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Test Panasonic HPX-301: Ergonomie, optique, viseur
Écrit par
barraalice
13-05-2009
Le caméscope Panasonic HPX 301,une épaulière P2 à moins
de 10 000€, décortiqué jusquà la moelle par Alice et Forest ! Test très attendu
après une longue indisponibilité de cette caméra. Un test comme nous l'envieront
de très bonnes revues spécialisées ;-) Cette première partie se consacre à
l'ergonomie, à l'optique, au viseur. Michel
Test de l'épaulière Panasonic P2 HPX-301, décortiquée par
Alice et Forest
Quand on la prend en main, elle est tout simplement
somptueuse. C’est le plus léger véritable caméscope d’épaule que je connaisse,
tout en étant un vrai caméscope plein format (pas une crosse, une semi-épaule ou
autre). Elle est bien équilibrée et malgré un volume subtilement réduit elle
s’installe confortablement sur l’épaule où trouve immédiatement une stabilité
plus qu’honorable.
Ajoutez à ça qu’elle a carrément de la gueule, on a vraiment
du mal à croire que le truc complet, objectif et viseur compris, se vends en
dessous des 10 000 euros.
Il faut dire que la liste de ses caractéristiques a de quoi
enthousiasmer tous ceux qui s’intéressent un tant soit peu au monde de
l’imagerie numérique :
Format d’épaule
Capteurs full raster 3x1920x1080
Optique interchangeable
Viseur couleur
Enregistrement image en 1920x1080 4:2:2 10 bits
Enregistrement son 4 pistes 48 kHz 16 bits
Compatibilité totale des normes SMPTE 274M (1080i) et
SMPTE 296M (720p) : incluant toutes les fréquences normalisées : 24p, 25p, 30p,
50i, 60i
Vitesses variables de prises de vues (under/over
cranking) pour des ralentis et accélérés directement à la prise de vue
Alors, est-ce l'affaire du siècle ? En tout cas une chose
est sure, elle s'est montrée très difficile à comparer à la concurrence tant
elle est quasiment seule sur son segment.
La prise en main
Je l’ai dit en préambule, le caméscope est léger et confortable. Les OPV
habitués à travailler avec ce type de matériel trouveront instantanément leurs
marques, Shutter, Balance des Blancs, Porte Filtre ND, REC, RET, interfaces etc.
c’est un caméscope ENG comme on les connaît.
Il reprend par ailleurs un grand nombre des caractéristiques
des autres caméscopes d’épaules de la marque : 3 boutons assignables (un Main et
deux User), l’interrupteur du shutter est protégé par une fenêtre transparente,
un potentiomètre pour l’audio frontal, un potentiomètre pour le monitoring son,
etc.
Comme sur le hpx-500 il n’y a pas de LCD avec le VU et le TC
comme on peut le trouver sur les modèles plus hauts de gamme, néanmoins toutes
les fonctions utiles sont là.
L'enregistrement se fait sur les cartes P2 : il y a deux
slots disponibles pour cela. Contrairement aux modèles supérieurs, les slots ne
sont pas sur le côté opposé de la caméra mais ils sont situés sur le côté
intelligent, avec les contrôles ce qui est finalement très pratique car c'est le
côté où l'on fait tout.
Le caméscope peut optionnellement recevoir un encodeur de
proxys (2000 euros quand même) qui pourront être écrit sur la seule carte P2
restante (l'encodeur occupant un des slots) ou sur une carte SDHC.
Pour ceux qui sont habitués aux caméscopes Panasonic d’entrée et
moyenne gamme (HVX-200 jusqu’à HPX-500) on retrouve la roue 6 positions profils
d’image assignables et naturellement les menus Panasonic.
Comme
il se doit, l’énergie est fournie par une monture Anton/Bauer, monture
universelle qui est présente sur l’ensemble des caméscopes Panasonic d’épaule.
Le
modèle qui nous a été prêté était assorti d’un kit énergie comprenant un
chargeur et deux Dionic 90. J’ai été étonné de la capacité que procurait une
seule batterie, manifestement le caméscope est peu gourmand en énergie (le
capteur MOS étant probablement en partie responsable de cet état de fait). Par
contre le caméscope témoigne de mesures erratiques de la capacité restante, d’un
allumage à l’autre en 5 minutes j’ai eu droit à : une alerte batterie vide, 130
minutes restantes et une quarantaine de minutes restantes. L’alerte batterie
vide est arrivée régulièrement ce qui nous a bien fait stresser la première
fois. Finalement seul l’indicateur de charge sur les Dionic s’est montré fiable,
ce qui n’est pas un bon point car seul le caméscope est véritablement capable
d’estimer combien d’énergie il va consommer.
La fixation à un tripode se fait de façon parfaitement
universelle via une semelle de type VCT-U14,
comme tout bon caméscope d'épaule qui se respecte.
La
lecture des clips stockés sur les cartes P2 se fait via une interface très
confortable. Une bonne grosse croix multidirectionnelle, de gros boutons, les
contrôles de lecture et surtout surtout, il n'y a pas de dissociation entre le
mode lecture des médias et le mode enregistrement. Il n'y a pas de redémarrage à
faire pour passer d'une mode à l'autre et on peut être en train de relire des
rushes et tout à coup appuyer sur le bouton VTR, le caméscope interrompt la
lecture et bascule instantanément en enregistrement. Très class, vraiment. Rien
à voir avec l'odieux mode média des Sony EX.
Il faut aussi que je précise : le caméscope est très
rapide au démarrage, c'est vraiment agréable. Par contre chaque clôture de
fichier est très longue, il faut vraiment prendre son mal en patience avant
d'éjecter une carte ou si on doit faire des clips courts à petits intervalles.
L’optique
L’optique
fournie en kit avec le caméscope est un 17x4.5 Fujinon. Le capteur étant un
1/3", c’est un objectif spécifiquement conçu pour ce type de capteurs. Cependant
contrairement à la plupart des objectifs 1/3", le Fujinon se présente comme un
authentique zoom ENG de bonne taille, il passerait d’ailleurs fort bien pour un
objectif 1/2" ou 2/3.
S’il ne semble pas être d’aussi robuste constitution que les
objos ENG de reportage, il ne paraît pas non plus fragile et se révèle très
agréable à utiliser. De plus sa constitution légère participe à la sensation
générale de légèreté quand on utilise le caméscope.
Personnellement contrairement à ce que j’ai pu lire à gauche
ou à droite, j’ai trouvé qu’il présentait un bon rapport qualité prix, surtout
pour une optique 1/3", sachant que ces tout petits capteurs sont très exigeants
à ce niveau. Naturellement comme on pouvait le prévoir la résolution baisse dans
les coins et il respire tout ce qu’il peut lorsque l’on fait la mise au point
(changer la distance de mise au point fait également légèrement varier la
focale) mais que voulez-vous, aucun objectif ENG d’entrée de gamme (souvent de
l’ordre des 15 000 euros) ne peut vraiment prétendre y être insensible.
Comme le HPX-500, le caméscope est capable d’exploiter la
fonction CAC s’il est utilisé avec un objectif compatible, ce qu’est le 17X
Fujinon. Le but est de corriger les inévitables aberrations chromatiques (sur du
matériel de ce prix) de manière logicielle par le circuit de traitement de la
caméra.
Je ne dirais pas qu’il est invincible, l’objectif malgré la
fonction activée montre toujours des aberrations sur les zones de contraste
élevé (surtout s'ils sont hors focus), mais au moins il n’y a pas de Lens File
compliqué à constituer, ce qui est déjà ça. Ce qui est étonnant à propos de
la fonction CAC, c'est que lorsque le sujet est au point ça marche surprenamment
bien, mais dès qu'il est hors focus, les aberrations apparaissent, allant
jusqu'à modifier la couleur du sujet lui même ce que je n'avais jamais observé
avec mon Canon (pourtant véritable champion de ces aberrations).
Pour le reste, c’est un objectif ENG de base quoi : Mise au
point manuelle, iris et zoom servo-contrôlés. Il est sans doubleur et ne
présente pas non plus d’encodeur rotatif mais il peut évidement être commandé en
remote pour cela.
Sans être directement lié à l'objectif, il y a un truc qui
m'a pas mal séduite à l'utilisation : le bouton RET. fonctionne un peu
différemment du RET. des caméscopes Sony : si une simple pression produit bien
un Rec. Review des deux dernières secondes, lorsque l’on reste appuyé dessus il
agit comme un rembobineur : tant que l’on reste dessus la vidéo joue en sens
inverse (-1X) dès qu’on lâche elle rejoue dans l’autre sens avec le son.
Malheureusement une fois lancée, on ne peut plus repartir de nouveau en arrière,
il faut donc attendre la fin de la lecture en cours (ou l’interrompre) pour
repartir en arrière depuis la fin du clip.
Le viseur couleur
Eh oui, c’est un viseur couleur ! C’est assez rare pour être
remarqué car un viseur couleur se négocie généralement entre 5000 et 10 000
euros à lui seul, mais c’est en y regardant de plus près que l’on comprend
comment Panasonic a réussi à constituer ce bundle à si petit prix : C’est un
minuscule écran LCD (0.45") qui est monté derrière une grosse loupe de visée à
dioptrie réglable. Je ne sais pas si c’est une coïncidence, mais il se trouve
qu’il a exactement les mêmes caractéristiques que le viseur de la Z7 : 0.45"
852x480 soit 1.226.000 pixels. Peut être est-ce le même, je ne sais pas, mais
pour ce qui est de la qualité d’image il est tout à fait honorable.
A titre de comparaison, les autres viseurs couleurs font en
général à peine mieux : bien que plus larges (1" par exemple pour le Panasonic
CVF100G, 2.7" pour le Sony HDVFC30W ou 3.5" pour le Sony HDVFC35W) ils
n’affichent qu’une résolution quart HD soit 960x540.
Ce qui est décevant c’est plutôt la conception physique des
réglages du viseur. Il ne présente en façade qu’une seule et unique commande :
le bouton Tally, pour régler si la LED rouge en façade doit s’allumer ou pas
quand on enregistre, tout le reste est enterré dans les menus (luminosité,
contraste etc.). Ceci dit cela présente aussi un avantage : une fois réglé
correctement, logiquement le réglage ne bougera pas à cause des manipulations du
caméscope.
Ceux qui voudraient viser en Noir et Blanc le peuvent sans
problème en basculant la visée en N&B dans le menu. Dans ce mode seule
l’image passe en N&B, les menus restent eux en couleur ce qui n’est pas
désagréable car la couleur a un rôle à jouer dans l’ergonomie des menus
Panasonic. Réglé en N&B le viseur ne gagne cependant pas en résolution
(puisqu’il faut naturellement 3 pixels couleurs pour produire un point gris), il
restera donc plafonné aux 480 LTV du LCD (et donc vraisemblablement un peu en
dessous de ce chiffre) là où un viseur CRT 16/9 N&B affiche en général au
moins 600 ou 700 lignes.
C’est d’ailleurs là qu’on découvre un point aberrant : le
viseur n’est pas interchangeable. On peut l’escamoter du caméscope mais il
pendra inexorablement au bout de son fil puisqu’on ne peut pas le débrancher. Il
faut croire que la connectique était trop chère, ou que Panasonic ne juge pas
envisageable de proposer ou de permettre l’utilisation d’un autre viseur. On a
essayé de démonter les capots de ce fil mais tout ce que l’on atteint c’est une
cosse soudée, tout à fait inutile pour l’OPV désirant changer de viseur.
Un dernier point s’est montré très désagréable à ce sujet :
l’image qu’elle soit en couleur ou en N&B est manifestement produite par
passes : le rouge est affiché, puis le vert, puis le bleu et ce à une cadence
assez faible, du moins assez pour être perçue. Résultat : lorsque l’on bouge son
œil dans le viseur, on subit une très désagréable sensation d’irisation colorée,
avec un décalage spatial des composantes.
On nous a expliqué que le modèle testé était une présérie et
qu’il présentait un défaut qui ne sera pas présent sur les modèles définitifs,
donc j’attends de voir un modèle commercial pour arrêter mon jugement, mais en
tout cas dans l’état c’est quand même pénible.
Test Panasonic HPX-301
Qualité d'image
et codec AVCIntra
Écrit par
barraalice
13-05-2009
Suite du test du caméscope Panasonic AG-HPX301,
épaulière à moins de 10 000€ enregistrant sur P2 en AVC-Intra et DVCPROHD,
décortiqué jusquà la moelle par Alice et Forest ! Cette seconde partie rentre de
le détail du capteur, de la sensibilité, et codec d'enregistrement en
AVC-Intra...
Test de l'épaulière Panasonic P2 HPX-301, décortiquée par
Alice et Forest
Alors voila un des points qui fait couler le plus d'encre à
propos de ce caméscope : Pour la première fois à ce niveau de prix (- de 10 000
euros le kit) la capture des images est faite à partir d'un capteur full raster
1920x1080 et l'enregistrement des images se fait dans la même résolution en
4:2:2 10 bits encodé avec le célèbre codec haut de gamme Panasonic :
l'AVC-Intra.
Il faut bien distinguer ces deux notions : le capteur et le
format d'enregistrement. Sur ce caméscope (et sur un nombre croissant de
caméscopes actuels) il y a une adéquation parfaite entre le nombre de pixels de
capture et le nombre de pixels du format d'enregistrement. C'est en réalité un
cas de figure peu fréquent et contrairement à ce que l'on pourrait croire ce
n'est pas dans l'absolu le meilleur des cas de figures possibles. Dans
l'histoire de l'industrie broadcast seuls les caméscopes HD y sont véritablement
abonnés. De nombreux autres systèmes (dont les caméscopes SD, les caméras
D-cinéma, ou les Digital Intermediates en post production) utilisent plutôt un
sur-échantillonage à la capture afin de produire un signal de sortie le mieux
anti-aliasé possible (les capteurs y présentent PLUS de photosites que le format
de sortie).
Ceci étant dit, sur les caméscopes HD low cost, on avait
plutôt été habitué au contraire, le format d'enregistrement était constitué à
partir d'un imageur présentant moins d'échantillons que le format de sortie, lui
même obtenu à partir de savantes interpolations à l'efficacité variable. C'est
le cas de tous les caméscopes de poing chez Panasonic, Sony, Canon et JVC, à la
seule l'exception, il me semble, de la Sony EX1.
L'année dernière Sony avait ouvert le bal en dévoilant son
premier caméscope HD de poing équipé de 3 capteurs 1920x1080, cette fois c'est
Panasonic qui réplique en nous proposant lui aussi un caméscope équipé de 3
capteurs full HD à un niveau de prix jusqu'ici inédit : en dessous de la
barrière des 10 000 euros.
Naturellement, on comprend pourquoi tout le monde jubile,
mais il faut aussi tempérer ces informations. Si ces constructeurs ont réussi à
fabriquer de tels capteurs dans des modèles aussi économiques, c'est en faisant
des concessions. Ici en l'occurrence le capteur est un capteur de petite
dimension : 1/3", soit la dimension qui est généralement montée sur les
caméscopes de poing. De plus, Panasonic a du ranger au placard un de ses fers de
lance : la technologie employée n'est pas le CCD mais un CMOS (rebaptisé pour le
coup 3 MOS), dont certains défauts devraient être connus des opérateurs pour
éviter les mauvaises surprises. Attention, les CCD présentent eux aussi certains
défauts, mais la technologie étant plus répandue par le passé, les opérateurs de
prises de vue sont plus habitués à les gérer.
Si l'on est un peu pointu, il y a deux principaux écueils que
l'on peut imaginer rencontrer avec un tel capteur : Le shutter rotatif (CMOS
rolling shutter) et le rapport signal bruit (dont découlent la sensibilité, la
dynamique et le niveau bruit).
Rolling shutter
La totalité des caméscopes actuels équipés CMOS présentent 3
principaux défaut dû à leur fonctionnement en shutter rotatif : les déformations
géométriques (skew & womble), les expositions partielles et les aberrations
chromatiques qui apparaissent lors de la combinaison de l'utilisation d'un
shutter élevé et d'éclairage fluorescents (ou clignotants)
J'ai trouvé que la HPX-301 était assez sensible aux
déformations géométriques de l'image à longue focale, un peu plus que les EX
Sony, mais il faut aussi rappeler que le zoom étant plus long il met plus en
évidence le défaut. Pour le reste le comportement était très proche de ce que
l'on trouve chez d'autres constructeurs. Panasonic a beau avoir renommé la
techno pour faire genre ‘c'en est une nouvelle’, je ne pense pas qu'il y a
vraiment du neuf.
Un point que je n'ai pu tester mais qui mérite d'être relevé
: pour ce qui est des expositions partielles un nouveau firmware a été annoncé :
il détecterait la présence d'une exposition partielle et effacerait purement et
simplement la zone surexposée avec le contenu d'une image adjacente. Cette
technique aura donc vraisemblablement pour effet de supprimer les flashes captés
à la prise de vue, elle n'aura en revanche aucune incidence sur les déformations
géométriques et les artefacts colorés sous lumière clignotante.
Rapport signal bruit
De nombreux intervenants sur le repaire ont exprimé des
interrogations à ce sujet. En effet 2 millions de pixels alignés sur un capteur
de 1/3" ça en fait du pixel au mm² et il est de notoriété publique maintenant
(au moins sur le repaire ;) que plus il y a de photosites sur une surface
donnée, moins le capteur sera sensible et plus il aura tendance à saturer vite.
Dans l'absolu c'est vrai, mais en réalité il y a d'autres facteurs que le nombre
de pixels qui rentrent en compte : le taux de remplissage, c'est à dire l'espace
qu'il y a entre chaque photosite (fill factor) a également une grande importance
et, passée la physique du capteur, la constitution des images dépend également
en grande partie du traitement numérique qui sera fait par le DSP.
Le fill factor du capteur de la 301 n'est pas communiqué, pas
plus que le rapport signal bruit, mais en revanche Panasonic aime souligner que
le DSP fonctionne en 20 bits. Je ne suis pas fondamentalement convaincue que de
calculer avec des mots de 20 bits améliore spécialement la qualité d'image. Une
station 64 bits ne fait pas de plus beaux effets qu'une station 32 bits, c'est
juste une manière différente d'adresser la mémoire qui a des avantages si l'on
doit manipuler de grands nombres (sans commune mesure avec la vidéo, même HD).
Mais le moins qu'on puisse faire c'est leur laisser le bénéfice du doute, après
tout c'est de l'ingénierie avancée qui nous dépasse largement, c'est d'ailleurs
étonnant que cela rentre si souvent dans les plaquettes du marketing n'est ce
pas :-)
Ce qui ne rentre pas dans les
plaquettes par contre c'est que réglée d'usine elle est quand même fort
bruyante. Autant dans le viseur et sur mon moniteur 14" CRT les images avaient
vraiment une gueule superbe, autant ramenées sur un 24" LCD de montage on a
vraiment pris une petite claque...
Ce qui nous a le plus surpris c'est que dans le viseur de la F350, le
peaking attrape bien le bruit donnant une sensation à laquelle on est habitué :
même à 0dB, un petit niveau de bruit reste toujours visible. Dans le viseur de
la HPX-301 au contraire l'image est exceptionnellement lisse, malgré le peaking,
de fait avant de regarder les rushes sur la station de montage j'avais même la
sensation que la Panasonic était moins bruyante que la Sony. La projection
sur un monitoring HD a montré que c'était tout le contraire. L'image présente un
niveau de bruit fort élevé et même à 0 dB l'image fourmille de bruit surtout
évidement sur les aplats et les zones hors focus. On a d'ailleurs remarqué autre
chose : le bruit est deux fois plus important en 25p qu'en 50i, ce qui ne se
présente pas bien pour les projets de fiction où la qualité d'image revêt une
importance capitale.
Lorsque l'on monte le gain naturellement le bruit
explose, jusqu'à montrer carrément des motifs de traces verticales bien visibles
à 12db qui représentent heureusement le plafond maximal de gain en mode
normal.
J'ai découvert par la suite que de l'aveu même du chef de produit
Panasonic US (Jan Crittenden) les réglages par défaut du caméscope en Europe
sont inadaptés à la prise de vue sans bruit, avec un niveau de noirs extrêmement
relevés. Il convient notamment de baisser considérablement le master pedestral,
le faisant passer de +15 (sa valeur par défaut ici) à 0 ou même -5. Mais même
avec le pedestral à -5, j'ai trouvé que la 301 arrivait tout juste à discuter
avec la EX question bruit, toujours un peu plus bruyante mais acceptable,
malheureusement ce faisant elle perds 1/2 diaph en sensibilité... La PDW-F350 de
son côté étale les deux compétitrices avec une image exceptionnellement lisse,
mais avec la sensibilité la plus faible des 3.
Une fonction DRS qui augmente le bruit
Plus grave peut être, il
semblerait que la fonction DRS (qui permet d'étendre la plage dynamique du
caméscope) ait tendance à produire du bruit, même massivement selon les
circonstances. L'explication serait qu'en fait le DRS utilise tout simplement le
gain pour étendre la plage dynamique (???) et manifestement sur les scènes à
faible contraste il semblerait que le DRS gonfle tout ce qu'il peut du signal,
jusqu'à 18 dB s'il est réglé sur DRS niveau 3. D'après ce que j'ai pu lire il
semblerait que dans les scènes nécessitent une large plage dynamique, le DRS ne
devrait pas produire de bruit, mais ça ne correspond pas à ce que j'ai pu voir.
Même avec un contraste très fort l'image présente un bruit excessif, je serais
donc particulièrement prudente pour choisir d'utiliser cette fonction qui ne m'a
pas du tout, mais alors pas du tout convaincue... Ceux qui, avec le DRS, pensaient retrouver le DCC des
Sony devraient plutôt lui préférer l'Auto Knee dont le comportement est plus
proche et n'exploite pas le circuit de gain pour fonctionner. On peut
également noter que le bouton Auto Knee est commutable : il peut servir soit à
l'auto knee, soit au DRS. Ainsi assigné le DRS peut facilement être activé dans
les scènes contrastées et désactivé dès que ce n'est plus nécessaire tout en
préservant les 3 boutons utilisateurs disponibles.
Clairement on est face
à un des cas de figure où un cadreur non averti et/ou débutant a toutes les
chances de se casser les dents sans s'en rendre compte. D'autant plus que
l'image vue dans le viseur ne laisse pas du tout deviner l'étendue du niveau de
bruit qui peut facilement être tout a fait horrible (je suis désolée, je n'ai
pas d'autre mot pour ça). Bien réglée toutefois il est possible d'obtenir des
images très correctes, à peine moins lisses que les images obtenues avec la EX
et en tout cas bien meilleures que ce que ne pourra jamais produire les petites
HPX-171 et HVX-200, plus bruyantes et moins définies.
Sensibilité
Bizarrement la sensibilité du caméscope n'est documentée
nulle part chez Panasonic. On ne trouve que cette valeur, peu pertinente, de
l'illumination minimale nécessaire de 0.67 lux (F1.6, Gain 24dB, shutter speed
1/25 sec.) De ce que j'ai pu en voir, la 301 s'est montrée assez sensible,
beaucoup plus que l'on ne pourrait imaginer tirer d'un capteur 1/3". Au jugé je
dirais que sortie du carton elle a une sensibilité de l'ordre de F/8 à 2000 lux
en 50i et à presque F/10 en 25p, soit quasiment la sensibilité de la EX1, mais
c'était avec les réglages par défaut et donc dans ces conditions elle était
aussi très bruyante. C'est d'ailleurs probablement la raison qui a motivé
Panasonic à fournir ce réglage par défaut tout à fait absurde et bruyant, en
tout cas c'est la seule (raison) que je peux imaginer.
Résolution
Par contre côté résolution, même
avec les défauts du 17X Fujinon la résolution est vraiment au rendez-vous. Ce
n’était pas forcément gagné car il faut un bon morceau de verre pour former une
image HD sur un capteur 1/3", mais le challenge est réussi. Le piqué est
exceptionnel et en 1080 avec un bon diaph à 5.6, la 301 a toujours été plus
définie que la F350 avec son capteur 1440x1080 1/2". A diaph égal par contre
naturellement la profondeur de champ était plus longue sur la Pana, mais la
différence n'est pas si flagrante que ça, si on envoie à fond, diaph ouvert à
bloc
et arrière plan éloigné on ne fait presque pas la différence entre les deux
tailles de capteurs
Le codec AVC-intra
Un autre chapitre intéressant :
initialement réservé au très haut de gamme (HPX-3000, Varicams et en option sur
la HPX-2100) l'AVC-intra est disponible comme format
d'enregistrement.
Tout d'abord un petit rappel sur ce qu'est l'AVC-intra
: Les images sont codées à l'aide du codec MPEG-4 part 10, parfois nommé H.264
ou AVC. C'est un des codecs vidéo les plus modernes disponibles et il est d'une
grande efficacité. La notion d'efficacité a d'ailleurs une importance capitale
en termes de compression numérique : sans la prendre en compte il est totalement
dénué de sens de comparer les débits ou les poids des fichiers. Pour aller
droit au but : l'H.264 est vraiment un super codec, tout le monde est unanime
là-dessus en terme absolu de qualité c'est vraiment un excellent ratio
poids/qualité. Sur les débits faibles à moyens (type format de diffusion DVD) il
est donné comme 2 fois plus efficace que le MPEG-2. Oh ne croyez pas que
Panasonic soient les premiers à utiliser le MPEG-4 pour capter les images. Il y
a 6 ans déjà (2003) Sony introduisait sont format sur bandes haut de gamme : le
HDCAM-SR qui code les images en intra MPEG-4 part 2, mais contrairement au
MPEG-4 part 10, il n'a pas été jugé assez efficace pour faire tenir le flux full
HD 10 bits dans 100 Mbps. Sony ayant du reste tablé uniquement sur l'excellence
a ainsi fixé le débit à 440 Mb/s en 4:2:2 et à 880 Mb/s en 4:4:4, ce qui ne
concourt pas du tout dans la même catégorie et reste à ce jour cantonné à la
bande.
Plusieurs modes AVC-intra
Quatre modes d'enregistrement
AVC-intra sont disponibles sur le caméscope : l'AVC-100 en 4:2:2 décliné dans
les résolutions plein format 1920x1080 et 1280x720 et l'AVC-50 en 4:2:0 décliné
en 1440x1080 ou en 960x720. Les deux modes d'enregistrement sont en 10 bits et
le mode AVC-50 est donné comme étant équivalent au DVCPROHD 100 dont il reprend
les résolutions spatiales à la moitié du débit.
Panasonic, fidèle à sa
ligne de conduite, a choisi de n'encoder que des flux intra, c'est à dire où
chaque image est codée indépendamment des autres (par opposition aux flux à
bases de groupes d'images dont les flux MPEG-2 Long GOP comme on peut le trouver
chez les autres constructeurs). Pour certains c'est ce qui fait son intérêt mais
honnêtement, c'est aussi sacrifier plus de la moitié des optimisations
qu'apportent l'AVC : les optimisations temporelles. Si on devait me demander
mon avis vraiment j'aurais préféré avoir le choix, 50 Mb/s Long GOP ou 100 Mb/s
intra par exemple, ça ça aurait été une excellente alternative. Bien
dimensionnable aux différents projets que l'on peut rencontrer et clairement
bien meilleure que ce vilain mode AVC-50 qui présente beaucoup d'artefacts et
n'est clairement PAS aussi bon que le DVCPROHD, et il est en fait bien moins bon
que le MPEG-2 Long GOP à 35 Mb/s. Bien sur on me dira qu'il est intra et donc
insensible aux soucis que l'on peut avoir à cause des GOPs mais moi ça fait 4
ans que je bosse avec des GOPs et je peux vous garantir que les scènes
nécessitant un codage intra sont rarissimes dans ce que l'on filme usuellement.
Pour reprendre un exemple que Forest aime bien : prenez un mètre de
pellicule, de n'importe quel film et observez attentivement. Que voyez-vous ? :
une succession d'images qui se ressemblent n'est-ce pas ? Oui, c'est ainsi que
va le cinéma, et si l’on n’est pas trop un manche quand on filme c'est ainsi que
va la vidéo numérique.
L'optimisation temporelle des
codecs modernes (MPEG-2, MPEG-4 etc.) exploitent la redondance des informations
entre les images pour diminuer intelligement les débits.
D'autant que 100
Mb/s, c'est beaucoup et c'est peu à la fois. Ça fait un ratio de 12.5 : 1, ce
qui fait quand même beaucoup pour de l'intra. De plus, avec tout le bruit que
génère ce caméscope, une bonne partie du débit part en codage des très hautes
fréquences généralisées sur l'image (que le mode AVC-50 d'ailleurs avec son
ratio de compression de 13.4 : 1 n'arrive pas du tout à suivre). A titre de
comparaison, le PNG (compression sans pertes) d'une image 25p pèse 7% de plus
que la même image captée en 50i, évidence manifeste de la quantité
d'informations que représente le bruit à coder.
Quitte à filmer à 100 Mb/s, il
aurait été carrément judicieux de le faire en Long GOP, ou au moins avec un GOP
court à la mode du Beta SX, ça aurait clairement boosté l'efficacité du codage,
et vu que de toute façon nos machine n'aiment pas monter en natif, autant
maximiser la rentabilité du codec. Qu'on soit bien d'accord là dessus : 100 Mb/s
intra sera FORCEMENT moins bon que 100 Mb/s long GOP.
Le mode AVC-intra
50, bien qu'à peine plus compressé que le mode AVC-100 (puisqu'il est en 4:2:0
thin raster) est très inférieur. Il présente partout des macro-blocs de
compression, les aplats sont mal rendus, et les hautes fréquences disparaissent
purement et simplement dans un bourbis d'artefacts de compression.
comparaison AVC-intra 50 et 100. Survolez l'image pour
comparer.
détail de comparaison AVC-intra 50 et AVC-intra 100
magnigfié à 200%
Survolez l'image pour comparer AVC-intra 50 et MPEG-HD 35
La couleur : 4:2:2 desservi par l'AVC
Au niveau codage de la couleur
nous avons été très surpris par le résultat de la décomposition Y Cb Cr. Les
images en 4:2:0 MPEG-2 présentent une chroma plus définie et de meilleure
qualité que les deux modes AVC-Intra, même le mode AVC-100 à 100 Mb/s en 4:2:2
10 bits. Je vous livre ici les images décomposées, elle ne sont pas truquées
je vous le promets, on distingue clairement la supériorité de l'AVC-100 sur
l'AVC-50 (ce qui était prévisible) mais surprenamment le MPEGHD-35 domine les
deux autres assez confortablement.
Comparaison du chroma AVC-I 50 et 100, survolez pour
comparaison
Comparaison chroma AVC-i 100 et MPEG-HD (XDCAM HD). Survolez
l'image.
Intuitivement je vois qu'une
seule raison possible à cet état : le taux de compression est trop important,
induisant ce qui ressemble fortement à des macro blocs de compression
entropiques sur le chroma : en effet l'AVC utilise un algorithme de compression
contextuel (Context-adaptive entropy coding) qui découpe l'image non pas en bloc
réguliers de 8x8 ou 16x16 comme le mpeg-2, mais en blocs de tailles inégales,
clairement visibles ici. Sur les zones à faible fréquence (à plats, dégradés) le
compresseur a tout simplement réduit la surface à de larges blocs ne décrivant
que très imparfaitement l'image d'origine. Le résultat très concret de cette
limitation c'est que les travaux colorimétriques poussés en post production
manquent de résolution pour travailler puisqu'ils sont tributaires de la qualité
du chroma.
En réalité, même si l'échantillonnage du signal est en 4:2:2
avant compression, en sortie de compression le ratio est beaucoup plus difficile
à évaluer puisqu'il dépend du sujet filmé et les images sont finalement assez
fragiles alors qu'elles promettaient le contraire.
J'aimerais beaucoup
avoir à ma disposition des images produites par la HPX-3000 en AVC-Intra 100
pour comparer la qualité des encodages.
La quantification sur 10 bits
permet théoriquement d'exploiter des portions restreintes du signal afin
d'extraire par exemple une scène contrastée d'une ombre ou d'étalonner un ciel
sans voir apparaître de banding, la faiblesse du rapport signal bruit et surtout
la forte utilisation de l'entropie contextuelle vient cependant amoindrir cet
avantage.
Essai de post production poussée (correction
colorimétrique sélective). Notez l'apparition de blocs dans le chroma AVC-100
alors que le MPEG-HD-35 est beaucoup plus égal. Le chroma du MPEG-HD est
insufisament décrit pour faire un travail parfait, mais celui de l'AVC-intra est
encore moins suffisant, malgré la promesse du 10 bits 4:2:2
Test Panasonic HPX-301
Réglages en tournage,
montage et Conclusion
Écrit par
barraalice
13-05-2009
Alice et Forest poursuivent leur test très poussé du
caméscope HPX 301, l'épaulière P2 Panasonic à moins de 10 000€, avec cette
troisième partie touchant aux réglages de prise de vue, au son, aux connectiques
d'entrées/sortie, au workflow de montage. S'en suis leur conclusion...
Test de l'épaulière Panasonic P2 HPX-301, décortiquée par
Alice et Forest
Le caméscope est très bien fourni en réglages de prises
devues. Comme le HPX-500 il est équipé d'une molette de profils permettant
debasculer entre les 6 profils d'image réglables dans les menus. Sur un tournage il est très pratique de décliner le profil de
capture enplusieurs sous profils pour différentes conditions de prises de vues
et de les rappelerspontanément. C'est d'autant plus pratique que la fonction
vitesses de prises de vuesvariables se règle dans les profils d'image. On peut
donc prérégler 6 vitessesdifférentes de prises de vues (du ralenti à l'accéléré)
et passer de l'une àl'autre physiquement en tournant cette molette.
Les
menus sont bien fournis en termes de réglages d'image mais ils sont
moinsversatiles que les menus Picture Profiles que l'on peut trouver sur
lescaméscopes EX.
Les cadences de prises de vue sont limitées à une liste
de 20 préréglages :
12/15/18/20/21/22/23/24/25/26/27/28/30/32/34/37/42/45/48/50
ips et nefonctionnent qu'en 720p. Bien que ce soit largement suffisant pour
satisfaire la plupart des besoinscréatifs, avec notamment des incréments très
proches autour du 25p pourfinement soutenir ou au contraire amortir la vitesse
d'une scène, celaintroduit quelques limitations : le ralenti maximal corresponds
à un ralenti2x, et l'accelerando maximal à 2x également. Les EX chez Sony
font de 1 à 60 images par seconde (soit pour nous ralenti 2.4xà un accelerando
25x) en 720p et 1 à 30 ips en 1080p et ce par incréments de 1image par
seconde.
Le slow shutter également est un peu limité : il n'a que 2
positions :accumuler 2 images et accumuler 4 images, soit un gain de 1 ou 2
profilsmaxi, là où les EX peuvent exploiter 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 16, 32 et 64
imagesaccumulées, soit jusqu'à 6 profils ajoutés sans toucher au gain (pour
scènes statiquesexclusivement n'est-ce pas, ou à la rigueur avec une volonté
artistiqueimpliquant du flou de bougé)
Tous les petits réglages comme le
correcteur colorimétrique, le skin tonedetail, le knee, etc. sont parfois un peu
rudimentaires (genre Auto, Low, Mid etHigh pour le knee) mais pour l'essentiel
ils sont présents… Il faut croire queje me suis trop habituée aux réglages fins
des Cine Alta avec leurs réglagessur 200 niveaux partout, mais naturellement
quand c'est juste pour obtenir unlook on a pas forcément besoin d'autant de
précision.
Les 7 presets gamma sont vraiment très bons, avec une
excellente intuitivité,bien meilleure que sur les Sony qui les appelle avec des
numéros uniquement.
HD NORM: Pour l'enregistrement standard en HD LOW:
Pour réduire le contraste de scènes trop contrastées SD NORM: Pour
l'enregistrement standard en SD HIGH: Procure plus de contraste et de niveaux
de couleur B.PRESS: Procure plus de contraste et des noirs plus profonds dans
les scènes àfaible contraste CINE-LIKE D: La courbe de type Cine-Like qui
priorise la dynamique d'image CINE-LIKE V: La courbe de type Cine-Like qui
priorise le contraste de l'image
C'est clair, on voit à quoi chaque
courbe sert et les scènes sont bien penséespour circonvenir à l'ensemble des
situations.
Afin
d'assister le réglage de l'image un vecteurscope peut être affiché sur leLCD, ce
qui permet de voir rapidement l'étendue de la réponse sur les
axescolorimétriques, mais il reste assez simple et sert plus de guide
qued'instrument de mesure
Il n'y a pas d'équivalent à la fonction Color
Correction des Sony mais leformat d'enregistrement 4:2:2 10-bits est normalement
là pour permettre untravail plus fin en post production.
Il est utile de
remarquer que Panasonic mets aussi en ligne un grand nombre deprofils
spécialement dédiés à ce caméscope et qu'il peuvent être téléchargés
ettransférés via le lecteur de cartes SDHC afin servir tel quels ou de point
dedépart pour élaborer ses profils persos.
Le son
La
HPX-301 permet d'enregistrer4 pistes son. Elle peut exploiter pour cela la prise
frontale micro XLR, lesdeux prises arrières XLR commutable micro/ligne ou la
connectique D-SUB 25broches pour les récepteurs sans fil astucieusement placé
dans le haut du corpsdu caméscope.
J'ai dû passer à côté d'un truc parce
que les spécifications du caméscopementionnent 2 XLR pour l'entrée micro alors
que tout ce que je peux voirphysiquement sur le caméscope c'est un seul XLR 3
broches pour l'entréefrontale. A priori donc, d'après ce que je peux voir, le
micro frontal devraêtre mono et il n'est pas fourni dans le
kit.
L'enregistrement se fait en 16 bits 48 kHz, pas de mode 24 bits
donc, mais aumoins c'est du non compressé et puis il y a 4 pistes.
Les entrées sorties
La
connectique est conforme à ce qu'on peut attendre d'un caméscopeprofessionnel
d'épaule :
Entrées/Sorties TC,
Genlock,
Firewire pour le DVCPRO et le DV
(pas de FAM pour les transferts en modes fichiers par le firewire)
Audio In XLR
Wireless Audio D-Sub
25
Prise remote 10
broches
Il
y a quand même deux points qui sont vraiment remarquables:
- Il y
a deux sorties HD-SDI. Elles ne fonctionnent pas en dual link maispermettent de
faire à la fois un monitoring HD-SDI et une sortie HD-SDI noncompressée vers une
régie ou un enregistreur externe.
-
Il y a deux prises USB. Vraiment un excellent point ça. Chaque prise a
safonction : l'une permet de brancher des périphériques USB attachés (clés
usb,disques durs en FAT 32) sur lesquels on peut directement vider un ou
plusieursclips via le menu des thumbnails, l'autre permet de relier le caméscope
à unordinateur comme s'il était lui même un périphérique USB, et devinez quoi,
ilest reconnu spontanément par les ordinateurs sans installation de drivers,
çaaussi c'est top. Malheureusement, quelque soit le mode d'enregistrement,
iln'est jamais possible d'enregistrer directement sur les disques durs
usbexternes. Il faut impérativement enregistrer sur une P2 et la vider
ensuite.Sachez que le caméscope peut en tant qu'hôte d'un disque externe le
formaterdirectement en FAT 32 (ce qui efface évidement toutes les données
contenuesdessus, sachez-le)
P2 et workflow sur ordinateur
Petite section pour ceux qui
ne connaissent pas le P2 Viewer :
Panasonic ne fournit pas un logiciel
seul pour relire les rushes des P2 enAVC-intra, il faut installer au minimum le
P2 Viewer, les drivers HPX et lescodecs AVC-Intra, en 3 fois. Une fois
installé, le P2 viewer se comporte comme un lecteur virtuel de cartesP2 (ou
lecteur réel naturellement ;-) mais il reste assez limité. Pour voir les
rushes il suffit monter les dossiers les contenant (le dossiercomplet, avec tous
les sous répertoires) en tant que carte P2 virtuelle.
On a alors accès
aux clips comme sur le caméscope, c'est à dire en lecture uniquement.On peut
voir les images en plein écran en cliquant sur l'icône idoine mais ilest
impossible de faire une pause en plein écran, pour étudier une image. Onpeut par
contre regarder un clip en boucle ce qui permet quand même d'étudierfinement un
métrage.
Il y a un lecteur de métas qui est très complet : on a bien sur
le codecde la vidéo et sa résolution (encore qu'elle ne soit pas exprimée en
pixels,juste 1080 ou 720) et on a d'autres infos comme le modèle du caméscope ou
sonnuméro de série. On peut saisir certains champs comme le créateur,
l'opérateurde prise de vue, l'altitude, latitude longitude, le nom du programme,
le numérode scène, de prise etc. et mettre a jour ces métas qui seront
accessibles partoutes les personnes qui viendront à collaborer sur le même
projet.
Par contre il n'y a pas de solutions d'export et de re-wrapping
comme on peuttrouver dans le clip browser de Sony (pour les caméscopes XDCAM et
XDCAM EX).Il faudra passer pour ça par un 4ème logiciel : le P2 Content
ManagementSoftware que je n'ai jamais réussi a faire marcher puisqu'il plante à
chaquefois que j'essaie de le lancer.
Le kit
Le kit sera normalement constitué du corps (le HPX-301), de l'objectifFujinon
17X et du viseur (pas vraiment en kit d'ailleurs).
Pour une unité de tournage complète il faudra donc au minimum prévoir enplus
un kit énergie Anton/Bauer, un micro XLR mono et une paire au moins decartes P2
d'une capacité confortable (32 Go, je pense, c'est un minimum), plusun tripode
dimensionné aux caméscopes d'épaules, de l'ordre des 10 kg et +puisqu'il faut
prévoir le caméscope et les éventuels accessoires et une semelleuniverselle de
type VCT-U14.
Les cartes pouvant être vidées directement sur un disque dur il n'est
pasindispensable de prévoir un ordinateur portable sur les tournages, même si
çareste recommandé, notamment pour contrôler la qualité des images si l'on
n'apas de monitoring HD, ou pour utiliser les outils d'assistance à la prise
devue comme Adobe On location.
Conclusion
Notre
expérience avec la HPX-301 s'est révélée trèspositive. J'ai pris un grand
plaisir à travailler avec, elle est agréable àporter, légère et toutefois
robuste, elle dispose d'un bon imageur qui produirade superbes images si elle
est entre les mains de quelqu'un qui la maîtrisebien. Elle peut toutefois
réserver quelques mauvaises surprises. Ceux qui se disent"yeah c'est une
Panasonic, elle a le Panasonic mojo je ne peux quefaire de bonnes images"
devraient se méfier, elle demandera quelquessolides notions pour la maîtriser et
un peu de temps passé en recherche deréglages appropriés (notamment pour
atténuer le bruit).
Elle trouvera confortablement sa place autant en
reportage de type ENG qu'enconfiguration de plateau où elle pourra être pilotée
en remote, pourra débiterle 4:2:2 10 bits non compressé sur une sortie HD-SDI et
même se voir adjoindreun moniteur/viseur HD-SDI sur l'autre.
Son prix est
très attractif, mais ceux qui hésitent avec un modèle de poingtout en un (type
Sony EX1/3) doivent impérativement prendre en compte le faitque les frais
additionnels (énergie, microphones, tripodes, stabilisateurs,objectifs etc.)
seront considérablement plus chers faisant largement dépasserl'enveloppe des 10
000 euros symboliques.
Le codec AVC-Intra même dans sa version 100 Mb/s
s'est révélé moins fort que jene le pensais mais il donne heureusement bien
évidement des images d'excellentequalité. Dans sa version 50 Mb/s par contre
j'ai trouvé qu'il est vraimentinsuffisant. C'est fort dommage car les cartes
étant chères, les utilisateursrisquent naturellement d'être tentés de tourner
dans ces modes économiques surles projets moins exigeants en qualité, et à ce
compte là une utilisation enLong GOP aurait donné de bien meilleures
performances avec un débitprobablement plus réduit. C'est vraiment ce genre
d'obstinations que je trouveconsternant chez les constructeurs. De l'autre côté
on a le contraire, Sony quis'obstine à croire que le 4:2:0 va pour tout le monde
et qui réserve l'AVC pourle 1080p60 quand il arrivera... rageant n'est-ce pas
?
Points forts :
Facteur de forme (caméra épaule)
Large autonomie niveau énergie
Viseur couleur exceptionnel (qualité/prix)
Parfaitement multi standards (PAL/NTSC, SD/HD, 4:2:0, 4:2:2)
Enregistrement son 4 pistes, Wireless audio D-SUB 25 intégré.
Interface lecture des clips très confortable
Capteur full HD et MTF général très bon (vraiment bien HD quoi
;-)
Enregistrement 4:2:2 10 bits (un peu borderline quand même
celui là, tant le XDCAM HD en 1440 / 4:2:0 / 8 bits s'est même montré parfois au
dessus)
Des courbes gamma logiques et fonctionnelles
Double sortie HD-SDI
Les prises USB avec le mode Host pour vider directement les
cartes sur un disque dur externe.
le prix très bon pour ce type de caméscopes
Points faibles :
- Lecture erratique du niveau d'énergie par le caméscope
- Viseur fixe, non interchangeable
- Un rapport signal bruit relativement faible et une
sensibilité réduite en cas de correction.
- Un niveau de bruit toujours existant, quel que soit la
qualité des réglages
- Le DRS (mode extension de dynamique pour déboucher les
ombres) a tendance a ruiner l'image en ajoutant du gain lorsque c'est
inapproprié.
- Des artefacts de rolling shutter plus visibles
- Des réglages de prise de vue parfois un peu rudimentaires
par rapport à la concurrence actuelle
- Des soucis sur la tenue des couleurs en post production,
décevant par rapport aux attentes d'un 4:2:2 10 bits à 100 Mb/s
- Le mode AVC-Intra 50 est très en dessous de la qualité
attendue pour un caméscope HD moderne.
- Des spécifications importantes non communiquées (MTF,
Rapport Signal Bruit, Sensibilité) comme à l'époque la résolution sur la HVX-200
- Des irisations colorées dans le viseur, peut être en raison
du fait que c'est une présérie. A confirmer donc.