Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
AGENCY PRESS INTERNET COUNCIL LL COMPANY PRODUCTION & POST-PRODUCTION DIACONESCO.TV - 06-32-17-36-33 mail : diaconesco@gmail.com
AGENCY PRESS INTERNET COUNCIL LL COMPANY PRODUCTION & POST-PRODUCTION DIACONESCO.TV - 06-32-17-36-33 mail : diaconesco@gmail.com
  • This 2 th Blog was created for English and French speaking Internet users, blog, which can work internet, communication, press, news, learning ntic & news technologies... Phone Mobile : + 0033(0)632173633 Mail : diaconesco@gmail.com
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Pages
AGENCY PRESS INTERNET COUNCIL LL COMPANY PRODUCTION & POST-PRODUCTION DIACONESCO.TV - 06-32-17-36-33 mail : diaconesco@gmail.com
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 205 191
1 décembre 2022

L'ACTEUR AMERICAIN CHUCK NORRIS ALIAS WALKER, TEXAS RANGER !

Chuck Norris

 

 

Chuck Norris
Description de cette image, également commentée ci-après
Chuck Norris en mai 2015.
Nom de naissance Carlos Ray Norris
Naissance 10 mars 1940 (82 ans)
Ryan (Oklahoma), États-Unis
Nationalité  Américain
Profession Acteur
Films notables La Fureur du dragon
Invasion U.S.A.
Delta Force
Séries notables Walker, Texas Ranger
Site internet www.chucknorris.com

Carlos Ray Norris, dit Chuck Norris, est un acteur américain né le 10 mars 1940 à Ryan (Oklahoma).

D'abord connu pour sa maîtrise des arts martiaux, il devient dans les années 1970 une vedette du cinéma d'action à la suite de son apparition dans le film La Fureur du dragon (1972), où il interprète un artiste martial qui affronte le héros Bruce Lee lors du combat final. Il est aussi célèbre pour avoir été, de 1993 à 2001, l'acteur principal de la série télévisée d'action Walker, Texas Ranger.

Chuck Norris est par ailleurs connu pour être le sujet des Chuck Norris Facts, des aphorismes humoristiques créés et diffusés sur Internet par ses fans en son honneur, devenant malgré lui un mème célèbre.

Biographie

Jeunesse

Natif de l'Oklahoma, Carlos Ray Norris a deux frères cadets dont l'un est le producteur hollywoodien Aaron Norris. Ses parents sont de souche amérindienne (cherokee) et irlandaise.

Ses parents divorcent alors qu'il a 16 ans et il déménage en Californie avec sa mère et ses frères. Il finit ses études au lycée. Après son mariage, il rejoint l'US Air Force et il est envoyé faire son service militaire à la base d'Osan, en Corée du Sud. Il y acquiert le surnom de Chuck et commence à apprendre le tangsudo.

Il retourne ensuite aux États-Unis, dans la base de March, en Californie. Il quitte l'armée en août 1962.

À son retour, il travaille pour la société Northrop Grumman et ouvre une école de karaté fréquentée par de nombreuses célébrités, dont Steve McQueen.

Arts martiaux

En 1968, Chuck Norris devient champion de karaté dans la catégorie poids moyen, et en 1969, il remporte la « triple couronne » en karaté pour le record des tournois remportés dans l'année et le titre de combattant de l'année, décerné par le magazine Black Belt[réf. souhaitée]. Il est champion du monde des poids moyens de 1968 à 19741.

Il possède une ceinture noire en tangsudo et taekwondo2, et pratique également le judo et le ju-jitsu. Il est le fondateur de l'école Chun Kuk Do (La voie universelle)2 et de l'United Fighting Arts Federation (en) (UFAF).

En 1994, au cours des Survivor Series (un pay-per-view de la WWE), il arbitre un Special Guest Referee Casket Match entre les catcheurs The Undertaker et Yokozuna.

En 1997, il obtient un 8e dan (degré) en taekwondo, qui en comporte 10. Cette distinction le hisse au rang de Grand Maître. Il est un des premiers occidentaux à qui elle a été attribuée3Ceci reste cependant à être validé. Selon la base de données du Kukkiwon (seul organisme habilité à effectuer les passages de grades de 8e dan et plus), le dernier dan en taekwondo obtenue par Chuck Norris est le 6e, le 22 novembre 1976. De plus, le grade de dixième dan en taekwondo est accordé à titre honorifique de manière très exceptionnelle, et ce à titre posthume.[réf. souhaitée]

mort-de-clarence-gilyard-jr-chuck-norris-rend-un-vibrant-hommage-a-son-partenaire-de-walker-texas-ranger-et-exprime-sa-grande-tristesse

Carrière cinématographique et télévisuelle

C'est en 1968 que Chuck Norris débute au cinéma, en tenant un petit rôle dans Matt Helm règle son comte. En 1970, son plus jeune frère Weiland meurt au Viêt Nam : Chuck lui dédiera plus tard son film Portés disparus (1984).

En 1972, alors qu'il est toujours champion du monde de karaté en titre, il tient son premier rôle important au cinéma en interprétant, dans La Fureur du dragon, l'artiste martial qu'affronte Bruce Lee lors du combat final ; grâce à cette scène finale dans le Colisée, il se fait connaître du grand public. En 1974, l'acteur Steve McQueen l'encourage à prendre des cours d'art dramatique au MGM Studio sous la férule de Jonathan Harris.

Chuck Norris en 1976.

Il tient son premier rôle principal en 1977, dans le film Les Casseurs. Il devient alors une vedette à part entière du cinéma d'action, enchaînant les films avec des titres comme Le Commando des tigres noirsLa Fureur du justeDent pour dentŒil pour œilPortés disparusInvasion U.S.A., ou encore Delta Force.

En 1984, il refusa de jouer dans Karaté Kid, pour ne pas être associé à l’image négative du karaté prônée par le personnage du méchant karatéka John Kreese, celui qui dirige la salle de karaté Cobra Kai.

À la fin des années 1980, l'acteur ne remplit plus autant les salles, et son producteur principal Cannon Group, à l'origine de ses films, est racheté par la MGM après sa banqueroute. Il se tourne alors vers la télévision en se lançant en 1993 dans la série Walker, Texas Ranger. Cette série est un succès : elle compte Huit saisons et continue d'être diffusée sur de très nombreuses chaînes à travers le monde.

En 2011, il tourne au cinéma dans le film Expendables 2 : Unité spéciale (The Expendables 2), sorti le 22 août 2012.

En 2020 il accepta de tourner une scène dans le dernier épisode de la série Hawaii 5-0 où il interprète un ancien militaire à la retraite

Engagements

En 1990, Norris crée l'association « Kick Drugs Out of America », renommée depuis « Kick Start ».

En novembre 2006, il se rend en Irak pour soutenir les troupes américaines.

Vie privée

En 1958, Chuck Norris se marie à l'âge de 18 ans avec sa petite amie, Diane Holechek avec laquelle il a deux fils : Mike né en 1962 et Eric né en 1965. Le couple divorce en 1989. D’une liaison extra-conjugale naît en 1963 une fille, Dina DiCioli ; il l'a découvert lorsque Dina, âgée de 26 ans, lui a écrit, affirmant être sa fille biologique. L'acteur se remarie, en 1998, avec l'ancien mannequin Gena O'Kelley de 23 ans sa cadette, ils ont des jumeaux nés en 2001 : Dakota Alan, un garçon, et Danilee Kelly, une fille4.

En 1964, il fait la connaissance de Bruce Lee lors d'une démonstration de karaté à Long Beach.

Le 16 juillet 2017, il est victime de deux infarctus dans un intervalle de 45 minutes après avoir assisté au Championnat mondial de la Fédération des arts martiaux unis. Il est transporté vers un hôpital de Las Vegas, son lieu de résidence, puis à Reno, où il est pris en charge après son deuxième arrêt cardiaque5,6.

Chuck Norris est grand-père de treize petits-enfants7.

Chuck Norris Facts

Chuck Norris fact : « George W. Bush a menti à propos des armes de destruction massive en Irak. La seule qui se soit jamais trouvée là-bas, c’est Chuck Norris quand il a visité le pays » (ici en 2006).

Chuck Norris est devenu malgré lui un mème sur Internet. De très nombreux aphorismes humoristiques, les « Chuck Norris Facts » lui attribuent en effet des qualités surhumaines (par exemple : « Chuck Norris ne porte pas de montre. Il décide de l’heure qu’il est. »), caricaturant les héros forts et virils qu'il a interprétés au cinéma et à la télévision, notamment dans la série télévisée Walker, Texas Ranger.

Ces courts énoncés de ses hauts faits vont même jusqu'à présenter comme évidente la supériorité de Chuck Norris sur Dieu (par exemple : « Dieu a dit : "Que la lumière soit !" et Chuck Norris a répondu : "On dit : s'il vous plaît !" »). Les thèmes abordés sont très variés, et certains ensembles de facts font référence à des connaissances pointues, ayant généralement été conçus par des étudiants spécialisés dans la discipline correspondante.

L'intéressé a pris ce phénomène avec humour, s'amusant à lire lui-même quelques-uns des aphorismes les plus connus dans des émissions de télévision (son préféré étant : « On a voulu sculpter le visage de Chuck Norris sur le Mont Rushmore, mais le granit n'était pas assez dur pour faire sa barbe »).

Par ailleurs, il est fait référence aux Chuck Norris facts dans le film The Expendables 2 : lors de sa scène d'introduction, son personnage — qui emprunte d'ailleurs à son alter-ego mémétique son aura d'invraisemblable invincibilité — explique que, certes, il a été mordu par un cobra, mais qu'après « cinq jours d'atroces souffrances... le cobra est mort. »

En 2008, lors de la présentation de sa candidature à l'investiture républicaine, l'homme politique américain Mike Huckabee s'est appuyé sur ces aphorismes pour présenter son programme, et a également reçu le soutien direct de Chuck Norris8.

En 2011, la société Blizzard Entertainment lance une campagne de publicité pour le jeu vidéo World of Warcraft, faisant notamment apparaître Chuck Norris et ces aphorismes dans un des clips9.

Positions politiques

Chuck Norris en compagnie de George W. et Jeb Bush, le 6 novembre 1997.

Engagé à droite, Chuck Norris soutient activement le Parti républicain, et a versé plus de 32 000 dollars pour soutenir ses candidats. Il milite par ailleurs en faveur du port d'armes, ayant participé à des campagnes publicitaires de la NRA10.

Lors de la primaire du Parti républicain en vue de l'élection présidentielle de 2008, il apporte son soutien à Mike Huckabee. Lors de l'élection de 2012, il soutient d’abord Ron Paul puis Newt Gingrich11, avant de soutenir le candidat officiel Mitt Romney, notamment en enregistrant un clip vidéo destiné à encourager les Américains à voter contre Barack Obama12. Lors de la présidentielle 2016, il soutient Donald Trump13,14.

Par ailleurs, en 2015, il exprime son soutien au premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qualifiant ce dernier de seul leader « à se dresser contre les forces diaboliques qui menacent Israël et les États-Unis »15.

Filmographie

Cinéma
Chuck Norris dans Delta Force (1986).
Chuck Norris recevant le prix de « Veteran of the Year » de l'US Air Force en 2001.

chuck-norris

Télévision
Série télévisée d’animation

1986 : Karate Kommandos (en) (ou Chuck Norris: Karate Kommandos) : lui-même (voix)

Voix françaises

En FranceBernard Tiphaine (décédé en octobre 202118) fut la voix française régulière de Chuck Norris jusqu'à sa retraite cinématographique en 2012.

et aussi

chuck-norris-fusil

Notes et références

  1.  (en) David A. Cook, Lost Illusions: American Cinema in the Shadow of Watergate and Vietnam, 1970-1979, University of California Press, 15 mars 2002, 695 p. (lire en ligne [archive])p. 270.
  2. ↑ Revenir plus haut en :a et b (en) « Chuck Norris -- Strong, Silent and Popular » [archive]The New York Times1er septembre 1985.
  3.  (en) « Questions I am asked most about martial arts » [archive]worldnetdaily.com.
  4.  « amomama.fr/lenfant-de-chuck-norris-il-na-pas-connu. » [archive]
  5.  (es) « Chuck Norris, a punto de morir tras sufrir dos infartos » [archive]ABC.es, 25 août 2017.
  6.  « Chuck Norris sufre dos infartos en un mismo día » [archive]El Mundo.es, 25 août 2017.
  7.  « citizenside.fr/chuck-norris-enfants/ » [archive]
  8.  « Chuck Norris soutient Mike Huckabee » [archive]L'Express, 27 décembre 2007.
  9.  World of Warcraft : je suis Chuck Norris, et j'approuve ce jeu [archive], sur PC INpact, 21 novembre 2011, consulté le 5 novembre 2012.
  10.  Christian Chesnot« États-Unis : comment la NRA, l'un des lobby pro-armes les plus puissants au monde, assoit son influence » [archive], sur France Inter, 26 mai 2022 (consulté le 31 juillet 2022)
  11.  Chuck Norris Endorses Newt Gingrich For President [archive]Huffington Post, 20 janvier 2012
  12.  Chuck Norris appelle à ne pas voter Barack Obama [archive]Huffington Post 5 septembre 2012
  13.  Chuck Norris: 'People With a Negative View of Trump Will Be Pleasantly Surprised'  [archive]Fox News, 25 juillet 2016
  14.  « Élections US : Katy Perry toute nue, Eva Longoria bouleversée, De Niro en colère... quand les stars se lâchent vraiment » [archive], sur lci.fr.
  15.  « Chuck Norris appelle les Israéliens à voter Netanyahou » [archive]Le Soir.be, 17 mars 2015.
  16.  « Chuck Norris est le nouveau visage de la communication Fiat » [archive], Audric Doche, Caradisiac.com, 1er juin 2017.
  17.  « Chuck Norris devient ambassadeur Fiat Professional » [archive], Marie Lizak, Auto Plus.fr, 31 mai 2017.
  18.  Magali Rangin, « Mort de Bernard Tiphaine, voix française de Chuck Norris » [archive], sur BFM TV

 

chuck-norris-president

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

  • (en) Site officiel [archive]Voir et modifier les données sur Wikidata
  • Ressources relatives à l'audiovisuelVoir et modifier les données sur Wikidata : 
  • Ressources relatives à la musiqueVoir et modifier les données sur Wikidata : 
  • Ressources relatives à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata : 
  • Ressource relative au sportVoir et modifier les données sur Wikidata : 
  • Ressource relative à la bande dessinéeVoir et modifier les données sur Wikidata : 
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata : 
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : 

    portes_disparus

     

     

     

    Chuck Norris
    (1ère publication de cette bio : 2003)

    Consulter la filmographie / Consulter les films chroniqués


    143Partages
    facebook sharing button
    twitter sharing button
    messenger sharing button
    whatsapp sharing button
    sharethis sharing button



    Icône incontournable de Nanarland, action-star ayant poussé la logique du film d'action reaganien jusqu'à confondre fiction et réalité, Chuck Norris est l'un des acteurs sans qui ce site n'aurait peut-être jamais existé. Exemple type de la star nanar à la portée de toutes les bourses, aussi connu du grand public pour ses somptueux nanars d'action des années 1980 comme « Invasion USA » ou « Braddock, Portés Disparus III » que pour sa série « Walker Texas Ranger », le karateka texan (d'adoption) est une figure majeure de l'univers de la série B et du nanar bourrin made in USA. Une icone même, dans la mesure où ce dernier poussa sa propre logique promotionnelle jusqu'à faire de lui-même un véritable personnage de fiction, inspiré des rôles extrêmement caricaturaux qu'il endossait sur les écrans.



    Né le 10 mars 1940 à Ryan, Oklahoma, Chuck, qui s'appelait encore Carlos Ray Norris aux yeux de l'Etat civil, est l'aîné d'une fratrie de trois et ce détail aura une importance considérable sur sa carrière à venir, tant son frère Aaron comptera énormément par la suite, faisant office de béquille sur laquelle il pourra s'appuyer pour ne jamais perdre pied avec le milieu du cinéma. D'autant que le décès du troisième des frères Norris, Weiland, tué au Vietnam en 1970, ne sera probablement pas étranger à un très fort sentiment de solidarité entre les deux frères survivants. En tant qu'aîné, Chuck aide sa mère à élever les cadets, se substituant dans les faits à un père alcoolique et souvent absent. Disposant par ailleurs d'une filiation indienne via des grands-parents Cherokees, Chuck Norris dira avoir, dans leur jeunesse, souffert du racisme, phénomène qui l'amènera d'ailleurs à la pratique sportive pour pouvoir se défendre dans la cour de l'école. La future trilogie des « Portés Disparus » (dédiée à Weiland) emplie de toute la hargne possible contre les Viets et l'ascendance cherokee du personnage de Cordell Walker dans « Walker Texas Tanger » sont ils autant d'éléments cathartiques pour Chuck Norris ? Nous nous garderons bien de l'affirmer... ou de l'infirmer !



    Après sa scolarité, le futur Chuck entre dans l'armée - ses deux frères feront ensuite de même - et se voit stationné en Corée du Sud au sein d'une base de l'US Air Force. C'est là que notre héros, alors policier militaire, découvre l'univers des arts martiaux, notamment le Tae Kwon Do et le Tang Soo Do, deux disciplines dans lesquelles il décroche une ceinture noire et de nombreux titres sportifs, devenant une figure du monde des arts martiaux, saluée par la presse spécialisée. Cette notoriété lui permettra de créer sa propre chaîne de dojos aux Etats-Unis. Comprenant que le développement du cinéma d'action lui offre une opportunité de diversifier ses affaires, il ouvre à Hollywood une succursale de sa chaîne de clubs de sport, notamment destinée aux acteurs qui souhaitent recevoir un enseignement martial leur permettant d'incarner des bagarreurs crédibles à l'écran. Ce centre, dont il assure la direction martiale, recevra la visite de quelques stars comme Priscilla Presley ou Steve McQueen, dont il assurera lui-même la formation. Il poursuit par ailleurs une belle carrière sportive dans le karaté, ne perdant que cinq combats au cours de sa carrière : en 1968, il devient champion du monde de karaté, catégorie mi-lourd, et garde sa couronne durant six ans, avant de se retirer du circuit sans avoir perdu son titre.



    Si les contacts qu'il se fait dans le milieu du cinéma lui permettent d'obtenir quelques figurations non créditées dans des rôles d'instructeurs d'arts martiaux ou de petits voyous, c'est en 1972 qu'il entre dans le 7ème Art par la grande porte. En effet, pour les besoins de son film « La Fureur du Dragon », la superstar du cinéma d'art martiaux Bruce Lee recherche un artiste martial blanc susceptible d'assurer le rôle de Colt et de tenir tête au Petit Dragon pour la baston finale dans le Colisée. Le script précisant bien que la victoire reviendra encore une fois à Bruce, plusieurs karatékas américains, peu enthousiastes à l'idée d'être rossés à l'écran par un Asiatique, refusent tout net la proposition. Chuck, contacté à son tour en qualité de champion du monde de karaté en titre, accepte et le duel final de la « Fureur du Dragon » opposant le Chinois Tang Lung au mercenaire américain Colt devient légendaire, d'autant que les deux combattants ont fait ressentir à l'écran toute la violence quasi animale qu'ils étaient capables de donner, ne simulant ni les coups portés, ni les blessures reçues : l'un comme l'autre s'en sortiront avec plusieurs fractures et contusions, mais avec la satisfaction d'avoir tourné l'une des scènes de baston les plus mémorables du cinéma.


    Face au Dragon, dans ce qui restera quoiqu'il arrive son plus grand moment de cinéma.



    Chuck l'index levé dans « Massacre à San Francisco » (Slaughter in San Francisco alias Chuck Norris Vs. the Karate Cop, 1973), à l'époque où il jouait encore le méchant gweilo des productions hongkongaises...



    Porté par le succès du film, Chuck aurait pu devenir le Petit Dragon américain (enfin, le Grand Dragon américain à barbe ou moustache...), d'autant que les propositions affluent. Cependant, tout excellent artiste martial qu'il soit, Chuck Norris cède à la facilité de l'autopromotion, s'incarnant quasiment lui-même dans « The Student Teachers », puis « Slaughter in San Francisco ». Ces tournages révèlent également l'une des faiblesses majeures de Chuck, qui contribueront par la suite à la nanardise intrinsèque de beaucoup de ses futures prestations : un jeu d'acteur totalement monolithique et inexpressif qui, s'il peut s'avérer efficace lorsqu'il s'agit d'incarner un second rôle de cogneur taciturne et silencieux, sera en totale inadéquation avec l'interprétation d'un personnage de premier plan plus travaillé. Les années 1970 voient ainsi Chuck traîner ses guêtres dans nombre de petits nanars gentillets, tatanant avec une certaine jovialité quelques malfrats ici (« Le Commando des Tigres Noirs », 1978), ou quelques camionneurs indélicats là (« Les Casseurs », 1977). Tranquillement, Chuck promène sa grande carcasse dans ces films peu ambitieux et bon an, mal an, commence à acquérir une petite réputation dans le milieu de la série B de baston.




    Mais voilà que se profilent à l'horizon les années 1980 et tous ce qu'elles incarnent en terme de politique couillue et de besoin pour l'Amérique de se doter de héros populaires susceptibles de casser du communiste, de venger l'affront subi au Vietnam, d'étriller du Cubain à cigare ou de rosser de belle façon du déviant en milieu urbain ! Dès 1980, la « révolution conservatrice » amène Ronald Reagan à la Maison Blanche et voit débuter l'une des périodes les plus serrées de la guerre froide : les Etats-Unis doivent incarner aux yeux du monde le Bien, le Beau, le Vrai, le Transcendant et l'Immanent face à l'Empire du Mal et ses cauteleux et méphistophéliques séides. Hollywood comprend très bien la tournure que prennent les événements et s'adapte à la demande du public : les Bolcheviks vont manger sévère et la racaille rouge va être nettoyée au karcher ! Si le « Rambo » de Sylvester Stallone reste le personnage de référence de cette décennie, passant de paumé inintégrable à machine à tuer du coco par paquets de trente, Chuck Norris, repéré par le dynamique tandem de producteurs Menahem Golan et Yoram Globus, patrons de la Cannon, devient pour sa part la star du film d'action dit « Reaganien ». La trilogie des « Missing In Action » (« Portés Disparus » en VF), « Invasion USA », les deux « Delta Force », « Héros » sont autant de nanars sévèrement burnés, réponse couillue de l'Amérique conservatrice à ces hippies libéraux de réalisateurs pacifistes rouges des années 1970 ! Fini le tapettocentrisme d'Hollywood, la série B américaine pose ses burnes sur la table : on ne négocie pas avec les terroristes et les pieds, Chuck les met où il le veut, et c'est souvent dans la gueule. Incarnant une galerie de héros parfaitement interchangeables, Chuck va, à l'écran, regagner la guerre du Vietnam à lui tout seul, aller libérer les prisonniers américains en Asie du Sud-Est, repousser une invasion communiste aux Etats-Unis, botter le cul à des émules de l'Ayatollah Khomeiny et de Pablo Escobar, bref, devenir l'incarnation d'un certain fantasme vengeur d'une Amérique revancharde qui croit en son destin immanent de guide des nations.




    Dans le même temps, Chuck, puisqu'il sauve le monde dans ses films, décide de lutter contre la drogue aux USA en créant l'association « Kick Drugs Out of America » qui aide les jeunes à sortir de la dépendance en leur apprenant à donner des coups de latte à droite à gauche. Toujours coaché par Golan et Globus, mais aussi de plus en plus par sa propre famille, Chuck Norris devient, en outre, un véritable produit marketing comme seules les années 80 en ont eu le secret. Il devient non seulement le héros de la série animée « Chuck Norris Karate Kommandos » le mettant lui-même en scène face à des hordes de nuisibles, mais une ligne de jouets ainsi qu'une bande dessinée voient également le jour. En politique, Chuck se radicalise de plus en plus et ne cache désormais plus sa proximité avec certaines figures de l'aile la plus droitière du Parti Républicain et de la Christian Coalition.




    Chuck est une star, même en Afrique : en témoigne cette affiche ivoirienne peinte à la main.



    Toutefois, le pire cauchemar de Golan et Globus survient en 1989 : le Mur de Berlin tombe et les hordes d'abominables communistes mangeurs d'enfants deviennent autant de gentils Russes susceptibles de consommer les bons produits américains (sauf quelques mafieux et terroristes revanchards dans telle ou telle production direct-to-video, mais ça ne suffit plus à alimenter la mode du film d'action reaganien). Le duo, connaissant par ailleurs quelques difficultés, lâche Chuck dont la cote s'épuise au début des années 1990 tant son image d'invincible karatéka colle de plus en plus mal avec un âge qui avance doucement mais sûrement et une demande filmique qui a changé. Poussé vers la sortie par les figures montantes du film de tatanes, comme Steven Seagal ou Jean-Claude Van Damme, Chuck Norris comprend que l'époque des têtes d'affiches et des visuels 4 x 3 à l'entrée des cinémas est terminée. Désormais, c'est à la télévision et dans le direct-to-video qu'il accomplira de nouveaux et nombreux exploits, le plus souvent sous la caméra de son frère Aaron. « Forest Warrior », « Sidekicks » ou « Top Dog » sont autant de films qui permettent à Chuck Norris de viser un public familial et troquer son image de tueur impitoyable contre celle de mentor, de grand frère sympa toujours là pour donner de bons conseils à la jeune génération, mais c'est surtout la série télévisée « Walker Texas Ranger » (1993-2001) qui fait renouer Chuck avec le succès. Loin d'Hollywood, c'est en famille que Chuck travaille. Outre son frère Aaron, son neveu Ed, son fils Eric, et sa belle-sœur Rebecca participent à l'écriture des scripts, à la production et au tournage des films.



    Chez les Norris, tout se fait en famille et cette relative autarcie, loin des grandes boîtes de production, permet à Chuck Norris de poursuivre une carrière sur les écrans, autofinançant ses propres produits, tels la mini-série de téléfilms « L'Homme du Président » (qui connaîtra deux épisodes dont le second, fortement marqué par les attentats du 11 Septembre 2001, est une incroyable relecture des événements). Mais cette tentative de renouer avec la formule qui avait fait le succès des « Portés Disparus » et « Delta Force » dont « L'Homme du Président » est la synthèse, est un demi-échec. Chuck n'a plus 20 ans et s'il est toujours capable de lever haut la papatte pour balancer un low-kick bien senti dans la face d'un bad guy, le manichéisme primaire qui se dégage de cette série n'attire plus un public dont les goûts ont évolué.



    Rangé des voitures, Chuck annonce en 2003 qu'il prend sa retraite cinématographique et décide de ne se consacrer qu'à ses activités caritatives.




    ...Mais les héros ne meurent jamais vraiment et l'appel du cinéma se fait rapidement à nouveau entendre. Mettant ses convictions chrétiennes évangéliques en avant (ce qu'il n'avait jamais vraiment fait dans sa carrière), Chuck revient dans les bacs DVD avec « Bells Of Innocence », un thriller fantastique où, confronté à Lucifer himself, il renvoie le grand cornu en Enfer par la peau du cul. Hélas, bien que prometteur sur le papier, ce pitch s'avère extrêmement décevant une fois mis en images. Toujours en 2005, il endosse une dernière fois le stetson de Cordell Walker pour les besoins du téléfilm « Walker, Texas Ranger : Trial By Fire », ultime épisode (pour l'instant) de la série éponyme. Cependant, toute une carrière placée sous les auspices du cinéma ultra-bourrin et patriotico-mogoloïde laisse quelques séquelles. Chuck Norris devient dans la mythologie populaire américaine l'icône du héros ringard dont il est de bon ton de ricaner. Un petit phénomène de mode, né sur Internet au milieu des années 2000, consiste ainsi à inventer et diffuser de petites assertions et autres proverbes au ton quasi religieux énonçant les nombreux exploits et les qualités magnifiées du personnage. Ces « Chuck Norris Facts », comme ils sont appelés, sont autant de variations sur le thème « Chuck Norris est tellement balèze que... » (« Certaines personnes portent un pyjama Superman. Superman porte un pyjama Chuck Norris. », « Chuck Norris peut gagner une partie de puissance 4 en trois coups. », « Il n'y a pas de sélection naturelle, juste des organismes que Chuck Norris décide de laisser en vie ou non. ») Cette mini-mode de fausses citations, comparable à celle des métaphores philosophiques de Jean-Claude Van Damme, connaît un succès, certes passager, mais suffisamment important pour que des institutionnels la reprennent, à l'image de l'hallucinant Mike Huckabee, ancien gouverneur de l'Arkansas et candidat aux primaires du Parti Républicain pour les présidentielles américaines de 2008. Dans un spot de campagne mêlant naïveté totale et second degré plus ou moins assumé, le candidat pose aux côtés de Chuck et égrène quelques-uns de ces petits proverbes en guise de base-line politique... avec un résultat des plus inattendus, puisque ce quasi-inconnu quelques mois plus tôt se classe alors parmi les challengers pour l'investiture du G.O.P.




    Chuck fait avancer l'humanité à grands pas avec ce jean's-qui-craque-pas-quand-on-fait-du-kung-fu-avec.



    Pas bégueule pour autant, Chuck Norris, manifestement conscient de son image, prouve qu'il a tout de même de l'humour et parvient à s'en amuser, multipliant les caméos ultra référentiels dans des comédies telles que « Dodgeball » avec Ben Stiller ou des séries télévisées, le plus souvent dans son propre rôle. Devenu un personnage plus grand que nature, son apparition surprise dans "Expendables 2" où il balance même des Chuck Norris facts en guise de punchlines est un des moments les plus réjouissants du film. On le voit encore au début des années 2020 apparaître dans son propre rôle à la télévision.


    Bien que n'ayant plus tourné depuis plusieurs années, il annonce officiellement la fin de sa carrière en novembre 2017, pour mieux prendre soin de son épouse confrontée à de graves problèmes de santé. Il reste néanmoins actif vendant son image pour diverses opérations publictaires et en continuant à soutenir l'aile la plus conservatrice du parti républicain en soutenant ouvertement la politique trumpienne dans des sites proches de l'alt right. Une fin de carrière somme toute pas si ratée que ça pour l'ex-Agent Matt Hunter à qui il ne faut pas baver sur les rouleaux pour ne pas finir avec la bite dans un tupperware, et l'ex-Colonel Braddock qui met ses pieds où il le veut et souvent dans la gueule.


    Une pub de Chuck pour une banque d'Europe de l'Est, symbole assez singulier de la victoire du capitalisme occidental sur l'idéologie du bloc soviétique.






    Le site officiel de Chuck : www.chucknorris.com (Le nom du site est suffisamment parlant... la page d'accueil aussi !)


    Ce magnifique poster, en vente sur le site de Chuck...






    L'adaptation en BD du dessin animé « Karate Kommandos », dessinée par un Steve Ditko complètement à la ramasse.


    La gamme de jouets adaptée du dessin animé : c'est plus viril que les G.I. Joe !

    Oui c'est bien un produit officiel malgré ce sosie publicitaire approximatif

    - Zord -
    Films chroniqués
    Filmographie



    2012 - Expendable 2 : unité spéciale (The Expendables 2)

    2005 - Le Sang du diamant / L'Artisan (The Cutter)

    2004 - Dodgeball (caméo)

    2003 - The Bells of innocence

    2002 - L'Homme du président 2 (télé)

    2000 - L'Homme du président (télé)

    1996 – La colère du tueur (Logan's war: bound by honor) (télé) acteur et scénariste

    1995 - Top Dog

    1995 - Forrest Warrior (vidéo)

    1994 – Hellbound

    1993-2005 - Walker Texas Ranger (série télé)

    1993 - Sidekicks

    1991 - Tueur à gages (The Hitman)

    1990 - Delta Force 2

    1988 - Héros (Hero And The Terror)

    1987 - Braddock: Portés disparus III (Braddock: Missing in Action III) acteur et scénariste



    1986 - Delta Force

    1986 - Le Temple d'or (Firewalker)

    1985 - Portés disparus II (Missing in Action II: The beginning)

    1985 - Sale temps pour un flic (Code Of Silence)

    1985 - Invasion USA (acteur et scénariste)

    1984 - Portés disparus (Missing in Action)

    1983 - OEil pour oeil (Lone Wolf McQuade)

    1981 - Horreur dans la ville (Silent Rage)

    1981 - L'exécuteur de Hong Kong (Forced Vengeance)



    1980 - Dent pour dent (An eye for an eye)

    1979 - La Fureur du juste (The Octagon)

    1978 - Force One (A Force of One)

    1978 - Le Jeu de La Mort (Game of death – stock-shots du tournage de La Fureur du Dragon)

    1977 - Le Commando des Tigres Noirs (Good Guys Wear Black)

    1976 - Les Casseurs / Truck (Breaker! Breaker!)

    1974 - Slaughter in San Francisco (Chuck Norris vs The Karate Cop)

    1973 - The Student Teachers

    1972 - La Fureur du Dragon (Way of the dragon)

    1969 - Matt Helm régle ses comptes (The Wrecking crew)

    1968 - Les Bérets Verts (The Green Berets - uniquement comme instructeur en arts martiaux)

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité