n’a rien pour rien », ce que Clint Jr. n’a jamais contestéL4 2. C'est d'ailleurs peut-être de ce nomadisme que naît la future passion d'Eastwood pour les westernsL4 3. Il n'a ni diplôme universitaire ni qualification professionnelle. Les voyant découragés, le frère de Ruth, la mère de Clint Jr., les dépanne financièrement comme il peut. Il aide par ailleurs Clinton Sr. à trouver un emploi dans une usine de réfrigérateurs à SpokaneL1 9. Ce dernier enchaîne avec un travail de pompiste sur Sunset Boulevard qu'il obtient grâce à des amis. La famille s'installe alors à Pacific Palisades, un district de Los Angeles. C'est durant cette période que Clint Jr. manque de mourir noyé à l'âge de quatre ans et qu'il assiste à la naissance de sa sœur, Jeanne. L'enfance de Clint Jr. est ainsi marquée par des déménagements incessants dus aux changements de travail de son père : ils vont à Sacramento, à Redding et bien d'autres villesL1 10. Ces voyages vont durer près de six ans. Cependant, Schickel déclare dans son livre sur Clint Eastwood qu'« il n'y avait jamais ni panique ni désespoir dans ces déménagements. […] Quand la famille faisait ses paquets, M. Eastwood avait toujours retrouvé un emploi. Et à aucun moment Clint ne s'est senti délaissé ou abandonné durant cette périodeL3 1. » Au milieu des années 1930, la mère de Clint Eastwood achète la maison de sa tante à Piedmont pour une somme dérisoireL1 10. En évoquant cette période, l'acteur déclare au Village Voice, en 1976, que « c'était une époque merdique ». Il ajoute « on n'était pas itinérants. […] C'était pas Les Raisins de la colère, mais c'était pas le luxe non plus » au Rolling StoneL1 10.
De retour dans sa ville natale, Clint Eastwood rend souvent visite à sa grand-mère, Virginia May Runner, jusqu'en 1937, date à laquelle cette dernière déménage vers la région rurale, derrière les faubourgs Est d'Oakland. Malgré son départ, Clint Eastwood ne la perd pas de vue pour autant, il va chez elle de temps en temps. C'est durant ces quelques séjours que Clint Eastwood apprend à monter à cheval. Il y apprend également les valeurs du sacrifice et du devoir :
« Grand-mère a eu plus d'impact sur ce que je suis devenu que n'importe quelle théorie de l'éducation. Elle vivait seule et était très autonomeL1 11. »
Premiers pas dans le monde artistique
Il est âgé de dix ans lorsque son père trouve enfin un emploi lucratif en tant qu'assureur à la Connecticut Mutual Life Insurance Co. Mais la Guerre éclate. Clinton Sr. étant mobilisable, il devient tuyauteur sur des chantiers navals. Peu de temps après, l'économie prend un nouvel essor grâce à la Guerre, et les Eastwood en profitent. La famille achète une résidence sur la Hillside Avenue, à quelques pas de l'école de Clint Jr. L'époque de sa vie qu'il qualifiait de « merdiqueL1 10 » est terminée.
Bien qu'appartenant à une famille tournée vers la religion, Clint Jr. n'est inscrit sur aucun registre de baptême et ne va jamais à la messe. Ce manque est certainement dû aux déménagements de son enfance. Lorsque David Frost lui demande si la religion est importante pour lui, Clint Eastwood répond : « Je ne souscris à aucune religion officielle. Mais j'ai toujours accordé beaucoup d'importance à ce genre de choses […]. Surtout quand je suis dans la nature. Je crois que c'est pour ça que j'ai tourné autant de films […] dans la nature. […] Je n'ai jamais vraiment réfléchi là-dessus à haute voixL1 12. »
Clint trouve son premier travail comme caddy sur un terrain de golf. Il distribue aussi le journal Oakland Tribune, tond des pelouses et emballe les courses des clients d'une épicerie locale pour se faire de l'argent de poche. En parallèle, sa vie scolaire n'est pas très épanouie : il change près de dix fois d'établissementL1 13. Il fréquente notamment les écoles Glenview, Crocket Highlands et Frank Havens School, toutes à proximité de PiedmontL1 13. À la deuxième d'entre elles, Eastwood suit un cours de photographieN 4, ce qui se révèle être son premier contact avec le monde artistique. Plus tard, au collège, Clint Eastwood découvre la comédie. Bien qu'il soit introverti, il est choisi parmi tous les élèves de sa classe pour interpréter le rôle principal d'une pièce par son professeur d'anglais, Gertrude Falk. Désastreux au début, il prend peu à peu confiance en lui et termine la pièce avec plusieurs rires appréciateursL1 14.
Malgré la présence de sa sœur, Clint joue seul. Il s'invente des amis imaginaires et mime des scènes avec ses jouetsL1 15. Voici ce que Clint Eastwood déclara à ce sujet au McCall's en 1987 :
« Comme j'étais presque toujours le petit nouveau, je jouais souvent tout seul, et dans ces cas-là votre imagination devient très vite active. Vous vous inventez plein de petites histoires dans votre tête…L1 15 »
Il découvre le jazz grâce à sa mère qui collectionne des disques. De son côté, son père joue de la guitare et chante dans un groupe improvisé. Clint grandit ainsi en écoutant des morceaux de jazz et de rhythm and blues. Il commence lui-même à jouer de la clarinette, puis du piano. Il finit même par prendre des coursL1 16. Cela deviendra par la suite une de ses passions.
La période « rebelle »
Clint entre à l'école secondaire en 1945. Il est indifférent à l'éducation et doit suivre les cours de rattrapage pour pouvoir passer en deuxième annéeL1 17. Bien élevé et socialement avantagé, Clint Eastwood devient de plus en plus un « marginal » qui cherche à se montrer rebelleL1 17. Le personnage solitaire du collège est désormais entouré de plusieurs amis. Malgré son physique sportif, Eastwood n’est pas un bon athlète, il ne s'investit pas dans les équipes sportives de l'école. Il déclare à ce sujet qu'il ne s'est « jamais vraiment impliqué dans les sports d'équipe, à cause de tous les déménagements »L1 18. Ce n'est pas exactement la vraie raison puisqu'il ne déménagea plus à partir de 1940. Les seuls sports que le futur acteur pratique sont le golf et le tennis. Il n'est pas intéressé par les sports collectifs. C'est pourtant un travail collectif qu'il effectue en créant la Malpaso des années plus tard, en embauchant de nombreuses personnes qui travailleront à ses côtés.
L'école technique d'Oakland dans lequel Eastwood termine ses études
Après avoir validé sa première année à l'école secondaire de Piedmont, Clint Eastwood la quitte pour l'école technique. Les raisons de ce départ sont assez floues. Certains affirment que c'est à cause des cours de théâtre que dispensait l'école technique que l'acteur changea d'établissementN 5. D'autresL3 1 avancent que c'est l'absence de familles noires ou asiatiques qui poussèrent Clint Eastwood à partir et d'autresN 6 déclarent qu'il a quitté l'école sur la demande de ce dernierL1 19 — Clint aurait inscrit sur le panneau d'affichage du stade de l'école des propos obscènes sur l'une de ses employéesN 7.
Il finit son cursus dans cette école technique. Durant cette période, il obtient sa première voiture, alors qu'il n'avait pas l'âge légal pour la conduire. L'acteur avait deux priorités dans la vie : les voitures et les filles. Il assouvit sa passion avec ses copains, entre balades en voiture et flirt à l'arrièreL1 20. On remarque d'ailleurs qu'une fois sa société de production créée, il enchaîne les films sur ces thèmes : Le Canardeur (1974), L'Épreuve de force (1977), Honkytonk Man (1982), Pink Cadillac (1989) ou encore La Relève (1990). À l'école secondaire, plutôt que de suivre des cours de théâtre, Clint assiste à des cours de mécanique et d'aéronautique. Il ne pense alors pas à son avenir, préférant vivre aux côtés de ses amis plutôt que de travailler ses leçons.
En 1948, la famille Eastwood doit à nouveau déménager, à la suite d'une promotion de Clinton Sr. Il est nommé directeur de l'une des usines de la société, à Seattle. Ses parents laissent derrière eux Clint Jr., qui termine son semestre à l'école hébergé par Harry Pendleton, l'un de ses camarades. Ainsi, à dix-neuf ans, il obtient son baccalauréat américain, malgré une scolarité dissipéeL1 21,6. Après ceci, Clint Eastwood demeure encore chez son camarade quelque temps. Entouré de son groupe d'amis, il est persuadé que la vie étudiante n'a aucun attrait. Il ne voit qu'un côté positif : faire la fête. Dans cette optique, il côtoie nombre de discothèques chaque fin de semaine. Un soir, alors qu'il rentre chez lui en voiture, accompagné de quelques amis, ils sont contraints de s'arrêter pour ne pas percuter des chevaux qui traversent la route. L'un d'entre eux reconnaît les chevaux : « Stop ! Je sais à qui ces chevaux appartiennentL1 22. » Tous descendent alors de la voiture, et ramènent les chevaux à leur propriétaire qui n'était autre que Howard Hawks. Eastwood croisa pour la première fois Hawks, réalisateur et producteur notamment des westerns de John Wayne. « Ce fut la seule rencontre d'Eastwood avec Howard Hawks, qui était l'un de ses réalisateurs préférés […]. Il dit considérer Hawks, de même que John Ford et Anthony Mann, comme des hommes qui ont beaucoup influencé son propre travail » écrit Janet Maslin dans un article du New York Times en 1993L1 23. Cependant, Clint n'échange aucune parole avec Hawks lors de leur rencontre.
Le début de l'âge adulte
Les prémices de la collaboration avec Universal
La Seattle University dans laquelle Clint souhaite poursuivre ses études
Au début de l'été 1949, Clint Eastwood part rejoindre sa famille à Seattle. Malgré son manque de qualifications, il se fait embaucher dans une usine de Weyerhaeuser Company à Springfield, dans laquelle il reste un an. Il enchaîne ensuite plusieurs petits travaux : il fait l'inventaire des pièces chez Boeing, conduit un camion pour Color Shake, puis est veilleur de nuit chez Bethlehem SteelL1 24. En parallèle, il suit une formation et obtient de la Croix-Rouge le diplôme de maître-nageurL1 25. Il reçoit en même temps sa convocation au service militaireL2 2, où ce diplôme se révéla précieux. Il décide alors de poursuivre des études supérieures de musique à la Seattle University. Les étudiants ne sont pas repris, à cause de l'engagement du général Lewis B. Hershey d'envoyer 30 000 hommes en quatre-vingt-dix jours en Corée. Clint fait appel auprès du conseil de révision pour obtenir un délaiL1 25, mais on le lui refuse.
Clint arrive en 1950L1 26 à Fort Ord, le centre de réception des appelés, où des milliers de jeunes recrues arrivent pour renforcer l'armée du général Douglas MacArthur, qui souhaite mener une offensive vers le nord de la Corée. Son diplôme de maître-nageur lui vaut de ne pas partir en Corée, mais de devenir professeur de natation au campL1 27,L2 3. Il n'est pas envoyé en Corée grâce à la qualité de ses cours pour laquelle il termine caporal, et fait même l'objet d'une citation récompensant son mériteL1 28.
En sa qualité d'enseignant militaire, il lui est nécessaire de faire preuve de sang-froid et de témoigner d'un esprit de commandement qui lui sert par la suite, quand il devient réalisateur. Clint Eastwood déclare qu'une équipe de tournage, « C'est comme un peloton. Je guide le peloton vers l'endroit où il doit allerL1 29. » Fort Ord ressemble à une vraie ville : outre la caserne, on y trouve un centre de sport, une cantine, un hôpital, des magasins, des théâtres et des cinémas. Universal Pictures semble avoir entretenu une grande relation avec Fort OrdL1 29. Les nouveaux films y sont souvent montrés avant leur sortie nationale ; leur projection bénéficie même de la présence des acteurs et réalisateurs. Clint passe ainsi ses deux années de service, sans toutefois réellement entrer en relation avec une quelconque célébrité du monde du cinéma ; il réussit pourtant à s'ouvrir les portes des studios Universal.
En 1952, Clint Eastwood peut voter pour la première fois. À l'instar de toute sa famille, il s'oriente vers le Parti républicain et vote pour Dwight David EisenhowerL1 30,L1 31. Il est entré en contact avec Universal International durant son service militaire, mais la manière dont cela s'est déroulé est assez floue. Plusieurs théories ont été proposées, et personne ne peut dire laquelle est la bonne. La première d'entre elles a été publiée dans un communiqué de presse publicitaire du groupe, le 18février1955 : on y apprend que Clint a été découvert par un individu en visite au Fort Ord qui a remarqué son physique avantageuxL1 32. « Clint Eastwood a été découvert par le réalisateur Arthur Lubin durant le tournage de Francis chez les wacs à Fort OrdL1 32,N 8,6. » Le communiqué de CBS lors de la sortie de Rawhide est plus complet à ce sujet : « une équipe de tournage Universal International était en train de travailler à Fort Ord, en Californie. Un audacieux assistant-réalisateur remarqua le beau jeune homme de 1,95 mètre alors qu'il s'apprêtait à faire la queue pour la cantine. Il lui dit : « quand tu auras fini, passe faire un tour sur le plateau. Je voudrais que tu rencontres notre réalisateur ». Clint s'exécuta et le réalisateur fut tellement impressionné par son physique […] qu'il lui demanda de le rappeler à Universal dès qu'il aurait terminé son serviceL1 32,N 8. La deuxième théorie au sujet de cette rencontre est légèrement différente. Publiée par Schickel dans son livre, elle met en avant Chuck Hill, une recrue de Fort Ord, qui encourage Clint à se rendre à Los Angeles. Mais Clint ne fait rien. Les deux hommes restent en contact, et Hill obtient un jour un poste à Universal où il fait entrer en cachette son ami. Il le présente à un caméraman, Irving Glassberg, qui voit en lui la future vedetteL3 1,L1 33. La troisième théorie est avancée par Earl Leaf. Ce dernier affirme que Clint restait durant des heures assis sur un tabouret en espérant se faire remarquer, à l'image de Lana Turner, découverte sur un tabouret du bistro Schwab's. Et, un jour ses espoirs se réalisent lorsqu'il rencontre une jeune standardiste qui le fait entrer à UniversalL1 34. Il semble que la première théorie, bien que déformée, se rapproche le plus de la réalitéL1 34.
La chance de Clint
Plus tard, Clint Eastwood quitte Seattle, où il a mis enceinte une fille dont les parents fréquentaient les siens. Scandalisés, ils fournissent à Clint la somme nécessaire pour payer l'avortement de la jeune fille, malgré le fait qu'il propose de l'épouserL1 35. Il promet alors à ses parents de devenir plus sérieux. Plus tard, il explique à ses amis que cet épisode fut « dévastateur » pour lui, que cette fille reste son seul « véritable amour ». Il décide donc de partir pour Los Angeles où il reprend ses études au Los Angeles City College et se met à fréquenter une fille qu'il avait rencontrée et fréquentée durant son service à OrdL1 36 : Margaret Neville Johnson, surnommée « Maggie »L2 4. Elle y travaillait comme secrétaire pour l'Industria AmericanaL1 37,L2 5,7,8. Un an plus tard, le couple annonce ses fiançailles. Et, lors de Noël1953, à South Pasadena, les deux amoureux se marientL1 35.
Le Los Angeles City College est considéré comme le meilleur établissement de la ville pour apprendre la comédie, il a notamment formé Kim Novak, Robert Vaughn ou encore James CoburnL1 38. D'ailleurs, beaucoup de studios y envoient leurs acteurs sous contrat, pour qu'ils poursuivent leur formation. Malgré cette réputation, Clint Eastwood ne va pas dans cette université pour suivre des cours d'art dramatique, mais pour y suivre une formation commercialeL1 38. Il étudie ainsi de septembre 1953 à février 1954. Mais au printemps, Eastwood décide d'abandonner ses études : en avril, grâce à des personnes rencontrées durant son service militaire, il est embauché chez Universal, où il signe un contrat de courte duréeL1 38. Malgré la récession qui sévit aux États-Unis, Universal semble s'en sortir en produisant de nombreux films à petit budget. Clint Eastwood est donc embauché comme « inconnu pas cher »L1 39, avec un salaire de 75 $ par semaine6. Mais à cette époque rien n'est encore gagné, Clint n'ayant jamais appris à jouer la comédie.
En 1950, cependant, Sophie Rosenstein crée la Universal Talent School où l'on apprend la comédie. Chaque année, plus de soixante personnes s'y présentent, dix seulement gagnent le droit de passer une audition et deux ou trois sont retenues pour faire un essai filmé. Le premier critère de sélection, à l'époque, est le physique. En rencontrant Clint, Arthur Lubin a déclaré qu'« il était tellement grand, mince et beau »L1 40. Il lui propose immédiatement de faire un essai filmé, mais Eastwood, n'ayant aucune expérience du métier d'acteur, ne sait pas où se positionner ni ce qu'il doit faireL1 41. Malgré cet essai décevant, Lubin lui affirme qu'« il faut persévérer. Je te conseille d'aller à l'école d'art dramatique du studioL1 41 ». C'est ainsi qu'Eastwood obtient son contrat avec la société Universal. Signé le 26avril1954, il stipule que le studio bénéficie de ses « services exclusifs à titre d'artiste pour ce qui est du cinéma, des apparitions personnelles et des productions théâtrales, radiophoniques et télévisuelles »L1 41. Le contrat dure vingt semaines, avec un salaire de 100 $ par semaine et la possibilité d'être prolongé.
Clint se montre un bon élève dès les premières semaines : s'il n'a pas toujours de bonnes notes, il est consciencieux et attentif, ce que relèvent les professeurs qui le considèrent comme l'un de leurs meilleurs élèvesL1 42. Toutefois, sa réussite se limite aux cours ; lorsque Eastwood joue, il demeure froid et rigideL1 43. D'ailleurs, lorsqu'il passe sa première audition pour jouer dans le film La police était au rendez-vous (Six Bridges to Cross) de Joseph Pevney en mai1954, il n'obtient aucun rôleL1 44. Il tente, sans succès, de jouer des scènes tirées de Brigadoon, Tessa, La Nymphe au cœur fidèle ou encore de Sept ans de réflexion pour montrer aux directeurs de casting ce qu'il vaut. Alors, il se rabat sur le doublageL1 44. Il travaille ainsi sur La Révolte des Cipayes, Le Signe du païen, Le Fleuve de la dernière chance et sur Deux nigauds et les flicsL1 44.
Une carrière naissante
L'ayant remarqué à Universal lorsque Lubin travaillait sur son film Francis chez les wacs, Jack Arnold décide d'engager Eastwood pour les besoins du tournage de La Revanche de la créature. Il y joue le petit rôle d'un laborantin, Jennings, qui assiste un médecin (John Agar) qui mène des recherches sur un monstreL1 45,N 9. Durant les années 1950, il obtient plusieurs rôles, mais toutes ses apparitions sont insignifiantes pour l'intrigueL1 46. C'est ainsi que le jeune Eastwood et sa femme, Maggie, déménagent dans un appartement à la Villa Sands, sur Ventura Boulevard, pour être plus proches des studios UniversalL1 47. Ils y côtoient des jeunes célébrités telles que Gia Scala, Anita EkbergN 10 ou encore Lili KardellL1 47. Eastwood est alors un ami proche de Scala et de Kardell, toutes deux également comédiennes de la Talent School. La période rebelle est oubliée, Clint essaye désormais de réussir sa vie.
Entrée des studios Universal où Eastwood suit ses cours
Mais, en septembre1955, son contrat avec Universal est sur le point d'expirer. Eastwood est persuadé que la société le renouvellera. Aussi, en rentrant des deux semaines de vacances qui lui avaient été accordées avec sa femme, il est face à une désillusion : son contrat et celui de deux autres personnes n'ont pas été reconduitsL1 50. Cet échec renforce sa détermination à continuer sa carrière dans le cinéma. Son amitié avec Lubin demeure inchangée : celui-ci l'invite souvent à manger ou à voyager avec lui, il lui offre des costumes ou lui prête de l'argent. Le réalisateur étant homosexuel, certains pensent même qu'Eastwood l'est égalementL1 50. Sa femme, jalouse de cette relation, demande à Clint de ne plus jamais revoir Lubin. Toutefois, les deux hommes restent en contact. Lubin offre à Eastwood le plus grand rôle de sa carrière à l'époque, et sa première apparition au générique : celui d'un officier qui recrute pour la brigade des Rough Riders dans La VRP de choc (First Traveling Saleslady)L1 51.
Il enchaîne avec un petit rôle, toujours pour Lubin, comme pilote dans Escapade au Japon (Escapade in Japan) et des apparitions à la télévision. Eastwood essaie en vain d'obtenir un contrat avec la Warner Bros., avec la Paramount Pictures ou encore avec la 20th Century FoxL1 52. C'est en 1959 qu'il réussit enfin à obtenir un grand rôle, dans la série télévisée Maverick. Il interprète le rôle d'un méchant qui essaye d'épouser une fille riche pour son argentL1 52. Toutefois, il est loin de s'épanouir grâce à son travail ; c'est Maggie Johnson, sa femme, qui, grâce à son emploi comme mannequin, permet à la famille de subvenir à ses besoins.
Il obtient en revanche une place dans C'est la guerre (Lafayette Escadrille) de William A. Wellman et un rôle, bien plus important que le précédent, dans Ambush at Cimarron Pass, western réalisé par Jodie Copelan. Il y incarne un soldat sudiste qui explore la frontière à la recherche de trafiquants d'armes. Considérant Ambush at Cimarron Pass comme la « pire étape de sa carrière »L1 53, et abattu par le manque de succès, il est prêt à abandonner le cinémaL1 54. Lorsqu'il assiste à une projection du film avec sa femme, il lui déclare : « Je vais arrêter. Il faut vraiment que j'arrête. Il faut que je retourne à l'école. Je dois commencer à faire quelque chose de ma vieL1 54 ». Après avoir été brièvement sous contrat avec la Marsh Agency, il trouve un nouvel agentL1 55, Bill ShiffrinL1 54. C'est la signature de ce contrat qui est certainement décisive dans la carrière de Clint Eastwood à cette époque. Allant plus loin dans la collaboration que Lubin, Shiffrin va permettre à Eastwood de se distinguer, et ce, à la télévision.
L'âge adulte : Universal et United Artists
Un succès imminent
Eastwood et Don Hight durant le tournage de Rawhide.
Shiffrin remarque la carrure d'Eastwood et l'estime parfait pour un casting dont il a entendu parlerL1 56. Ce casting est organisé par CBS Corporation pour les besoins d'un feuilleton, un western diffusé en épisodes d'une heure. En entrant dans les locaux de la société, un cadre (qui n'était autre que Robert Sparks) le remarque et lui demande : « Combien mesurez-vous ? ». À quoi Eastwood répond « 1,95 mètre »L1 57. Le cadre l'invite alors à le suivre dans son bureau. Eastwood y rencontre pour la première fois Charles Marquis Warren, le producteur de la sérieL1 57. Le lendemain, son agent lui annonce qu'il doit passer des essais : lire un monologue d'Henry Fonda issu de L'Étrange Incident. Clint pense avoir tout loupé ; pourtant, une semaine plus tard, Shiffrin le contacte pour lui annoncer qu'il a obtenu le rôleL1 58. Il vient d'obtenir son rôle le plus important à l'époque, celui d'un cow-boy nommé Rowdy. La série traite de la transhumance, c'est pourquoi Warren voulait la nommer Outrider9,L1 59, mais la direction de la chaîne préfère RawhideN 11, titre définitif de la sérieL1 59. Si le tournage débute bel et bien10, sa programmation reste incertaine, car CBS ne sait pas encore comment l'introduire dans son programme, comment la mettre en valeur. Clint se souvient avoir pensé que sa « carrière va s'arrêter là, dans un sous-sol, dans un tiroir à CBS »L1 60. À Noël, Eastwood et sa femme partent voir la famille de Clint à Piedmont. C'est alors qu'ils reçoivent un télégramme annonçant la diffusion imminente de Rawhide, et la reprise du tournage dès le mois suivantL1 60.
Eric Fleming interprète le premier rôle de Rawhide, mais pourtant Eastwood se considère comme la vedette, il en parle comme de « sa série » à ses amisL1 61. Les deux acteurs, lors du premier jour de tournage, en Arizona, en viennent même aux mains. Toutefois, Eastwood, en public, marque toujours un certain respect pour Fleming. Par ailleurs, Eastwood est considéré sur le plateau de tournage comme un proche par beaucoup d'artistes, comme Charles Marquis Warren et Paul Brinegar, qui l'identifient à leur propre frèreL1 62. Et cela tout au long du tournage, où le personnage de Fleming évoque la compassion d'un grand frère envers son petit frère ; Eastwood incarne l'homme fougueux qui n'a pas encore suffisamment d'expérience. Finalement, au fil du temps, le personnage incarné par Fleming perd en importance au profit de celui d'Eastwood. Cela est encore plus marqué dans le premier épisode de la deuxième saison, quand Endre Bohem reprend la série après le départ de Warren. Pour la première fois l'épisode est présenté par Rowdy, qui déclare « je suis Rowdy Yates, bouvier de cette bande… »L1 63.
Si Fleming demeure la star de la série, Eastwood monte dans l'estime des gens, et son nom commence à être connuL1 64. Son salaire s'élève désormais à 750 $ par épisodeL1 65, lui permettant de quitter la Villa Sands pour une maison à Sherman OaksL1 66. Il incarne pour l'Amérique le fils idéal, le « petit »L1 64. Ce qui ne plait pas trop à Eastwood. En effet, Rowdy incarne le « jeunot », l'adolescent, alors que Clint va avoir trente ans en 1960 ; d'ailleurs, le nom « Rowdy » peut se traduire par une personne turbulente, chahuteuse12. Clint le surnomme « le Crétin des plaines »L1 64,13. Son salaire lui permet d'investir : il achète nombre de voituresL1 65 et de propriétésL1 67, telles que « Mal Paso » et une autre près de Monterey. Grâce à Rawhide, Clint Eastwood réalise sa première interview en 1959 :
« Il faut toujours se vendre. Il faut vanter partout les mérites de ce produit que l'on est. Il faut croire en soi de la même façon qu'un VRP croit en son aspirateur. C'est difficile, mais si vous ne le faites pas, personne ne peut savoir ce que vous valez. À Hollywood, on ne peut se permettre d'être humble que quand on est déjà devenu une starL1 67. »
En plus de son jeu d'acteur, le producteur de la série demande à Clint Eastwood de jouer de la guitare et d'interpréter A Drover's Life ; et, dans un autre épisode, de monter sur les planches d'un saloon et de chanter Beyond the SunL1 68. Si le jazz avait bercé son enfanceL1 16, c'est désormais la country qui l'intéresse. Il lance ainsi sa carrière musicale. En 1959, Clint enregistre son premier album sous le label Cameo qu'il intitule Cowboy FavoritesL1 69. Toutefois, le succès de l'album est très limitéL1 69. Il s'essaie à plusieurs autres reprises dans la musique, mais ses tentatives sont relativement mal accueillies.
Photographie publicitaire de Clint pour la série Rawhide
Post-Rawhide
Dès la troisième saison de Rawhide, les journaux de Hollywood relatent à quel point Eastwood est las de la sérieL1 70. Depuis la signature du contrat, CBS empêche l'acteur d'accepter une quelconque apparition dans une autre production. Dans une interview publiée dans le Hollywood Reporter, Clint déclare : « Je me prépare à me faire renvoyer, ce qui signifie que je ne pourrai plus travailler ici, mais j'ai reçu des propositions de Londres et de Rome pour des films qui devraient me rapporter plus d'argent en une année que ce que j'ai touché pour Rawhide en trois ansL1 70. » Toutefois, selon l'agent actuel de l'acteur, Ruth Marsh, Eastwood mentait. Il n'avait reçu aucune proposition, et son interview n'avait qu'un but : une augmentation de salaireL1 70. Les seules demandes qu'il a reçues se limitent à des courtes apparitions dans des programmes télévisésL1 70.
En 1964, la série quitte le Top 25 sur lequel elle trônait depuis les débuts de sa diffusionL1 71,L1 72. Endre Bohem quitte la série pour la laisser à Vincent M. Fennelly, qui la cède lui-même à Bernard L. Kowalski et Bruce Geller ; Eric Fleming aussi est de plus en plus souvent absent. Tout est mis en œuvre pour pallier cet insuccès soudain, mais cela se révèle infructueuxL1 71. La série perd peu à peu sa cohésion. Fleming se voit alors proposer un rôle dans un westernitalien tourné en Espagne : Pour une poignée de dollarsL1 73. Mais le salaire prévu n'est pas élevé et Fleming essaie de négocier une augmentation. Il finit par refuser l'offre, préférant voir son nom associé à de grosses productions hollywoodiennes. Par le biais de Irving L. Leonard, Fleming passe la proposition à ClintL1 73. Au début, Eastwood a la même réaction que Fleming : il ne veut pas s'embêter avec un petit rôle dans un western étranger ; pire, il refuse de lire le scénarioL1 74. Mais, encouragé par Irving, il s'exécute en fin de compte. Il remarque une « intrigue intelligemment construite », ainsi qu'une similitude avec Le Garde du corps d'Akira KurosawaL1 75. Eastwood se décide finalement à postuler pour le rôle de l'homme sans nomL1 76. Les producteurs, qui ne connaissent pas Clint Eastwood, sollicitent l'avis de Richard Harrison, un acteur américain installé en Italie et qui avait lui-même refusé le rôle : il leur confirme qu'Eastwood serait un interprète convaincant14. Eastwood est finalement embauché pour tenir le rôle principal de Pour une poignée de dollars et signe le contrat pour 15 000 $L1 77,N 12,L2 6. À la fin du tournage, durant le montage, Sergio Leone, le réalisateur, ne sait pas encore ce que va donner le film (il n'est pas encore le grand réalisateur qu'il deviendra) et il ne se fait aucune illusion sur le rendu finalL1 78.
Tandis que la septième saison de Rawhide est diffusée, en 1965, Leone termine le montage de son film. Lorsqu'il montre le résultat final à ses associés, l'un d'eux, Duccio Tessari, lui déclare qu'il s'agit d'un « très bon film »L1 79. Le titre est modifié : il ne s'agit plus de The Magnificent Stranger mais de Pour une poignée de dollars (Per un pugno di dollari). Pour la promotion du film, les producteurs tendent à montrer une œuvre américaine. Leone prend le pseudonyme de Bob Robertson, Ennio Morricone, le compositeur, devient Dan Savio et Gian Maria Volontè John WellsL1 80. Tout est fait pour que le film réussisse. Pourtant, lorsque Leone se rend au marché du film de Sorrente, aucun grand distributeur ne veut prendre de risque pour un western réalisé par un inconnuL1 80. Le film n'est finalement projeté que dans une seule salle. Après deux très mauvais jours, le film fait salle pleine. En Italie, le film rapporte finalement 3 000 000 000 ₤N 13.