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27 juillet 2011

LES TECHNIQUES DU CINEMA NUMERIQUE

LE CINEMA NUMERIQUE

 

Contrairement aux projecteurs 35mm qui ne fonctionnent qu’avec des copies 35mm, les projecteurs d-cinema peuvent diffuser des contenus provenant de sources variées : il est désormais possible de retransmettre un opéra en direct en reliant le projecteur à un équipement de réception satellite, organiser des parties de jeux vidéo sur grand écran en connectant le projecteur à une console de jeux ; accueillir une conférence dans une salle en branchant l’ordinateur du conférencier sur le projecteur....

Tout cela offre de nouvelles opportunités aux exploitants mais la mise en œuvre de ces projections alternatives n’est pas obligatoirement évidente dans la mesure où les projecteurs d-cinema sont prioritairement conçus pour projeter les images et les sons des longs-métrages numériques issus du serveur d-cinema. La connexion d’autres périphériques - qu’on désigne généralement sous le terme de sources vidéo - peut donc réserver des surprises : mauvais format d’image, artefacts, parasites sonores,...

Manice donne des explications et des conseils pour obtenir des projections de contenus alternatifs de bonne qualité avec les divers types de lecteurs de contenus alternatifs. Les trois premiers chapitres du dossier consacrés à la gestion des contenus concernent :

-  les interfaces qui permettent de relier les projecteurs d-cinema aux lecteurs périphériques (DVD, Blu ray, ordinateur,...)

-  Le branchement direct des sources au projecteur.

-  l’intérêt d’avoir recours à un équipement intermédiaire pour connecter ces lecteurs au projecteur d-cinema : le scaler vidéo.

Suivront prochainement des explications approfondies sur les modalités de branchement de chaque type de périphérique : ordinateur, lecteurs grand public (DVD, Blu ray), lecteurs professionnels (DV Cam, HD cam,...), module de réception de contenus par satellite. La gestion du son issu de ces différents périphériques fera l’objet d’un chapitre particulier.

Les prises de connexion disponibles sur un projecteur numérique

Plusieurs entrées (inputs en anglais) sont disponibles sur le panneau d’alimentation des projecteurs d-cinema pour y connecter des lecteurs périphériques : en plus des deux prises de type HD SDI qui permettent de les connecter au serveur d-cinema, les projecteurs numériques sont obligatoirement dotés de deux entrées DVI.

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Entrées DVI A et B sur NEC 2500

Sur les modèles les plus récents peut s’ajouter une ou deux entrées HDMI.

(JPEG)
Le Bloc Media Intégré de Doremi (ici sur un projecteur Barco) a une entrée HDMI pour brancher facilement et directement un lecteur périphérique de type DVD, Blu Ray, récepteur satellite...

Quand les lecteurs vidéo sont dotés d’interfaces de sortie DVI ou HDMI, les projectionnistes peuvent les relier directement au projecteur d-cinema. Nous verrons toutefois que la compatibilité des interfaces du projecteur et de ses périphériques ne garantit pas la qualité de la projection d’un contenu alternatif : un équipement intermédiaire couramment appelé « scaler » ou « folsom » est la plupart du temps utile pour améliorer la qualité de diffusion et optimiser les réglages.

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Lecteur DVD, Blu Ray et HD CAM reliés à un scaler Christie IMP-2K

La qualité de l’image et du son qui va résulter de la connexion de ces périphériques au projecteur d-cinema dépend aussi grandement de la qualité de la source. Le résultat final n’est pas le même si on branche sur le projecteur un lecteur DVD (avec une résolution d’image de 720 x 576 pixels), un lecteur Blu Ray ou magnétoscope HD Cam SR : ces deux derniers lecteurs diffusent des images dont la résolution - 1 920 x 1 080 pixels - et la colorimétrie sont nettement supérieures à celle du DVD. Si le fossé qualitatif entre ces différentes sources n’est pas obligatoirement très visible sur un plasma ou un LCD, elle l’est beaucoup plus sur un écran de cinéma.

(JPEG)
Plus l’écran est grand, plus les défauts seront visibles...

Quand c’est techniquement possible, mieux vaut donc privilégier les sources HD (1 920 x 1 080) dans une salle.

Les prises disponibles sur les lecteurs vidéo

Les lecteurs périphériques (DVD, Blu ray, consoles de jeux...) sont dotés de différents types de prises de sortie (outputs en anglais). Le projectionniste qui veut relier l’un de ces lecteurs à son projecteur d-cinema doit choisir les connectiques qui vont lui permettre d’obtenir la meilleure qualité d’image et de son. Les prises de sortie des équipements périphériques sont de deux types : numériques et analogiques.

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Sorties analogiques (cerclées en blanc) et sortie numérique (cerclée en rouge) sur lecteur Blu Ray SONY

Les sorties numériques

Elles constituent généralement la meilleure option pour brancher un lecteur périphérique à un projecteur d-cinema. Pendant le transport de la source jusqu’au projecteur, la qualité du signal peut être dégradée à cause de mauvais connecteurs, d’un câble médiocre ou trop long. Une liaison numérique offre virtuellement la garantie que le signal émis par le lecteur ne connaîtra qu’une très faible dégradation durant son transport jusqu’au projecteur.

Les sorties de type HD SDI (high definition serial digital interface)

En cinéma numérique, la liaison HD SDI est utilisée pour transporter les contenus d’image du serveur jusqu’au projecteur via deux câbles (entrées SMPTE 292 IN A et B). Sur les lecteurs vidéos, on trouve ces sorties uniquement sur du matériel professionnel : lecteur Betacam ou HD CAM SR utilisés à la télévision, dans les laboratoires de post-production et dans quelques cinémas (salles de vision notamment).

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Le lecteur HD CAM SONY SRW 5000 a deux sorties HD SDI sur son panneau arrière

Une interface de type HD SDI peut véhiculer un signal haute définition. Elle repose sur l’utilisation d’un câble coaxial de grande qualité : le débit de données qui transite par cette liaison peut aller jusqu’à 1 485 gigabits/s avec une grande résistance aux signaux parasites. La prise de branchement de type BNC qui caractérise cette interface garantit une attache solide qui prévient les problèmes de faux contact.

L’interface HD SDI assure généralement le transport des images, pas celui du son. Toutefois, contrairement à ce qu’avait précisé Manice, il existe une solution technique pour que le HD SDI véhicule un signal audio grâce à l’ajout d’un boitier supplémentaire dit "SDI-AES De-Embedder". Merci au chef opérateur du Max Linder pour cette précision technique.

D’une façon plus courante avec des sources branchées en HD SDI, c’est une liaison XLR (connecteur réservé au marché professionnel) qui prend en charge le transport du son jusqu’au processeur.

Sorties DVI (digital video interface)

Conçue pour transporter des images vidéo non compressées d’un lecteur à un projecteur, l’interface DVI est une liaison de grande qualité offrant un débit de données élevé qui permet de véhiculer des signaux haute définition (HD). Comme le HD SDI, l’interface DVI ne transporte que des images.

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Câble DVI

Jusqu’à il y a peu, de nombreux vidéo projecteurs, ordinateurs et lecteurs DVD étaient équipés d’une sortie DVI. Toutefois, celle-ci a très souvent été remplacée par l’interface HDMI qui a l’avantage de transporter l’image et le son ce qui a pour effet de limiter le nombre de câbles de connexion nécessaires.

Les prises DVI sont équipées d’un système de visses qui permet de sécuriser le branchement au diffuseur (projecteur, téléviseur...). Pour une utilisation professionnel, cela peut être particulièrement utile car ce système prévient tout risque de débranchement accidentel.

Sorties HDMI

Décrites comme la prise péritel du futur, les sorties HDMI sont présentes sur un nombre croissant de périphériques : lecteurs DVD, ordinateurs, consoles de jeux vidéo. Tous les lecteurs de disques blu ray sont équipés d’une sortie HDMI puisque cette interface assure le transport des signaux HD.

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Câble HDMI

Le succès du HDMI est lié au fait qu’il transporte à la fois les signaux de l’image et du son, contrairement au DVI. C’est un grand avantage pour les particuliers puisqu’il leur suffit d’un câble pour relier des lecteurs périphériques à leur écran de télévision. Mais le HDMI ne simplifie pas le travail du projectionniste puisque, dans les cabines de cinéma, les signaux audio et vidéo font de toutes façons l’objet d’un traitement séparé : les premiers dans le projecteur et les seconds dans le processeur son.

On recense quatre versions successives d’interfaces HDMI (versions 1.1, 1.2, 1.3, 1.4). La version 1.3 est aujourd’hui la plus répandue sur les lecteurs vidéo. La version 1.4, à venir, prendra aussi en charge les contenus 3D au format HD et les contenus 4K (4096 X 2160 pixels). Les interfaces HDMI et DVI étant compatibles, il est possible d’utiliser un adaptateur intermédiaire pour relier un lecteur doté d’une sortie HDMI à un projecteur doté d’une entrée DVI et inversement.

L’interface HDMI est compatible avec le standard anti-copie HDCP qui est notamment utilisé pour protéger les disques blu ray contre le piratage. Comme les premières générations de projecteurs d-cinema n’intègrent pas le standard HDCP, il faut utiliser une interface analogique entre le lecteur blu ray et le projecteur pour que ce dernier puisse jouer le disque.

Nous reviendrons en détails sur ce point.

Les sorties analogiques

L’utilisation d’une interface analogique pour relier un lecteur à un projecteur d-cinema ne constitue pas une solution optimale dans la mesure où le signal transporté entre les deux équipements peut se dégrader durant son transport, surtout si le câble utilisé n’est pas de bonne qualité. Mais ça ne signifie toutefois pas que les projectionnistes doivent exclure systématiquement l’utilisation de ce type d’interface.

A signaler : contrairement au HDMI, et exception fait de la prise péritel qui n’a pas sa place ici, toutes les liaisons analogiques n’assurent que le transport de l’image. Il faut donc impérativement utiliser d’autres câbles pour le son.

L’interface RGBVH

Elle divise le signal vidéo en cinq canaux : trois sont dédiés au transport des couleurs primaires (rouge, vert, bleu) et deux à la synchronisation horizontale et verticale de l’image.

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Entrée RGBHV

Il s’agit d’une d’une interface coûteuse généralement réservée à un usage professionnel .

Elle permet de transporter des signaux haute définition entre le lecteur et le projecteur. En plus du SDI, c’est une très bonne interface pour brancher une caméra numérique HD sur un projecteur d-cinema.

RGB

Jusqu’à l’arrivée du DVI et du HDMI, le RGB était la meilleure interface disponible sur les équipements grand public. En séparant la luminance (le niveau de lumière) et la chrominance (l’échelle des couleurs), la liaison RGB offre un niveau de qualité que les autres connectiques analogiques ne peuvent pas atteindre.

(JPEG)
La sortie RGB du lecteur Blu Ray Pionner BDP-320 (cerclée en rouge) peut également véhiculer une image HD

La capacité de transfert de données de l’interface RGB s’arrête au standard 1 080 i (images entrelacées de résolution 1 920 x 1 080).

VGA

On trouve généralement ce type de sortie sur les ordinateurs et les écrans plasma ou LCD. Le signal qui transite par cette interface ne peut excéder la résolution standard (720 x 576).

Les prises VGA mâles comportent deux visses permettant de sécuriser la connexion avec le lecteur ou le diffuseur.

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Câble VGA

S-vidéo

Avec une interface S-vidéo, le signal de l’image transite du lecteur au projecteur par l’intermédiaire d’un seul câble. A l’intérieur de celui-ci, la luminance et la chrominance restent séparées grâce à des conducteurs distincts ce qui minimise partiellement la perte de qualité. Toutefois, cela n’empêche pas l’apparition de parasites ou d’interférences surtout si on considère que l’immense majorité des câbles S video sont de qualité médiocre.

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Câble S-video (ici de haute qualité)

Cette connectique reste donc à éviter surtout pour la projection sur grand écran. De plus, le signal transporté dans une interface S-vidéo ne peut excéder 720 x 576 pixels.

A n’utiliser que si aucun autre type d’interface n’est disponible.

Cinch

L’utilisation d’une interface de type Cinch, qu’on ne trouve généralement plus que sur des lecteurs DVD bas de gamme, est déconseillée : toutes les informations contenues dans le signal d’image transitent par un seul et même câble si bien que la qualité de l’image sur l’écran est encore inférieure à la S-vidéo.

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Câble cinch
 
 

 

 

Les projecteurs d-cinema ont été avant tout conçus pour projeter les images de format 2K ou 4K issues d’un serveur. Néanmoins, comme nous l’avons vu, leurs prises DVI ou HDMI permettent de les raccorder à d’autres types de lecteurs périphériques.

Cette opération, apparemment très simple de type "plug and play" ("brancher puis jouer"), contient pourtant son lot de problématiques techniques. En effet, le projecteur d-cinema est capable d’accepter des sources vidéos provenant de lecteurs externes mais souvent dans un format précis, une cadence d’image unique et dans un espace de couleurs particulier.

C’est là que réside une grande partie du défi dans la gestion des contenus alternatifs : il existe en effet une multitude de supports, de formats et de cadences d’image. Bien sûr, des outils permettent de les identifier afin de préparer au mieux les séances. C’est le cas notamment de ce banc de montage qui offre la possibilité aux techniciens de visualiser les contenus sur un monitor de contrôle avant leur diffusion sur grand écran :

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Cette installation de pré-visualisation permet de dresser une fiche technique précise de chaque programme : format image, cadence, présence de sous titres...

Toutefois, en exploitation courante, les opérateurs ne disposent pas de ce couteux matériel de vérification. Ils peuvent trouver une solution alternative plus économique en branchant leur source sur un écran de télévision ou un moniteur simple qui offre uniquement le retour image (mais pas d’information technique sur la source).

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Un monitor en haut à droite de la photo : un outils très pratique pour les projectionnistes

L’emploi du moniteur ne garantit pas pour autant le succès de la diffusion. Une vidéo peut être parfaitement lue sur un retour image et pas du tout par le projecteur. Afin d’être absolument certain que la projection se déroulera sans encombre, l’opérateur doit brancher et tester sa source dans les conditions de sa future diffusion (même support, même branchement...). Pour cela, il a deux possibilités :

-  Brancher la source directement sur une entrée DVI ou HDMI du projecteur.

-  Utiliser un scaler qui sert d’intermédiaire entre la source et le projecteur.

Pour se brancher directement au projecteur, l’opérateur ou l’installateur doivent préalablement créer une ou plusieurs macros spécialement dédiées aux sources externes. Les entrées DVI A et B assurent cette fonction mais il est possible de dépasser largement ce cadre. Huit macros correspondant à autant de formats d’images différents ont été crées sur ce projecteur Barco DP2K20. On voit ici le panneau latéral du projecteur sur lequel ces macros peuvent être sélectionnées :

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Concrètement, créer une macro revient à associer des caractéristiques techniques enregistrées dans le projecteur avec les spécificités de l’image que l’on souhaite diffuser. Sur matériel Barco, le programme D Cine Communicator permet de réaliser cette opération :

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Création d’une macro via le menu dédié : ici, le projectionniste choisit la colorimétrie (8, 10 ou 12 bits par couleur)

Ce travail d’association concerne principalement :

-  L’espace colorimétrique : RGB, XYZ...
-  La résolution : HDTV, XGA... les différents types sont enregistrées dans le projecteur.
-  La cadence des images : 24 images par secondes pour le cinéma, 25 pour la télévision européenne, 29.97 pour la télévision américaine...
-  Les réglages optiques : respect du format de l’image de la source à la projection.

Chaque source aura ses spécificités techniques propres. Par exemple, un lecteur HD CAM SR peut travailler en pleine colorimétrie ce qui ne sera pas le cas du récepteur satellite qui sert à diffuser des contenus en direct. Un lecteur Blu Ray diffuse les films à 24 images par seconde comme les serveurs numériques ou les projecteurs 35 mm tandis qu’un lecteur DVD européens lit les films à 25 images par seconde. Or, ce qui parait anodin sur une fiche technique peut se traduire par de graves défauts surtout sur grand écran (saccades, couleurs anormales...).

Une fois que tout est parfaitement réglé et enregistré, l’opérateur peut directement brancher sa source au projecteur. Avec du matériel professionnel, les lecteurs se connectent via les entrées HD SDI SMPTE 292 IN du projecteur comme c’est le cas dans cette salle de vision :

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Les câbles HD SDI du serveur Doremi ont été provisoirement débranchés pour laisser place aux sorties HD SDI du lecteur HD CAM

Pour le matériel grand public (DVD, Blu Ray, console de jeux...), l’opérateur utilise les entrées DVI du projecteur :

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Lecteur Blu Ray SONY 550 directement branché sur un projecteur Christie

Lorsque le lecteur n’est pas équipé d’une sortie DVI mais HDMI, il a impérativement besoin d’un adaptateur pour relier sa source au projecteur :

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Adaptateur DVI / HDMI

L’objectif final est une parfaite reconnaissance entre la source et le diffuseur sans passage par un périphérique intermédiaire (le scaler) et perturbations à l’écran (colorimétrie altérée, saccades, image amputée).

Si tout est correctement réglé et branché, la sélection de la macro commute à l’écran l’image de la source :

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Dans la liste des macros sur Barco DP 2000, on en trouve ici plusieurs dédiées aux contenus alternatifs

Cette méthode a l’avantage d’être directe et économique puisqu’elle ne nécessite pas l’utilisation d’un scaler. Toutefois, elle présente des limites techniques bien réelles qui peuvent poser problème dans la gestion des contenus alternatifs. Du coup, la présence du scaler est souvent loin d’être inutile...

 

 

Quand on est habitué à utiliser un vidéoprojecteur à la maison ou un projecteur numérique au cinéma, l’intérêt du scaler vidéo peut ne pas paraitre évident. En effet, les vidéoprojecteurs peuvent être directement connectés à des lecteurs périphériques (DVD, blu ray, ordinateur,...) sans qu’il soit nécessaire de passer par un équipement intermédiaire.

(JPEG)
Quelle est la fonction précise du scaler ?

Brancher des sources en direct sur le projecteur d-cinema présente au moins quatre inconvénients majeurs :

-  Le projectionniste travaille "à l’aveugle" sur chaque nouvelle source. Quelle cadence d’image ? Quelle résolution ? Quelle colorimétrie ? Seule une projection test peut l’aider à ajuster ces paramètres et cela ne se fait pas toujours sans problème surtout lorsque les délais sont limités.

-  Certaines sources vidéos ne sont dotées que de sorties analogiques (PC portable d’entrée de gamme, certaines consoles de jeux, lecteur DVD d’ancienne génération...) et ne peuvent donc pas être connectées directement aux projecteurs d-cinema puisque ceux ci ne sont équipés que de sorties numériques.

-  Les projecteurs d-cinema disposant d’un nombre d’entrées limité, le branchement direct est peu pratique lorsqu’il faut jongler avec plusieurs sources vidéos (dans le cas par exemple d’une conférence alternant la projection d’un power point issu d’un ordinateur et d’image provenant d’un lecteur DVD).

-  Dans le cas d’un branchement direct, on ne bénéficie pas des traitements d’amélioration des images inclu dans la plupart des scalers. Cela comprend une mise à l’échelle à la résolution 2 K et une conversion des signaux entrelaçés en progressifs (meilleure fluidité et netteté des images).

Pour tous ces problèmes, le scaler apporte son lot de solutions. C’est pourquoi, il joue souvent un rôle important dans la gestion des contenus alternatifs.

Le scaler : un outils qui convertit et identifie les types de sources vidéos

Nous avons vu que le projecteur d-cinema n’accepte pas naturellement et spontanément tous les formats vidéos. Il faut créer une macro spécifique ce qui peut représenter une opération fastidieuse lorsqu’il s’agit d’utiliser une source de façon très ponctuelle. En passant par un scaler, ce dernier va jouer le rôle de l’intermédiaire qui va convertir la source en un format lisible pour le projecteur numérique.

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Le scaler ASC 2048 relié au Barco DP2K20

L’ASC 2048 reconnait le signal des sources externes et les renvoie, après traitement, vers le projecteur numérique dans la meilleure qualité possible. Cela se traduit nécessairement par une conversion analogique / numérique et une augmentation électronique de la résolution. L’écran intégré du scaler Barco délivre des informations techniques sur le type de sources en entrée comme c’est le cas ici avec un lecteur DVD :

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Le scaler Barco précise également dans quel format sont renvoyés les contenus vers le projecteur en sortie du scaler. Toujours avec l’exemple du DVD on constate, par exemple, que la résolution est passée de 720 X 575 pixels à 2048 X 1080 :

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Un périphérique qui permet le branchement des lecteurs au projecteur.

Avec, au mieux, deux entrées DVI et une entrée HDMI, le projecteur d-cinema ne dispose d’aucune entrée analogique ce qui pose un problème de taille dès lors qu’on cherche à lui brancher des sources dépourvues de sorties numériques. Pour brancher n’importe quel type de lecteur, le scaler propose ainsi une large combinaison d’entrées vidéo. Généralement, il offre :

-  Entrée HD SDI : uniquement pour les lecteurs professionnels (HD CAM, HD CAM SR, Betacam...).

-  Entrée DVI : principalement pour les ordinateurs, lecteur DVD, Blu Ray, consoles de jeux (avec adaptateur HDMI / DVI).

-  Entrée VGA : principalement pour les ordinateurs.

-  Entrée RGB : lecteur DVD, Blu Ray, consoles de jeux...

-  Entrée S-video : lecteur DVD bas de gamme ou d’ancienne génération.

-  Entrée Cinch : à éviter et rarement utilisée. Elle peut éventuellement servir à relier une source à un monitor de contrôle.

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Le scaler Christie Cine IMP 2 K du Biarritz Elysées : le projectionniste peut y brancher de nombreuses sources

Le choix de la connectique a un énorme impact sur le résultat final à l’écran. Afin d’obtenir la meilleure qualité possible, le projectionniste doit judicieusement choisir quel type de câbles il va utiliser. Quand cela est possible, il faut toujours privilégier une connexion numérique et des câbles de bonne qualité. S’il n’y a pas de sorties numériques, la liaison RGB ou VGA doit être privilégiée sur la S-video ou le Cinch.

Cette interface de sortie permettant de renvoyer les signaux vers le projecteur d-cinema est généralement unique sur un scaler. Par exemple, celle du Barco DCS-200 est de type DVI.

(JPEG)
Les deux sorties DVI du Barco DCS-200 (cerclées en rouge)

Elle est facilement raccordable à tous les projecteurs d-cinema, qu’ils soient dotés d’entrées DVI ou HDMI puisque ces deux interfaces sont compatibles (via un adaptateur dédié).

Un périphérique qui optimise la qualité d’image.

Les scalers utilisés dans les cinémas convertissent les signaux vidéo issus des différents types de lecteurs périphériques au format 2K (standard de la grande majorité des projecteurs d-cinema installés aujourd’hui). Le principe de cette mise à l’échelle s’appelle l’upscaling : il consiste à créer des pixels intermédiaires à partir des pixels existant à la source pour augmenter la résolution des images.

(JPEG)
Afin d’optimiser les images, le scaler NEC utilise une puce célèbre pour son efficacité : le processeur Realta

Ce procédé ne permet pas la création de vraies images 2K tout comme le gonflage en 70mm d’une source 35mm ne restitue pas la qualité d’une vraie image 70mm. Mais le procédé d’upscaling, surtout utilisé avec du matériel professionnel, permet d’obtenir une qualité d’image minimale pour la projection de contenus sur grand écran. Sans être miraculeux, il peut constituer une aide précieuse surtout avec les sources comme le DVD ou les présentations Power Point qui ne sont pas conçus à l’origine pour la diffusion sur les toiles des cinémas.

Un moyen facile de passer d’un format d’image à un autre...

Une majorité de scalers gèrent une large palette de formats d’images et de lecteurs périphériques. Toutefois, les performances et les fonctionnalités dépendent du modèle choisi. Les scalers les plus sophistiqués sont dotés d’interfaces permettant de les connecter à toutes sortes de périphériques : HD-SDI, DVI, VGA, S-video, Cinch. Ils prennent en charge toutes les résolutions d’images, de la plus basse (640 x 480 pixels) à la plus élevée (1 920 x 1 080 en attendant le 4 K).

De plus, les scalers pallient également les limites technologiques des projecteurs d-cinema et notamment leur incapacité à prendre en charge des signaux entrelaçés (les lignes de pixels paires et impaires ne sont pas affichées au même moment). En effet, ils convertissent les signaux entrelaçés en progressifs (les lignes paires et impaires sont affichées d’un bloc pour une image plus nette).

... ou de gérer simultanément plusieurs formats d’image

De plus, le scaler peut gérer plusieurs formats d’image en même temps, ce qui est très utile pour un projectionniste si un client a, par exemple, réservé une salle pour une conférence et veut projeter un powerpoint provenant d’un ordinateur, entrecoupé de séquences d’images issues d’un lecteur blu ray. S’il n’a pas de scaler, le projectionniste doit brancher et débrancher l’ordinateur ou le lecteur blu ray du projecteur à chaque fois que la présentation passe du powerpoint aux images animées. Cela prend du temps et est source d’erreurs. Mais s’il en a un, il lui suffit d’activer la bonne source à chaque changement sur le panneau de contrôle du scaler.

Par exemple, avec le Christie Cine-IMP 2 K, le projectionniste peut brancher 5 sources en même temps via 5 entrées principales :

-  RGB.
-  DVI.
-  SDI.
-  Cinch.
-  S-video.

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Ici, lors d’une manifestation, ce sont les entrées RGB (lecteur DVD) et SDI (lecteur HD CAM) qui sont utilisées

Pour basculer d’une source à l’autre, l’opérateur peut utiliser une télécommande :

(JPEG)

Même si elle peut fonctionner sans fil, mieux vaut une liaison câblée entre la télécommande et le scaler en cabine.

Cela présente deux avantages : une connexion filaire est plus sûre qu’une liaison sans fil. Par ailleurs, il est possible de tendre un câble très long entre le scaler placé en cabine et la télécommande alors que la portée d’une liaison sans fil est souvent limitée. Le projectionniste peut ainsi actionner la télécommande depuis la salle de projection, meilleur endroit possible pour constater ce qui se passe à l’écran.

Certains scalers ne proposent pas de télécommande. Le projectionniste bascule alors d’une source à l’autre en utilisant les boutons placés sur la façade de l’appareil.

(JPEG)
Façade du Barco DCS-200 : le projectionniste bascule d’une source à une autre via les boutons lumineux qui commandent chaque entrée

Les différents réglages d’image réalisables avec un scaler

Grâce au scaler, le projectionniste peut modifier toutes sortes de paramètres de projection :

-  format de l’image : les scalers permettent de changer le format des images au format 4/3, 16/9 et 5/4. Le format 16/9 (ratio 1.77) est le plus couramment utilisé sur les DVD et Blu Ray.

-  vitesse de rafraîchissement des images (50 Hertz, 60 Hz,...).

-  espace colorimétrique (RGB, SMPTE).

-  luminosité, contraste, balance des couleurs,...

Certains scalers offrent aussi la possibilité de zoomer sur une partie de l’image source ou au contraire d’en élargir le cadre de façon à remplir la totalité de l’écran. En plus de tous ces paramètres, le scaler optimise le signal en l’upscalant jusqu’à une résolution proche du 2 K.

Résumé des différentes résolutions :

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SD = 720 X 576 pixels.

HD Ready = 1280 X 720.

Full HD = 1920 X 1080.

2 K Digital Cinema = 2048 X 1080.

Si, en dépit de toutes les options de réglages, le résultat à l’écran ne satisfait pas le projectionniste ou le client, il existe toujours la possibilité d’affiner certains paramètres. Les plus importants sont la luminosité, le contraste et la balance des couleurs. Concernant le cadrage, certains scalers offrent une fonction « zoom » et « pan » qui permet de sélectionner une partie importante de l’image en zoomant à l’intérieur de celle-ci (quitte à rogner certaines parties importantes).

Toutefois, ces possibilités offertes par le scaler qui vont à l’encontre des principes des professionnels du cinéma qui se fixent généralement pour règle de montrer les images telles que les auteurs les ont conçues. Historiquement, les projectionnistes cherchent à respecter le cadrage des œuvres mises à leur disposition ainsi qu’une charte technique précise (niveau de lumière minimal, régale optique pour la netteté). Ce n’est pas toujours la norme dans le monde de la vidéo où on n’hésite pas à modifier certains éléments techniques pour l’adapter à des situations données sur le terrain.

L’offre de scalers

L’offre de scalers est large : du modèle de base à moins de 1 000 € au très haut de gamme. Dans les premiers prix, on trouve déjà des produits de choix comme le SP-SOT 2 qui intègre une puce HQV (très haute qualité du traitement vidéo) et des connectiques variées :

(JPEG)
(JPEG)
Un produit home cinema qui pourrait trouver sa place en cabine de projection...

Toutefois, les produits issus du marché grand public n’offrent pas toutes les fonctionnalités des scalers professionnels dont le prix s’élève en moyenne à 5 000 €. De plus, ils manquent généralement d’intuitivité et ne sont évidemment pas pensés pour une utilisation professionnelle intensive (avec une obligation de résultat immédiate). Par exemple, sur le SP-SOT 2, toutes les entrées sont situées à l’arrière de l’appareil.

Ce n’est pas pratique si on compte l’insérer dans un rack en cabine comme c’est le cas ici avec un scaler relié à un projecteur Christie :

(JPEG)

Dans cette configuration, un scaler avec des entrées en façade permettent des branchements plus aisés. Autres lacunes pour une utilisation professionnelle : l’absence d’un écran de contrôle qui résume les informations essentielles (l’opérateur doit se contenter ici d’icônes lumineuses) et d’entrée SDI.

De plus, si certains modèles de scalers (premiers prix ou non)) gèrent à la fois les signaux d’images et de son, il faut se méfier du fait que les interfaces de sortie des scalers ne sont pas toujours compatibles avec les celles disponibles à l’entrée des processeurs son.

Le menu de certains scalers peut être affiché directement sur l’écran. Là encore ce n’est pas obligatoirement un plus dans le cinéma dans la mesure où il vaut mieux éviter l’affichage accidentel d’un menu pendant une projection.

Initialement, les processeurs utilisés dans les cabines de cinéma ont été conçus pour gérer exclusivement le son provenant des copies 35 mm. Pour décoder chaque format (Dolby A, SR, SRD...), le processeur est équipé d’un ensemble de cartes électroniques qui sont le cœur de la machine.

(JPEG)
Intérieur du Dolby CP 500

En plus du processeur, le rack son d’une cabine de cinéma contient également :

-  Un retour son : c’est une enceinte qui permet au projectionniste de contrôler s’il y a bien du son en salle sans forcément s’y rendre physiquement.
-  Des amplificateurs : ils envoient le son issu du processeur sur chaque canal (avant gauche, centre, avant droit, arrière gauche...).
-  Un lecteur DTS (pour les salles équipées) : il décode le son DTS des films 35 mm (stocké sur CD-ROM) et l’envoie vers le processeur.

(JPEG)
Un rack son équipé en processeur CP 650

Les projecteurs 35 mm n’étant pas capables de diffuser autre chose que des longs métrages sur pellicule, la compatibilité des processeurs de cinéma avec des formats audios grands publics ne présentait pas d’intérêt jusqu’à récemment.

Néanmoins, les modèles de processeurs récents comme le Dolby CP 650 sont plus avancés car ils peuvent traiter d’autres formats son comme le Dolby digital ou le Dolby Prologic pour ne citer qu’eux. Cela est particulièrement utile car le Dolby Digital est un format couramment utilisé sur les DVD, Blu Ray ou retransmissions satellites.

Toutefois, avec ce type de matériel, la gestion des contenus alternatifs reste problématique car le CP 650 n’offre que trois entrées pour les sources externes :

-  Une entrée XLR (branchement d’un micro).
-  Deux connexions Cinchs dites « non synchronisées » (idéales pour le branchement de la musique d’ambiance).
-  Une entrée femelle 25 broches dites « 6 Channels audio input » (généralement utilisée pour relier le lecteur DTS au processeur son).

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Vue arrière d’un CP 650 avec entrée XLR (cerclée en rouge), non synchro (blanc) et 6 channels input (vert)

Ces entrées ne sont pas adaptées aux branchements du son provenant de lecteurs grands publics. Certes, il est possible d’utiliser certains câbles comme ce connecteur audio cinch / 25 broches fait maison :

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Il permet de brancher directement la source au processeur. Toutefois, ce choix technique n’est pas la solution la plus pratique (câble non disponible dans le commerce) et n’offre aucune possibilité de réglages.

Face aux nouveaux besoins, des fabricants comme Dolby, DTS et QSC ont mis sur le marché des processeurs conçus pour le cinéma numérique. Ces derniers sont dotés de prises adaptées à la gestion des contenus alternatifs.

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Processeur DTS AP 20 : il propose un large panel d’entrées pour gérer les contenus alternatifs.

Pourtant, en dépit de ces nouvelles fonctionnalités, peu d’exploitants vont chercher à acquérir un nouveau processeur son quand ils vont passer au d-cinema (l’investissement est déjà suffisamment lourd avec l’ensemble projecteur / serveur). C’est pourquoi des unités périphériques spécialement dédiées aux branchements audios ont été conçues pour faciliter la transition vers le cinéma numérique. Leur fonction est de traiter le son des lecteurs professionnels et grands publics sans qu’il soit nécessaire de racheter un processeur complet.

Connecter un équipement audio externe à un Dolby CP 650 ou à un processeur son plus ancien :

Comme nous avons pu le voir, hormis les salles les plus récentes, la plupart des cinémas sont dotés d’un processeur qui n’a pas été conçu pour gérer le son des contenus alternatifs. C’est le cas du Dolby CP 650 et des modèles qui l’ont précédé.

Pour connecter l’audio d’un lecteur DVD ou d’une console de jeux, de manière à ce qu’il soit lu par les amplificateurs et les enceintes du cinéma, le projectionniste a besoin d’une unité périphérique complémentaire. Plusieurs produits de plusieurs marques existent. L’un des plus connus est le Dolby DMA8plus.

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CP 500 et DMA8 + (en haut de la photo)

Le DMA8plus peut gérer le son provenant de toutes sortes de lecteurs, le traiter si nécessaire puis le transmettre vers le processeur son. Il est relié au processeur via un câble 25 broches à l’entrée "6 Channels audio input". En outre, il assure :

-  Conversion numérique / analogique sur 8 canaux (son du serveur envoyé vers le processeur).
-  Décodage Dolby Pro Logic, Dolby Digital, Dolby E...
-  Réglage du délai pour chaque entrée.
-  Correction des erreurs éventuelles grâce au software.

Parmi les problèmes les plus fréquents que le DMA8 peut éventuellement corriger, il y a le réglage du délai (variation de 250 milli secondes maximum). En effet, si l’opérateur rencontre une désynchronisation image / son lors d’une retransmission en direct, il peut régler le délai grâce au logiciel DMA8 + set up :

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Menu DMA8 avec réglage du délai (en haut à droite)

Pour le branchement des sources, le DMA8 dispose de trois entrées principales :

-  Entrées S/PDIF coaxiale (entrée 2) et S/PDIF optique (entrée 4) : pour brancher un lecteur DVD, un lecteur blu ray, un système de réception satellite, une console de jeux...

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Câble coaxial

-  Entrée AES. Il s’agit de la version AES-3id qui fonctionne avec un câble coaxial associé à un connecteur BNC utilisé dans le milieu broadcast afin de sécuriser les branchements. Cette entrée est adaptée aux lecteurs professionnels (HDcam,..) car elle est mieux protégée contre les risques de bruits parasites. Notons en outre que le signal qui transite par cette interface ne subit aucune dégradation même si le câble qui relie le lecteur périphérique au DMA8 plus est long.

Pour le DVD, le blu ray, la réception satellite et les consoles de jeu, le projectionniste a donc le choix entre les connexions S/PDIF optique et S/PDIF coaxiale.

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Câble optique

La première garantit un meilleur rendu de la qualité du son car elle permet d’atténuer les risques d’interférences éléctro-magnétiques. Elle implique en outre l’utilisation d’un câble optique, moins cher qu’un câble coaxial.

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Arrière d’un DMA8 + : une playstation 3 est reliée au DMA8 via un câble optique

Une fois les lecteurs branchés, le projectionniste peut basculer d’une source à l’autre grâce aux boutons en façade :

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Même s’il est présent dans de nombreuses cabines, le DMA8 + n’est pas la seule option technique. Il existe des alternatives comme l’EIC (Electronic Cinema Interface) 60 qui peut gérer le son des sources externes :

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Unité USL Inc dédiée à la gestion du son des contenus alternatifs (en haut de la photo)

L’EIC 60 propose une entrée coaxiale et optique. De plus, il décode le Dolby E, un format audio professionnel couramment utilisé dans la post production télévisuelle. C’est un plus indéniable pour les salles de vision.

Toutefois, bien que moins onéreux que le Dolby DMA 8, l’EIC 60 reste un produit moins intuitif et donc moins facile à utiliser pour les projectionnistes. Son panel de fonctionnalités restent toutefois séduisant avec le réglage des délais et une large compatibilité avec les processeurs son des cabines de cinéma.

Connexion à des processeurs son récents : Dolby CP 750, Datasat AP 20, QSC DP 300...

Les processeurs les plus récents sont conçus pour gérer le son des contenus alternatifs sans qu’aucun adaptateur ne soit nécessaire. Ainsi, ils décodent le son issu du serveur de cinéma numérique à savoir du PCM (Pulse Code Modulation) jusque 16 canaux pour les plus performants comme le QSC DP 300 :

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De plus, ils offrent les entrées nécessaires pour le branchement de sources externes et traitent le son en Dolby digital, Pro Logic I II, Surround Ex et même DTS HD pour certains.

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Vue arrière du processeur DTS AP 20 : 4 entrées HDMI, 2 optiques, 1 coaxiale pour brancher toutes les sources

En outre, leurs entrées analogiques leur permettent d’être raccordés au processeur son dédié au 35 mm (qui reste indispensable pour les projections sur pellicule).

C’est le cas notamment du Dolby CP 750 :

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Le Dolby CP 750 prend en charge le son du serveur Dolby et des sources externes

Les avantages de ce type d’installation sont multiples : il y a moins de câbles et les réglages sont plus aisés car tous les éléments relatifs au son (exception faite du 35 mm) se trouvent dans un seul processeur. Grâce à son entrée Ethernet, le CP 750 peut s’intégrer à un TMS ce qui ouvre de nombreuses possibilités (comme celle de régler le niveau sonore à distance).

Sur le panneau d’alimentation situé à l’arrière du CP 750, on retrouve ainsi les prises disponibles sur le DMA8 plus à savoir :

-  Une S/PDIF optique.
-  Deux entrées AES (coaxial) : pour les lecteurs professionnels.
-  Une prise stéréo analogique dites "NONSYNC" (idéal pour le branchement de la musique d’ambiance).
-  Une prise XLR qui permet de brancher un micro.

Cette ouverture aux formats sonores grands publics et aux contenus alternatifs se retrouve donc sur toute la gamme des processeurs modernes. De nombreux modèles existent dont certains sont moins connus comme le JDS - 100 :

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JDS-100 avec deux entrées coaxiales et une optique pour le son des contenus alternatifs

L’offre est à ce jour assez diversifiée pour que chaque cinéma puisse faire le choix technique approprié en fonction de ses besoins et ses moyens.

 

 

Dans le cadre d’une location de salle pour un séminaire, il est fréquent que le client demande à l’opérateur de brancher son ordinateur au projecteur numérique. Pour ce type de prestation, il n’est donc plus nécessaire de louer un vidéo projecteur spécialement installé pour l’occasion : la polyvalence du matériel d cinema permet de réaliser des présentations (power point) sur grand écran dans une qualité d’image souvent supérieure à ce que permettent les vidéo projecteurs.

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Le projecteur numérique de cinéma fait office de vidéo projecteur de luxe

Toutefois, ces nouvelles possibilités ne vont pas sans poser quelques problèmes techniques. Le principal dilemme vient du fait que le projectionniste cherchera à obtenir la meilleure qualité d’image possible en plaçant l’ordinateur juste à côté du projecteur numérique (peu de longueur de câble = pas ou peu de déperdition de qualité du signal vidéo).

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Le cas de figure idéal : l’ordinateur en cabine directement branché au scaler

Or, le client souhaitera, lui, contrôler sa présentation en gardant son ordinateur près de lui en salle.

Cela implique de tirer des câbles jusqu’à la scène de la salle de cinéma ce qui n’est pas toujours facile (pas de porte d’accès de la cabine à l’auditorium, obligation de percer un trou dans la cloison). Les câbles qui trainent pas terre peuvent également poser un problème de sécurité vis à vis des spectateurs. La solution idéale serait une installation définitive où les câbles vidéo et son seraient enfermés dans des gaines cachées dans les cloisons de la salle. Elles iraient de la cabine de projection jusque la scène. Toutefois, une telle configuration est coûteuse et implique une installation par écran.

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Tirer des câbles de la scène au projecteur numérique n’est pas toujours chose facile

La reconnaissance de l’ordinateur avec le matériel d cinema (scaler et projecteur) représente également une source de problèmes : mauvaise configuration de la sortie vidéo externe, réglages de fréquence d’image ou de résolution à changer, les motifs de défaillance sont d’autant plus nombreux qu’ils existent un très large panel de marques et de produits.

Sorties disponibles sur les ordinateurs portables : lesquelles utilisées pour raccorder un scaler ou un projecteur numérique ?

Un ordinateur portable dispose d’un certain nombre de sorties vidéo. Les plus courantes sont la sortie VGA (également appelé D-sub) et la DVI qui est de plus en plus souvent remplacée par une connexion de type HDMI.

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Les différentes prises disponibles sur un PC : la sortie numérique HDMI ou DVI reste réservée aux modèles les plus couteux

Afin de s’assurer qu’il sera capable de prendre en charge tous les cas de figures de branchement, le projectionniste doit avoir à sa disposition un matériel suffisamment complet. En effet, si un client se présente avec un ordinateur équipé d’une sortie HDMI et que l’opérateur n’a pas d’adaptateur HDMI / DVI pour se raccorder au scaler, il ne pourra pas faire le lien entre les différents appareils. L’anticipation des besoins techniques est donc primordiale.

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Adaptateur HDMI / DVI pour le branchement au scaler

Pour de limiter les risques de débranchements accidentels en cours de prestation, les connecteurs à vis sont à privilégier. Malheureusement, la désormais omniprésente sortie HDMI n’a pas de vis pour sécuriser la connexion du câble à l’ordinateur.

Sortie HDMI

L’utilisation du câble HDMI semble être la meilleure option. En effet, il peut véhiculer un signal haute définition de la source au diffuseur avec un risque minime de perte de qualité (liaison numérique). Toutefois, il a été prioritairement conçu pour connecter un lecteur (par exemple un Blu ray) à un écran plat HD. Cela implique une distance relativement courte de quelques mètres. Or, le fait de tirer un câble HDMI de la cabine de projection jusqu’à la scène d’une salle de cinéma implique une grande longueur de câble (parfois plusieurs dizaines de mètres). Sur le marché, cela reste très coûteux surtout si on souhaite acheter un produit de qualité (connecteurs plaqués or) a priori indispensable pour une utilisation cinéma numérique. De plus, la sortie HDMI reste réservée au marché haut de gamme des ordinateurs portables. Sa présence est donc loin d’être systématique.

En résumé :

-   Excellents résultats à l’écran.
-   Nécessite un câble de haute qualité difficile à trouver sur certaines longueurs.
-   Solution assez coûteuse et pas toujours possible.

Sortie VGA :

Le câble VGA a été conçu pour relier l’unité centrale d’un ordinateur avec le monitor. Par conséquent, la longueur de câble est généralement très courte. Il s’agit le plus souvent d’un câble peu coûteux (connecteurs non plaqués or) qui véhicule un signal analogique (très sensible aux dégradations). Cela n’est pas d’une grande importance dans une configuration domestique. Mais pour une utilisation sur du matériel d cinema, la longueur très importante de câble entraîne une perte visible et parfois gênante de qualité à la projection.

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Utilisation de la sortie VGA : une solution simple et efficace mais attention à la perte de qualité du signal

De plus, le câble VGA ne peut pas transporter un signal haute définition. Par conséquent, il ne constitue pas la solution idéale pour les clients exigeants ou soucieux de conserver un résultat HD à l’écran.

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Connexion VGA jusqu’au scaler

En résumé :

-   Résultat correct à l’écran si le câble utilisé n’est pas trop long (petite salle).
-   Connectique à éviter avec les clients exigeants.

VGA avec amplificateur.

Etant donné la présence de la sortie VGA sur la quasi-totalité des ordinateurs, il est dommage de ne pas pouvoir l’utiliser dans des salles de grande taille. C’est d’autant plus vrai qu’une grande majorité des prestations concernent des présentations Power Point où les performances du VGA pourraient suffire s’il n’y avait pas la problématique du câble trop long. Pour pallier à cette faiblesse, l’utilisation combinée d’un câble VGA haut de gamme et d’un amplificateur permet d’éviter une trop grande dégradation du signal lors de son transport entre la source et le diffuseur.

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Boitier VGA extender

Pour cela, le projectionniste doit utiliser deux boitiers. Le premier relie l’ordinateur portable à l’amplificateur via un câble VGA standard de courte distance (exemple : deux mètres). Un long câble VGA (de haute qualité celui là) remonte jusqu’à la cabine de projection où se trouve un autre amplificateur. Ce dernier relie le boitier au scaler via un câble VGA classique. L’intérêt de ce procédé est de prévenir la dégradation du signal vidéo par un système d’amplification qui maintient la qualité lors du passage dans le câble le plus long.

En résumé :

-   Suffisamment bon pour des sources non HD.
-   Pas vraiment ouvert sur le futur puisqu’on trouvera forcément de plus en plus de sources en HD.

Câble Ethernet RJ 45.

En cinéma numérique, le câble ethernet est généralement utilisé comme un moyen de communication entre le projecteur et le serveur.

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Liaison Cine Link entre un serveur Doremi et un projecteur Christie CP2210

Il permet également de constituer un réseau entre les différents écrans numériques pour faciliter et optimiser la vitesse de transfert de fichiers d’un serveur à un autre. En effet, selon le type de câble ethernet employé (catégorie 5, 6a, 6b...), la bande passante peut atteindre 1000 Mbits par seconde. De plus, il s’agit d’un moyen de transport solide, sécurisé (attaches dites « safelock ») et relativement peu cher comparé au HDMI.

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Câble ethernet : peu couteux et disponible sur de très grande longueur (100 mètres et plus)

De plus, en utilisant cette solution technique, le projectionniste est quasiment assuré de pourvoir connecter les différents appareils. Pour cela, il utilise deux boitiers VGA / RJ 45 extender. Un long câble ethernet relie les deux boitiers (le premier en salle au niveau de l’ordinateur, le deuxième en cabine près du scaler). Deux câbles VGA standards achèvent de faire le lien entre les boitiers et les appareils.

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Boitiers VGA / RJ 45 extender

L’intérêt du procédé est de remplacer le câble VGA du système « VGA avec amplificateur » par du RJ 45, beaucoup moins sensible à la dégradation du signal sur de grande distance. En effet, la connectique ethernet a été conçue pour créer des réseaux dont la longueur peut atteindre 160 mètres. Son utilisation semble donc parfaitement appropriée dans ce type de configuration.

Toutefois, le passage par la connectique VGA empêche la diffusion de contenus en HD. En outre, plus la longueur de câble ethernet augmente, plus la résolution aura tendance à décroître à l’écran. Abstraction faite du passage dans des câbles VGA, la projection de programmes en haute définition reste un problème.

En résumé :

-   Solution fiable.
-   Bons résultats pour un système moins onéreux que le HDMI.
-   Universalité du système de branchement (VGA + ethernet).
-   Pas de diffusion en haute définition.

Sortie son Mini Jack

Pour les clients qui ont besoin de diffuser des contenus avec du son, le projectionniste doit raccorder l’ordinateur au processeur de la salle. La solution la plus évidente est d’utiliser la sortie casque du PC.

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Sortie Mini Jack stéréo 3,5 mm d’un ordinateur portable

Celle-ci est présente sur tous les ordinateurs. Afin de faire le branchement avec le processeur, l’opérateur doit tirer un câble jusqu’en cabine de projection. Pour rendre ce travail plus facile, il est judicieux de réunir le câble image (VGA, HDMI ou RJ 45) et son dans une même gaine. Le projectionniste aura moins de difficulté à le tirer jusque la scène.

Etant donné les prises disponibles sur l’ordinateur et le processeur, l’utilisation d’un câble Mini Jack / XLR est la meilleure option :

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Câble Mini Jack / XLR

Le raccordement peut se faire directement sur le processeur (en façade ou sur le panneau arrière) ou via une table de mixage qui sert d’intermédiaire. Celle-ci permettra de régler plus facilement certains paramètres sonores :

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Le principal intérêt de l’utilisation d’une table de mixage est de pouvoir brancher d’autres sources sonores comme un lecteur CD (pour une musique d’ambiance par exemple) ou des bases micros. En sortie, une liaison XLR assure la connexion avec le processeur son mais chaque entrée peut bénéficier d’un réglage indépendant.

Ainsi, le projectionniste a la possibilité de baisser le niveau sonore de la musique d’ambiance pour une intervention micro ou de monter le niveau sur une vidéo. Il devient plus facile de respecter les éventuelles doléances du client.

 

L’origine de la plupart des défaillances techniques lors des prestations vient d’une absence de préparation en amont et donc d’une anticipation insuffisante. Faute de temps ou de matériel disponible, il n’y a souvent pas suffisamment de répétition. Pourtant, il est plus que conseillé d’essayer le matériel en conditions réelles afin d’éviter les mauvaises surprises sur le terrain.

En effet, la reconnaissance entre les différents appareils ne se fait pas forcément automatiquement. Parmi les sources de problèmes possibles se trouvent le plus souvent :

Mauvaise configuration de la sortie vidéo de l’ordinateur.

Un ordinateur n’est pas prioritairement conçu pour diffuser des contenus sur un projecteur numérique. Au moment du branchement de l’appareil au scaler, il se peut qu’il n’y ait pas de reconnaissance entre la source (le PC) et le périphérique (le projecteur). Ainsi, pour forcer la détection, le projectionniste peut activer manuellement la sortie vidéo de l’ordinateur en pressant la touche Fn et F5.

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Malheureusement, il peut y avoir des variantes selon les ordinateurs...

Cette procédure s’applique à la plupart des machines mais pas forcément aux ordinateurs MAC fonctionnant sous LINUX... A nouveau, l’intérêt de disposer du matériel au plus tôt permet de le tester et d’éviter les mauvaises surprises de dernière minute.

Si la fonction Fn + F5 ne suffit pas, il est possible d’entrer dans les menus de l’ordinateur pour forcer manuellement l’activation de la sortie vidéo. Les procédures varient beaucoup selon les systèmes d’exploitation et les versions de ces systèmes (XP, Vista, Windows 7...).

Par exemple, sur Windows Vista, il faut aller dans Panneau de configuration / Apparence et personnalisation / Personnalisation. L’option "Se connecter à un projecteur ou à un autre appareil d’affichage externe" apparait en haut à gauche. Il faut alors activer le paramètre de présentation.

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Les paramètres de présentation doivent être activés

S’il y a une grande diversité de produits et de gammes dans les ordinateurs, il y a néanmoins une procédure universelle qui permet d’augmenter significativement les chances de reconnaissance entre le PC et le scaler. Dans la mesure du possible, l’ordinateur doit être éteint au moment du branchement. Lors de sa mise sous tension, il doit normalement détecter automatiquement le périphérique auquel il est rattaché.

Mauvaise résolution ou mauvaise vitesse de rafraichissement des images qui créent un voile noir à l’écran (pas d’image).

Il existe une grande variété de résolutions informatiques allant du VGA (640 X 480) au HD (1920 X 1080) sur les modèles les plus haut de gamme. En plus de la définition, la vitesse de rafraichissement des images constitue un autre point déterminant dans la qualité des images reproduites à l’écran.

Lors du branchement de l’ordinateur au scaler, un système d’auto détection doit normalement permettre d’identifier les caractéristiques techniques du signal source. Le rôle du scaler est de traiter ce signal et de le ressortir vers le projecteur dans la meilleure configuration possible (résolution, colorimétrie...).

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Le "In Auto Acquire" du scaler ASC 2048 permet de détecter automatiquement toutes les sources branchées sur son interface

Lorsque le signal est bien détecté mais qu’il n’y a pas d’image à l’écran, la solution la plus courante à ce voile noir consiste à modifier la vitesse de rafraichissement des images.

Connectiques défectueuses.

Le branchement d’un ordinateur au projecteur numérique implique l’utilisation de câbles. Dans le cadre de séminaires et de présentations, ces derniers sont très souvent déplacés : câbles tirés en salle, remontés, enroulés... Au fil du temps, toutes ces manipulations peuvent finir par les détériorer. Cela concerne non seulement les connecteurs (prise abîmée) mais aussi la gaine de protection qui se dégrade (spectateurs marchant dessus, câbles coincés et tirés brusquement...).

L’absence de reconnaissance entre l’ordinateur et le scaler peut ainsi provenir d’un câble tout simplement défectueux. Afin d’essayer d’identifier la source du problème, il est judicieux que le projectionniste dispose de plusieurs câbles de même longueur et de même composition (VGA, HDMI, DVI, RJ 45). En échangeant les câbles, il peut ainsi trouver l’origine de la défaillance.

Pour éviter les mauvaises surprises (un opérateur tire un câble VGA de 40 mètres jusque la scène pour se rendre compte qu’il ne marche plus), il est conseillé de faire un rapide test avec les appareils branchés en cabine. Cela permet un gain de temps précieux et évite à l’opérateur de tirer en urgence un nouveau câble.

Une autre source de voile noir connue est une mauvaise attache au niveau des connecteurs. Afin d’économiser de la place sur le panneau latéral de l’ordinateur, les constructeurs placent de moins en moins souvent les petits trous qui permettent d’accueillir les vis d’attache du connecteurs VGA.

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Prise VGA sans attache de sécurité

Par conséquent, au moindre déplacement de l’ordinateur, il est possible de perdre le signal vidéo et donc l’image à l’écran. Cela provoque donc des situations problématiques en pleine manifestation.

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Connexion non sécurisée : au moindre faux contact, c’est l’écran noir

Pour pallier à ce type de problème, le projectionniste peut directement scotcher le connecteur VGA à l’ordinateur. Mais cette astuce n’est pas forcément du goût de tous les clients.

Mauvais branchement des boitiers amplificateurs

Certaines solutions de branchement requièrent l’utilisation de boitiers amplificateurs. Leur rôle est d’amplifier le signal vidéo lors du passage dans un câble afin qu’il reste à un niveau qualitatif satisfaisant en dépit de la distance à parcourir entre les appareils.

Les boitiers ne sont pas auto alimentés. Ils sont donc raccordés électriquement au secteur grâce à des transformateurs (5, 9 ou 12 volts). L’absence de branchement ou l’utilisation d’un mauvais transformateur peut empêcher le transport du signal et provoquer un voile noir.

L’utilisation de ces boitiers implique également de respecter le sens de branchement.

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Attention à ne pas inverser les boitiers émetteur et récepteur !

En effet, il y a un boitier émetteur et un boitier récepteur. Si le projectionniste se trompe, le transport du signal vidéo ne se fera pas.

Si en dépit de tous ses efforts, l’opérateur ne parvient pas à établir une connexion entre les différents appareils, il y a toujours la possibilité de transférer les fichiers du client sur une clé USB pour les lire sur un autre ordinateur. Pour les cinémas qui réalisent de nombreuses prestations, il parait indispensable que le projectionniste dispose d’un ordinateur portable (même s’il s’agit d’un notebook) comme solution utlime de repli.

 

Les réseaux sans fil sont aujourd’hui partout : Wi-FI, 3 G sur les téléphones comme sur les ordinateurs. Ils peuvent transmettre des contenus dans une haute qualité. Certains peuvent même véhiculer des images en Haute Définition (résolution de 1920 x 1080 pixels). Pour des besoins professionnels, l’utilisation d’un réseau sans fil constitue donc une idée particulièrement séduisante pour le cinéma (configuration peu coûteuse) comme pour le projectionniste (plus de câbles à tirer). Malheureusement, à l’heure actuelle, ces solutions sans fil ne sont pas suffisamment fiables dans un contexte professionnel où il y a une exigence de (bons) résultats.

La principale cause de défaillance est l’environnement de la salle de cinéma. Les éléments constitutifs de l’auditorium (enceintes, moquettes, émetteurs Xpand) couplés avec le matériel installé en cabine de projection (processeur, amplificateurs, redresseur) contribuent à en faire un lieu propice aux interférences.

Afin d’être certain de ne pas rencontrer de problème lors de la manifestation, le projectionniste réalise (lorsqu’il en a la possibilité) des tests. En utilisant un réseau câblé, il est quasiment certain de ne pas avoir de défaillance inattendue lors de la prestation. Or, avec un réseau sans fil, cela n’est pas garanti. En effet, les tests sont effectués dans les conditions réelles mais dans un auditorium vide de spectateurs. Ce qui marche dans une salle déserte ne marchera pas forcément dans une salle remplie de spectateurs quasiment tous équipés d’un téléphone portable. Cette « pollution » par ondes risque fort d’affecter la qualité de la présentation voire de totalement la compromettre.

Bien qu’il soit préférable de ne pas utiliser des solutions sans fil, certaines options comme l’utilisation de télécommande ne sont pas totalement à exclure dans des salles de petite taille. En effet, l’usage d’une télécommande cumule plusieurs avantages indéniables :

-  Pas de câble à tirer dans la salle.
-  Placement de l’ordinateur en cabine juste à côté du scaler et du projecteur.
-  Branchement son facilité (le PC est juste à côté du processeur).

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Système Logitech avec un périphérique récepteur du signal émis par la télécommande (clé USB fournie)

Concrètement, l’ordinateur est placé en cabine. Le projectionniste remet une télécommande au client qui gère, depuis la scène, sa présentation. Il presse une touche lorsqu’il veut avancer dans son power point ou revenir en arrière. Les fonctionnalités sont donc assez basiques mais cela suffit pour la majorité des prestations. De plus, certaines télécommandes sont équipées d’un laser qui permet à l’utilisateur de pointer une partie précise de l’écran.

La portée pour une télécommande de type Logitech Professionnal Presenter R800 est de 30 mètres. Le client doit orienter la télécommande vers la cabine de projection (donc vers son ordinateur) pour changer de diapositives.

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Indicateur de portée du signal sur l’écran de contrôle

Sur le PC, une clé USB se charge de recevoir le signal issu de la télécommande.

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L’ordinateur reconnait la clé USB comme une simple souris

Il n’y a aucun logiciel à installer ce qui en fait une solution adaptable à tous les ordinateurs. Lorsque la configuration de la salle le permet, il s’agit donc d’une option particulièrement intéressante.

 

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