Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
AGENCY PRESS INTERNET COUNCIL LL COMPANY PRODUCTION & POST-PRODUCTION DIACONESCO.TV - 06-32-17-36-33 mail : diaconesco@gmail.com
AGENCY PRESS INTERNET COUNCIL LL COMPANY PRODUCTION & POST-PRODUCTION DIACONESCO.TV - 06-32-17-36-33 mail : diaconesco@gmail.com
  • This 2 th Blog was created for English and French speaking Internet users, blog, which can work internet, communication, press, news, learning ntic & news technologies... Phone Mobile : + 0033(0)632173633 Mail : diaconesco@gmail.com
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Pages
AGENCY PRESS INTERNET COUNCIL LL COMPANY PRODUCTION & POST-PRODUCTION DIACONESCO.TV - 06-32-17-36-33 mail : diaconesco@gmail.com
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 205 113
16 août 2010

TEST DE LA CAMERA PRO HPX-301 DE PANASONIC

Test Panasonic HPX-301: Ergonomie, optique, viseur
Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par barraalice    
13-05-2009
Le caméscope Panasonic HPX 301,une épaulière P2 à moins de 10 000€, décortiqué jusquà la moelle par Alice et Forest ! Test très attendu après une longue indisponibilité de cette caméra. Un test comme nous l'envieront de très bonnes revues spécialisées ;-) Cette première partie se consacre à l'ergonomie, à l'optique, au viseur. Michel

 

Test de l'épaulière Panasonic P2 HPX-301, décortiquée par Alice et Forest

1. Ergonomie, optique, viseur
2. Qualité d'image et codec AVCIntra
3. Réglages en tournage, montage et Conclusion
 
  thumb_hpx_301_cote_full
Premières impressions :


Quand on la prend en main, elle est tout simplement somptueuse. C’est le plus léger véritable caméscope d’épaule que je connaisse, tout en étant un vrai caméscope plein format (pas une crosse, une semi-épaule ou autre). Elle est bien équilibrée et malgré un volume subtilement réduit elle s’installe confortablement sur l’épaule où trouve immédiatement une stabilité plus qu’honorable.

Ajoutez à ça qu’elle a carrément de la gueule, on a vraiment du mal à croire que le truc complet, objectif et viseur compris, se vends en dessous des 10 000 euros.

 

Il faut dire que la liste de ses caractéristiques a de quoi enthousiasmer tous ceux qui s’intéressent un tant soit peu au monde de l’imagerie numérique :

 

  •  Format d’épaule
  •  Capteurs full raster 3x1920x1080
  •  Optique interchangeable
  •  Viseur couleur
  •  Enregistrement image en 1920x1080 4:2:2 10 bits
  •  Enregistrement son 4 pistes 48 kHz 16 bits
  •  Compatibilité totale des normes SMPTE 274M (1080i) et SMPTE 296M (720p) : incluant toutes les fréquences normalisées : 24p, 25p, 30p, 50i, 60i
  •  Vitesses variables de prises de vues (under/over cranking) pour des ralentis et accélérés directement à la prise de vue

 

Alors, est-ce l'affaire du siècle ? En tout cas une chose est sure, elle s'est montrée très difficile à comparer à la concurrence tant elle est quasiment seule sur son segment.

La prise en main


thumb_hpx_301_front_intelligent Je l’ai dit en préambule, le caméscope est léger et confortable. Les OPV habitués à travailler avec ce type de matériel trouveront instantanément leurs marques, Shutter, Balance des Blancs, Porte Filtre ND, REC, RET, interfaces etc. c’est un caméscope ENG comme on les connaît.

Il reprend par ailleurs un grand nombre des caractéristiques des autres caméscopes d’épaules de la marque : 3 boutons assignables (un Main et deux User), l’interrupteur du shutter est protégé par une fenêtre transparente, un potentiomètre pour l’audio frontal, un potentiomètre pour le monitoring son, etc.

Comme sur le hpx-500 il n’y a pas de LCD avec le VU et le TC comme on peut le trouver sur les modèles plus hauts de gamme, néanmoins toutes les fonctions utiles sont là.

 

L'enregistrement se fait sur les cartes P2 : il y a deux slots disponibles pour cela. Contrairement aux modèles supérieurs, les slots ne sont pas sur le côté opposé de la caméra mais ils sont situés sur le côté intelligent, avec les contrôles ce qui est finalement très pratique car c'est le côté où l'on fait tout.

Le caméscope peut optionnellement recevoir un encodeur de proxys (2000 euros quand même) qui pourront être écrit sur la seule carte P2 restante (l'encodeur occupant un des slots) ou sur une carte SDHC.

 

Pour ceux qui sont habitués aux caméscopes Panasonic d’entrée et moyenne gamme (HVX-200 jusqu’à HPX-500) on retrouve la roue 6 positions profils d’image assignables et naturellement les menus Panasonic.thumb_scene_files

 

thumb_hpx_301_anton_bauer_mountComme il se doit, l’énergie est fournie par une monture Anton/Bauer, monture universelle qui est présente sur l’ensemble des caméscopes Panasonic d’épaule.

  Le modèle qui nous a été prêté était assorti d’un kit énergie comprenant un chargeur et deux Dionic 90. J’ai été étonné de la capacité que procurait une seule batterie, manifestement le caméscope est peu gourmand en énergie (le capteur MOS étant probablement en partie responsable de cet état de fait). Par contre le caméscope témoigne de mesures erratiques de la capacité restante, d’un allumage à l’autre en 5 minutes j’ai eu droit à : une alerte batterie vide, 130 minutes restantes et une quarantaine de minutes restantes. L’alerte batterie vide est arrivée régulièrement ce qui nous a bien fait stresser la première fois. Finalement seul l’indicateur de charge sur les Dionic s’est montré fiable, ce qui n’est pas un bon point car seul le caméscope est véritablement capable d’estimer combien d’énergie il va consommer.thumb_anton_bauer_dionic_90

 

La fixation à un tripode se fait de façon parfaitement universelle via une semelle de type VCT-U14, comme tout bon caméscope d'épaule qui se respecte.

 

thumb_hpx_301_side_thumb_audio_controlsLa lecture des clips stockés sur les cartes P2 se fait via une interface très confortable. Une bonne grosse croix multidirectionnelle, de gros  boutons, les contrôles de lecture et surtout surtout, il n'y a pas de dissociation entre le mode lecture des médias et le mode enregistrement. Il n'y a pas de redémarrage à faire pour passer d'une mode à l'autre et on peut être en train de relire des rushes et tout à coup appuyer sur le bouton VTR, le caméscope interrompt la lecture et bascule instantanément en enregistrement. Très class, vraiment. Rien à voir avec l'odieux mode média des Sony EX.

Il faut aussi que je précise : le caméscope est très rapide au démarrage, c'est vraiment agréable. Par contre chaque clôture de fichier est très longue, il faut vraiment prendre son mal en patience avant d'éjecter une carte ou si on doit faire des clips courts à petits intervalles.

 

L’optique


thumb_hpx_301_fujinon_lens_side

L’optique fournie en kit avec le caméscope est un 17x4.5 Fujinon. Le capteur étant un 1/3", c’est un objectif spécifiquement conçu pour ce type de capteurs. Cependant contrairement à la plupart des objectifs 1/3", le Fujinon se présente comme un authentique zoom ENG de bonne taille, il passerait d’ailleurs fort bien pour un objectif 1/2" ou 2/3.

S’il ne semble pas être d’aussi robuste constitution que les objos ENG de reportage, il ne paraît pas non plus fragile et se révèle très agréable à utiliser. De plus sa constitution légère participe à la sensation générale de légèreté quand on utilise le caméscope.thumb_hpx_301_1_3_inch_mount

 

Personnellement contrairement à ce que j’ai pu lire à gauche ou à droite, j’ai trouvé qu’il présentait un bon rapport qualité prix, surtout pour une optique 1/3", sachant que ces tout petits capteurs sont très exigeants à ce niveau. Naturellement comme on pouvait le prévoir la résolution baisse dans les coins et il respire tout ce qu’il peut lorsque l’on fait la mise au point (changer la distance de mise au point fait également légèrement varier la focale) mais que voulez-vous, aucun objectif ENG d’entrée de gamme (souvent de l’ordre des 15 000 euros) ne peut vraiment prétendre y être insensible.

 

Comme le HPX-500, le caméscope est capable d’exploiter la fonction CAC s’il est utilisé avec un objectif compatible, ce qu’est le 17X Fujinon. Le but est de corriger les inévitables aberrations chromatiques (sur du matériel de ce prix) de manière logicielle par le circuit de traitement de la caméra.

Je ne dirais pas qu’il est invincible, l’objectif malgré la fonction activée montre toujours des aberrations sur les zones de contraste élevé (surtout s'ils sont hors focus), mais au moins il n’y a pas de Lens File compliqué à constituer, ce qui est déjà ça.
Ce qui est étonnant à propos de la fonction CAC, c'est que lorsque le sujet est au point ça marche surprenamment bien, mais dès qu'il est hors focus, les aberrations apparaissent, allant jusqu'à modifier la couleur du sujet lui même ce que je n'avais jamais observé avec mon Canon (pourtant véritable champion de ces aberrations).

 

Pour le reste, c’est un objectif ENG de base quoi : Mise au point manuelle, iris et zoom servo-contrôlés. Il est sans doubleur et ne présente pas non plus d’encodeur rotatif mais il peut évidement être commandé en remote pour cela.

 

Sans être directement lié à l'objectif, il y a un truc qui m'a pas mal séduite à l'utilisation : le bouton RET. fonctionne un peu différemment du RET. des caméscopes Sony : si une simple pression produit bien un Rec. Review des deux dernières secondes, lorsque l’on reste appuyé dessus il agit comme un rembobineur : tant que l’on reste dessus la vidéo joue en sens inverse (-1X) dès qu’on lâche elle rejoue dans l’autre sens avec le son. Malheureusement une fois lancée, on ne peut plus repartir de nouveau en arrière, il faut donc attendre la fin de la lecture en cours (ou l’interrompre) pour repartir en arrière depuis la fin du clip.

 

Le viseur couleur

 

Eh oui, c’est un viseur couleur ! C’est assez rare pour être remarqué car un viseur couleur se négocie généralement entre 5000 et 10 000 euros à lui seul, mais c’est en y regardant de plus près que l’on comprend comment Panasonic a réussi à constituer ce bundle à si petit prix : C’est un minuscule écran LCD (0.45") qui est monté derrière une grosse loupe de visée à dioptrie réglable. Je ne sais pas si c’est une coïncidence, mais il se trouve qu’il a exactement les mêmes caractéristiques que le viseur de la Z7 : 0.45" 852x480 soit 1.226.000 pixels. Peut être est-ce le même, je ne sais pas, mais pour ce qui est de la qualité d’image il est tout à fait honorable.

A titre de comparaison, les autres viseurs couleurs font en général à peine mieux : bien que plus larges (1" par exemple pour le Panasonic CVF100G, 2.7" pour le Sony HDVFC30W ou 3.5" pour le Sony HDVFC35W) ils n’affichent qu’une résolution quart HD soit 960x540.

 

Ce qui est décevant c’est plutôt la conception physique des réglages du viseur. Il ne présente en façade qu’une seule et unique commande : le bouton Tally, pour régler si la LED rouge en façade doit s’allumer ou pas quand on enregistre, tout le reste est enterré dans les menus (luminosité, contraste etc.). Ceci dit cela présente aussi un avantage : une fois réglé correctement, logiquement le réglage ne bougera pas à cause des manipulations du caméscope.

 

Ceux qui voudraient viser en Noir et Blanc le peuvent sans problème en basculant la visée en N&B dans le menu. Dans ce mode seule l’image passe en N&B, les menus restent eux en couleur ce qui n’est pas désagréable car la couleur a un rôle à jouer dans l’ergonomie des menus Panasonic. Réglé en N&B le viseur ne gagne cependant pas en résolution (puisqu’il faut naturellement 3 pixels couleurs pour produire un point gris), il restera donc plafonné aux 480 LTV du LCD (et donc vraisemblablement un peu en dessous de ce chiffre) là où un viseur CRT 16/9 N&B affiche en général au moins 600 ou 700 lignes.

 

C’est d’ailleurs là qu’on découvre un point aberrant : le viseur n’est pas interchangeable. On peut l’escamoter du caméscope mais il pendra inexorablement au bout de son fil puisqu’on ne peut pas le débrancher. Il faut croire que la connectique était trop chère, ou que Panasonic ne juge pas envisageable de proposer ou de permettre l’utilisation d’un autre viseur. On a essayé de démonter les capots de ce fil mais tout ce que l’on atteint c’est une cosse soudée, tout à fait inutile pour l’OPV désirant changer de viseur.

 

Un dernier point s’est montré très désagréable à ce sujet : l’image qu’elle soit en couleur ou en N&B est manifestement produite par passes : le rouge est affiché, puis le vert, puis le bleu et ce à une cadence assez faible, du moins assez pour être perçue. Résultat : lorsque l’on bouge son œil dans le viseur, on subit une très désagréable sensation d’irisation colorée, avec un décalage spatial des composantes.

On nous a expliqué que le modèle testé était une présérie et qu’il présentait un défaut qui ne sera pas présent sur les modèles définitifs, donc j’attends de voir un modèle commercial pour arrêter mon jugement, mais en tout cas dans l’état c’est quand même pénible.

 

Test Panasonic HPX-301
Qualité d'image
et codec AVCIntra
Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par barraalice    
13-05-2009
Suite du test du caméscope Panasonic AG-HPX301, épaulière à moins de 10 000€ enregistrant sur P2 en AVC-Intra et DVCPROHD, décortiqué jusquà la moelle par Alice et Forest ! Cette seconde partie rentre de le détail du capteur, de la sensibilité, et codec d'enregistrement en AVC-Intra...

 

Test de l'épaulière Panasonic P2 HPX-301, décortiquée par Alice et Forest

1. Ergonomie, optique, viseur
2. Qualité d'image et codec AVCIntra
3. Réglages en tournage, montage et Conclusion
Le capteur


Alors voila un des points qui fait couler le plus d'encre à propos de ce caméscope : Pour la première fois à ce niveau de prix (- de 10 000 euros le kit) la capture des images est faite à partir d'un capteur full raster 1920x1080 et l'enregistrement des images se fait dans la même résolution en 4:2:2 10 bits encodé avec le célèbre codec haut de gamme Panasonic : l'AVC-Intra.

 

Il faut bien distinguer ces deux notions : le capteur et le format d'enregistrement. Sur ce caméscope (et sur un nombre croissant de caméscopes actuels) il y a une adéquation parfaite entre le nombre de pixels de capture et le nombre de pixels du format d'enregistrement. C'est en réalité un cas de figure peu fréquent et contrairement à ce que l'on pourrait croire ce n'est pas dans l'absolu le meilleur des cas de figures possibles. Dans l'histoire de l'industrie broadcast seuls les caméscopes HD y sont véritablement abonnés. De nombreux autres systèmes (dont les caméscopes SD, les caméras D-cinéma, ou les Digital Intermediates en post production) utilisent plutôt un sur-échantillonage à la capture afin de produire un signal de sortie le mieux anti-aliasé possible (les capteurs y présentent PLUS de photosites que le format de sortie).

Ceci étant dit, sur les caméscopes HD low cost, on avait plutôt été habitué au contraire, le format d'enregistrement était constitué à partir d'un imageur présentant moins d'échantillons que le format de sortie, lui même obtenu à partir de savantes interpolations à l'efficacité variable. C'est le cas de tous les caméscopes de poing chez Panasonic, Sony, Canon et JVC, à la seule l'exception, il me semble, de la Sony EX1.

L'année dernière Sony avait ouvert le bal en dévoilant son premier caméscope HD de poing équipé de 3 capteurs 1920x1080, cette fois c'est Panasonic qui réplique en nous proposant lui aussi un caméscope équipé de 3 capteurs full HD à un niveau de prix jusqu'ici inédit : en dessous de la barrière des 10 000 euros.

 

Naturellement, on comprend pourquoi tout le monde jubile, mais il faut aussi tempérer ces informations. Si ces constructeurs ont réussi à fabriquer de tels capteurs dans des modèles aussi économiques, c'est en faisant des concessions. Ici en l'occurrence le capteur est un capteur de petite dimension : 1/3", soit la dimension qui est généralement montée sur les caméscopes de poing. De plus, Panasonic a du ranger au placard un de ses fers de lance : la technologie employée n'est pas le CCD mais un CMOS (rebaptisé pour le coup 3 MOS), dont certains défauts devraient être connus des opérateurs pour éviter les mauvaises surprises. Attention, les CCD présentent eux aussi certains défauts, mais la technologie étant plus répandue par le passé, les opérateurs de prises de vue sont plus habitués à les gérer.

 

Si l'on est un peu pointu, il y a deux principaux écueils que l'on peut imaginer rencontrer avec un tel capteur : Le shutter rotatif (CMOS rolling shutter) et le rapport signal bruit (dont découlent la sensibilité, la dynamique et le niveau bruit).

 

Rolling shutter

 

La totalité des caméscopes actuels équipés CMOS présentent 3 principaux défaut dû à leur fonctionnement en shutter rotatif : les déformations géométriques (skew & womble), les expositions partielles et les aberrations chromatiques qui apparaissent lors de la combinaison de l'utilisation d'un shutter élevé et d'éclairage fluorescents (ou clignotants)

J'ai trouvé que la HPX-301 était assez sensible aux déformations géométriques de l'image à longue focale, un peu plus que les EX Sony, mais il faut aussi rappeler que le zoom étant plus long il met plus en évidence le défaut. Pour le reste le comportement était très proche de ce que l'on trouve chez d'autres constructeurs. Panasonic a beau avoir renommé la techno pour faire genre ‘c'en est une nouvelle’, je ne pense pas qu'il y a vraiment du neuf.

Un point que je n'ai pu tester mais qui mérite d'être relevé : pour ce qui est des expositions partielles un nouveau firmware a été annoncé : il détecterait la présence d'une exposition partielle et effacerait purement et simplement la zone surexposée avec le contenu d'une image adjacente. Cette technique aura donc vraisemblablement pour effet de supprimer les flashes captés à la prise de vue, elle n'aura en revanche aucune incidence sur les déformations géométriques et les artefacts colorés sous lumière clignotante.

 

Rapport signal bruit

 

De nombreux intervenants sur le repaire ont exprimé des interrogations à ce sujet. En effet 2 millions de pixels alignés sur un capteur de 1/3" ça en fait du pixel au mm² et il est de notoriété publique maintenant (au moins sur le repaire ;) que plus il y a de photosites sur une surface donnée, moins le capteur sera sensible et plus il aura tendance à saturer vite. Dans l'absolu c'est vrai, mais en réalité il y a d'autres facteurs que le nombre de pixels qui rentrent en compte : le taux de remplissage, c'est à dire l'espace qu'il y a entre chaque photosite (fill factor) a également une grande importance et, passée la physique du capteur, la constitution des images dépend également en grande partie du traitement numérique qui sera fait par le DSP.

 

Le fill factor du capteur de la 301 n'est pas communiqué, pas plus que le rapport signal bruit, mais en revanche Panasonic aime souligner que le DSP fonctionne en 20 bits. Je ne suis pas fondamentalement convaincue que de calculer avec des mots de 20 bits améliore spécialement la qualité d'image. Une station 64 bits ne fait pas de plus beaux effets qu'une station 32 bits, c'est juste une manière différente d'adresser la mémoire qui a des avantages si l'on doit manipuler de grands nombres (sans commune mesure avec la vidéo, même HD). Mais le moins qu'on puisse faire c'est leur laisser le bénéfice du doute, après tout c'est de l'ingénierie avancée qui nous dépasse largement, c'est d'ailleurs étonnant que cela rentre si souvent dans les plaquettes du marketing n'est ce pas :-)

Ce qui ne rentre pas dans les plaquettes par contre c'est que réglée d'usine elle est quand même fort bruyante. Autant dans le viseur et sur mon moniteur 14" CRT les images avaient vraiment une gueule superbe, autant ramenées sur un 24" LCD de montage on a vraiment pris une petite claque...

hpx_301_noise_extract_50iCe qui nous a le plus surpris c'est que dans le viseur de la F350, le peaking attrape bien le bruit donnant une sensation à laquelle on est habitué : même à 0dB, un petit niveau de bruit reste toujours visible. Dans le viseur de la HPX-301 au contraire l'image est exceptionnellement lisse, malgré le peaking, de fait avant de regarder les rushes sur la station de montage j'avais même la sensation que la Panasonic était moins bruyante que la Sony.
La projection sur un monitoring HD a montré que c'était tout le contraire. L'image présente un niveau de bruit fort élevé et même à 0 dB l'image fourmille de bruit surtout évidement sur les aplats et les zones hors focus. On a d'ailleurs remarqué autre chose : le bruit est deux fois plus important en 25p qu'en 50i, ce qui ne se présente pas bien pour les projets de fiction où la qualité d'image revêt une importance capitale.

Lorsque l'on monte le gain naturellement le bruit explose, jusqu'à montrer carrément des motifs de traces verticales bien visibles à 12db qui représentent heureusement le plafond maximal de gain en mode normal.

J'ai découvert par la suite que de l'aveu même du chef de produit Panasonic US (Jan Crittenden) les réglages par défaut du caméscope en Europe sont inadaptés à la prise de vue sans bruit, avec un niveau de noirs extrêmement relevés. Il convient notamment de baisser considérablement le master pedestral, le faisant passer de +15 (sa valeur par défaut ici) à 0 ou même -5. Mais même avec le pedestral à -5, j'ai trouvé que la 301 arrivait tout juste à discuter avec la EX question bruit, toujours un peu plus bruyante mais acceptable, malheureusement ce faisant elle perds 1/2 diaph en sensibilité... La PDW-F350 de son côté étale les deux compétitrices avec une image exceptionnellement lisse, mais avec la sensibilité la plus faible des 3.

Une fonction DRS qui augmente le bruit

Plus grave peut être, il semblerait que la fonction DRS (qui permet d'étendre la plage dynamique du caméscope) ait tendance à produire du bruit, même massivement selon les circonstances. L'explication serait qu'en fait le DRS utilise tout simplement le gain pour étendre la plage dynamique (???) et manifestement sur les scènes à faible contraste il semblerait que le DRS gonfle tout ce qu'il peut du signal, jusqu'à 18 dB s'il est réglé sur DRS niveau 3.
D'après ce que j'ai pu lire il semblerait que dans les scènes nécessitent une large plage dynamique, le DRS ne devrait pas produire de bruit, mais ça ne correspond pas à ce que j'ai pu voir. Même avec un contraste très fort l'image présente un bruit excessif, je serais donc particulièrement prudente pour choisir d'utiliser cette fonction qui ne m'a pas du tout, mais alors pas du tout convaincue... Ceux qui, avec le DRS, pensaient retrouver le DCC des Sony devraient plutôt lui préférer l'Auto Knee dont le comportement est plus proche et n'exploite pas le circuit de gain pour fonctionner.
On peut également noter que le bouton Auto Knee est commutable : il peut servir soit à l'auto knee, soit au DRS. Ainsi assigné le DRS peut facilement être activé dans les scènes contrastées et désactivé dès que ce n'est plus nécessaire tout en préservant les 3 boutons utilisateurs disponibles.

Clairement on est face à un des cas de figure où un cadreur non averti et/ou débutant a toutes les chances de se casser les dents sans s'en rendre compte. D'autant plus que l'image vue dans le viseur ne laisse pas du tout deviner l'étendue du niveau de bruit qui peut facilement être tout a fait horrible (je suis désolée, je n'ai pas d'autre mot pour ça). Bien réglée toutefois il est possible d'obtenir des images très correctes, à peine moins lisses que les images obtenues avec la EX et en tout cas bien meilleures que ce que ne pourra jamais produire les petites HPX-171 et HVX-200, plus bruyantes et moins définies.

Sensibilité

Bizarrement la sensibilité du caméscope n'est documentée nulle part chez Panasonic. On ne trouve que cette valeur, peu pertinente, de l'illumination minimale nécessaire de 0.67 lux (F1.6, Gain 24dB, shutter speed 1/25 sec.)
De ce que j'ai pu en voir, la 301 s'est montrée assez sensible, beaucoup plus que l'on ne pourrait imaginer tirer d'un capteur 1/3". Au jugé je dirais que sortie du carton elle a une sensibilité de l'ordre de F/8 à 2000 lux en 50i et à presque F/10 en 25p, soit quasiment la sensibilité de la EX1, mais c'était avec les réglages par défaut et donc dans ces conditions elle était aussi très bruyante. C'est d'ailleurs probablement la raison qui a motivé Panasonic à fournir ce réglage par défaut tout à fait absurde et bruyant, en tout cas c'est la seule (raison) que je peux imaginer.

Résolution

Par contre côté résolution, même avec les défauts du 17X Fujinon la résolution est vraiment au rendez-vous. Ce n’était pas forcément gagné car il faut un bon morceau de verre pour former une image HD sur un capteur 1/3", mais le challenge est réussi. Le piqué est exceptionnel et en 1080 avec un bon diaph à 5.6, la 301 a toujours été plus définie que la F350 avec son capteur 1440x1080 1/2".
A diaph égal par contre naturellement la profondeur de champ était plus longue sur la Pana, mais la différence n'est pas si flagrante que ça, si on envoie à fond, diaph ouvert à bloc

et arrière plan éloigné on ne fait presque pas la différence entre les deux tailles de capteurs

thumb_hpx_301_bokeh

Le codec AVC-intra

Un autre chapitre intéressant : initialement réservé au très haut de gamme (HPX-3000, Varicams et en option sur la HPX-2100) l'AVC-intra est disponible comme format d'enregistrement.

Tout d'abord un petit rappel sur ce qu'est l'AVC-intra : Les images sont codées à l'aide du codec MPEG-4 part 10, parfois nommé H.264 ou AVC. C'est un des codecs vidéo les plus modernes disponibles et il est d'une grande efficacité. La notion d'efficacité a d'ailleurs une importance capitale en termes de compression numérique : sans la prendre en compte il est totalement dénué de sens de comparer les débits ou les poids des fichiers.
Pour aller droit au but : l'H.264 est vraiment un super codec, tout le monde est unanime là-dessus en terme absolu de qualité c'est vraiment un excellent ratio poids/qualité. Sur les débits faibles à moyens (type format de diffusion DVD) il est donné comme 2 fois plus efficace que le MPEG-2.
Oh ne croyez pas que Panasonic soient les premiers à utiliser le MPEG-4 pour capter les images. Il y a 6 ans déjà (2003) Sony introduisait sont format sur bandes haut de gamme : le HDCAM-SR qui code les images en intra MPEG-4 part 2, mais contrairement au MPEG-4 part 10, il n'a pas été jugé assez efficace pour faire tenir le flux full HD 10 bits dans 100 Mbps. Sony ayant du reste tablé uniquement sur l'excellence a ainsi fixé le débit à 440 Mb/s  en 4:2:2 et à 880 Mb/s  en 4:4:4, ce qui ne concourt pas du tout dans la même catégorie et reste à ce jour cantonné à la bande.

Plusieurs modes AVC-intra

Quatre modes d'enregistrement AVC-intra sont disponibles sur le caméscope : l'AVC-100 en 4:2:2 décliné dans les résolutions plein format 1920x1080 et 1280x720 et l'AVC-50 en 4:2:0 décliné en 1440x1080 ou en 960x720. Les deux modes d'enregistrement sont en 10 bits et le mode AVC-50 est donné comme étant équivalent au DVCPROHD 100 dont il reprend les résolutions spatiales à la moitié du débit.

Panasonic, fidèle à sa ligne de conduite, a choisi de n'encoder que des flux intra, c'est à dire où chaque image est codée indépendamment des autres (par opposition aux flux à bases de groupes d'images dont les flux MPEG-2 Long GOP comme on peut le trouver chez les autres constructeurs). Pour certains c'est ce qui fait son intérêt mais honnêtement, c'est aussi sacrifier plus de la moitié des optimisations qu'apportent l'AVC : les optimisations temporelles.
Si on devait me demander mon avis vraiment j'aurais préféré avoir le choix, 50 Mb/s Long GOP ou 100 Mb/s intra par exemple, ça ça aurait été une excellente alternative. Bien dimensionnable aux différents projets que l'on peut rencontrer et clairement bien meilleure que ce vilain mode AVC-50 qui présente beaucoup d'artefacts et n'est clairement PAS aussi bon que le DVCPROHD, et il est en fait bien moins bon que le MPEG-2 Long GOP à 35 Mb/s.
Bien sur on me dira qu'il est intra et donc insensible aux soucis que l'on peut avoir à cause des GOPs mais moi ça fait 4 ans que je bosse avec des GOPs et je peux vous garantir que les scènes nécessitant un codage intra sont rarissimes dans ce que l'on filme usuellement.

pellicule.jpgpelliculePour reprendre un exemple que Forest aime bien : prenez un mètre de pellicule, de n'importe quel film et observez attentivement. Que voyez-vous ? : une succession d'images qui se ressemblent n'est-ce pas ? Oui, c'est ainsi que va le cinéma, et si l’on n’est pas trop un manche quand on filme c'est ainsi que va la vidéo numérique.

L'optimisation temporelle des codecs modernes (MPEG-2, MPEG-4 etc.) exploitent la redondance des informations entre les images pour diminuer intelligement les débits.

D'autant que 100 Mb/s, c'est beaucoup et c'est peu à la fois. Ça fait un ratio de 12.5 : 1, ce qui fait quand même beaucoup pour de l'intra. De plus, avec tout le bruit que génère ce caméscope, une bonne partie du débit part en codage des très hautes fréquences généralisées sur l'image (que le mode AVC-50 d'ailleurs avec son ratio de compression de 13.4 : 1 n'arrive pas du tout à suivre).
A titre de comparaison, le PNG (compression sans pertes) d'une image 25p pèse 7% de plus que la même image captée en 50i, évidence manifeste de la quantité d'informations que représente le bruit à coder.

Quitte à filmer à 100 Mb/s, il aurait été carrément judicieux de le faire en Long GOP, ou au moins avec un GOP court à la mode du Beta SX, ça aurait clairement boosté l'efficacité du codage, et vu que de toute façon nos machine n'aiment pas monter en natif, autant maximiser la rentabilité du codec. Qu'on soit bien d'accord là dessus : 100 Mb/s intra sera FORCEMENT moins bon que 100 Mb/s long GOP.

Le mode AVC-intra 50, bien qu'à peine plus compressé que le mode AVC-100 (puisqu'il est en 4:2:0 thin raster) est très inférieur. Il présente partout des macro-blocs de compression, les aplats sont mal rendus, et les hautes fréquences disparaissent purement et simplement dans un bourbis d'artefacts de compression.

hpx_301_avc_100
comparaison AVC-intra 50 et 100. Survolez l'image pour comparer.

avc_100
détail de comparaison AVC-intra 50 et AVC-intra 100 magnigfié à 200%

mpeg_hd_35
Survolez l'image pour comparer AVC-intra 50 et MPEG-HD 35

La couleur : 4:2:2 desservi par l'AVC

Au niveau codage de la couleur nous avons été très surpris par le résultat de la décomposition Y Cb Cr. Les images en 4:2:0 MPEG-2 présentent une chroma plus définie et de meilleure qualité que les deux modes AVC-Intra, même le mode AVC-100 à 100 Mb/s en 4:2:2 10 bits.
Je vous livre ici les images décomposées, elle ne sont pas truquées je vous le promets, on distingue clairement la supériorité de l'AVC-100 sur l'AVC-50 (ce qui était prévisible) mais surprenamment le MPEGHD-35 domine les deux autres assez confortablement.

mpeghd_420_8bits_u
Comparaison du chroma AVC-I 50 et 100, survolez pour comparaison

avc_422_10bits_u

Comparaison chroma AVC-i 100 et MPEG-HD (XDCAM HD). Survolez l'image.

Intuitivement je vois qu'une seule raison possible à cet état : le taux de compression est trop important, induisant ce qui ressemble fortement à des macro blocs de compression entropiques sur le chroma : en effet l'AVC utilise un algorithme de compression contextuel (Context-adaptive entropy coding) qui découpe l'image non pas en bloc réguliers de 8x8 ou 16x16 comme le mpeg-2, mais en blocs de tailles inégales, clairement visibles ici. Sur les zones à faible fréquence (à plats, dégradés) le compresseur a tout simplement réduit la surface à de larges blocs ne décrivant que très imparfaitement l'image d'origine.
Le résultat très concret de cette limitation c'est que les travaux colorimétriques poussés en post production manquent de résolution pour travailler puisqu'ils sont tributaires de la qualité du chroma.

En réalité, même si l'échantillonnage du signal est en 4:2:2 avant compression, en sortie de compression le ratio est beaucoup plus difficile à évaluer puisqu'il dépend du sujet filmé et les images sont finalement assez fragiles alors qu'elles promettaient le contraire.

J'aimerais beaucoup avoir à ma disposition des images produites par la HPX-3000 en AVC-Intra 100 pour comparer la qualité des encodages.

La quantification sur 10 bits permet théoriquement d'exploiter des portions restreintes du signal afin d'extraire par exemple une scène contrastée d'une ombre ou d'étalonner un ciel sans voir apparaître de banding, la faiblesse du rapport signal bruit et surtout la forte utilisation de l'entropie contextuelle vient cependant amoindrir cet avantage.

 

mpeghd_420_8bits_postproduction


Essai de post production poussée (correction colorimétrique sélective). Notez l'apparition de blocs dans le chroma AVC-100 alors que le MPEG-HD-35 est beaucoup plus égal. Le chroma du MPEG-HD est insufisament décrit pour faire un travail parfait, mais celui de l'AVC-intra est encore moins suffisant, malgré la promesse du 10 bits 4:2:2


Test Panasonic HPX-301
Réglages en tournage,
montage et Conclusion
Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par barraalice    
13-05-2009
Alice et Forest poursuivent leur test très poussé du caméscope HPX 301, l'épaulière P2 Panasonic à moins de 10 000€, avec cette troisième partie touchant aux réglages de prise de vue, au son, aux connectiques d'entrées/sortie, au workflow de montage. S'en suis leur conclusion...


Test de l'épaulière Panasonic P2 HPX-301, décortiquée par Alice et Forest

1. Ergonomie, optique, viseur
2. Qualité d'image et codec AVCIntra
3. Réglages en tournage, montage et Conclusion
Les réglages
de prise de vue


Le caméscope est très bien fourni en réglages de prises devues. Comme le HPX-500 il est équipé d'une molette de profils permettant debasculer entre les 6 profils d'image réglables dans les menus.
thumb_scene_filesSur un tournage il est très pratique de décliner le profil de capture enplusieurs sous profils pour différentes conditions de prises de vues et de les rappelerspontanément.
C'est d'autant plus pratique que la fonction vitesses de prises de vuesvariables se règle dans les profils d'image. On peut donc prérégler 6 vitessesdifférentes de prises de vues (du ralenti à l'accéléré) et passer de l'une àl'autre physiquement en tournant cette molette.

Les menus sont bien fournis en termes de réglages d'image mais ils sont moinsversatiles que les menus Picture Profiles que l'on peut trouver sur lescaméscopes EX.

Les cadences de prises de vue sont limitées à une liste de 20 préréglages :

12/15/18/20/21/22/23/24/25/26/27/28/30/32/34/37/42/45/48/50 ips et nefonctionnent qu'en 720p.
Bien que ce soit largement suffisant pour satisfaire la plupart des besoinscréatifs, avec notamment des incréments très proches autour du 25p pourfinement soutenir ou au contraire amortir la vitesse d'une scène, celaintroduit quelques limitations : le ralenti maximal corresponds à un ralenti2x, et l'accelerando maximal à 2x également.
Les EX chez Sony font de 1 à 60 images par seconde (soit pour nous ralenti 2.4xà un accelerando 25x) en 720p et 1 à 30 ips en 1080p et ce par incréments de 1image par seconde.

Le slow shutter également est un peu limité : il n'a que 2 positions :accumuler 2 images et accumuler 4 images, soit un gain de 1  ou 2 profilsmaxi, là où les EX peuvent exploiter 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 16, 32 et 64 imagesaccumulées, soit jusqu'à 6 profils ajoutés sans toucher au gain (pour scènes statiquesexclusivement n'est-ce pas, ou à la rigueur avec une volonté artistiqueimpliquant du flou de bougé)

Tous les petits réglages comme le correcteur colorimétrique, le skin tonedetail, le knee, etc. sont parfois un peu rudimentaires (genre Auto, Low, Mid etHigh pour le knee) mais pour l'essentiel ils sont présents… Il faut croire queje me suis trop habituée aux réglages fins des Cine Alta avec leurs réglagessur 200 niveaux partout, mais naturellement quand c'est juste pour obtenir unlook on a pas forcément besoin d'autant de précision.

Les 7 presets gamma sont vraiment très bons, avec une excellente intuitivité,bien meilleure que sur les Sony qui les appelle avec des numéros uniquement.

HD NORM: Pour l'enregistrement standard en HD
LOW: Pour réduire le contraste de scènes trop contrastées
SD NORM: Pour l'enregistrement standard en SD
HIGH: Procure plus de contraste et de niveaux de couleur
B.PRESS: Procure plus de contraste et des noirs plus profonds dans les scènes àfaible contraste
CINE-LIKE D: La courbe de type Cine-Like qui priorise la dynamique d'image
CINE-LIKE V: La courbe de type Cine-Like qui priorise le contraste de l'image

C'est clair, on voit à quoi chaque courbe sert et les scènes sont bien penséespour circonvenir à l'ensemble des situations.

thumb_hpx_301_lcd_vectorscopeAfin d'assister le réglage de l'image un vecteurscope peut être affiché sur leLCD, ce qui permet de voir rapidement l'étendue de la réponse sur les axescolorimétriques, mais il reste assez simple et sert plus de guide qued'instrument de mesure

Il n'y a pas d'équivalent à la fonction Color Correction des Sony mais leformat d'enregistrement 4:2:2 10-bits est normalement là pour permettre untravail plus fin en post production.

Il est utile de remarquer que Panasonic mets aussi en ligne un grand nombre deprofils spécialement dédiés à ce caméscope et qu'il peuvent être téléchargés ettransférés via le lecteur de cartes SDHC afin servir tel quels ou de point dedépart pour élaborer ses profils persos.

Le son

thumb_hpx_301_front_audio_inLa HPX-301 permet d'enregistrer4 pistes son. Elle peut exploiter pour cela la prise frontale micro XLR, lesdeux prises arrières XLR commutable micro/ligne ou la connectique D-SUB 25broches pour les récepteurs sans fil astucieusement placé dans le haut du corpsdu caméscope.

J'ai dû passer à côté d'un truc parce que les spécifications du caméscopementionnent 2 XLR pour l'entrée micro alors que tout ce que je peux voirphysiquement sur le caméscope c'est un seul XLR 3 broches pour l'entréefrontale. A priori donc, d'après ce que je peux voir, le micro frontal devraêtre mono et il n'est pas fourni dans le kit.

L'enregistrement se fait en 16 bits 48 kHz, pas de mode 24 bits donc, mais aumoins c'est du non compressé et puis il y a 4 pistes.

Les entrées sorties

La connectique est conforme à ce qu'on peut attendre d'un caméscopeprofessionnel d'épaule :

  • Entrées/Sorties TC,
  • Genlock,
  • Firewire pour le DVCPRO et le DV (pas de FAM pour les transferts en modes fichiers par le firewire)
  • Audio In XLR
  • Wireless Audio D-Sub 25thumb_hpx_301_connections
  • Prise remote 10 broches

 

thumb_hpx_301_rear_connectionsIl y a quand même deux points qui sont vraiment remarquables:

- Il y a deux sorties HD-SDI. Elles ne fonctionnent pas en dual link maispermettent de faire à la fois un monitoring HD-SDI et une sortie HD-SDI noncompressée vers une régie ou un enregistreur externe.

- Il y a deux prises USB. Vraiment un excellent point ça. Chaque prise a safonction : l'une permet de brancher des périphériques USB attachés (clés usb,disques durs en FAT 32) sur lesquels on peut directement vider un ou plusieursclips via le menu des thumbnails, l'autre permet de relier le caméscope à unordinateur comme s'il était lui même un péripthumb_hpx_301_usb_connectionshérique USB, et devinez quoi, ilest reconnu spontanément par les ordinateurs sans installation de drivers, çaaussi c'est top. Malheureusement, quelque soit le mode d'enregistrement, iln'est jamais possible d'enregistrer directement sur les disques durs usbexternes. Il faut impérativement enregistrer sur une P2 et la vider ensuite.Sachez que le caméscope peut en tant qu'hôte d'un disque externe le formaterdirectement en FAT 32 (ce qui efface évidement toutes les données contenuesdessus, sachez-le)

P2 et workflow sur ordinateur


Petite section pour ceux qui ne connaissent pas le P2 Viewer :

Panasonic ne fournit pas un logiciel seul pour relire les rushes des P2 enAVC-intra, il faut installer au minimum le P2 Viewer, les drivers HPX et lescodecs AVC-Intra, en 3 fois.
Une fois installé, le P2 viewer se comporte comme un lecteur virtuel de cartesP2 (ou lecteur réel naturellement ;-) mais il reste assez limité.
Pour voir les rushes il suffit monter les dossiers les contenant (le dossiercomplet, avec tous les sous répertoires) en tant que carte P2 virtuelle.

On a alors accès aux clips comme sur le caméscope, c'est à dire en lecture uniquement.On peut voir les images en plein écran en cliquant sur l'icône idoine mais ilest impossible de faire une pause en plein écran, pour étudier une image. Onpeut par contre regarder un clip en boucle ce qui permet quand même d'étudierfinement un métrage.

Il y a un lecteur de métas qui est très complet : on a bien sur le codecde la vidéo et sa résolution (encore qu'elle ne soit pas exprimée en pixels,juste 1080 ou 720) et on a d'autres infos comme le modèle du caméscope ou sonnuméro de série. On peut saisir certains champs comme le créateur, l'opérateurde prise de vue, l'altitude, latitude longitude, le nom du programme, le numérode scène, de prise etc. et mettre a jour ces métas qui seront accessibles partoutes les personnes qui viendront à collaborer sur le même projet.

Par contre il n'y a pas de solutions d'export et de re-wrapping comme on peuttrouver dans le clip browser de Sony (pour les caméscopes XDCAM et XDCAM EX).Il faudra passer pour ça par un 4ème logiciel : le P2 Content ManagementSoftware que je n'ai jamais réussi a faire marcher puisqu'il plante à chaquefois que j'essaie de le lancer.

Le kit

Le kit sera normalement constitué du corps (le HPX-301), de l'objectifFujinon 17X et du viseur (pas vraiment en kit d'ailleurs).

thumb_hpx_301_lens_viewfinder_side

Pour une unité de tournage complète il faudra donc au minimum prévoir enplus un kit énergie Anton/Bauer, un micro XLR mono et une paire au moins decartes P2 d'une capacité confortable (32 Go, je pense, c'est un minimum), plusun tripode dimensionné aux caméscopes d'épaules, de l'ordre des 10 kg et +puisqu'il faut prévoir le caméscope et les éventuels accessoires et une semelleuniverselle de type VCT-U14.

Les cartes pouvant être vidées directement sur un disque dur il n'est pasindispensable de prévoir un ordinateur portable sur les tournages, même si çareste recommandé, notamment pour contrôler la qualité des images si l'on n'apas de monitoring HD, ou pour utiliser les outils d'assistance à la prise devue comme Adobe On location.

Conclusion

thumb_hpx_301_perspective

Notre expérience avec la HPX-301 s'est révélée trèspositive. J'ai pris un grand plaisir à travailler avec, elle est agréable àporter, légère et toutefois robuste, elle dispose d'un bon imageur qui produirade superbes images si elle est entre les mains de quelqu'un qui la maîtrisebien.
Elle peut toutefois réserver quelques mauvaises surprises. Ceux qui se disent"yeah c'est une Panasonic, elle a le Panasonic mojo je ne peux quefaire de bonnes images" devraient se méfier, elle demandera quelquessolides notions pour la maîtriser et un peu de temps passé en recherche deréglages appropriés (notamment pour atténuer le bruit).

Elle trouvera confortablement sa place autant en reportage de type ENG qu'enconfiguration de plateau où elle pourra être pilotée en remote, pourra débiterle 4:2:2 10 bits non compressé sur une sortie HD-SDI et même se voir adjoindreun moniteur/viseur HD-SDI sur l'autre.

Son prix est très attractif, mais ceux qui hésitent avec un modèle de poingtout en un (type Sony EX1/3) doivent impérativement prendre en compte le faitque les frais additionnels (énergie, microphones, tripodes, stabilisateurs,objectifs etc.) seront considérablement plus chers faisant largement dépasserl'enveloppe des 10 000 euros symboliques.

Le codec AVC-Intra même dans sa version 100 Mb/s s'est révélé moins fort que jene le pensais mais il donne heureusement bien évidement des images d'excellentequalité. Dans sa version 50 Mb/s par contre j'ai trouvé qu'il est vraimentinsuffisant. C'est fort dommage car les cartes étant chères, les utilisateursrisquent naturellement d'être tentés de tourner dans ces modes économiques surles projets moins exigeants en qualité, et à ce compte là une utilisation enLong GOP aurait donné de bien meilleures performances avec un débitprobablement plus réduit. C'est vraiment ce genre d'obstinations que je trouveconsternant chez les constructeurs. De l'autre côté on a le contraire, Sony quis'obstine à croire que le 4:2:0 va pour tout le monde et qui réserve l'AVC pourle 1080p60 quand il arrivera... rageant n'est-ce pas ?

Points forts :

  • Facteur de forme (caméra épaule)
  • Large autonomie niveau énergie
  • Viseur couleur exceptionnel (qualité/prix)
  • Parfaitement multi standards (PAL/NTSC, SD/HD, 4:2:0, 4:2:2)
  • Enregistrement son 4 pistes, Wireless audio D-SUB 25 intégré.
  • Interface lecture des clips très confortable
  • Capteur full HD et MTF général très bon (vraiment bien HD quoi ;-)
  • Enregistrement 4:2:2 10 bits (un peu borderline quand même celui là, tant le XDCAM HD en 1440 / 4:2:0 / 8 bits s'est même montré parfois au dessus)
  • Des courbes gamma logiques et fonctionnelles
  • Double sortie HD-SDI
  • Les prises USB avec le mode Host pour vider directement les cartes sur un disque dur externe.
  • le prix très bon pour ce type de caméscopes

Points faibles :

  • -  Lecture erratique du niveau d'énergie par le caméscope
  • - Viseur fixe, non interchangeable
  • - Un rapport signal bruit relativement faible et une sensibilité réduite en cas de correction.
  • - Un niveau de bruit toujours existant, quel que soit la qualité des réglages
  • - Le DRS (mode extension de dynamique pour déboucher les ombres) a tendance a ruiner l'image en ajoutant du gain lorsque c'est inapproprié.
  • - Des artefacts de rolling shutter plus visibles
  • - Des réglages de prise de vue parfois un peu rudimentaires par rapport à la concurrence actuelle
  • - Des soucis sur la tenue des couleurs en post production, décevant par rapport aux attentes d'un 4:2:2 10 bits à 100 Mb/s
  • - Le mode AVC-Intra 50 est très en dessous de la qualité attendue pour un caméscope HD moderne.
  • - Des spécifications importantes non communiquées (MTF, Rapport Signal Bruit, Sensibilité) comme à l'époque la résolution sur la HVX-200
  • - Des irisations colorées dans le viseur, peut être en raison du fait que c'est une présérie. A confirmer donc.

 


 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité